Titre Anglais: Not your usual mate veela rewritten
Titre Français : Not your usual mate veela rewritten ( on laisse en anglais)
Auteur : Janara
Bêta Traductrice :
Bêta Correctrice: lujale3
Chapitre traduit par : Chibibozu
État de la fic en anglais : En cours de réécriture (3 chap)
État de la fic en français : 1; Traduit : 1 ; En cours : 2, 3
Rating : M
Couple : HPDM
Disclamer : Rien ne nous appartient sauf la traduction.
Résumer : Draco est un veela, et devinez qui est son compagnon ?
&
Nous avons l'accord de l'auteur pour traduire son histoire
&
&
*Blabla d'Onarluca*
Comme convenu, le vote à était clôturé. Le résultat : Vous voulez un chap de chacune de nos fics toutes les 2 semaines.
Pour :
Furry Magic, 2 chapitres par semaines !
Comes Out of Darkness Morn 1 chapitre toutes les semaines, dés demain.
Métamorphoses, 1 chap tout les mercredis
Plus jamais seul plus jamais, nous avons un problème, la traductrice qui traduisait le chap suivant à disparu, sinon. Dés que j'aurai une traductrice de libre je le mettrais sur ce chap maudit.
Réalization : dés que l'auteur aura mit un nouveau chap.
Le dernier espoir tout les 2 jeudis (la semaine prochaine)
Le fardeau du destin tout les 2 samedis (la semaine prochaine)
*Fin du blabla*
&
Eni et moi espérons que cette nouvelle histoire ou sa réécriture vous plaira,
Nous vous souhaitons une très bonne lecture !!!!
Eni et Onarluca
&
Chapitre 1 Trouve ton âme soeur, Draco
Premier Jour-Mardi 2 Sept 1996
Draco Malfoy était assis à table des Serpentards, luttant contre la furieuse envie de se cogner la tête très fort contre la surface boisée. Cela commençait doucement à le rendre dingue, et il ne pouvait rien y faire. Du moins, rien en ce moment précis.
Il pouvait quasiment le sentir dans son sang, le Veela chantait, le poussant à aller chercher son âme soeur et le faire sien pour que personne ne puisse poser ses sales pattes sur lui. Plus il résistait, plus ce désir devenait puissant, et franchement, Draco n'était pas certain de pouvoir résister très longtemps à l'appel ensorcelant de son autre moitié.
Le jeune blond avait su depuis pratiquement sa naissance, qu'il était de descendance Veela. Son père s'était chargé de lui faire savoir tout ce qu'il fallait sur les avantages ainsi que les dangers qu'il héritait. Vu le malheur dont Lucius avait souffert en ce qui concerne son propre compagnon, Draco était tout à fait conscient des écueils qui menaçaient de l'engloutir s'il ne revendiquait pas l'autre moitié de son âme, ce qui ne facilitait pas la lutte contre cette envie pressante de s'accoupler.
Cependant, Draco n'était pas prêt à abandonner le combat. Il était un Malfoy, et un Malfoy avait toujours une parfaite maîtrise non seulement de son esprit, mais également de son corps et de sa magie. En plus, il n'allait pas faire un truc complètement idiot qui pourrait compromettre son futur. C'était la manière d'agir des Gryffondors, brave et téméraire.
Draco était un pur Serpentard. Un Serpentard était toujours posé, analysant toute la situation avant d'agir pour être sûr de saisir la meilleure opportunité, celle qui leur profitera le plus à eux et leurs objectifs. Mais si son père ne pointait pas le bout de son nez bientôt, au diable la Malfoy attitude, Draco allait faire quelque chose de complètement irréfléchi pour lui apprendre à laisser son fils souffrir de cette manière!
« Ça va ? » demanda Blaise, jetant un oeil inquiet à son ami. Il était le seul des sixièmes années Serpentards qui avait la moindre idée de ce que Draco était en train de subir en ce moment.
Malgré son teint sombre, du sang Veela coulait dans les veines de Blaise Zabini. Il était dilué, et peu de caractéristiques Veela s'étaient manifestés lorsqu'il avait fêté son seizième anniversaire, mais il avait entendu les histoires, et il comprenait, quelque peu, le désir que Draco essayait de repousser.
« Non, ça va pas ! » répondit sèchement Draco avant de s'excuser rapidement.
« Désolé, Blaise, mais je te pensais assez censé pour ne pas poser une question aussi débile ! Mes instincts me rendent totalement cinglé. Il est là. Dans la Grande Salle. Je peux le sentir, pas toi ? Sa fragrance est si sucrée, si exquise, mais il est si triste, Blaise, si terriblement malheureux. Je veux aller le chercher, l'envelopper dans des draps de soie et l'enlacer avant de me venger sur tous ceux qui ont osé le blesser.
Mais je ne peux pas ! Je ne peux pas parce que mon foutu père n'est pas encore arrivé. Je n'arrive pas à croire que j'ai été assez stupide pour lui promettre que je ne ferais rien jusqu'à son arrivée ! » s'exclama Draco, sa voix gonflée de frustration. S'apercevant qu'il commençait à perdre le contrôle, Draco empoigna sa tasse de thé dans l'espoir que le breuvage puisse aider à le distraire, ne serait qu'un instant.
Blaise surveilla son ami nerveusement. Il pouvait sentir la magie de Draco bourdonner contre sa peau, et il savait que le blond était à deux doigts de perdre le contrôle. Salazar, c'était un miracle que la tasse qu'il tenait ne s'était pas fêlée sous la pression que le blond exerçait! Peu sûr de ce qu'il devrait faire, le garçon à la peau sombre parcourut la Grande Salle du regard, espérant que l'inspiration lui viendrait à l'esprit.
Inconscient de ce qui se tramait dans la tête de Blaise, Draco luttait pour reprendre en main ses pensées et sa magie, resserrant sa prise sur la tasse, priant désespérément qu'il retrouverait contenance avant de faire un truc stupide, comme s'arracher les cheveux, ou pire, commencer à courir dans toute la pièce en reniflant l'air en tentant de déterminer où était son compagnon. Bon sang, que faisait son père ?! N'avait-il pas assez attendu ?! Il avait patienté pendant tout ce satané été, nom de Salazar !
Draco avait fêté ses seize ans le 15 Juin, juste avant que les BUSE ne commencent. Une situation très peu enviable. Surtout quand vous aviez du sang de créature magique attendant de se réveiller. Heureusement, Draco avait pu profiter du week-end pour récupérer de cette hausse de pouvoir, et utiliser le temps libre pour apprendre à maîtriser grossièrement ses nouvelles capacités et ses nouveaux instincts. Cela n'avait pas fait de mal que son parrain soit le maître des Potions le plus brillant du monde, et il avait été disposé et heureux de lui fournir ses potions de première qualité pour l'aider dans son rétablissement.
Malgré tout, c'était encore un miracle que Draco ait été capable d'obtenir d'aussi bons résultats à ses B.U.S.E. Cela facilitait pas mal de choses, il supposait, que son compagnon n'avait pas encore atteint la maturité à ce moment-là, ou Draco aurait été complètement incapable de se concentrer sur quoique ce soit à part son compagnon. Quoiqu'il en soit, Draco luttait avec une voix très agaçante, se sentant inévitablement proche de la perte de tout contrôle. Une petite voix qui le distrayait au plus au haut point.
Elle lui disait que son âme soeur était en effet un élève à Poudlard, mais ce n'était pas assez pour lui donner ne serait-ce qu'une toute petite idée de quelle personne il s'agirait. Et cela ne lui donnait pas le moindre indice sur la date auquel son compagnon atteindrait ses seize ans. Draco s'était réveillé plus d'une fois avec des sueurs froides, faisant de terribles cauchemars où il aurait été obligé de vivre avec ces distractions jusqu'à la fin de l'année.
Draco savait qu'il ne serait capable d'accomplir la moindre chose, s'il devait supporter de vivre avec cette obsession aussi longtemps. Merde, ces sentiments l'empêchaient de se concentrer sur quoique ce soit! Son père s'était montré compatissant, cependant il ne pouvait pas comprendre ce que Draco subissait parce que son anniversaire était en Avril, et celui de son compagnon était en Janvier, c'est-à-dire que lorsque Lucius avait reçu son héritage, son compagnon avait déjà eu le sien, le rendant capable de trouver son âme soeur de suite.
Pourtant, Lucius pouvait sentir la détresse de son fils et il faisait ce qu'il pouvait pour le distraire puisqu'il était incapable de faire autre chose. Draco n'avait jamais expérimenté de meilleures vacances d'été, et le jeune Veela en serait pour toujours reconnaissant envers son père pour cela.
Ils étaient tous deux partis dans un long voyage autour du monde, visitant des endroits très en vue que ce soit dans le Monde Magique ou Moldu. Draco en avait savouré chaque minute. Père et fils avaient mis fin à leur séjour en passant deux splendides semaines dans une île incartable située près de la côte australienne, à ne rien faire de plus épuisant que se dorer au soleil, s'étendant sur une plage de sable doux, ou nager dans l'eau chaude de l'Océan.
Malgré toutes ces heures au soleil, Draco ne portait aucune trace de bronzage. Sa peau semblait faite du plus pur albâtre, pourtant cela avait un éclat resplendissant, une preuve indéniable de son sang de Veela. Ses cheveux, cependant, avaient été affectés par le soleil et leur habituel blond blanc s'était changé en pur argent, rendant l'apparence de Draco tout simplement époustouflante. Une chose dont la majorité des élèves de Poudlard s'était aperçue si les regards et les chuchotements envahissant la salle étaient une indication.
Draco ne renvoyait que des sourires de mépris et ignorait ces imbéciles, trop occupé était-il à combattre ses instinct qu'à se baigner dans leur admiration. De toute façon, ce n'était pas comme si aucun d'eux avait de l'importance. En essayant de se distraire lui-même, il redirigea ses pensées vers l'été dernier.
Père et fils avaient aussi longuement discuté cet été-là, et Draco sentait qu'il était à présent bien plus proche de son père qu'il ne l'avait été jusque-là. C'était peut être aussi parce qu'il était considéré comme un adulte aux yeux de la loi à présent qu'il avait seize ans, mais une grande partie de leur complicité était due à Lucius qui avait fait un effort pour redécouvrir son fils, et ré-établir la relation qu'il partageait quand Draco était en bas âge.
Lucius et Draco avaient été très proche à un moment donné, mais une grande partie de cette complicité s'était érodée et atténuée lorsque Draco commença à passer la majorité de l'année à Poudlard. A Présent, leurs liens s'étaient resserrés, et Draco était déterminé à ne plus les perdre. Qu'il pleuve ou qu'il vente, Ame soeur ou pas, Draco ne perdrait pas son père une seconde fois! En parlant de son père, où était-il, bon sang ?!
Draco soupira, luttant contre l'envie de bouder. La distraction de ces vacances avait fait des miracles, et il avait presque, presque été capable d'oublier ce sentiment obsessionnel, ce qui était sans doute la raison pourquoi il avait été frappé à ce point par la fragrance qui lui avaient envahi les narines lorsqu'il était arrivé sur le Quai 9 trois quarts.
Un bouffée de ce parfum et le Veela en Draco s'était mis en mode "marche", résultat, le blond avait commencé à se transformer, son coté créature prêt à se battre contre quiconque se mettant sur son chemin entre lui et son compagnon, son entière attention focalisé sur trouver son âme soeur et le faire sien ici et maintenant, au diable la bienséance.
Draco n'avait pas entendu les appels désespérés de son père pour qu'il attende, qu'il s'arrête. Il ne voyait plus rien ni personne et n'aurait pas hésité à tuer pour retrouver son compagnon, c'était pourquoi Lucius avait été capable de prendre sur lui et de le frapper d'un puissant Stupéfix et attraper le Porte-au-loin pour échapper aux dadais qui se rassemblaient en foule, attirés par la promesse d'un drame dont ils étaient témoins.
Inutile de dire, Draco n'avait pas apprécié se réveiller dans son propre lit, dans sa chambre du Manoir Malfoy. Lucius avait du faire de rapides explications pour éviter le combat et la crise que Draco et son Veela étaient prêts à lancer. A la fin, un compromis avait été trouvé.
Draco pourrait retourner à Poudlard et passer les nuits dans son dortoir, s'il était d'accord pour laisser tomber le Festin de Bienvenue, et ne pas bouger de sa chambre jusqu'au petit déjeuner, en promettant de ne pas traquer son compagnon jusqu'à l'arrivée de Lucius dans la matinée.
Draco ne s'était pas réjoui des restrictions placées sur lui, mais il avait donné son accord assez facilement. Il aurait tout fait pour se rapprocher de son compagnon une fois encore. A présent, cependant, il avait des doutes sur cette promesse. Ce serait bien un coup de ce vieux schnock de refuser à Lucius de rester au château, radotant des balivernes arguant que ce n'était pas possible jusqu'à ce que Draco ait officiellement déclaré qui était son compagnon, et que ce serait injuste pour tous les parents qui auraient souhaité voir la répartition de leur enfant.
Draco fit un bruit de reniflement, comme s'il était un première année ! Non, c'était juste Dumbledore qui mijotait ses vieilles combines. Il ne pouvait pas supporter que tout le monde ne le suive pas par le bout de nez, et ose avoir un esprit et une propre opinion.
Soupirant, Draco lança un regard noir aux portes menant à la Grande Salle, ordonnant par la pensée à son père d'apparaître. Du moins, son compagnon n'était pas à Serpentard, un petit réconfort dans ce monde de brutes. C'était un fait bien établi que le compagnon d'un Veela était l'autre moitié de son âme, celui qui le complétait en tout, son caractère et sa magie.
Pourtant Draco s'était inquiété de trouver son âme soeur dans sa Maison, et il avait silencieusement remercié tous les divinités qu'il connaissait la soirée précédente lorsqu'il était parfaitement clair que celui à qui appartenait cette odeur enivrante n'était pas présent parmi ses amis serpents. Il n'avait rien contre une majorité de ses amis de la même année en eux-mêmes, mais être enchaîné à eux pour le reste de sa vie ? Non, ce n'était pas un avenir qu'il envisageait pour lui-même, pensa Draco avec un frisson.
« Eh, t'es sûr que ça va aller ? » demanda Blaise une fois encore, jetant à son ami un regard inquiet. Severus n'avait pas caché qu'il comptait sur Blaise pour s'assurer que Draco ne fasse rien de stupide ou irréfléchi avant que Malfoy senior n'arrive. Bien qu'en réalité, Blaise était plutôt incertain sur ce qu'il était censé faire, et il n'était pas sûr que Snape en sache plus. Draco était têtu quand il était de bonne humeur, et pouvait être complètement acharné s'il le souhaitait, et si vous ajoutiez les instincts de Veela dans le mixe...
Sachant que le blondinet était plus puissant que lui, magiquement et physiquement, et ce, bien avant que le sang de la créature soit réveillé, Blaise savait qu'il aurait du mal à arrêter Draco si le Veela se décidait à agir avant d'avoir reçu la permission par son aïeul. Non, Blaise ne prenait aucun plaisir dans la dangereuse situation où il s'était retrouvé et ne savait pas comment garder Draco calme et posé.
« Je vais bien, Blaise, tu n'as pas besoin de t'inquiéter à ce point-là » fit Draco avec un petit sourire, ignorant les obligations de l'autre garçon.
Blaise secoua simplement la tête, marmonnant quelques remarques bien senties dans sa barbe que Draco n'avait heureusement pas entendu. Le blond pouvait être qualifié de beaucoup de choses, mais Blaise était sûr que "bien" n'en faisait pas parti.
« Je suis juste là, à me sentir reconnaissant que mon compagnon ne soit pas un Serpentard, même si c'est étrange de le dire » ajouta Draco avec un petit rire, envoyant à l'autre garçon un sourire espiègle.
Arquant un sourcil, surpris par cette déclaration, Blaise fit une rapide liste de leurs camarades de classe, les imaginant comme partenaires potentielles, seulement pour se trouver lui-même à réprimer un frisson de dégoût. « Merci infiniment, Draco ! » grogna-t-il, faisant de son mieux pour effacer les images déplaisantes qui avaient surgies dans son esprit.
Daphné Greengrass était la seule fille Serpentard qui avait hérité d'une charmante apparence. Malheureusement, vu que son ambition dans la vie était de devenir la prochaine Celestina Warbreck, elle était constamment obnubilée par les vêtements, le maquillage et la musique. Seules les terribles menaces de ses parents la forçaient à s'appliquer et prêter attention à ses études, et faire ce qu'elle devait pour obtenir les besoins qui satisfassent son père.
Elle pouvait vivre pour sa musique, mais n'était pas prête à mourir de faim pour cela.
Blaise était bien conscient que Draco pouvait à peine supporter cette fille, ne partageant pas du tout son obsession pour la musique. Non, Draco n'aimait que Potions et Défense contre les forces du mal, deux matières que Daphné arborait. Ils ne partageaient aucun point commun en dehors de l'école non plus, donc un mariage entre ces deux-là aurait fini misérablement.
Les garçons n'étaient pas mieux si on les considérait comme mari et compagnon potentiel. Draco et Blaise étaient trop bons amis pour même considérer l'autre comme un amant, sans compter que Blaise était seulement intéressé par les filles tandis que Draco se sentait attiré par les deux genres. Il y avait bien Theodore Nott, mais celui-ci était un incorrigible flirteur qui refusait de prendre quoique ce soit au sérieux, honnêtement, Blaise ne pensait pas qu'il conviendrait à Draco.
Le Veela entrerait dans une colère noire dès que Theo commencerait à s'amuser avec son passe-temps favori, et Blaise doutait que Theo serait capable de se réfréner. Non, Theo n'était pas quelqu'un que vous vouliez pour protéger vos arrières. Pour ce qu'il s'agit de Vincent et Gregory... vous vous imaginez ? beeuurk.
« Eh, pourquoi je devrais souffrir seul ? » demanda Draco effronté, sa bonne humeur revenu.
Blaise souffla, feignant d'envoyer à son ami un regard noir. « Rappelle-moi pourquoi on est amis ? » demanda-t-il grincheusement, ce qui fit éclater de rire Draco.
« Du moins Pansy devrait te ficher la paix » songea Blaise, Draco cessa brusquement de rire.
« Merci beaucoup, Blaise, j'étais heureux de ne pas penser à cette garce » répliqua Draco amèrement, sentant sa bonne humeur disparaître comme brume au soleil.
« Désolé, Dray » répondit Blaise hypocritement. « Mais elle ne sera pas capable de continuer à te harceler maintenant. Je n'arrive pas à croire que ta mère l'encourage. Attends. Je reprends ce que j'ai dit. Je peux très bien la voir faire ça » continua Blaise, se remémorant le peu de rencontres qu'il avait avec la mère de Draco. Cette femme était une beauté, mais elle était si froide. Elle n'avait pas d'affection pour son mari, et aucune tendresse pour son propre fils. Les seuls moments où elle prêtait attention à Draco était lorsqu'elle y gagnait quelque chose, autrement, elle l'ignorait complètement, le laissant aux soins de son mari et des elfes de maison.
« Mais Pansy a beau être idiote, elle devrait se rendre compte qu'elle ne peut pas rivaliser avec ton compagnon. Je suis simplement content qu'il y ait un souci en moins » Blaise avait dit cela avec un mélange entre joie et appréhension. Il savait qu'il y avait très peu de chance, que les dons de Veela se réveillent en lui lors de son seizième anniversaire, et il avait plutôt raison. Du coup, sa mère avait pris de l'avance avec le contrat de mariage que son père, hésitant, avait formé avec son partenaire d'affaire scandinave quand il était encore en vie. Blaise était indécis de rencontrer cette fille, bien qu'il l'ait déjà vu quelques fois avant. Mais la dernière fois avait été lorsqu'ils avaient tous deux six ans...
Heureusement, ses peurs s'étaient dissipées durant l'été. Sa future épouse n'avait rien de Pansy, une peur qui le tiraillait secrètement précédemment. Tout d'abord, elle était magnifique; grande et svelte aux cheveux blonds, et de charmants yeux bleus, et tout cela naturel sans aide de sortilèges glamour. Et en bonus, Blaise s'était aperçu qu'elle avait un sacré sens de l'humour et même un fort caractère, la parfaite épouse pour le Serpentard qui aimait jouer des tours sur les personnes non méfiantes.
Le mois qu'il avait passé chez elle en Suisse avait été merveilleux, rempli de rires, quelques farces, et certaines discussions sérieuses sur ce qu'ils voulaient du futur. Blaise avait même été plutôt triste de retourner à la maison, et attendait avec impatience l'an prochain lorsqu'elle serait transférée à Poudlard, leur permettant de mieux se connaître avant le mariage.
Sa fiancée aurait due être transférée cette année, mais à cause de l'agitation en Grande Bretagne, la famille de Inger avait hésité à lui permettre de partir, et ils conseillaient plutôt vivement à la mère de Blaise de lui permettre d'être transféré à l'école de leur fille.
A ce moment-là, ils étaient devant une impasse, puisque Blaise ne voulait pas quitter Poudlard et tous ses amis, et les parents de Inger n'allaient pas laisser leur fille unique dans un endroit si dangereux. Blaise espérait simplement que la guerre finirait bientôt, le laissant libre de vivre sa vie comme il le voulait. Il ne souhaitait pas devenir un Mangemort, merci à toutes les divinités, il était considéré comme un sorcier noir et pourtant neutre dans cette guerre.
Malheureusement, Draco n'était pas aussi chanceux, et Blaise désirait fermement que cette guerre finisse avant que le blond ne soit forcé de prendre la marque des ténèbres. Il connaissait déjà l'histoire. Il savait ce qu'il en était réellement de la première guerre, et bien que la majorité des mangemorts tentaient de protéger leurs enfants, des rumeurs sur la folie ascendante du Seigneur des Ténèbres continuaient à se répandre dans des oreilles qui n'étaient pas censé les entendre.
Blaise avait bien conscience que sa neutralité ne voulait rien dire dans le pire des scénarios. Si le Seigneur des Ténèbres faisait pression sur les familles neutres de le rejoindre, la majorité ne pourrait pas s'en défendre, à moins qu'ils soient prêts à fuir la Grande Bretagne. Non, l'avenir s'annonçait sombre pour eux, à moins qu'ils ne prennent des mesures drastiques, et le plus tôt possible.
Voulant se débarrasser de ces pensées sombres, Blaise parcourut la Grande Salle des yeux, cherchant une inspiration. Son regard atterrit sur le garçon assis près de lui, et les yeux de Blaise s'illuminèrent quand il trouva la parfaite distraction. Opération "Trouver Qui Est Le Compagnon de Draco" se mit en route. « Tu peux le sentir ? » demanda Blaise avec empressement, retournant à son observation de la population étudiante de Poudlard.
« Tu peux le sentir ? » Draco minauda incrédule. « Mais tu t'es entendu ? Cette question était stupide ! Bien sûr que je peux foutrement bien le sentir ! C'est ce qui à causé tout ce remue-ménage ! » Siffla Draco énervé, furieux contre la question idiote de son ami.
Blaise leva les yeux au ciel et se reteint à peine de soupirer d'agacement. « Je sais que tu peux le sentir, mais ce que je veux dire c'était, est-ce que tu peux déterminer de quelle partie de la Grande Salle vient l'odeur ? » questionna Blaise, adoptant un air de grande patience, ignorant le regard noir que lui envoya son ami avec facilité. Il s'y était déjà habitué depuis perpette. A force d'y être sujet, vous devenez rapidement immunisé, du moins aux plus bas degrés de regards noirs. Comme les Regards qui Tuent de Snape, il y avait plusieurs niveaux de Regards Noirs, et ces temps-ci Blaise prêtait seulement attention aux plus haut niveaux, il savait bien que ceux-là il ne devait pas les ignorer.
Draco siffla, mais se rendit compte que son regard noir n'avait aucun effet, il se tourna lui aussi vers la Grande Salle, humant délicatement l'air.
« Non, je ne peux pas déterminer d'où ça vient. La salle entière en est imprégné, ce qui veut dire, que qui qu'il soit, il doit être puissant. Argh, je ne peux pas me concentrer ! » se plaignit Draco, pour une fois il se fichait de ce qu'il était en train de faire.
« Tout ce que je sais, c'est que ça me rend fou. J'ai tellement besoin de lui, Blaise. Je n'ai jamais senti un arôme aussi divin, et tout ce que je veux c'est me rapprocher de ça. Mais à chaque fois que j'essaye de l'analyser, je fini par me perdre dans la sensation qu'il me procure. Jai besoin de lui, Blaise. J'ai tellement besoin de lui que ça fait mal » gémit Draco, repoussant son assiette, se sentant subitement révolté par la vue et l'odeur du petit déjeuner.
Blaise, se rendant compte que peut être, son idée n'avait pas été si géniale que ça après tout, essaya de penser à ce qu'il pouvait faire avant que les instincts de Draco deviennent incontrôlables et qu'il ait un Veela dévastateur sur le dos.
« S'il-te-plait calme-toi, Dray. Je suis sûr que... Attends ! Regarde ! Ton père vient juste d'arriver, il t'aidera, j'en suis certain » reprit Blaise avec soulagement. Lucius était finalement arrivé. Le plus âgé des blonds serait à présent responsable de son fils, soulageant Blaise de cette obligation, ce qui ne dérangeait pas le moins du monde le jeune adolescent à la peau sombre.
« Bonjour, mon Dragon, je suppose que ça veut dire que tu es encore en train de chercher? » demanda Lucius agréablement, faisant un bref signe de tête à Blaise, il prit le siège vide près de son fils. Observant Draco d'un air inquiet, Lucius maudit silencieusement Dumbledore pour avoir refusé sa requête de rester avec Draco.
« J'en suis navré, Lucius, mais j'ai bien peur de ne pas pouvoir accéder à votre demande. Je peux comprendre votre inquiétude pour votre fils, mais mettez-vous à ma place. Si je vous accorde la permission de rester ici ce soir, comment puis-je refuser aux autres parents leurs souhaits de voir leur enfant réparti ?
Non, je regrette, mais comme les anciennes lois l'imposent, je ne peux vous permettre de vivre au château que lorsque le jeune Draco aura trouvé son autre moitié » répondit Dumbledore, observant Lucius par dessus ses lunettes en demi-lune, l'aristocrate blond serra les dents et réprima l'énorme envie de jeter un impardonnable sur le vieux sorcier.
Retenant un sourire méprisant, Lucius ne pût empêcher un petit rire étranglé moqueur lui échapper au souvenir. Dumbledore n'avait pas été là. Dumbledore n'était pas sur le Quai lorsque Draco avait perdu contrôle. Lucius, lui, l'avait été, et même avec sa force et son expérience supérieure, il avait utilisé les gros moyens pour empêcher le jeune Veela de traquer et se jeter sur son pauvre compagnon sans méfiance et le faire sien à cet endroit-là et sans attendre.
En plus, le raisonnement de Dumbledore était erroné et incorrect. Lucius n'avait pas demandé un simple service. Il avait réclamé ce qui était en ses droits, non pas comme le père d'un adulte mais celui d'un Veela sans compagnon. Ce n'était pas comme si Lucius avait demandé quelque chose aussi frivole que voir la répartition de son fils.
Non, qui que soit celui qui était élu comme le compagnon de Draco, il était fort.
Lucius irait jusqu'à dire que le garçon était extrêmement puissant, et il avait le sentiment que le couple de son fils était destiné à être écrit dans les livres d'Histoire. Par Salazar et ses serpents, même Lucius était capable de sentir la fragrance du garçon, et c'était extrêmement rare. Dumbledore devrait remercier le ciel que le château tenait encore debout étant donné la quantité de pouvoir brute qui se dégageait du jeune adolescent. Ajoutez Draco et sa magie au mix et vous avez vraiment une situation qui peut dangereusement devenir explosive, et c'est peu de le dire.
Non, le blond avait la sensation que le penchant de Dumbledore à jouer avec l'esprit des gens et les jeux de pouvoir auquel il se livrait allaient se retourner contre lui et lui revenir sur la figure. Brutalement.
D'une légère secousse de la tête, Lucius redirigea ses pensées loin du vieillard agaçant et se concentra de nouveau sur ce qui était important; le compagnon de son fils. Pourtant même après avoir passé la soirée de la veille et la matinée à essayer de trouver l'identité du jeune homme, Lucius n'avait encore aucune idée sur qui le garçon pourrait être. Et oui, il était parfaitement clair que l'âme soeur de son fils était male. Mais qui était-il?
Si on ne prenait en compte que le pouvoir, donc la seule option pour eux était ce fichu Survivant. Et Dumbledore ne serait-il pas aux anges de l'apprendre si c'était le cas? Le vieil homme adorerait mener les Malfoy à la baguette, et si Draco se trouvait lié au petit protégé du vieux schnock, c'était un aboutissement plus que probable, malheureusement. Lucius frissonna à la simple pensée d'avoir Dumbledore pour "maître". C'était déjà plus qu'assez que le pauvre Severus ait été obligé de le servir plus d'une décennie. Lucius ne souhaitait pas rejoindre le maître des Potions dans cette servitude. Voldemort lui suffisait amplement, merci bien.
Oui, Potter semblait le plus probable candidat s'il n'y avait pas un petit, et pourtant pas insignifiant détail qui clochait. Qui qu'il soit, le compagnon de Draco n'était pas humain. Les deux parents de Potter avaient été entièrement humains, pas une seule once de sang non-humain ne parcourait leurs veines. Grâce aux Maraudeurs et leur tendance à jouer des tours à Lucius et Severus dès qu'ils les voyaient, Lucius en savait plus sur James qu'il n'aurait jamais voulu savoir.
Il connaissait aussi Lily Evans, grâce à son amitié avec Severus. Non, aucun des parents de Potter n'avait expérimenté de Réveil d'un héritage à leur seizième anniversaire, réduisant la possibilité que leur fils expérimente ceci à sa majorité. Mais si ce n'était pas Potter, donc qui cela pourrait être? Qui pouvait avoir ce degré de puissance? Et comment, nom de Salazar, avait-il réussi à garder ses pouvoirs caché pendant seize ans? Cela ne pouvait pas être le fils d'un des serviteurs du Seigneurs des Ténèbres puisque Lucius les connaissait tous très bien.
Et il était peu probable qu'il ne s'agissait pas d'un partisan de Dumbledore, puisque le Directeur se serait jeté sur lui pour l'entraîner et l'utiliser dans sa campagne Embrassons-Tout-Ce-Qui-Est-Moldu-Et-Vivons-Un-Vrai-Conte-De-Fée. Mais il n'y avait eut aucun nouvel élève, ce qui signifiait que c'était un des camarades de Draco qui s'était réveillé à son inattendu héritage; il était donc dans un cercle vicieux qui ne le menait nulle part.
Soupirant doucement, Malfoy Senior baissa les yeux vers son fils, qui faisait tout son possible pour se retenir et s'en sortait plutôt bien. Une grande différence avec ce qu'il s'était passé la veille sur le Quai 9 ¾ .
Etant complètement pris de cours, Draco avait été incapable de combattre le Veela, ou exercer le moindre contrôle sur ses instincts, ce que Lucius avait promptement réalisé. Qu'il ait été capable de le stupéfixer n'avait été du qu'au hasard, l'aristocrate avait donc fait la seule chose auquel il pouvait penser sur le moment, il avait ramené Draco près de lui et activé le Porte-au-loin, les renvoyant tous deux au Manoir.
Draco en était fort mécontent, mais au final il finit par y voir raison. Un bref appel de cheminette à Severus avait entraîné l'aide du maître des Potions, et avant que Draco ne fusse permis de retourner à Poudlard, Severus avait placé de puissantes barrières magiques aux donjons, s'assurant ainsi que Draco garderait sa promesse de rester dans la salle jusqu'au petit déjeuner le jour d'après lorsque Lucius arriverait et l'aiderait à tenir la situation sous contrôle.
Ce n'était pas plus mal que le compagnon ne soit pas un Serpentard, et c'était avec ce pressentiment que Lucius avait quitté le Manoir. Il avait l'intention d'arriver tôt à l'école, mais Narcissa insistait sur le fait de lui parler avant qu'il ne parte, le retardant dangereusement avec ses exigences d'ordre secondaires. Lucius avait espéré que Draco serait assez raisonnable pour rester dans la salle commune jusqu'à son arrivée, mais la patience du garçon avait passé outre son bon sens. Cela ne surprenait pas Lucius, il était simplement inquiet que Draco fasse quelque chose de stupide. Il y avait le risque que le compagnon ne se rende pas compte de ce qui était sur le point de se passer et réagisse mal d'être accablé par les intentions de Draco si le Veela faisait aussi des siennes. Ce qui s'était déjà passé dans l'Histoire des Veelas. C'était une des raisons pourquoi Lucius voulait être disponible et présent pour garder son fils sous contrôle. Maudit soit Dumbledore et ses yeux scintillants!
Draco lança à son père un regard impatient. « Bonjour, Père » fit-il sèchement, ne se sentant pas d'humeur pour échanger des civilités, mais voulant montrer à son père qu'il était toujours maître de lui-même. La bonne impression prit rapidement fin lorsqu'il ajouta en pleurnichant « Est-ce que je peux aller chasser maintenant, Père ? J'ai besoin de lui. J'ai tellement besoin de lui que ça fait mal. » Draco leva les yeux vers son père, le suppliant silencieusement de lui donner son accord.
En temps normal, l'aristocrate blond aurait réprimandé son fils pour cette conduite, après tout, il était un Malfoy, et les Malfoy n'agissaient pas sans leur masque en public. Mais comment pouvait-il le réprimander sous ces circonstances ? Offrant à son fils un léger sourire rempli de fierté et de compréhension, Lucius inclina la tête légèrement et dit, « Oui, tu peux y aller et le chercher. Mais fais attention, et assure-toi que personne ne te voit. »
« Oui, Père ! » siffla triomphalement Draco avant de se hisser sur ses pieds, son attitude contrastant largement au déchainement qu'il avait laissé échapper plutôt. Il lutta pour y arriver, mais il retînt le sourire qui menaçait de s'étirer sur ses lèvres. Et plutôt que de se ruer vers les portes menant aux donjons comme un idiot de Gryffondor, Draco marcha d'un pas nonchalant. Maintenant qu'il était prêt, et que son père était là pour l'aider à maîtriser sa magie, Draco pouvait commencer la chasse de son compagnon.
Lucius et Blaise observèrent Draco faire son chemin vers la sortie, le jeune blond rayonnant de sex-appeal et ils notèrent avec un amusement contenu la façon dont la majorité des occupants de la Grande Salle dévoraient le Veela des yeux, le désir apparaissant flagrant dans leur regard. Apparemment, la moitié des élèves auraient le coeur brisé lorsqu'ils se rendraient compte que Draco était déjà pris. Lucius espérait qu'aucun d'eux ne ferait rien de stupide. Si quelqu'un essayait de s'interposer entre Draco et son compagnon... Disons juste que ce ne sera pas joli joli. Draco était complètement inconscient des regards qu'il était en train de recevoir, son être tout entier focalisé sur sa mission. Marchant à travers les portes, il tourna au coin le plus proche et utilisa un des pouvoirs de Veela qu'il avait hérité à son Réveil.
Se dépêchant de revenir sur ses pas, Draco réussit à se glisser entre les portes avant qu'elles ne se referment, laissant les occupants de la Grande Salle ignorants de son retour. Seul son père était capable de le voir à présent et seulement parce qu'il était un Veela lui-même, sans parler de la relation sanguine. Même ce vieux schnock de Dumbledore ne pouvait voir à travers sa magie, et la connaissance de ce fait donnait à Draco une sensation de vertige euphorique. Surtout en sachant que, selon les rumeurs, Dumbledore pouvait voir à travers les capes d'invisibilité.
Draco avait ressenti un immense soulagement lorsqu'il avait pris connaissance de ce nouveau don, comme Lucius avant lui. Le don d'être invisible avait sauvé l'ainé Malfoy à de multiples reprises lorsqu'il s'était retrouvé dans une situation difficile, à cause du Seigneur des Ténèbres la plupart du temps. C'était plutôt utile vu que Draco pouvait se protéger lui et son compagnon. Certains n'allaient pas être contents du statut de Veela de Draco, et selon l'identité de son compagnon, ils pourraient être en danger dans un avenir proche. Ils seraient encore plus vulnérables tant qu'ils n'auraient pas consommé le lien, et du fait que Narcissa et Pansy seraient violemment opposé au couple, Draco allait devoir utiliser tous les tours qu'il connaissait.
Le jeune Veela secoua la tête d'exaspération quand son regard s'attarda sur la fille en question. Narcissa avait quasiment jeté cette fille agaçante dans ses bras, clamant à qui voulait entendre quel merveilleux couple ils faisaient, et quel atout Pansy pourrait devenir pour le nom Malfoy.
Draco eut un petit rire étouffé. Dans quel monde imaginaire vivait sa mère ? Pansy n'avait aucune qualité attachante. Elle n'était pas belle. Elle n'était pas futée, intelligente ou judicieuse. Diantre, elle n'était même pas astucieuse, et Draco s'était souvent demandé comment cette fille avait fini à Serpentard. La seule raison qu'il avait trouvé c'était que je pauvre choixpeau ne savait pas où la placer. Haussant les épaules, Draco oublia rapidement tout ce qui se rapportait à cette fille agaçante en se dirigeant vers la table des Poufsouffles.
Il avait un compagnon à traquer.
Lucius, ayant observé la progression de son fils à travers la salle, prit un air renfrogné, fixant sombrement sa tasse de thé tout en notant qui avait attiré l'attention de son fils pendant quelques instants. Il était encore furieux contre sa femme pour avoir choisi cette mégère comme belle fille. Pansy ne pouvait rien apporter de bon à la famille Malfoy, pas même une fortune. Dans le passé, l'argent compensait une multitude de crimes quand il s'agissait de sélectionner une épouse, Lucius n'avait pas l'intention d'en faire de même, bien entendu. La seule chose qui avait de l'importance c'était que Draco aimait son fiancé, et le garçon n'avait jamais eu de sentiments positifs pour Parkinson.
Non, Lucius préférait tuer cette gamine avant de lui permettre de marier Draco. Narcissa pouvait penser que c'était elle qui portait la culotte dans leur mariage, mais ces jours-là étaient définitivement révolus. Lucius était presque libre de la harpie qu'on lui avait imposé de marier, et il refusait que Draco subisse le même enfer qu'il avait vécu. Qu'importe le souhait de deux stupides femmes, l'histoire n'allait pas se répéter. Lucius ne lui permettrait pas de se répéter. Poussant un léger soupir, Lucius chassa ses dérangeantes pensées au fond de son esprit et se concentra de nouveau sur la progression de son fils.
Draco était inconscient des sombres pensées de son père. Enfin, enfin, il lui était permis de poursuivre son compagnon. L'arôme divin qu'il dégageait était tout simplement en train de le rendre dingue.
Ne perdant pas une seconde, Draco se mit à marcher vers la table des Poufsouffles, reniflant discrètement l'air, s'assurant de ne pas trop s'approcher de peur que quelqu'un le touche puisque son état invisible en serait déjoué.
Comme il l'avait soupçonné, et l'avait secrètement prié, aucun des blaireaux ne "l'appelait". Merci Salazar et ses serpents ! pensa Draco, envoyant une silencieuse prière de remerciements. Il n'était pas aussi anti-Poufsouffle qu'il le faisait croire, mais il ne pouvait nier que les Poufsouffles n'étaient pas ses personnes préférées. Ils étaient trop...enjoués.
Frissonnant à la pensée de partager sa vie avec quelqu'un comme Susan Bones ou Hannah Abbot, Draco ne perdit pas de temps pour faire son chemin vers la table des Serdaigles, espérant quelque peu que son compagnon se trouverait parmi les Aigles. Le cousin de Lucius pourrait être heureux d'avoir marié un blaireau, mais Draco n'en avait pas encore trouvé un seul qu'il pourrait supporter en larges doses. La femme de Mercury ne comptait pas, surtout qu'elle ressemblait plus à une Serdaigle qu'à une Poufsouffle si on lui demandait. Et en prime, elle n'était pas une de ces dégoutantes personnes matinales qui tapait sur les nerfs de Draco, et il espérait que son compagnon n'était pas un de ces casse-pieds non plus. Pansy était irritante, et elle avait enseigné à Draco de plus ou moins haïr les personnes joyeuses de bon matin. Ils étaient juste...argh !
Son petit tour de la table des Serdaigles prit un peu plus longtemps. La fragrance était si possible, plus forte ici, et Draco prit inconsciemment son temps, redoutant que son âme soeur puisse être un satané Gryffon. Mais à la fin, il devait admettre la vérité; aucun des Aigles ne "l'appelait", ce qui signifiait que son compagnon était parmi les Lions.
Dire que Draco était heureux de ce fait était une exagération. Retenant un soupir, les paupières presque closes, Draco se tourna vers la table des Gryffondors, incertain de ce qu'il devrait ressentir à ce moment-là. D'un coté, c'était son âme soeur, la seule personne qui le complétait parfaitement. D'un autre coté...c'était un satané Gryffon.
Merveilleux, pensa Draco, gémissant silencieusement. Ce devait être un des Gryffondors ! Pourquoi moi ? Salazar, Père va me tuer! Mais, oh Circé, le pouvoir qu'il possède! L'espace d'un instant, Draco sentit une monté de satisfaction immense de savoir que qui qu'il soit, ce garçon lui appartenait. Le sentiment s'évapora lorsqu'il se rendit compte que cela les posaient, son père et lui, plus fermement sous l'emprise de Dumbledore. Une place qu'aucun d'eux ne conviait. Déchiré par des sentiments contradictoires, Draco avança sans avoir consciemment dit à ses membres de bouger. C'était presque comme s'il marchait dans un rêve, sa conscience s'embuait jusqu'à ce qu'il ne puisse se focaliser que sur compagnon et ce parfum envoûtant qu'il dégageait.
En se rapprochant de la table, Draco ressentit comme si on lui avait donné un coup de poing à l'estomac, le souffle coupé, il émit un son très bruyant, ce qu'heureusement personne n'entendit. Jusqu'à présent, Draco n'avait sentit que le charme du parfum. L'appel de son compagnon avait été trop fort, rendant l'analyse de la fragrance qui lui faisait perdre la tête impossible. Mais en ce moment même, se tenant si proche de son compagnon, Draco pouvait sentir les émotions cachées dans le parfum, et elles le submergèrent à tel point qu'il chancela.
De la table des Serpentards, Lucius gardait un oeil vigilant sur la progression de son fils à travers un miroir qu'il avait discrètement conjuré, le rendant invisible, bien sûr, pour être certain que personne ne sache ce qu'il était en train de faire.
Lucius observa d'une inquiétude ascendante comment les mouvements de Draco perdirent leur habituel grâce et devinrent saccadés et décidément pas digne d'un Malfoy. Se crispant, le blond se prépara à libérer sa magie au cas où son fils perde une fois encore la maîtrise de lui-même, ses sourcils se froncèrent lorsqu'il s'aperçu que quelque chose clochait.
Détestant le fait qu'il ne puisse rien faire pour aider son fils, Lucius resta assis à regarder Draco osciller, semblant sur le point de s'évanouir.
Heureusement pour les nerfs de son père, Draco regagna promptement le contrôle de son corps, se tenant droit une fois encore avant qu'il ne tombe inélégamment au sol comme un tas. Les émotions qui continuaient à l'assaillir étaient si puissantes qu'elles menaçaient de le dépouiller de tout bon sens. Tous ses instincts lui criaient de prendre son compagnon dans ses bras et sortir de la Grande Salle, l'envelopper dans des draps de soie, et ne plus jamais le laisser hors de vue.
Son âme soeur était si épuisé... et souffrait tellement. Sans compter qu'il était vraiment en rogne. Fermant les yeux, Draco lutta pour éclaircir ses pensées avant que les sentiments de son compagnon ne le submergent complètement. Cela réfréna son envie de revendiquer ce qui était à lui, ce qui était plutôt bon, pensa-il, même si c'était un peu agaçant. Pourtant il fut dominé par une autre, presque étrangère émotion, celle de l'envie de protéger. Il ne voulait à présent qu'une chose, trouver son compagnon, le saisir dans ses bras, et l'emmener loin de tout et de quiconque qui le blessait à ce point. Draco n'avait jamais rien ressentit comme cela dans toute sa vie, et pour la première fois, Draco se sentit défaillir, incertain sur la bonne chose à faire.
Rouvrant les yeux, son regard plongea dans celui d'Harry Potter. Dès que leurs yeux se croisèrent, Draco sût à l'instant même qui était son compagnon. Le Veela se trouva figé sur place, incapable de reculer ou détourner le regard. Il ne voulait même pas en détacher les yeux, trop occupé était-il à dévorer du regard la beauté de son âme soeur, une beauté flagrante à quiconque qui n'était pas aveugle malgré les lunettes hideuses et les haillons que son compagnon s'obstinait à porter.
Draco se noyait joyeusement dans les yeux verts brillants de son compagnon quand il finit par se rendre compte d'un fait saisissant, donnant à Draco la sensation d'avoir été trempé dans de l'eau glaciale. Harry Potter le regardait droit dans les yeux. Pas à travers, comme il aurait dû sachant que Draco était invisible aux yeux de tous sauf son père, mais directement dans les yeux, ce qui était impossible vu qu'il était invisible.
Draco sentit ses yeux s'élargir de panique, ne se sentant pas rassuré en se rappelant le nombre de fois où cet adolescent en particulier s'obstinait à défier l'impossible. En commençant sa surprenante carrière par survivre au sortilège de la mort. Puis les yeux de Draco se rétrécirent et il fronça les sourcils pendant que son esprit réfléchissait à vive allure, essayant de saisir tous les angles de l'impossibilité qui était en train de se produire. Seul un autre Veela pouvait le voir en utilisant un don de Veela. Et à moins qu'il ne le veuille, seul un autre Veela partageant le sang d'un Malfoy pouvait le voir. Harry n'était pas de sang Malfoy, merci les Fondateurs, et il n'était pas un Veela non plus. Draco n'était pas trop sûr quel sang son compagnon portait, mais ce ne devait pas être Veela, par les neuf cercles de l'enfer, que se passait-il ici ?
C'était presque avec une morbide fascination que Draco observa Potter ouvrir la bouche, comme s'il allait s'adressé à lui, ce qui ne lui aurait pas arrangé les choses, mais Draco était à court d'idées pour l'arrêter.
Puis, miracle des miracles, Potter referma la bouche, sans avoir prononcé un mot, ou même un son. Haussant légèrement les épaules, le Survivant détourna la tête et fixa de nouveau son petit-déjeuner.
Un air contrarié apparut sur son visage lorsque Granger, cette pimbêche de je-sais-tout commença à l'admonester pour une chose ou une autre. Draco utilisa tout son self-control pour ne pas l'attaquer sur place pour causer de la peine à son compagnon.
En fait, le blond ne s'étonnait même pas des émotions négatives venant de Potter tandis que son agacement s'accentuait. Granger continuait simplement à réprimander l'autre adolescent, et Draco s'en trouva bouché bée. Granger ne voyait-elle pas la colère de son ami? Comment ne pouvait-elle pas le remarquer ? Quel genre d'amie était-elle? Lançant à Potter un dernier regard incertain, Draco se força à tourner des talons et marcher droit vers le siège où son père était assis, sachant qu'il ne pouvait rien y faire pour l'instant.
Alors qu'il arrivait tout près, Lucius se releva élégamment. Menant le chemin, ils quittèrent la Grande Salle ensemble, un visible, l'autre pas, et tandis qu'ils partaient, des chuchotements balayèrent la salle, l'ensemble des étudiants se lançant dans des commérages sur la raison pourquoi Malfoy Senior était venu à Poudlard. Très peu connaissaient la vérité, et ceux-là n'étaient pas en train de parler, sachant d'expérience qu'il ne fallait pas parler des affaires Malfoy à ceux qui n'étaient pas concernés, laissant le reste des élèves monter des idées tirées par les cheveux et des raisons farfelues.
Une fois que les deux Malfoy furent fermement à l'abri des regards dans une salle de classe vide, Draco laissa tomber son invisibilité et fit tout pour ne pas s'affaisser lorsqu'il s'appuya contre un des bureaux. Il se sentait étrangement vidé de toutes forces, et était surpris de s'entendre haleter, comme s'il avait couru pour échapper à un troupeau d'Hippogriffes dévastateurs.
« Je suppose que tu as trouvé ton compagnon ? » demanda Lucius une fois qu'il eut fini de poser plusieurs puissants sortilèges d'intimité, ne voulant pas que quelqu'un surprenne cette conversation accidentellement ou non.
Lucius bougea pour se tenir près de son fils, il posa les bras autour de son fils, lui prêtant son soutien. « Fils ? » Il lui donna gentiment un petit coup de coude lorsque Draco ne fit que rester là dans ses bras, absorbant la force qu'il offrait sans compter. « Tu vas bien ? » ajouta Lucius, commençant à devenir légèrement anxieux.
Se relevant avec difficulté, Draco secoua lentement la tête. « Je vais bien, Père, mais je ne peux pas en dire autant pour mon compagnon » finit-il par avouer, sa voix étouffée par l'épaule de son père. Le sourcil de Lucius s'arqua. « Je vois... » Commença-t-il lentement, réfléchissant longuement sur cette brève déclaration. Soupirant doucement, il ajouta, « J'ai bien peur que tes mots soient clairs comme une bouteille d'encre, mon Dragon. Devrions-nous commencer par l'information la plus importante? Tel que, qui est ton compagnon ? »
Draco rougit légèrement quand il se rendit compte qu'il n'avait rien dit de ses découvertes à son père. Prenant un petit pas en arrière pour pouvoir regarder son père droit dans les yeux, Draco rassembla son courage et répondit, « Harry Potter. Harry Potter est mon âme soeur, Père. » Cherchant avec attention un signe qui dirait comment Malfoy Senior réagissait à la nouvelle, espérant que son père ne serait pas trop mécontent de lui. Il n'avait pas d'autorité sur la question, mais quand même. Lucius acquiesça quand il apprit l'identité du compagnon de son fils. L'information n'était pas si inattendue après tout. Surtout si on tenait compte de la quantité non négligeable de temps que Draco avait passé à la table des Gryffondors. Non, le fait q' Harry Potter soit le compagnon de son fils n'était pas surprenant pour Lucius.
Passant quelques instants à se remémorer ce qu'il savait du garçon, Lucius songea en parlant à voix haute, « Hmm... ce n'est pas un si mauvais parti en fin de compte. Il est fort et puissant, encore plus à présent après son Réveil. En plus, il n'est pas désagréable à l'œil » ajouta-t-il en taquinant, ignorant avec facilité le léger grognement venant de Draco.
« Le seul inconvénient majeur, c'est que le garçon est fermement sous l'emprise de Dumbledore. On n'y peut rien, je suppose... » Essayant de repousser son mauvais pressentiment, Lucius retourna son attention sur son fils. « Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour soutenir ton compagnon. Il est de la famille maintenant, et un Malfoy soutient toujours la famille en premier, dernier, et avant tout. »
Lucius offrit une brève étreinte à Draco avant de reculer, il sortit sa baguette, prêt à enlever les sorts qu'il avait placé dans la salle. « Viens, mon Dragon, allons voir ce vieil empoté de Directeur. Le plus tôt il sera informé, le plus tôt vous deux serez enfin réunis. »
« Et Dragon ? Sache que ça m'est égal qui est ton compagnon, tant que tu es heureux » dit Lucius sérieusement, regardant son fils droit dans les yeux, voulant le convaincre que sa promesse était sérieuse.
Étouffant un sanglot, Draco se jeta sur son père, le serrant très fort dans les bras. Il avait été inquiet que Lucius ne soit pas capable de regarder outre le statut de Potter en tant que Survivant. Leurs antécédents n'étaient pas ce qu'on pourrait appeler amicaux, et Lucius aurait légitimement pu mépriser le partenaire de Draco.
Mais une fois de plus, Lucius avait démontré qu'il pouvait être capable de soutenir son fils sans condition, et Draco ne pensait pas que son coeur aurait contenu autant de fierté pour son père qu'en ce moment-là.
Lucius rendit l'étreinte, ne faisant pas un geste pour reculer avant que Draco ne soit prêt à le laisser aller. « Je me suis juré quand je t'ai tenu dans les bras pour la première fois, que je te viendrais toujours en aide, qu'importe quel adulte tu deviendrais. Tu es mon fils, et je t'aime. Rien ne pourra le changer, mon petit Dragon, rien. »
Draco enfouit son visage dans l'épaule de son père, essayant de se reprendre avant de se comporter comme une fille et pleurer à gros sanglots comme un enfant. Il savait que son père l'aimait et le soutenait. Cet homme avait toujours été là pour lui, contrairement à Narcissa qui se fichait totalement s'il vivait ou mourrait, tant qu'il n'interférait pas avec sa vie sociale. Mais là...là c'était la preuve qui surpassait tout ce que Draco n'avait jamais imaginé. Savoir qu'il avait le dévouement de son père même après avoir découvert qu'il était destiné à "Harry Le Saint Potter"... C'était renversant, et cela voulait tout dire pour Draco, surtout après l'été qu'ils avaient tous deux partagé. A ce moment-là, Draco était farouchement fier d'être un Malfoy, et reconnaissant au-delà des mots que cet homme formidable soit son père, et le jeune homme jura silencieusement de faire tout ce qui était en son pouvoir pour devenir l'homme qu'était son père.
« Merci, Père. Cela signifie le monde pour moi, tu ne sauras jamais à quel point, et je te donne ma parole que je ne te décevrais pas » réussi finalement à lâcher Draco, relevant la tête pour que Lucius puisse voir la gratitude et la fierté qui scintillaient dans ses pupilles argentés, les faisant briller de puissance et de dévouement. Puis ses pensées retournèrent vers son compagnon, et cet éclat s'assombrit et ses yeux dégagèrent de l'inquiétude et de la confusion.
« Draco ? »demanda Lucius, interrompant son geste alors qu'il allait lever les sorts. Apparemment leur discussion n'était pas encore finie.
« Il y a quelque chose qui cloche, Père, mais je n'ai aucune idée de quoi il s'agit » continua lentement Draco, répétant les mots dans sa tête avant de les prononcer.
« Comment ça ? »
« Je pouvais le sentir si clairement, Père, mais je ne suis pas censé ressentir ça. Les archives déclarent que seulement après qu'un Veela ait été lié à son compagnon, ils seront capables de sentir clairement les émotions et les sentiments de leur compagnon. »
« Mais j'ai ressenti ceux de Potter, Père. J'ai senti sa douleur et son irritation clairement, c'était...Je ne pouvais penser qu'à inspirer et expirer l'air de mes poumons, rien d'autre, ses émotions me submergeaient » admit doucement Draco, encore secoué par les sentiments qu'il avait découvert de son compagnon.
Lucius fronça les sourcils, son esprit vif essayait de trouver une explication. Draco n'avait pas tord, seulement après la consommation du lien, le couple commençait à partager leurs émotions et leurs pensées à travers le lien. Et seulement lorsqu'ils seront tout à fait à l'aise ensemble. Ce que Draco décrivait était du jamais vu, et Lucius maudit silencieusement son manque d'expérience quand il s'agissait d'être un Veela ayant un compagnon. Cela lui restait en travers de la gorge qu'il ne pouvait pas assister son fils, ou avoir des paroles sages à partager durant cette période confuse dans la vie de son fils.
Croisant un regard, père et fils pouffèrent subitement d'amusement. « Je suppose que je ne devrais pas m'en étonner, hein ? » dit Draco en souriant. « C'est Harry Potter dont nous sommes en train de parler. Quand a-t-il jamais fait quelque chose considéré de près ou de loin normal ? » C'est vrai, fils. Quand il s'agit de Potter, les règles normales de la magie ne semblent en quelques sortes pas s'appliquées. Je suppose que ça ne devrais pas nous surprendre que ton couple ne soit pas différent et suive cette logique.
« Viens, allons-y, allons rendre visite à cet infernal vieux schnock qui dirige cette école. Le plus tôt vous deux serez en isolement, le plus tôt vous pouvez commencer à développer le lien. Peut être les réponses viendront-elles avec le temps, qui sait ? »
Draco acquiesça et se dirigea vers la porte, attendant que les barrières magiques tombent.
« Du moins, tu ne risques pas de t'ennuyer » continua Lucius avec un léger rire, posant un bras autour des épaules de son fils tandis qu'ils se dirigeaient vers la sortie de la classe, l'adolescent en renifla d'amusement. Non, il doutait sérieusement qu'il puisse s'ennuyer avec le Survivant à ses cotés. Qu'importe son avis sur Harry Potter, personne ne pouvait nier qu'il menait une vie intéressante.
Chacun perdu dans leurs pensées, les deux Malfoy firent leur chemin vers le bureau du Directeur. Beaucoup de choses nécessitaient d'être discutées, et de nombreuses questions avaient besoin d'être résolues si la liaison entre les deux garçons devait se passer sans problème. C'était dommage qu'ils doivent impliquer Dumbledore, vu que le vieux sorcier insisterait pour interférer dans des histoires qui ne le regardaient pas. Ils appréhendaient aussi secrètement d'apprendre quel prix Albus Dumbledore leur demanderait pour le privilège d'inclure son petit protégé dans leur famille. Dumbledore ne lâcherait pas volontairement la laisse qu'il avait fermement accrochée au cou du garçon, et il fera tout en son pouvoir pour obliger les Malfoy à jouer le jeu. Même si ça nécessite que les deux Malfoy espionnent pour lui.
Non, les Malfoy n'attendaient pas avec impatience d'obéir au doigt et à l'oeil au Directeur, cependant ils devaient faire avec puisque aucun des deux ne souhaitait abandonner le compagnon de Draco. Avec un peu de chance, Potter serait disposé à regarder outre leur passé et se lierait de lui-même avec Draco en tant que compagnon. Lucius et Draco espéraient que Potter ne serait pas obstiné et refuserait catégoriquement le lien, vu que cela garantirait la mort immédiate de Draco. A moins que des mesures drastiques soient prises, des mesures qu'aucun des blonds ne souhaitait songer. Contemplant pensivement la gargouille gardant l'entrée du bureau du Directeur, les Malfoy prirent une bonne inspiration pour prendre leur courage à deux mains avant l'affrontement qui allait suivre. Ils prièrent tous deux pour rester courageux et surtout patient, sachant que Dumbledore les testerait.
« Allez fils, finissons-en au plus vite possible » s'exclama Lucius de manière plus enjouée et optimiste qu'il ne se sentait réellement. Lançant un regard noir à la gargouille, Malfoy senior ajouta de manière âpre, "Sucettes au sang," pour que cette hideuse statue bouge.
Prenant une profonde inspiration, Draco jura de garder son calme et sa patience, et qu'importe ce que Dumbledore et Potter diront. Pendant les cinq dernières années, il s'était comporté comme un enfant gâté. Cette fois, Draco était déterminé à montrer qu'il était digne de son statut d'aristocrate par naissance.
« Oui, allons-y » répondit Draco, marchant sur l'escalier tourniquet, faisant son premier pas vers le futur.
À suivre
