Ceci est un condensé de pur délire et je compte poster encore quelques petites histoires du genre de temps en temps. Sachez d'ailleurs que c'est pure coïncidence si je poste ça un 1er avril. Bonne lecture !

Disclaimer : Malgré sa profonde stupidité, l'histoire pioche dans l'univers de J. K. Rowling et dans celui des Wachowski.

L'oiseau de feu était, comme à son habitude, installé sur son perchoir, à moitié assoupi. Son maître, Albus Perceval Wulfric Brian Dumbledore était, non pas comme vous devez le penser, assis derrière son bureau à s'occuper de ses affaires de directeur d'une prestigieuse école, mais plutôt en train de préparer un sac de sport bleu. D'ailleurs, au moment où Fumseck s'étira brièvement avant de tenter de replonger dans un sommeil profond malgré les cliquetis et cliquetas qui résonnaient dans l'espace réservé, le vieil homme prit la parole :

- Fumseck, je vais à mon tournoi de bowling ! Je compte sur toi pour garder l'école.

L'interpellé daigna à peine ouvrir un oeil pour faire comprendre qu'il avait saisi, et Dumbledore s'en contenta, transplanant sur le champ, le sac accroché en bandoulière sur son épaule. Le "CRAC" tonitruant du transplanage acheva d'éveiller l'oiseau, qui, s'il l'avait pu, aurait bien grogné de mécontentement.

À la place, il décida d'aller faire un tour dans l'école, discrètement, afin de trouver quelque chose à se mettre sous le bec.
Il disparut dans un "pouf" gracieux enflammé et réapparut deux étages plus bas, où il survola deux élèves en train de... DE... L'oiseau était plus choqué que jamais. Les élèves de son maître étaient de plus en plus irrespectueux des traditions.
Enfin ! La parade nuptiale est à prendre très au sérieux. Fumseck en savait quelque chose ! Enfin... Il en avait su... Cela faisait cinq bonnes vies qu'il n'avait pas vu de belle phénix qui aurait pu le faire frissonner en dansant sensuellement et qu'il aurait pu charmer avec son cri magnifique et son splendide plumage. En fait, cela faisait autant de temps qu'il n'avait pas vu de phénix tout court. Il savait qu'il était une espèce rare peu commune, mais il ne demandait que ça, lui, de repeupler l'espèce.

Au bout de plusieurs minutes de vol ininterrompu et d'observation perplexe des jeunes humains, Fumseck se retrouva dans une salle de classe, semblait-il, où ne se trouvaient que deux fauteuils et un vieux... Comment les humains appelaient-ils cela déjà ? Téléphone, voilà. Il savait cela, parce que son maître en avait secoué un en s'exclamant face à un homme aux cheveux roux que "ancien modèle ou non, les téléphones ne fonctionnent pas dans l'enceinte de Poudlard, Arthur !".

Il secoua la tête et se posa sur le sommet d'un des fauteuils, les serres plantés dans le tissu. Puis il se rendit compte que quelqu'un d'autre se trouvait dans la pièce. C'était un homme colossal, qu'il n'avait jamais vu de toutes ses vies. Il était assis dans le fauteuil d'en face... Comment avait-il pu le rater la première fois ?
L'homme prit la parole, d'une voix rauque :

- Ce n'est pas la réalité, Fumseck.

L'oiseau se redressa, ouvrit de grands yeux dorés, et eut, pendant un bref instant, l'air d'une autruche rouge en colère. Puis il se reprit et pencha la tête vers la droite. Il savait que les humains prenaient ça pour une interrogation, alors que lui, la première fois qu'il l'avait fait, voulait simplement se détendre le cou.

- Tu n'es qu'un esclave, Fumseck, comme tous les autres tu es né enchaîné. Le monde est une prison où il n'y a ni espoir, ni odeur, ni saveur. Une prison pour ton esprit.

HA, il l'avait toujours su ! Ce n'était pas une vie, que d'être forcé de voler partout pour un vieil humain aux cheveux blancs et un plus jeune aux yeux d'émeraude ! Encore moins de passer le reste de son temps à attendre de mourir puis de renaître sur un perchoir inflammable.

- N'as-tu jamais fait un de ces rêves qui ont l'air plus... Oh. Je vois. Tu es déjà convaincu. Voilà qui était inattendu. Mange la graine bleue et le rêve s'arrête là, tu retournes sur ton perchoir et n'entends plus jamais parler de moi. Picore la rouge et je t'emmènerai voir la réalité telle qu'elle est.

Le phénix soupira mentalement. Les humains et leurs complications, franchement.

- Dans tous les cas, tu dois faire un choix, Fumseck.

L'oiseau de feu fit donc son choix. Il picora la graine rouge.
Puis la bleue.
Puis il disparut dans un tourbillon de flammes.
Il avait faim, après tout.

FIN.