Nom : Cœur blanc

Auteur : Rain

Disclaimer : Tuuuu, tuuu, laissez passer le traiiin ! Ah, madame, vous venez de voir passer le train Shaman King, de la compagnie Hiroyuki Takei. Il n'appartient pas à l'humble gare où vous vous êtes arrêtée, voyez, je ne gagne même pas d'argent avec !

Personnages : Jeanne, Hao.

Note : Eh voilà que je me réembarque dans un recueil de drabbles… M'enfin. Vous verrez bien. Ah si ! Deux précisions : cent mots, c'est très peu, j'ai donc décidé que chaque chapitre aurait au moins quatre drabbles, et, deuxième chose, pour la même raison, pas de discut' de bas de page. Ca doublerait le chapitre. Ce serait dommage.

Note 2 : Le quatrième… J'ai envie de le creuser, parce qu'il mérite mieux que cent mots…


De loin, elle le voit dans la foule, et détourne le regard. Pendant un temps, elle garde les yeux sur le sol, espérant que si elle ne le regarde pas, il ne la regardera pas. Cependant, au bout d'un moment, elle ne peut s'empêcher de lever les yeux, rien que pour s'assurer qu'il ne vient pas vers elle. Il a un sourire insouciant, arrogant alors qu'il agite la main. De nouveau, elle tourne la tête. Ce n'est pas qu'elle a peur, non, l'Iron Maiden n'a jamais peur.

Simplement, elle ne peut empêcher son cœur de battre un peu plus vite.


C'est sa façon de bouger, féline, assurée. Il marche comme si le monde lui appartenait – ce qui sera bientôt le cas. Ce sont ses mains, hâlées, calleuses, puissantes. Elle frissonne quand elle pense que, même sans fouryoku, il serait sûrement capable de tuer avec ces mains. C'est son regard, sombre, dangereux, brûlant, qui lui donne l'impression d'être toute petite, presque fragile – et en même temps, qui la défie à chaque rencontre. C'est son sourire ironique, narquois, dangereux, qu'elle se surprend parfois à vouloir innocent, doux, beau.

Décidément, l'Iron Maiden ne sait pas ce qu'elle déteste le plus en Hao Asakura.


Quand elle le regarde, un doute s'insinue en elle. A chaque fois qu'il tue, un vertige la prend, sans une once de pitié. Une certitude, au fur et à mesure que les combats s'enchaînent, s'enroule autour de son cou et l'étrangle lentement. Elle est comme lui. Elle ne va pas devenir ce qu'il est : elle l'est déjà. Violente, sans merci, sans compassion. Ca lui fait peur, et personne n'est là pour la rassurer.

Lui, ça l'énerve. Il aimerait, mais ne sait comment, lui dire que c'est justement sa peur qui la rend différente de lui. Pure.

Il se tait.


La première fois qu'elle le laisse la toucher, il sait très bien que ce n'est pas à cause d'un amour qu'elle aurait pour lui. Il sait très bien que ce qu'elle recherche, ce n'est pas vraiment lui mais un refuge, une étreinte qui lui donnerait, pour une fois, l'impression d'être en sécurité, comme si les bras de l'ennemi étaient l'abri le plus sûr du monde. C'est bien pour ça qu'il faut que ce soit lui : il a tant de fois prouvé qu'il était plus puissant qu'elle, plus puissant qu'aucun autre.

Et, si elle en a besoin, ça lui va.