Hier encore.

Genre : un peu sombre, très introspectif. Voici l'histoire des personnages de Final Fantasy 7 tel que Shinred la voudrait.

Disclaimer : J'ai acheté Square Enix hier !!! Ca vous en bouche un coin n'est ce pas ? Je déconne bien sûr mais si vous souhaitez m'offrir la firme pour mon anniversaire j'en serai ravie !

Note de l'auteur : Shinred est de retour pour vous jouer un mauvais tour !! Après quelques mois d'absence et de repos voici donc ma nouvelle fan fiction sur un univers totalement différent de ma première fic !! Rien de spécial à ajouter à part que comme d'habitude vous avez le droit à une petite phrase ( citation dans ce cas là ) pour bien être dans l'univers de mon histoire ! J'espere que ça vous plaira. Le premier chapitre sera un peu court, il est juste là pour situer l'action !

Cependant je tiens à préciser que cette histoire aura des mises à jour assez espacées, je m'en excuse d'avance. Et c'est parti !!!!


« Il y a des présences qui finissent par être plus douloureuses que certains abandons. »

Jérôme Touzalin

Chapitre I - Mélancolie :

Des volutes lumineuses évoluaient gracieusement sur les parois de la caverne. Leur faible lueur éclairait à peine le visage fatigué de Cloud. Les traits tirés et l'air las, le jeune homme était assis par terre dans un recoin sombre. Encore une fois il ferma les yeux pour rassembler ses esprits, mais rien ne venait. Les souvenirs des semaines passées n 'étaient qu'un imbroglio de moments et de situation difficiles, de pensées noires, de présences et d'absences.

Il respira profondément, cet endroit lui apportait le calme dont il avait tellement besoin, il se sentait apaisé par cette douce ambiance. Seul le corps de cette jeune femme emprisonnée dans un sarcophage de mako le troublait. Il ne pouvait détacher son regard de ce visage d'ange à l'air endormi. Il plissa les yeux, gêné par l'oppressante lumière bleue qui s'en dégageait,et la contempla pendant encore quelques instants.

Il ne l'avait jamais connue mais son visage lui était devenu familier à force de la côtoyer dans cet endroit sordide.

« Il serait peut être temps que tu retournes à Edge. » La voix ténébreuse de Vincent résonna tel un couperet, mettant fin au long et pesant silence.

Cloud se laissa aller à soupirer, sentant la magie de l'endroit s'évaporer à l'évocation de la néo-métropole. Il baissa son regard, évitant soigneusement celui de son ami. Puis après quelques secondes de réflexions, il répondit d'une voix presque inaudible :

« Je ne pense pas que ce soit une bonne idée ... »

Il avait toujours ce regard vide, cet air absent qui caractérisait tellement bien son état d'esprit actuel. Il gardait cette même expression depuis des mois : ce côté à la fois perdu et désabusé qui exaspérait tant ces compagnons.

Vincent préféra ignorer cette réponse, il avait tellement l'habitude de l'entendre dire de telles bêtises. Car Cloud ne cessait de reporter son départ pour Edge, chaque jour il trouvait une nouvelle excuse pour le remettre au lendemain. Et bien que Vincent appréciait sa compagnie, il préférait le savoir auprès des orphelins plutôt que de l'entendre ruminer sans cesse son passé.

A pas lents, il s'avança vers le cercueil de son amour perdu et posa sa lourde main métallique contre la mako cristallisée.

« Cloud ... » commença-t-il avant de s'interrompre pour trouver les mots justes « ... Si tu ne le fais pas pour toi ... Alors fait le pour Marlène et Denzel. »

L'ex soldat se sentit fautif à l' évocation du nom des deux enfants. Il fronça les sourcils, l'air renfrognée. Il posa sa main sur son épée, hésita pendant encore quelques secondes puis finit par se lever. Il rangea sa lourde arme dans son dos tout en se dirigeant vers la sortie de la grotte.

« S'il le faut ... » dit il en sortant de la caverne de Lucrecia à grandes enjambées, sans même se retourner.


Le doux bruit de la pluie berça Denzel qui doucement se rendormit. Marlène resta encore quelques instants à veiller sur le sommeil de son jeune ami, puis se décida enfin à quitter la chambre. A pas feutrés elle traversa le couloir pour se diriger vers les escaliers. Elle glissa sa tête entre les barreaux et scruta le rez-de-chaussée. Du haut des marches, elle pouvait apercevoir Tifa qui commençait à s'affairer au comptoir du bar.

La petite fille la regarda encore un moment puis décida enfin de faire demi tour, le sourire aux lèvres. Elle était tellement heureuse d'avoir cette présence rassurante à ses côtés.

Elle entra dans sa chambre et se coucha sur les draps encore chauds. Pendant un moment, elle écouta le murmure du vent en contemplant la grisaille de la ville, puis elle ouvrit le tiroir de sa table de nuit et s'empara d'une photo de Barret.

Elle posa la photographie parmi le monticule de peluches qui jonchaient son lit. Puis elle commença à parler tout haut :

« Tu sais papa, tu me manques. Je pensais te voir hier mais Tifa m'a dit que tu avais encore du travail. Alors je t'attend ... »

Elle se tut. De loin, elle pouvait entendre la porte d'entrée claquer. Elle attendit quelques secondes que le calme revienne puis reprit :

« Je m'ennuie de toi papa ...Et je pense qu'ils ont besoin de toi ici ... »

Marlène serra la photo contre son coeur et la rangea précieusement dans son tiroir à secrets. Puis elle se leva pour regarder par la fenêtre : encore une fois Cloud attendait devant le bar sans rentrer.


Tifa essaya de fermer la lourde porte le plus lentement possible, afin de ne pas réveiller les enfants. Puis pendant un long moment elle contempla le dos de Cloud, cherchant un quelconque stratagème qui le pousserait à entrer. En vain. Elle démarra donc la conversation par des banalités:

« Tu n'entres pas ? »

Cloud se retourna enfin.

« J'ai du travail... J'attend seulement que la pluie s'arrête... » répondit il vaguement.

Tifa serra les dents pour ne pas s'énerver. Encore une fois il inventait une excuse pour se dérober, partir au plus vite. Elle commençait réellement à penser qu'il cherchait à les fuir.

« A quoi ça sert que tu sois venu si c'est pour ... » elle s'interrompit, le flot ininterrompu de ses pensées dépassant sa parole « vient au moins dire bonjour à Denzel et Marlène. Ils demandent après toi ... »

« Je rentrerais tôt ce soir. » répondit-il avant de la laisser finir.

« Bien sûr ! » acheva-t-elle, sarcastique, avant de s'engouffrer à l'intérieur.

A nouveau leur dialogue de sourd reprenait, sans qu'aucun d'eux ne cède.

Le bruit de cette porte qui claquait, une fois de plus, fit l'effet d'une balle en plein coeur pour Cloud. Ce n'était qu'un reproche de plus sur sa longue liste de pêchés après tout...

Mais quand allaient-ils tous comprendre qu'il n'y pouvait rien ? Que les géostigmates, la mort d'Aeris et les révélations de ces dernières années l'avait meurtri au plus profond.

Il se remémora avec nostalgie les beaux jours d'Avalanche, glorifiant ces années où il était encore un jeune homme insouciant. Si seulement il pouvait un jour revivre ce sentiment glorifiant...


Le temps se couvrait, la pluie devenait battante. Et même avec la meilleure volonté du monde, Cloud ne voulait pas affronter cette tempête. Trempé jusqu'aux os, l'air repentant, il entra dans le bar de Tifa.

La jeune femme continuait à astiquer les verres au comptoir, alors que les premiers clients de la journée s'installaient aux tables qui jouxtaient la baie vitrée. Il resta planter devant le seuil de la porte, ne sachant trop quoi faire.

Après s'être fait bousculé par une vieille dame pressée d'entrer, Cloud se décida enfin à s'approcher de Tifa. Elle le regarda avec dédain, toujours vexée par l'attitude de son ami.

« Tes colis sont là, il y en a trois pour le chantier de Barret et quatre pour la Shinra. Ils doivent être livrés avant la fin de la semaine. » lui dit elle sans même le regarder.

Cloud détailla les paquets et leurs adresses. Quand soudain une petite fille déboula des escaliers. Elle portait une robe blanche, un noeud rose dans les cheveux et ses yeux était encore tout ensommeillés.

Marlène se jeta dans les bras de Cloud, heureuse de le revoir. Le jeune homme lui caressa les cheveux maladroitement, cherchant une excuse pour se dégager de cette étreinte.

« Cloud tu es revenu !! » lui dit elle d'une voix euphorique.

Tifa couva la petite d'un regard bienveillant pendant que cette dernière fouillait dans les tiroirs du couloir.

« Attend Cloud, je veux que tu livres quelque chose de plus à Papa ! »

Elle fouillait fiévreusement, faisant tomber la moitié du contenu par terre, puis enfin elle afficha un sourire victorieux en tendant un dessin et une petite lettre au jeune homme.

« Tiens. Puis attend. » elle se mit à chercher quelque chose dans ses poches, puis tendit un pièce de 5 gils à Cloud « Ca c'est pour payer ta course ! » ajouta-t-elle en lui donnant la pièce.