Prologue : Un rêve étrange

Cela faisait un an, un an qu'Hitomie était rentré chez elle sur la lune des illusions. Un an jours pour jour que Van l'avait laissé partir. Lorsqu'il y repensait, il se disait souvent que cela avait été la plus grande bêtise de sa vie, Mais d'un autre côté il se disait qu'il n'avait pas le droit d'être égoïste, il savait bien qu'Hitomie avait sa vie, sa famille et ses amis sur terre et qu'il n'avait pas le droit de la priver de tout cela. C'était mieux ainsi elle était là-bas et lui ici chacun sur son monde. Mais il ne pouvait pas l'oublier, non il ne pourrait jamais l'oublier.

« Maître Van, Maître Van je vous ai enfin trouvé, qu'est-ce que vous faites à cette heure sur le toit, on vous cherche partout, on commençait à s'inquiéter. »

Van s'arracha à la contemplation de la lune des illusions et se tourna vers Merle celle-ci eue un pincement au cœur lorsqu'elle vit son regard si triste.

« Excuse-moi Merle, je n'ai pas vu le temps passé.

_ Maître Van ça va aller.

_ Ne t'en fait pas pour moi je vais bien.

_ Je ne crois pas vous pensiez encore à Hitomie . Oh ! maître Van, vous avez l'air si malheureux depuis qu'elle est parti.

_ A quoi penses-tu donc Merle. Allez vient.

_ J'arrive. »

Van jeta un coup d'œil à Fanélia avant de rentrer. La ville était reconstruite, et elle était encore plus belle qu'avant. Tout le monde avait bien travaillé. La reconstruction s'était faite avec beaucoup d'enthousiasme et finalement avait été terminée plus vite que prévu, le peuple avait retrouvé sa quiétude et sa joie de vivre et l'ambiance que dégageait la ville était presque féerique ; Pourtant Van ne partageait pas ce sentiment de plénitude, il lui manquait quelque chose, ou plutôt quelqu'un : il lui manquait Hitomie. Merle du le tirer par le bras pour qu'il sorte de ses pensés et se décide enfin à rentrer se coucher. Demain il fallait qu'il soit en forme car il recevait le duc Cid de Fleid.

Van se réveilla en sursaut il était couvert de sueur et avait du mal à reprendre son souffle. « Encore ce cauchemar, pourquoi chaque fois ce même cauchemar. »

« Maître Van vous allez bien je vous ai entendu crier.

_ Ne t'en fait pas Merle c'était un mauvais rêve.

_ Encore, maître Van si vous voulez vous pouvez m'en parler. Peut-être cela vous fera-t-il du bien. Vous faites souvent des cauchemars en ce moment, et ce n'est pas la première fois que vous vous réveillez ainsi.

_ Merci Merle ça va aller.

_ Mais maître Van.

_ Merle je te remercie de prendre aussi bien soin de moi, mais ce n'est rien qu'un cauchemar.

_ Si vous le dites pourtant…

_ Merle je te jure que ce n'est pas grave.

_ Bon et bien bonne nuit maître Van.

_ Bonne nuit Merle. »

Lorsqu'elle et refermer la porte Van se leva et marcha un peu pour se détendre de toutes les manières, il savait qu'il n'arriverait pas à se rendormir, il n'y arrivait jamais.

« Merle a peu être raison parler de ce rêve ne peu pas me faire de mal pourtant, j'ai peur que le simple fait d'en parler ne le rende encore plus réel. Je comprends maintenant ce que pouvait ressentir Hitomie avec ses visions. Hitomie si seulement elle était là. Non je ne dois plus penser à ça. » Il soupira profondément et essaya une fois de plus d'analyser ce rêve. Au début tout allait bien, il était avec Hitomie, ils étaient ensemble et se souriaient, ils s'embrassaient même. Tout était parfait pourtant un profond gouffre s'ouvrait soudain sans prévenir sous leurs pieds, et ils étaient séparés, il avait beau essayer d'ouvrir ses ailes pour l'a rattrapé, il n'y arrivait pas il l'a voyait disparaître puis il voyait un flash lumineux et Fanélia lui apparaissait de nouveaux en proies aux flammes, mais il avait la certitude que cette vision n'était pas celle du passé, il voyait les habitants brûler vif. Il apercevait Escaflowne au milieu est flamme et il était là incapable de faire quoi que ce soit. Il n'y comprenait rien puis il apercevait Merle elle aussi en train de mourir, la ville était en flammes tout Gaia était en flammes, Van voyait ses amis se tordrent de douleur et mourir les un après les autres, Van essayait de bouger, mais il ne pouvait rien faire. Il ressentait la douleur de tous comme s'il s'agissait de la sienne, il hurlait et soudain le silence absolu, Gaia venait de disparaître. C'est à ce moment-là que Van se réveillait toujours, plus il réfléchissait plus il trouvait ce rêve absurde, et pourtant pourquoi lui revenait-t-il si souvent et pourquoi à chaque fois lui inspirait-il une telle terreur ? Van n'arrivait pas à trouver de réponse.