J'y crois pas, je publie ça... En je peux marquer ce que je veux, personne ne lira.
En tout cas merci déjà de venir faire un tour par ici. Ah et bonjour, bonsoir et bonne nuit (rayez mentions inutiles)
Cette histoire (qui sera composée de deux partie) est un récit prenant place suite à la fin de Kingdom Heart II. Soyons lucide : Risque de spoil sur de nombreux opus de la série (Premier et second opus, Birth by Sleep, Chain Of Memories...) pour les néophytes ; quant aux puristes, je sens qu'ils vont me trouver pas mal d'incohérences... Je vais pas avoir beaucoup de lecteurs avec ça... Je tiens à préciser que malgré la longueur prévue, le rythme de parution aussi régulier que possible.
En souhaitant une bonne lecture à ceux qui on tenu jusqu'ici.

Ah aussi, je ne suis pas propriétaire de la plus part des personnages, idem au sujet du concept originel de Kingdom Hearts, sinon je peux vous assurer que ce serait cross-over FF/Dreamworks/Livres.

Je crois que c'est tout, bonne lecture.


Prologue : Le chant

La nuit était noire sans lune et sans lumière, c'était une nuit morte, porteuse de malheur et de ténèbres. Rien n'était discernable, ni la voûte céleste, ni la terre meuble. Il n'était pas possible de progresser en se fiant à sa perception, cela n'amènerait qu'à l'errance et qui sait ce que l'on pouvait rencontrer ? Elle, elle savait elle ne rencontrerait que des Nescients en cette heure maudite. Et si ce n'était pas le cas, les infernaux viendraient. C'était une nuit morte, porteuse de noirceur et de maux.

« Jadis, le monde était en paix.
Jadis, la lumière y régnait.
Le monde était uni,
D'un cœur immaculé.
Mais la noirceur sévit :
Les Ténèbres étaient nés.
Elles se sont étendues :
La lumière du cœur s'est tue.
L'avenir était tracé.
Hélas la mort l'emplissait. »

Elle ne voyait rien, ne sentait rien et l'air n'avait pas le goût aigre du froid qu'il devrait avoir. Seul le vent sifflait à ses oreilles dissimulant la mélopée, entourant et épaulant sa compagne. Il avait une senteur de lys. Ses yeux s'étaient clos pour ne pas à subir les assauts de l'air ambiants et pour mieux se focaliser sur ce que lui disait son Souffle Animant qui était son seul point de repère dans ce néant d'encre. L'air la poussait vers sa destination, guide infaillible il allait, ricochait, revenait, signalait la direction, signalait l'odeur des lys qui se faisait de plus en plus forte au cours de sa lente progression, puis sa voix l'aiguillait sur le chemin à prendre. La silhouette suivait sa propre voix de la sorte, peinée par ce constat. Si Souffle avait à présent une voix aussi audible, c'était parce qu'elle-même commençait à perdre la sienne, absorbée par ce qu'elle avait engendré.
Elle s'arrêta lorsque le vent l'entourant fit de même, comprenant qu'elle venait d'arriver à destination, elle tendit la main gantée vers l'avant d'un geste assuré. Quelques secondes passèrent pendant qu'elle se concentrait sur sa respiration puis la main droite agrippa l'air d'un mouvement sec, sentant la matière entrer en contact avec sa paume. Les doigts se refermèrent sur la garde du Souffle Animant, apparu dans une gerbe d'étincelles aussitôt aspirée par la nuit. Même à travers le tissu, elle sentait la pulsation régulière au sein de l'épée légendaire, effrayante. La silhouette continuait à pointer de son bras et de sa lame ce qui devait être devant et se concentra. Déjà, les Nescients commençaient à se rapprocher d'elle, leur aura sombre si repérable.

« Malheur, le Monde était perdu.
Malheur, la lumière disparut.
Les cœurs des gens sombraient,
Et proche était la fin.
Mais l'éclat rescapé
Permit d'autres destins.
Et dans le cœur des élus,
Germa l'arme du salut.
L'épée qui fut engendrée
Du cœur des gens était la clef. »

La lame laissa échapper un mince faisceau de lumière qui déchira l'ombre pour heurter un motif, gravé sur la surface d'une lourde porte de marbre. Blanc. La serrure se déverrouilla dans un cliquetis mécanique qui fit naître un sourire sur le visage de l'arrivante. Le marbre immaculé pivota lourdement sur ses gongs jusqu'à ce qu'un accès suffisamment large puisse permettre à la jeune fille de s'y engouffrer. Puis, la bâtisse se cloîtrât à nouveau, au nez d'ombres informes qui la heurtèrent sans jamais réussir à atteindre la porteuse de la clef, leur cible première. Lorsque la porte s'était de nouveau close sur la nuit morte, il lui sembla qu'on avait enlevé un point des épaules, que sa respiration s'était allégée d'un coup.
Si la nuit morte était noire, le Manoir d'Argent était immaculé. Vierge de mort, vierge de vie. Vierge de noir, vierge de couleur. Vierge de Nescient. Juste blanc, pur et intemporel – tout comme les lys qui y fleurissaient éternellement. C'était apaisant et calme, un lieu de repos pour ceux qui avaient le don d'y entrer. Ou peut être était-ce un refuge offert à ceux qui marchaient sur le chemin de leur propre destruction ? Les deux à la fois.

« Hélas, viendrons les temps obscures
Hélas, pour l'âme des plus pures.
Le monde alors brisé
Dans l'ombre sombrera.
Des fragments dispersés
Nouveau il renaîtra.
Cet univers différent
Affrontera ses Nescients.
Plongeant dans l'obscurité,
Trouvera-t-il son opposé ? »

Elle fit disparaître sa clef et abaissa sa capuche, continuant sa route d'un pas assuré, foulant un tapis blanc où s'imprégnait la boue sombre disparaissant petit à petit, telle la marque des pas dans le sable balayé par les vagues. La jeune fille traversa le hall de façon machinal, jusqu'à ce que les murs s'élargissent et formèrent un cercle relié au tapis de velours. Une seule chose était présente en cette salle blanche : un trône vers lequel convergeaient des motifs complexes au sol, qui pulsaient d'une énergie ancestrale. Il étant grand, imposant, monumental, se dressant devant elle avec fierté. Son dossier reflétait l'image de l'arrivante dans une glace déformante, comme parcourue d'ondulations.
L'adolescente s'approcha doucement de la surface lisse sur laquelle elle posa la main, s'appuyant d'un genou sur le siège, pour ressentir la présence de son reflet. Elles avaient les mêmes traits, que ce soit l'original ou sa copie, les mêmes cheveux blond, la même pâleur et fatigue marquant leur visage. Seul les yeux étaient différents. Deux pierres émeraude lumineuses pour l'originale et de l'or sombre pour son opposé.

« Pourquoi est-tu venue ?
- Rien d'important, je vais bientôt repartir de tout façon. Prend soin de toi et des nôtres pour moi, veux-tu ? » Répondit doucement la fille aux yeux verts.

Son reflet sembla surprit pendant un bref instant, puis reprit contenance. Sa voix semblait plus dure à présent, marquée d'une once de colère.

« Je t'interdis de faire ça. »

La porteuse de la Keyblade de l'Air eut un sourire franc puis tourna le dos à sa projection. Elle s'installa de son mieux sur son trône, dans cette seule salle à laquelle elle avait accès, puis ferma ses paupières, se préparant à sombrer dans un sommeil sans rêves.

« Et qui es-tu pour m'en empêcher ? Tu n'es que mon reflet. Pour le moment. »

Puis Morphée enlaça la jeune fille aux cheveux d'or. De l'autre côté du miroir, sa réflexion avait adopté une position symétrie, malgré les protestations de son corps. L'Ombre ne pouvait s'endormir ou répondre à sa Lueur et espérait elle-même sombrer dans des paysages oniriques. Ce sommeil salvateur se faisait attendre, prenant sûrement plaisir à la faire languir. En attendant de pouvoir quitter ce lieu maudit et reprendre l'illusion de son libre-arbitre elle s'occupait. Elle se remémorait quelques souvenirs issus de son original, qu'elle gravait dans sa propre mémoire en continuant à chantonner sa mélopée d'une voix cristalline, penchant dans les aigus et semblable au tintement d'une clochette agitée par le vent.

« Au cœur, de la Lumière est l'Ombre
Au cœur, des Ténèbres est la Lueur
Souvenez vous élus
Que votre fin est proche.
Souvenez vous élus :
La lutte finale approche.
Croyez en vos proches et amis,
Périront vos ennemis.
Croyez en votre avenir :
C'est à vous de le bâtir. »

L'Ombre renifla dédaigneusement. Pourquoi elle n'arrivait jamais à se souvenir d'autres chansons par elle-même ? S'il y en a bien une qu'elle n'aimait pas c'était celle-ci. L'idée d'un destin tout tracé la répugnait. Elle bailla.
Finalement la mélopée l'avait malgré tout aidé à s'assouplir dans ce Manoir aux couleurs des Ténèbres.


Bon, encore une fois merci à ceux qui ont lu (doublement à ceux qui daigneront de laisser un commentaire - maintenant ou plus tard... Les critiques sont même encouragée vu que cela me permet de m'améliorer).
Le prochain / premier chapitre sortira le quatre du mois prochain (donc mars), en effet, je compte avoir un rythme régulier qui variera entre un chapitre par semaine ou toutes les deux semaines selon la situation. A ce sujet je tiens à préciser : la longueurs des chapitres est assez conséquente (plus long que le prologue bien entendu) et cette fanfiction risque de virer en récit à rallonge, c'est pourquoi il me faut du temps. Bien sûr, je ferais tout pour me confirmer à la date de sortie prévue.
Bon sur ceux je vous laisse et vous souhaite une bonne matinée/journée/soirée/nuit. (rayez les mentions inutiles)