Je vous l'avait promi, il est arrivé : un HP/TJ ^^ bonne lecture
Prologue Fin de la guerre… ou pas ?
- Avada kedavra !
Pour la deuxième fois de son existence, Tom Jedusor, actuel mage noir, plus couramment appelé Lord Voldemort, regardait ce faisceau de lumière verte se diriger vers lui sans qu'il ne puisse le contrer… encore.
La bataille finale était arrivée. Après avoir contrôlé à sa guise le monde sorcier pendant près de neuf mois, il n'avait eu de cesse de retrouver le garçon aux cheveux indomptables et aux yeux couleur d'émeraude qui lui pourrissait la vie depuis trop longtemps. Il avait lancé à ses trousses ses meilleurs Mangemorts, ordonné à Nagini de trouver où il se cachait… mais en vain. Et puis, à sa grande fureur, il apprit une nouvelle des plus terrifiantes : son ennemi cherchait les Horcruxes, il connaissait son point faible, il avait trouvé le moyen de briser son immortalité.
Pour finir, le combat décisif avait débuté : il avait ordonné à Potter de se rendre dans la Forêt Interdite s'il ne voulait pas voir ses proches disparaître, celui ci avait obéi. Quelle ne fut pas sa joie quand il vit le garçon tombé de sa main, enfin il allait régner sans crainte.
Son vœu ne fut pas exaucé, le survivant s'était relevé plus fort que jamais, comme si la mort lui avait refusé une seconde fois les portes de son royaume. Et maintenant, il revoyait encore sa vie défiler en une poignée de secondes.
Le sort l'avait touché, il n'avait plus d'Horcruxes.
Il sentait son corps se glacer, ses muscles l'abandonner.
Potter le regardait avec pitié, haine et mépris.
Il se mourrait.
Il avait perdu.
Cette fois, il n'aurait plus d'échappatoire.
Ce fut sa dernière pensée.
Les jours se succédèrent dans une euphorie sans limite. On fêtait la fin de la guerre, on festoyait la victoire d'Harry Potter, on célébrait la mort d'un tyran.
Les familles pleuraient et enterraient leurs morts.
Tom Jedusor fut mis en terre par un croquemort alcoolique et à moitié sourd. Il inhuma le mage noir dans un coin perdu de l'Angleterre, là où personne ne viendrait un jour se recueillir.
Sur la stèle de pierre qui recouvrait son cadavre, on pouvait lire ces mots :
Tom Elvis Jedusor,
Lord Voldemort.
31 décembre 1926- 2 mai 1998
Cherchant l'immortalité, il ne trouva que la mort.
Puisse Merlin accordé un peu de pitié à sa folie.
Mais qui espérait vraiment ces mots ? Voldemort n'était qu'un meurtrier, un assassin, et tous souhaitaient qu'il pourrisse dans un enfer dont il ne sortirait jamais.
Et pourtant…
Six jours après l'éclatante victoire de la lumière, une femme portant une fine robe de laine noire où on pouvait deviner des formes harmonieuses, à la chevelure sombre et bouclée, et aux yeux de braise, s'arrêta devant le caveau et le regarda… longtemps, caressant la pierre froide de ses petites mains comme on caressait un amant pendant l'amour.
Elle souriait, elle était heureuse, et souhaitait voir son rêve se réaliser. Mais pour qu'il soit exaucé, il fallait que le Seigneur des Ténèbres renaisse.
Six jours s'était déjà écoulés. A minuit, l'âme du défunt commencerait son voyage vers un au delà inconnu des vivants. Il ne fallait pas que ça arrive. Il était grand temps d'agir.
Sans attendre une minute de plus, la jeune femme brisa d'un sort, et sans baguette, la lourde dalle de marbre. Elle défonça sans aucun remord le bois verni du cercueil et put enfin voir la peau froide et grisâtre de son champion.
Passant sa langue humide sur le contour de ses lèvres, la femme se pencha et l'embrassa tendrement, faisant fit de sa répulsion et de l'odeur de la décomposition qui avait déjà entrepris d'attaquer l'épiderme sans vie.
Quand elle s'arrêta, une brume verdâtre entoura la dépouille et se glissa à l'intérieur.
Le processus était entamé, et l'âme de Jedusor n'eut pas la chance de finir son exil dans un lieu qui lui était désormais approprié, au contraire, elle revint dans sa prison de chair, pour le plus grand bonheur de la coupable.
Tom se sentait apaisé, calme, serein. Il ne ressentait plus aucune douleur, juste une paix profonde, langoureuse et tentatrice. Incapable de faire le moindre mouvement, aussi faible qu'un nouveau né, il se laissait bercer.
Une chaleur humaine vint se coller à lui, l'entourant, le rassurant, le cajolant. Une voix de femme, douce et maternelle, lui fredonnait quelque chose qui ressemblait à une berceuse pourtant il n'en reconnut pas la langue.
Puis la voix se fit moins chantante, plus grave, plus solennelle. Elle lui donnait un ordre, celui de revenir. Pendant un instant, il hésita à obéir mais il fini par s'exécuter.
Il revint… et ce fut une explosion de douleur et de souffrance innommable.
Son corps le brulait, ses pensées étaient assaillies de souvenirs tristes, noirs et solitaires. Il souffrait de corps comme de l'esprit.
Il voulut, pendant un instant, repartir vers ce lieu de paix mais on le retenait sans pitié. Il criait, suppliait, pleurait en vain.
Enfin, tout aussi brusquement, la douleur cessa brutalement.
Il ouvrit les yeux et fit repartir ses poumons, des odeurs d'herbes et de plantes se mélangèrent à ses narines, et des petits bruits réactivaient son ouïe. Son corps revivait, son cerveau assimilant des choses qu'il n'avait plus ressenties depuis la nuit de sa mort.
Tom Elvis Jedusor venait de renaitre.
