Suite de l'épisode 6x14 de Castle.

Bonjour à tous!

Avant de commencer je tiens à vous remercier, vous qui allez lire ma fiction. C'est ma première alors je ne sais absolument pas ce que ça va donner ! N'hésitez pas à me donner vos avis, ça m'aidera à m'améliorer !

Attention, la fanfic n'est pas à 100% fidèle à la série, c'est une fiction, c'est mon imagination. StanaFrenchFan.

La robe. Sa mère. Kate n'avait que ces deux mots en tête. Ses pensées envahissaient son esprit sans cesse, toute la journée. La nuit suivant l'essayage de la robe, elle avait fait un rêve. Non, plutôt un cauchemar. Elle se tenait devant la tombe de sa mère, fixe, le soleil brillait, portant sa robe de mariée, les manches dentelées transparentes, avec les perles,étincelant au soleil, le long jupon blanc en noble tulle trainant légèrement dans l'herbe fraîche et agrandissant sa silhouette longue et gracieuse. Son col en carré laissait voir le sublime collier argenté offert par Martha pour son mariage, et laissant deviner un bout de sa poitrine. Sur son ventre, une tâche. Rouge, s'agrandissant au fur et à mesure que Kate relèva la tête, l'air apeuré. « Non, pas encore, pas maintenant » pensa-t-elle. En face d'elle, apparu sa mère, se tenant juste derrière sa propre tombe, elle lui sourit. Kate essaya de lui parler mais ce ne sont que des murmures qui émanèrent de ses lèvres :« Maman, aide-moi ! » cria-t-elle en murmurant. Johanna Beckett ne bougea pas, resta statique, en souriant, comme figée. Kate chercha du regard Richard, Richard Castle, son fiancé, sa moitié, son futur, son toujours. Mais rien, personne à l'horizon, et la tâche rouge qui s'agrandit sur son ventre commença à se rapprocher de son buste. Kate avait mal, elle pouvait le sentir, ce n'était pas une douleur anodine, imaginaire, mais une douleur abdominale réelle, bien réelle, trop réelle pour un rêve.

La détective se retourna vers sa mère et là commença le vrai cauchemar : Une vision terrifia la jeune femme aux yeux verts: celle de Johanna Beckett, morte il y a 15 ans recouverte de pourriture, avec la moitié gauche du visage rongée, mangée par divers insectes et par le temps. Les ossements étaient recouverts de vers, de reste de peau et de sang séché. Mais malgré tout cela, elle continuait à sourire fixement, et commença à s'avancer vers sa fille, comme pour l'emmener avec elle, vers l'au-delà. Kate put l'entendre murmurer dans un soufflement: « Viens, il n'y a plus rien à faire, c'est fini ». Était-ce vraiment la voix de sa mère ? Était-ce un souvenir fiable, sachant qu'elle n'avait pas entendu la voix de Johanna depuis 15 années ? Sa mère aurait-elle vraiment tenu ces propos ? Qui serait-elle si elle avait vécu, encore aujourd'hui ?

Beckett eut soudain la sensation de se réveiller dans son rêve: elle avait conscience de ce qui se passait, et ne voulait pas mourir, elle n'était pas prête à abandonner tout ce pour quoi elle se battait aujourd'hui: son couple, son travail, sa famille. La brunette était maître de ses actions, et lorsque la main de Johanna trouva la sienne, elle sentit une froideur brûlante, et pour la première fois depuis son décès, Kate ne voulait pas revoir sa mère, pas de cette façon là. Elle essaya de reculer mais sa douleur abdominale la bloquait et l'empêchait d'effectuer tout mouvement. Elle tourna la tête et ne voyant toujours aucune présence humaine à l'horizon, sentit la panique monter en elle. Elle se sentait démunie, fragile, impuissante et avait besoin de son sauveur :« Castle ! Castle ! RICK » cria-t-elle dans un murmure.

De l'autre côté, dans la vie réelle, Kate s'agitait encore et encore dans le lit, ce qui réveilla son compagnon de chambre, Richard Castle, célèbre romancier policier, qui fut réveillé en sursaut par sa future femme qui semblait faire un cauchemar. Dans un demi sommeil, l'écrivain ne fit pas plus attention aux agitations de sa fiancée jusqu'au moment où cette dernière ce mit à hurler son nom, plusieurs fois. Sans réfléchir, Rick se retourna, s'assit dans le lit et décida de réveiller Kate quoi qu'il arrive, car il savait que ses cauchemars pouvaient la perturber de manière plutôt conséquente.

Il prit Kate par les épaules, commença à la secouer en lui chuchotant « Kate, allez réveille toi », mais voyant qu'elle semblait encore plongée dans un sommeil profond, prit la décision de la secouer de manière plus énergique, avec une voix plus imposante, il ne chuchotait plus. « Kate, je suis là, je suis là ! », cria-t-il.

La jeune femme ouvrit subitement les yeux, en haletant. Les premières choses qu'elle vit furent les yeux bleus azur de Richard, qui marquaient un air inquiet, comme en attente d'une réponse, d'un geste de sa part pour lui montrer qu'elle allait bien.

"Mais pourquoi cet air angoissé ? Que c'est-il passé ?" Kate comprit assez vite au fur et à mesure qu'elle se réveillait qu'elle venait de faire un cauchemar. Elle jeta un coup d'œil rapide à la pièce dans laquelle elle se trouvait : tout était à sa place, elle reconnu le lit de son amant, ainsi que le placard où elle avait du se cacher après leur première nuit passée ensemble, pour se cacher de Martha, mais autant essayer de cacher quelque chose à Sherlock Holmes.

- Castle. Murmura-t-elle, encore un peu perdue.

- C'est fini, je suis là.

Instinctivement, Rick prit Kate dans ses bras. Ce geste rassura la jeune femme qui ferma les yeux, se sentant enfin rassurée. « Je peux me reposer quand je suis dans ses bras, je ne crains rien. » se dit-elle.

- Tout va bien ? C'était un cauchemar ? Demanda Rick.

- Oui. Un cauchemar. Mais ça va, rendors toi, répondit Kate tout en restant blottie dans les bras de l'écrivain.

- Tu es sûre ? Tu veux en parler ?

- Castle, il est 4h10 du matin, je ne crois pas qu'il soit l'heure, dit-elle en souriant après avoir jeté un œil sur le réveil électrique noir en forme de cube de son fiancé, profitons du peu de nuit qu'il nous reste.

- D'accord, dors vite babe.

Castle s'approcha du visage de Kate, posa délicatement ses lèvres sur les siennes, et l'embrassa tendrement, comme pour lui dire « Ne t'en fais pas, je ne te quitte pas, je suis juste là. » Ils restèrent quelques minutes entrelacés, comme unis. Rick enveloppait Kate de ses bras comme pour la protéger de toute agression extérieure. En tendant l'oreille, il entendit des bruits de pas au dessus de lui, qui cessèrent au bout de quelques secondes. Il régnait un calme plat dans l'appartement, tandis qu'en jetant un coup d'œil par les volets entrouverts, l'écrivain remarqua les allez et venues des taxis new-yorkais continus. Après quelques minutes, la respiration de Beckett commença à s'adoucir, la jeune femme commençait tout doucement à se rendormir. Castle décida de relâcher progressivement son étreinte pour la déposer délicatement sur son oreiller, mais la jeune femme ne dormait pas, elle était simplement calmée. Assis dans le lit, elle prit le visage de Rick entre ses mains avant de lui adresser un large sourire avant que, mutuellement, leur corps se rallongea pour poursuivre leur nuit là où ils l'avait laissé.

Kate reposa sa tête sur l'oreiller, et commença par fermer les yeux. Elle aurait pu se rendormir, mais deux choses l'en empêchèrent : les images du cauchemar qui repassait en boucle, et son mal de ventre.

Le lendemain matin, le réveil sonna un peu avant 8h. Les Bips de l'alarme sortirent Castle d'un sommeil qu'il aurait bien aimé continuer sans être interrompu par la machine. Les études montrent qu'il n'est pas sain de se faire réveiller par un radioréveil car cela trouble le sommeil. L'écrivain était visiblement troublé, mais pas que : il était aussi de mauvaise humeur de s'être fait sortir du sommeil par un stupide engin.

« Kate » pensa-t-il. Les événements de la nuit passée lui revinrent à l'esprit. Il se retourna, en posant sa main sur le drap, tout en espérant trouver le corps de sa détective préféré. Mais il n'heurta rien d'autre qu'un coussin. Sans la tête de Kate dessus. Après quelques secondes d'aveuglement dû au soleil qui inondait la pièce, Castle admit que sa fiancée n'était plus dans le lit. Il s'étira et entendit deux ou trois os craquer dans son dos. Il profitait pour le faire deux fois, car il savait que Beckett n'aimait pas entendre le bruit de craquements comme ceux-là. Ceci fait, il décida de partir à la recherche de Kate. Il poussa l'édredon couleur crème pour dégager son corps du lit, et se leva. Dans le salon, il aperçu une chevelure rousse, courte, ayant un brushing presque parfait déjà à cette heure matinale de la journée.

C'était Martha Rodgers, mère de Richard Castle. Elle portait une robe de chambre en soie, tombant jusqu'en dessous de ses chevilles, elle était noire ébène, avec deux grandes fleurs de Lotus vert pomme positionnées à droite et à gauche de la poitrine. Martha était connue pour être une extravagante sexagénaire, avec une âme d'une adolescente, toujours un projet en tête, on lui attribuait d'ailleurs souvent cette phrase : « voit le vert à moitié plein ». Cette philosophie de vie faisait de cette femme une inconditionnelle optimiste, dévouée à sa famille, tout en ayant toujours un mot pour rire.

- Bonjour mère ! Dit Castle en s'approchant du comptoir où se trouvait Martha, assise à lire le journal.

- Ah, bonjour mon chéri, dit-elle plongée dans sa lecture. Comment as-tu dormi ?

- Pas assez. Et toi ?

- Oh non plus darling, répondit Martha, en levant les yeux vers son fils.

- Tu, tu as entendu Kate ? C'est toi que j'ai entendu marché cette nuit? demanda-t-il, appréhendant la réponse.

- Rick, elle a du réveiller New-York tout entier, ça m'étonne même de ne pas le voir écrit en première page du journal ! J'ai entendu du bruit et j'ai cru qu'il t'était arrivé quelque chose, c'est pour ça que je me suis levée, admit la femme rousse.

- Je suis désolé, elle a fait un cauchemar assez bruyant et perturbant. D'ailleurs en parlant d'elle, tu ne l'aurais pas croisée ce matin ? dit-il en jetant un œil dans le grand salon de l'appartement de l'écrivain.

Le salon était spacieux, sans cloison pour le délimiter avec la cuisine. Le grand bar en bois faisait comme un grand carré autour duquel étaient installées plusieurs chaises hautes de la même matière. Le côté salon avait ses murs de couleur vieux beige, un canapé d'angle en cuir noir tournant le dos à la porte d'entrée rouge. Une table basse avec une surface en verre était posée devant le canapé en question.

- Non je regrette chéri, elle doit déjà être au commissariat je suppose ! répondit-elle sur un ton interrogateur

- Oui, j'y ai aussi songé, je vais y faire un saut, passe une bonne journée.

Castle embrassa sa mère sur la joue et partit à la douche pour se préparer. La salle de bains étant un lieu connu pour être un endroit de grand questionnement, il s'interrogea : Quel était ce cauchemar qu'avait fait Kate ? Pourquoi l'a-t-elle appelé dans son sommeil ? Était-ce à propos du mariage ? Rick se disait que c'était normal de s'angoisser pour cet événement qui arriverait plus vite qu'on ne peut l'espérer, mais pourquoi lui ne faisait pas de cauchemars dans ce cas là ? Ce mariage avait autant d'importance pour lui qu'il en avait pour sa promise, mais Castle n'était pas si angoissé, si stressé. Peut-être parce que ce n'était pas son premier mariage, il en avait déjà fait l'expérience, deux fois. Mais cette fois, c'était différent. Cette fois il était sur de lui. Cette femme qu'il avait attendu pendant quatre longues années, cette femme dont il avait tant rêvé, sur laquelle il avait tant fantasmé, pour laquelle il avait tant de désir et qui allait enfin devenir sa femme, l'aimait en retour.

Cette union était pour lui le signe de la fin d'un long chemin parcouru, l'aboutissement d'une bataille constante pour apprendre à connaître cette femme fatale, séduisante mais inaccessible. Une fois cela fait, il a fallut briser la carapace de Kate, découvrir le pourquoi de son renfermement, transformer le rejet en passion dévorante.

Richard décida, après quinze minutes passées sous la douche, de sortir pour aller s'habiller. En revenant dans la chambre, il la scruta des yeux. Il vit le lit défait, les oreillers non alignés, et remarqua que les affaires de sa fiancée dans la chambre n'étaient pas là, ce qui confirma l'hypothèse de sa mère disant que Kate était partie. L'écrivain ouvrit son armoire et fit un inventaire rapide de ce qui s'y trouvait: quelques pairs de jeans, des pulls, des t-shirts, des chemises de toutes sortes, et décida de choisir une chemise rouge bordeaux, avec un jean et des chaussures vernies noires.

Quand il repassa par le salon, Rick nota que sa mère n'y était plus, elle devait être en train de projeter on ne sait quelle expérience nouvelle dans laquelle elle allait investir le meilleur d'elle-même pendant approximativement deux semaines. Trois tout au plus.

Quand les portes de l'ascenseur s'ouvrirent au bureau de la NYPD, Castle enleva ses lunettes de soleil aviateur, laissant apparaître deux grands yeux d'un bleu océan qui ne laissait personne indifférent.

Il sortit de la cabine et vit Kevin Ryan et Javier Esposito se diriger vers lui. Castle ne leur avait pas dit, mais il lui arrivait de comparer les deux coéquipiers à Tweedle Dee, et Tweedle Doo, les deux jumeaux du compte Alice au Pays des merveilles, de Lewis Caroll. Dans le compte, chacun finit les phrases de l'autre, et il arrivait qu'il soit de même pour ses deux collègues. Cette pensée lui arracha un sourire en coin.

- Yo bro, salua Esposito

- Salut Castle, emboita Ryan

- Salut les gars, même vos chemises sont accordées, vous êtes des chefs !

Les deux amis se regardèrent sans trop comprendre l'allusion de Castle, mais n'y prêtèrent pas attention, ils avaient arrêté de soulever toutes les blagues du romancier depuis un long moment déjà. Rick commença à se diriger vers le bureau de Beckett. Il vit la jeune femme de dos, assise à son bureau. Il prêta attention à sa longue chevelure châtain ondulée, avec quelques reflets dorés, et réalisa que ses cheveux avaient poussé depuis le temps, et qu'il aimait beaucoup ça. Ça lui donnait un air beaucoup plus féminin, plus sexy, et plus sensuel. Il ressentit également un léger sentiment de soulagement de savoir sa future femme ici. Il n'avait pas osé l'appelé avant de peur de la déranger.

- Hey détective, dit Castle en arrivant derrière Kate, déjà arrivée ? Il l'embrassa sur le haut du crâne.

- Coucou Castle, oui, excuses moi, je n'ai pas eu le temps de te laisser un mot, et je ne voulais pas te réveiller. Dit-elle, l'air concentrée dans ses papiers.

- Oh, pas de problèmes, je me suis douté que tu serais là. On a une enquête ? Un meurtre sanglant à résoudre ?

- Non, pas pour le moment, d'où le fait que je ne t'ai pas appelé, mais je voulais aussi m'excuser pour cette nuit…

- Kate, interrompit Castle, tu n'as pas à t'excuser du fait que ton inconscient a parlé, tu as fais un cauchemar voilà tout. Tu es sure que tout va bien ? Tu veux me raconter ?

- Pas pour le moment, mais on se voit ce soir et je te raconterai, tu m'a l'air d'en vouloir en savoir plus, dit-elle en plongeant son regard dans celui de son interlocuteur.

- Que veux-tu, je suis curieux et je ne lâcherai pas l'affaire, on se voit ce soir !

- D'accord, rétorqua Kate, à ce soir !

La jeune femme aux yeux verts vit Castle s'éloigner et repartir vers l'ascenseur. Elle aurait préféré partir avec lui, ou qu'il reste avec elle, mais elle avait beaucoup de travail aujourd'hui. Une résolution de meurtre engendrait beaucoup de rapports, l'administratif ne pardonne pas, il fallait qu'elle soit méticuleuse et concentrée pour ne pas perdre de temps et avoir à refaire les papiers encore et encore, et Kate savait qu'avec Castle près d'elle n'aurait pas été d'une grande aide, car en plus d'être attirée par lui d'une manière assez saisissante, Castle ne comprenait pas que tous ces « papiers inutiles » comme il les appelait, devaient être faits correctement, et l'écrivain avait toujours prit un malin plaisir à tourner autour du détective en faisant le pitre pendant le remplissage de ces rapports.

- Allez Kate, on se concentre se dit-elle tout bas.

Voilà le chapitre d'introduction! Qu'en pensez vous?