Bonjour, minna!!

Voilà donc ma version POV Ed que vous attendez tous avec impatience, j'en suis sûre!!Est-ce que cela éclairera un peu vos lanternes? Je l'espère. En tout cas, j'ai fait de mon mieux!! Et, Lola, si tu passes par là, MERCI BEAUCOUP TOUT PLEIN pour ta review non signée sur le version POV Roy, tu ne peux pas savoir à quel point ça me touche!! Encore merci!

Titre: Ne me quittes pas POV Ed (c'est pas possible!!)

Disclaimer: Bouhou... Les personnages ne sont pas à moi!! T_T (Je les aime tellement pourtant!! Mais ça ne suffit pas!) Ils sont à la grande Hiromu Arakawa

Note: Ed a réussi à rendre son corps à Al mais n'a pas récupéré ses membres. Il est âgé d'environ 17 ans.

Bonne lecture!


Je suis là, à me regarder dans ce miroir, comme si je ne m'étais jamais vu avant. Non mais quel idiot!! Faut vraiment que je sois dérangé pour me parler à moi-même en me regardant dans le blanc des yeux de cette façon! Si quelqu'un me voyait... Je n'ose même pas imaginer ce qu'il penserait!! Enfin... étant donné que je passe déjà pour un fou furieux, je ne crois pas que ça choquerait. Je crois juste que je passerais encore plus pour un psychopathe! Ce dont je peux bien me passer!

_ Roy... je commence, pour m'arrêter aussitôt.

Merde, comment s'y prenait-on pour annoncer ce genre de choses? Je ne suis pas doué pour les relations humaines en général, et les relations amoureuses en particulier. Tu as largement eu le temps de t'en rendre compte, d'ailleurs! Je suis plutôt du genre à dire ce que je pense sans réfléchir aux conséquences. Mais là, je ne peux tout simplement pas débarquer et te dire ce qu'il se passe sans te blesser! Il faut que je trouve une façon de t'annoncer ça. Mais le problème, c'est que j'ai beau chercher... Raaahhh!!! Je trouve pas!!

J'attrape mes mèches et je tire dessus, en me regardant toujours dans le miroir, comme si ça pouvait m'aider à réfléchir.

_ Qu'est-ce que tu fais, Nii-san? Demande une voix.

Je me tourne rapidement et croise le regard interrogateur de Al. Mince. Il m'a vu. Je ne voulais pas qu'il me voit. Je me gratte l'arrière de la tête avec un sourire surpris et gêné.

_ Oh, Al! Je ne pensais pas que tu rentrerais si tôt! Tu as déjà fait les courses?

_ Bien sûr, Nii-san! Dit-il en montrant les sacs qu'il tenait dans ses mains. Il n'y avait pas grand chose à acheter. Ça a été rapide! Et toi, qu'est-ce que tu faisais devant ce miroir?

Je me sens stupide devant le regard un peu moqueur de mon petit frère. Qu'est-ce que je vais bien pouvoir lui dire? Je n'ai pas envie de discuter à nouveau de ça avec lui! Pourtant, je sais que je ne peux pas, que je VEUX pas lui mentir. Je soupire, résigné.

_ Je m'entraînais, je dis en allant m'assoir à table.

Al s'approche et pose les courses sur la table, qu'il commence à ranger. Il ne dit rien. Étrange. J'aurais cru qu'il m'aurait fait une remarque, vu comment il m'a fait la morale la dernière fois qu'on a abordé le sujet.

_ Alors, tu as décidé de lui dire, dit-il enfin.

Je soupire à nouveau. Le ton d'Al me fait comprendre que je suis bon pour une nouvelle séance de morale. Super. Il ne me manquait plus que ça.

_ Et alors? Je dis, le ton de ma voix montrant clairement mon ennui.

_ Nii-san... Tu as bien réfléchis? Tu le regretteras peut-être!

_ Non, je ne crois pas, je réponds, la voix sûre. Al, je... il faut que je le fasse. Je ne peux pas ne pas lui dire! Je ne veux pas qu'il souffre à cause de moi!

_ Parce que tu crois que tu ne vas pas le faire souffrir si tu lui dis ça? Demande-t-il ironiquement.

Je ne répond pas. Bien sûr, je ne suis pas stupide. Je sais bien que je vais te faire souffrir. Mais il vaut mieux que tu souffres maintenant plutôt que plus tard, lorsque je t'aurais trahi.

_ Il souffrira moins si je lui dit maintenant que c'est fini, je murmures enfin.

_ Tu ne l'aimes plus? Me demande-t-il en me regardant dans les yeux.

_ Ce n'est pas la question, je répond, éludant la question.

_ Moi, je crois que si, Nii-san. Si tu l'aimes toujours, tu ne dois pas détruire votre relation sur un coup de tête.

_ Ce n'est pas un coup de tête, Al. Il me tape sur les nerfs. Lorsque je le vois, lorsqu'il me prend dans ses bras... je sais pas, ça m'énerve.

Je me lève, incapable de rester assis. Je commence à déambuler dans l'appartement.

_ Je ne sais plus ce que je ressens pour lui, je dis. Des fois, je pense à lui et je me dis que, oui, je l'aime. Et, d'autres fois, j'ai plutôt envie de lui en foutre plein la gueule. Je regarde les autres de mon âge dans la rue. Je les regarde rire, s'amuser, sortir entre potes... des choses que je n'avais jamais faites et que je voulais faire. Et, du coup, j'ai l'impression d'être prisonnier. Et je peux pas m'empêcher de lui en vouloir.

Je m'arrête et je regarde Al dans les yeux:

_ J'ai besoin de vivre, Al. Je veux avoir l'impression que je suis comme les autres. Je veux... je veux qu'il n'y ait plus que ces foutus automails pour me rappeler l'erreur que j'ai commise. J'ai besoin de sentir que je peux faire tout ce que je veux, sans contrainte, et me dire que ça n'aura aucune conséquence. Enfin, aucune sur personne d'autre que moi. C'est pour ça qu'il faut que... que ça s'arrête. Déjà que ça me surprend qu'il ne m'ait encore rien dit sur le fait qu'on se voit moins. Si ça continue, je vais vraiment le faire souffrir et ça, je ne le veux pas. Il ne le mérite pas.

Al soupira profondément.

_ Tu sais très bien que je ne te jugerai jamais et que je te soutiendrai toujours, quelque soit ta décision. Mais j'ai peur que tu ne regrettes de l'avoir quitté. Parce que je ne pense pas que tu pourras revenir en arrière, Nii-san. Le colonel n'est pas quelqu'un qu'on quitte et qu'on essaie de récupérer plus tard. Si tu le quittes, ce sera définitif.

_ Je sais, dis-je, en me rasseyant en face d'Al. Mais ça ne peux pas continuer comme ça. Je le regretterai peut-être mais, au moins, il n'en souffrira pas de trop.

_ Tu sais que tu es un idiot, parfois, me dit-il avec un petit sourire plein de tendresse.

Je le regarde un instant, avant de sourire à mon tour. J'aime le voir sourire. J'aime le voir heureux. Ça me donne l'impression qu'il n'a pas vécu pendant presque 6 ans enfermé dans une armure.

_ Nii-san... Tu sais, j'aimerais que tu réfléchisses encore un peu. Ces nouveaux amis que tu t'es fait... Il n'ont pas vécu ce que tu as vécu. Ils n'ont pas ton expérience de la vie. Il n'ont pas ta maturité. Il y a une différence entre eux et toi. Et tu t'en rendras compte, un jour ou l'autre.

_ Inutile de discuter, Al, je dis d'un ton résolu. J'ai pris ma décision.

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Je suis là, devant toi. Roy. Comment vais-je bien pouvoir te dire ça? Comment vais-je t'expliquer mes raisons? J'ai peur que tu ne le prennes mal. Que t'imagines que je te crois trop vieux pour moi. Ce qui n'est absolument pas le cas! Je baisse la tête, gêné, hésitant. Je ne sais pas. Je me sentais sûr de moi en venant ici. Mais t'avoir devant moi me fait douter. Je vais peut-être faire la deuxième pire connerie de ma vie. Je relève la tête et croise ton regard. Il est... impénétrable. Comme à chaque fois, alors que j'ai besoin de lire quelque chose dans tes yeux. De l'amour. De la tendresse.

_ Ed... Je crois qu'il vaut mieux que l'on s'arrête là, dis-tu, la voix neutre.

Je te regarde, surpris. Je ne m'attendais pas à ce que tu me dises ça. Je sens comme une pointe dans ma poitrine. Alors, toi aussi, tu voulais qu'on se sépare?

_ Roy... Je... oui. Je pense aussi, je murmure.

Je n'aurais jamais cru que dire ces simples mots seraient si difficile. Je te vois sourire. Tu as l'air satisfait. Pourquoi ce sourire m'énerve-t-il autant?

_ Tu vois, tu as été amusant et je ne peux pas dire que j'ai passé que des mauvais moments avec toi. Mais là, vois-tu, je ne penses pas que ça puisses durer encore longtemps. Tu as vraiment un caractère difficile... J'ai envie de changer un peu, retrouver ma vie d'avant, mes conquêtes. Et puis... le contact d'une femme est tellement plus doux. Sans parler du fait qu'elles me RESPECTENT, elles.

_ Qu... Quoi? Je dis. Qu'est-ce que tu veux dire?

Je n'en reviens pas de ce que tu viens de dire. Ce n'est pas possible. J'ai dû mal entendre.

_ Je crois que c'est évident, Ed, dis-tu, de cette voix horriblement arrogante et hautaine. Mais, visiblement, tu as du mal à te servir de ton petit cerveau de de prodige. Alors, je crois que je vais être plus clair. J'en ai marre de toi, de tes cris, de tes plaintes, de tes gamineries...Bref, de ton caractère de cochon. Tu es un merveilleux amant, mais à part ça, il n'y a rien à faire, tu es insupportable. Heureusement que parfois, tu arrivais à te taire, ou à arrêter courir dans tous les sens. J'ai bien cru que tu allais me tuer, avec ton énergie débordante, étouffante. J'ai pourtant tout fait pour suivre ton rythme, pour être à la hauteur. Après tout, tu était un amant plutôt pratique. Pas besoin de te sortir tout le temps au restaurant ou à te faire des cadeaux stupides. Et puis, je n'étais pas le seul à réclamer... du sexe. Mais je crois que je suis tout simplement incapable de suivre ta cadence de fou. Enfin, ce n'est pas comme si j'avais prévu de vivre avec toi POUR TOUJOURS. Heureusement, d'ailleurs sinon, ma vie aurait été bien courte!

Je sens la douleur s'approfondir à mesure que tu parles. Roy. Comment peux-tu me dire ça? Comment peux-tu prétendre que notre histoire n'était qu'un passe-temps amusant pour toi? Comment peux tu dire ces choses-là de moi? Ce n'est pas possible! Ce n'est pas vrai!! Tu mens, Roy, tu mens! Tu dois forcément mentir! Tu ne peux que mentir! J'ai besoin de vérifier. J'ai besoin d'être sûr.

_ Alors, tout ça... tout ce qu'on a vécu, tout ce que tu m'as dit... C'était du vent? Je me force à demander.

J'attends ta réponse. J'attends que tu me dises que ce n'est pas vrai. J'attends de voir apparaître sur ton visage ce sourire joueur, moqueur que tu m'offres si souvent. Mais rien ne vient. Tu te contentes de me regarder avec ce regard indéchiffrable.

_ Lorsque tu disais que tu m'aimais... c'était des conneries?

J'ai mal à l'idée que tu aies pu me mentir là-dessus, Roy. Je ne veux pas croire que tu aies pu me faire ça. Que tu m'aies joué la comédie, même dans nos moments les plus intimes. S'il te plaît, Roy. Dis-moi que ce n'est pas vrai. Je t'en prie, Roy, dis-le moi.

Mais tu restes silencieux. Ton silence insupportable. Ton attitude insupportable. Ton regard vide insupportable.

_ MAIS TU VAS REPONDRE, BORDEL DE MERDE? Je cries, espérant te faire réagir, enfin.

Tu baisses la tête. Pourquoi, Roy? Parce que tu ne veux pas me dire que tu mens? Parce que tu ne veux pas que je vois l'expression de ton visage? Regarde-moi, bordel. Lèves ta tête et regarde-moi. Et dis-moi que ce n'est pas vrai.

_ Oui, tu murmures doucement.

Tu relèves la tête, le regard déterminé.

_ Tout ça... C'était des conneries.

Non, Roy. Je ne peux pas croire ça. Je ne VEUX pas croire ça. Comment est-ce possible? Comment as-tu pu me faire ça?

Je sens en moi cette douleur, ce sentiment de trahison qui me brûle. Et je sens la colère que tu m'inspires désormais. Je te regarde et je vois cette expression que j'ai toujours détesté chez toi. Une expression suffisante. Une expression hautaine et méprisante. Qu'est-ce que j'aimerais pouvoir te la faire perdre à coups d'automails, cette maudite expression! Je serre les poings de colère. Non. Je cèderai pas. Je ne te ferai pas le plaisir de te montrer à quel point tes mots affectés.

_ T'es vraiment qu'un sale bâtard! Je dis en me levant. J'aurais jamais cru que tu m'utiliserais de cette façon. Toi... Va te faire voir, sale c... .

Je te regarde avec toute la haine que j'éprouve. Si je pouvais te faire souffrir, rien qu'avec ce regard... Il faut que je parte. Avant que je perdes le contrôle. Avant que je ne me jettes sur toi pour te faire regretter de m'avoir fait ça. Je sais que ça me ferait du bien. Mais je ne suis pas sûr de trouver la force d'arrêter de te cogner dessus. Et je ne veux pas gâcher ma vie pour un bâtard comme toi. J'ai déjà perdu assez de temps.

Je ne claque même pas la porte en sortant du bureau. A quoi bon? Ce n'est pas comme si tu n'en avais pas l'habitude, non?

Je sors rapidement du QG. Je ne m'arrête pas. Plus je m'éloigne, et plus je sens ma colère se dissoudre.

Et moi? Ne suis-je pas un peu pareil? N'étais-je pas venu te voir dans le même but? Pour profiter de la vie? Est-ce que je peux vraiment te détester alors que je voulais vivre ma vie sans contrainte, comme toi?

Je m'arrête, la tête baissée, et je m'appuie contre le mur. Je suis aussi détestable que toi. Je passais de moins en moins de temps avec toi. J'étais avec toi et pourtant, j'allais m'amuser sans toi. Je ne te trompais pas. Mais, quelque part, je t'étais infidèle. Comment pourrais-je t'en vouloir alors que j'ai sans doute été pire que toi?

Je relève soudain la tête, de la colère plein les yeux. Je sais pourquoi je peux te détester. Je sais pourquoi je peux t'en vouloir. Pourquoi je ne suis pas comme toi. Je ne t'ai pas menti. Mes sentiments pour toi étaient sincères. Je t'ai vraiment aimé. Mais c'est terminé, maintenant. Je ne te permettrai plus de m'utiliser comme tu l'as fait. Plus jamais.


Je sais que je n'étais pas obligée de faire une discussion entre Ed et son frère pour expliquer les raisons de Ed de vouloir quitter Roy mais je voulais que Ed écoute les conseils de son frère avant de dire la vérité à son Royounet.

J'espère que ça vous a tout de même plu. J'attends vos reviews avec impatience!^^