Que puis je dire? Première fanfiction, excusez les probables (voir certaines) fautes d'orthographe…
Chapitre1.
La silhouette sombre se glissa dans une ruelle délabrée, prenant soin d'éviter qu'on ne la voit. Enfin en sécurité, ou du moins relativement bien cachée, elle inspira de grande goulée d'air frais. Elle était nauséeuse. Cela devait être un effet secondaire. Cela était toujours moins gênant que ce sourd grondement résonnant dans sa tête et cette sensation de vertige.
Elle inspira de nouveau profondément, tentant de calmer les battement effrénés de son cœur. Elle se sentait bien incapable de recommencer la manœuvre. Tout était trop douloureux.
Elle se laissa glisser le long du mur en fermant les yeux. Le peu de lumière pénétrant dans la ruelle était déjà beaucoup trop forte et provoquait des pics de souffrance.
Les minutes s'écoulèrent et elle plongea rapidement dans un sommeil réparateur et absolument nécessaire.
.
Chie Harada était ce qu'on pouvait communément appelé une gossip girl, une reine des potins, une fouineuse voir une emmerdeuse. Les termes ne manquaient pas et Chie trouvait autant d'ami que d'ennemi selon si ces derniers voulaient des informations ou étaient les sujets de ces ragots. Evidemment avec des idoles comme Fujino Shizuru -la parfaite Kaichou- Kanzaki Reito -le beau gentleman- et Kuga Natsuki -la Princesse des Glaces- Chie avait beaucoup de lecteur, à l'écoute de toutes les dernières informations. Et ces derniers prenaient suffisamment de son temps pour ne pas mener d'enquête sur des personnalités moins populaires. Mai Tokiha avait parfois quelques potins mais elle n'était pas celle qui intéressait le plus. Pour tout dire, Fujino Shizuru, photo, doujin, film, et autres rapportait suffisamment à Chie et Aoi pour en faire un métier à part entière si elles l'avaient souhaité. Mais Chie aimait la diversité et tenait au moins à suivre plusieurs idoles. Au moins une d'un niveau d'étude inférieur à celui de Fujino-san et Kanzaki-san… il fallait bien qu'elles puissent poursuivre leur business même après la remise de diplôme de la Kaichou et du Fuku-kaichou.
Chie avait donc un véritable talent pour repérer tous les petits détails et toutes les informations pouvant s'avérer intéressantes. Elle avait un flaire infaillible. C'est ainsi qu'elle repéra la silhouette vêtue de vieux vêtements de cuirs qui s'enfonça dans la ruelle, suivit après un petit moment par deux types que Chie classa de suite de dangereux.
Et son flaire lui indiquait un scoop. Chie après une courte hésitation -la ruelle pouvait être dangereuse à présent- poursuivit sa cible.
Quand elle arriva à la dite ruelle, réfléchissant à toute vitesse à un moyen pour s'en sortir avec la silhouette en cuir devant les deux balèzes, elle assista à une scène vraiment digne d'un film. Les deux hommes avaient « piégés » ce qui s'avérait être une femme portant un casque intégral et qui s'était probablement assise à même le sol pour se reposer. Néanmoins quand les deux hommes l'avaient saisi par surprise elle n'avait pas paniqué. Elle avait attendu une brève ouverture et dans des mouvements fluides dénotant une connaissance approfondie des arts martiaux, elle avait mis à terre ses agresseurs. Chie aurait aimé pouvoir décrire exactement ce qu'elle y vit mais tout alla bien trop vite. Elle préféra donc s'en tenir à une suite très rapide de coup de poing et de pied digne des plus grands films d'art martiaux. Néanmoins après le splendide spectacle auquel Chie hésita à applaudir, la silhouette s'affaissa.
Chie se précipita alors près d'elle. Si elle ne connaissait pas parfaitement ces idoles, elle aurait pu penser que ce fut Kuga Natsuki, mais la femme était visiblement plus grande et le costume de motard de loin différent.
Chie l'aida à tenir debout et la découvrit étonnamment légère compte tenu de sa taille.
La femme parvenant à peine à aligner deux mots, Chie prit le partie de l'emmener chez elle pour lui permettre de reprendre des forces. Elle ne pouvait pas risquer grand-chose d'elle, si? Bon elle avait mis K.O deux types, semblait ceinture noir d'elle ne savait quel art martial, mais elle paraissait être mal au point… et Chie sentait un scoop. Elle ne pouvait pas humainement laissé tomber un scoop! C'était contre son âme de journaliste; contre tous ses principes!
Arpentant les quelques rues menant jusqu'à la petite maison de ses parents -vide de leur présence pour le prochain mois car parti en reportage dans un pays étranger- Chie ouvrit d'une main maladroite sa porte et aida la femme à se déplacer jusqu'au canapé où elle la déposa avec plus ou moins de douceur. Elle pouvait être légère, ça n'en devenait pas moins lourd chemin faisant.
« Ok, reposez vous, je vais nous chercher à boire, annonça Chie. »
La femme qui n'avait pas ôter son casque hocha brièvement du chef avant de se laisser aller dans le canapé. Le temps que Chie revienne cependant, la femme l'avait enlevé. En dessous une cagoule noire recouvrait sa tête laissant juste apparaitre un visage noir de suie et quelques mèches aussi sombre. Elle avait fermé les yeux et tentait de respirer calmement.
« Est-ce que ça va? Demanda finalement Chie intriguée de ce qui avait pu arriver à cette femme.
-Oui, répondit-elle simplement d'une voix éraillée. Accepteriez-vous de me laisser utiliser votre douche? »
Chie acquiesça avant de lui indiquer la salle et de lui donner des serviettes.
La porte refermée, elle entendit la chute des vêtements puis le fonctionnement de la douche. Chie redescendit se mettre devant la télévision. Une oreille restait cependant à l'écoute de ce qui pouvait se passer dans la salle de bain. Quand la sonnerie de la porte retentit, Chie sursauta alors de surprise manquant de renverser le verre qu'elle avait apporté pour l'inconnue.
Elle se leva précipitamment et ouvrit la porte.
« Aoi! Sourit Chie heureuse de voir son amie. »
Chie se souvenait à présent qu'Aoi devait passer la soirée avec elle. Elle la fit entrée et lui proposa une des boissons qu'elle avait manqué de renverser.
« Tes parents sont revenus, Chie?
-Non, ils en ont encore pour 28 jours. C'est un long reportage pour lequel ils sont passionnés par ailleurs.
-Alors qui est dans ta salle de bain? Demanda Aoi soupçonneuse.
-Oh, en réalité je ne sais pas son nom. »
Chie passa les prochaines minutes à expliquer ce qui s'était passé à sa partenaire.
« Vraiment? S'étonna Aoi. Tu l'as aidé à mettre à terre ces deux racailles? Tu es un tel héros Chie-chan.
-Je sais, se vanta Chie. »
La discussion aurait pu durer encore longtemps si l'eau ne s'était pas arrêtée de couler et la porte ne s'était pas ouverte.
Aoi se tourna vers l'escalier, intriguée de voir la femme en cuir qui avait combattu « au côté » de son amie. Celle-ci descendait à pas lent, enroulée dans une grande serviette blanche laissant à la vue de tous de longues jambes crémeuses et parfaites. Chie et Aoi retinrent leur souffle devant la beauté de la femme. Et plus encore en constatant la couleur noisette de ses cheveux et le rouge flamboyant de ses yeux.
« Fujino, souffla Chie.
-Ara, je suis désolé. Mais n'auriez vous pas des vêtement à me prêter, les miens sont plutôt en mauvaise état.
-Bien sur, balbutia Chie. »
Mais aucune des deux compères ne se déplaça, le regard obstinément fixé sur la perfection de la femme. Sur son épaule les marques noirs d'un tatouage débutait qui semblait se terminer dans le dos.
« Ce n'est pas Fujino-san, souffla Aoi soudainement, elle semble plus mature que la Kaichou. D'une certaine manière je ne saurais pas comment expliqué la sensation.
-Oui j'ai remarqué. »
Durant leur discussion, la femme s'était mise à sécher ses cheveux, regardant ce qui était autour d'elle. Tournant ainsi le dos aux deux compères, elles purent voir un peu mieux le splendide tatouage s'enroulant sur l'épaule se poursuivant sur l'omoplate et descendant encore plus bas.
« Ara, plutôt que me fixer ainsi, pourquoi ne pas tout de suite demander ce que vous souhaitez savoir? Intervint le femme.
-Euh, balbutia Chie, vous ressemblez grandement à Fujino Shizuru, qui…
-Qui je suis? Coupa-t-elle en souriant amusée. Ara je suis… »
La femme sembla regarder autour d'elle avant de se re-concentrer sur les deux jeunes filles.
« Viola. Je m'appelle Viola. Je suis une cousine éloignée de Shi-chan. Enfin si vous pouviez éviter de lui dire que vous m'avez vu… ses parents m'ont envoyé vérifié si tout se passait bien et elle n'est pas censée le savoir.
-Oh… et bien… euh… en échange d'information sur Fujino-san, sa famille et sa jeunesse, nous ne révèlerons rien sur vous à la Kaichou! S'écria Chie voyant là un accès facile à de nombreuses informations sur l'idole de Gakuen Fuuka. »
Viola sembla hésiter avant de finalement acquiescer de mauvaise grâce.
« C'est un marché. Avez-vous des vêtements propres alors?
-Oh oui, bien sur, se rappela Chie en se précipitant à sa chambre alors qu'Aoi restait concentrée sur la femme magnifique devant elle. »
Viola envoya un regard moqueur à Aoi en continuant à tranquillement sécher ses cheveux.
« Quel jour sommes nous? Demanda-t-elle finalement.
-Mardi, répondit Aoi mal à l'aise. »
Voyant le regard insistant de la femme, Aoi se racla la gorge.
« Mardi 12 octobre… de l'an 2000, compléta-t-elle devant le regard intense. »
Viola la remercia d'un acquiescement et se tourna finalement vers Chie qui arrivait avec des vêtements propres. Un jean d'un bleu délavé et un débardeur blanc dont Viola s'empara avant d'aller dans la chambre se changer.
« Tu es sûre que les vêtements lui iront? Demanda Aoi.
-Ouais j'ai l'œil pour ce genre de chose, se vanta-t-elle. Et je me suis toujours demandé comment serait la kaichou en jean!
-Chie ce n'est pas la Kaichou!
-Peut-être mais elles se ressemblent comme deux gouttes d'eau! Alors sors discrètement ton appareil photo Aoi. Déjà qu'on a loupé celles en serviette, pleura Chie.
-Pas tout à fais, souffla son amie en lui indiquant son portable où des photo d'une Viola en petite serviette se séchait les cheveux éclairer par la lumière blafarde provenant de la télé. »
Cela lui donnait une silhouette éthérée, presque irréelle. Malgré le fait que la photo vienne d'un appareil mobile, elle était d'une qualité remarquable.
« Oh je t'aime Aoi! La photo est géniale!
-Maintenant préparons-nous à prendre la photo jean-débardeur! S'écria-t-elle sur le même ton. »
Toute la conversation tenue à voix basse cessa définitivement. Viola était revenue dans un jean la moulant et le débardeur blanc qui montrait visiblement qu'elle ne portait pas de soutiens gorge sous le vêtement. Ses cheveux étaient lâches dans son dos et le fait qu'ils soient encore humides rendaient le débardeur transparent à certains endroits.
Elles prirent quelques photos qui firent hausser un sourcils surpris avant qu'elle ne leur offre un sourire éclatant.
« Demandez la prochaine fois que vous voudrez des photos. D'ailleurs est-ce que ces vêtements me vont? »
Tout en demandant, Viola tournait sur elle-même, les bras légèrement écartés.
« Oh oui! S'écria Chie et Aoi d'un commun accord.
-Ara, je suis flattée. J'aimerais vous inviter à dîner pour vous remercier d'avoir eu la gentillesse de m'aider.
-Oh avec plaisir. »
Chie lui ramena une veste en cuir marron que Viola enfila ainsi qu'une écharpe d'un marron plus foncé encore. Une fois qu'elle fut bien au chaud, Chie et Aoi prêtes aussi, elles sortirent pour aller au restaurant.
Elles étaient toutes trois attablés à un petit restaurant de quartier où Viola les avait menées. A dire vrai, Chie elle-même n'avait jamais eu vent de son existence. Pourtant à la façon dont Viola les avait guidées, elle ne paraissait guère l'avoir choisi au hasard. Cela interpella les jeunes reporter. Viola prétendait visiblement n'être ici qu'en tant qu'envoyée des Fujino pour vérifier sur Shizuru. Elle paraissait pourtant connaître Fuuka comme sa poche.
« Avez-vous déjà vécu à Fuuka? Attaqua Chie les commandes pour l'apéritif ayant été passé. »
Viola qui dépliait soigneusement sa serviette en des gestes empreints de grâce et de calme, sembla prendre un instant de réflexion. Ou était-ce dans son caractère de réfléchir à toutes les réponses possibles, jusqu'au plus anodine.
« Pour tout dire, oui. Il y a quelques années.
-Avez-vous étudiez à Gakuen Fuuka, comme votre cousine? Enchaîna Aoi ses yeux bleus pétillants de curiosité.
-Non, répondit-elle. Mais on m'a dis que c'était un établissement très réputée. Mon oncle n'aurait pas mis Shi-chan autre part qu'ici. »
Leur discussion s'interrompit brusquement, le temps que le serveur reviennent avec quelques amuse-gueule, un verre de porto et deux cocktail sans alcool pour Chie et Aoi.
« Pourquoi Fujino-san voudrait envoyer Kaichou-san, ici? J'ai entendu dire qu'il y avait d'excellent établissement à Kyoto, certains meilleurs que Fuuka.
-Et bien, mon oncle affirmerait certainement que cela tient à l'atmosphère paradisiaque entre la mer et la montagne, Fuuka est un bel endroit. Plus officieusement, avoua Viola en se penchant vers Chie et Aoi, mon oncle a rencontré la mère de Shi-chan à Fuuka. Je suis convaincu qu'il espère que Shi-chan aura autant de chance. Vous pouvez le prendre en note, indiqua-t-elle en pointant le petit carnet que Chie avait tenté de cacher pour y marquer toutes les informations. Je demande seulement, reprit-elle, que vous vous en teniez à indiquer que les parents de Shi-chan ont bien étudié ici, mais pas qu'elle était l'objectif de mon oncle. Comprenez que Shi-chan a déjà suffisamment de prétendants pour ne pas en rajouter ou leur offrir de quoi leur donner plus encore confiance dans leur avance.
-Bien sûr, balbutia Chie en écrivant frénétiquement sur son carnet.
-Viola-san êtes-vous proche de Shi-chan? Demanda Aoi. »
A cela Viola fixa son regard sur son verre et fit tourner le liquide d'un rouge foncé comme ces yeux sous cette luminosité.
« Plus que vous ne pouvez l'imaginer, souffla-t-elle pour elle-même soudain prise de nostalgie.
-Kaichou-san a-t-elle des frères ou des sœurs? Un animal de compagnie?
-Ara, non, elle est fille unique. Mais elle a eu plusieurs animaux de compagnie. Enfant elle était passionnée par les reptiles! Son père avait fini par lui acheter un serpent qu'elle ne mettait presque jamais dans son vivarium, parce que « Python est si gentil, je ne vais pas l'enfermer » qu'elle pleurait. De fait je le trouvais très gentil moi-même. Mais lorsque notre grand-mère a manqué de faire un infarctus en tombant nez à nez avec lui dans le salon, son père a convenu que c'était de l'inconscience de laisser un serpent en liberté dans une maison. A cause de notre grand-mère, Python a été donné à un zoo, où Shi-chan lui a régulièrement rendu visite. Elle a fini par se prendre d'affection pour une petite panthère noire qui avait été repris à des trafiquants. Son père a de nouveau cédé pour l'achat plus ou moins légal de Peluche et la même scène qu'avec Python a fini par se répéter une fois le félin adulte. Elle n'a eu qu'eux en animaux de compagnie.
-Alors votre famille est vraiment riche? »
Viola éclata d'un rire soudain et légèrement nerveux.
« Plutôt oui.
-C'est-à-dire?
-Je préfère ne pas développer.
-Mais Viola-san! Se plaignit Chie. »
La voyant secoué la tête légèrement amusée, Chie et Aoi laissèrent tomber cette discussion pour le moment. Elles commandèrent finalement leur entrée avant de reprendre leur interrogatoire.
« Comment était Shi-chan enfant?
-Oh… elle était… et bien si on ne lui cédait pas tout à sa première demande je suppose qu'elle aurait été un peu capricieuse. Elle savait obtenir ce qu'elle voulait. Et ces sourires innocents en ont trompé plus d'un. Pour le reste je dirais qu'elle était enfant exactement ce qu'elle est maintenant. »
La discussion continua jusqu'au dessert. Chie et Aoi était ravies d'avoir trouvée en Viola une mine d'information. Elles firent d'ailleurs plusieurs fois l'erreur de nommer Viola, Fujino ou Kaichou-san tant la femme lui ressemblait, tant dans l'apparence, que la manière d'agir et de parler. Jusqu'au sourire plaquée sur ses lèvres en toute occasion. Si Viola avait prétendu être Fujino Shizuru nulle doute qu'elles l'auraient cru sur parole.
« Et donc Kaichou-san est-elle déjà sorti avec quelqu'un? Demanda Chie le stylo déjà posé sur une nouvelle page de son carnet. »
Viola avait cependant décroché de la conversation pour le première fois depuis le début du repas. Avant que Chie ou Aoi put comprendre ce qui avait ainsi détourné son attention, Viola s'était brusquement levé et plaqué trois gros billets sur la table -bien plus que nécessaire- avant de précipitamment sortir.
« Hé! S'exclama Chie et Aoi surprise par la soudaineté de son action. »
Malgré avoir tenté de se lever pour lui emboiter le pas, aucune des deux ne la suivit.
La porte du petite restaurant se referma avec un clappement doux, laissant deux jeunes filles pantoises.
.
Viola avançait à grand pas. La nuit tombée le froid était saisissant. Et malgré la veste en cuir, il manquait une doublure essentielle pour la réchauffer. Par ailleurs dans sa précipitation, elle avait oublié l'écharpe. Peu importe, se répéta-t-elle. Cela n'avait vraiment pas la moindre importance. Sa cadence de pas augmenta et elle se retrouva presqu'à courir. Elle était sûre de l'avoir vu passé par là… Mais où était-elle donc?
Elle décida de brutalement s'arrêter et mieux observer ce qui était autour d'elle. Un nuage blanc sortait à chaque respiration. Elle avait terriblement froid à présent. Se frottant les bras, son regard vola à chaque rue débouchant sur le carrefour où elle s'était arrêtée. Elle la repéra de nouveau et s'élança en courant avant de poser sa main sur son épaule avec un sourire éblouissant.
« Hé- »
Elle n'eut guère le temps d'ajouter autre chose qu'à son contact, l'individu se retourna en l'envoyant brutalement au sol. Avec une grimace Viola retint une plainte quand elle toucha le sol et s'estima heureuse de ne pas s'être blessée.
« Shizuru? S'écria la jeune femme surprise.
-Itai, Natsuki est si brusque. Je voulais juste te saluer, bouda Viola.
-Je… je suis désolée… j'ai cru… enfin… je suis désolée. »
Viola ne fit que sourire en attrapant la main que lui tendait Natsuki. Remise sur pied, Viola ne lâcha pas la main de la jeune fille et préféra la tirer vers elle. Entourant sa taille de ses bras, elle nicha son visage dans son cou et inspira profondément l'odeur unique de la jeune femme. Une odeur de pin et de menthe fraiche. Une odeur unique et merveilleuse. Viola poussa un souffle tremblotant à l'inhalation de l'odeur naturelle de cette peau.
« Shi-Shizuru, qu'est-ce que tu fais?! Lâche moi! Gronda-t-elle en repoussant plus ou moins durement la jeune femme. »
Viola offrit un sourire piteux et prit un léger recul avant d'épousseter ses vêtements.
« Désolé. Mais ça fait tellement longtemps que je ne t'ai pas vu! »
Natsuki fronça les sourcils en une adorable moue.
« Nous avons déjeuner ensemble avec l'ensemble des HiME aujourd'hui.
-Ara, vraiment? Et bien être séparée durant quelques heures de ma Natsuki est déjà trop.
-Je t'ai déjà dis d'arrêter de faire ça, gronda-t-elle grognon. Bon de toutes les manières je dois y aller j'ai un rendez vous. »
Viola se mordit la joue intérieurement pour s'empêcher de dire quoique ce soit et quand Natsuki jeta un rapide coup d'œil sur elle en tournant dans une rue adjacente, Viola s'obligea à lui sourire et lui faire un signe de main. Natsuki rapidement disparue, Viola croisa les bras sur sa poitrine faisant crisser le cuir de sa veste. Le froid mordant l'avait rattrapé dès l'instant où Natsuki l'avait repoussé. Exhalant une buée blanche, elle se décida à reprendre son chemin. Elle ne pensait pas utile de retourner au restaurant. Chie et Aoi ne l'attendraient probablement pas et elle avait besoin de se trouver une chambre d'hôtel avant qu'il ne soit vraiment trop tard.
Avec un soupir de frustration pour sa situation, elle se remit à marcher. Néanmoins elle ne retint pas un sourire de joie. Et une seule pensée parcourut son esprit: « ça avait fonctionné! Je vais pouvoir changer les choses! »
