Bonjour tout le monde ! Alors j'ai pu constater qu'une de mes fics étaient sur le point d'être terminée et j'ai décidé de commencer celle-ci en avance. Ne vous inquiétez pas pour mes updates, je m'ennuie tellement avec ma mère à la maison (Je ne peux pas sortir depuis qu'elle est revenue de l'hôpital) il n'y a donc pas le moindre problème ! J'espère que vous aimerez !
I Was Here
Chapitre 1
Je ne comprendrais certainement jamais pourquoi les humains cherchent la gloire. Certains me diront que c'est simplement parce qu'ils veulent absolument vivre dans les mémoires de tous jusqu'à ce que le monde soit poussière. Et bien moi je leur répondrais, les gens qui ne vous oublieront pas… de quoi se souviendront-ils exactement? De leurs exploits? De leurs gloires? De leurs amours? De leurs tragédies? Mais, ils ne se souviendront jamais de ce que la personne était vraiment. Ce qui la rendait triste, ce qui la faisait enrager ou pleurer. La seule chose dont ils se souviendront sera sa présence. Cette personne aura au moins le privilège de pouvoir se dire que les gens diront encore 100 ans après sa mort « Il était là ».
Peut-être est-ce suffisant à leur bonheur, je l'ignore encore. Si cela devait dépendre de moi, je préfèrerais n'avoir qu'une seule personne dire au monde entier « Il était là » et que cette personne se souvienne véritablement de moi et non d'une vision erronée de moi. Malheureusement, là encore on peut se demander ce qu'est une véritable vision du soi. C'est une question que je me poserais bien plus tard et qui mérite bien des heures de réflexions. Alors, ses personnes dont nos professeurs nous bassinent leurs exploits depuis notre tendre âge. Hormis pouvoir dire « Ils étaient là » que peut-on dire de plus. Jacques Cartier, Christophe Colomb, Hitler, Martin Luther King, Gandhi. Ils étaient là. Ils étaient véritablement là. Mais, hormis cela nous ne savons rien.
Peut-être dis-je tout cela parce que je suis jaloux. Je ne pense pas que quiconque pourra dire que j'étais là. Que j'existais. Que je comptais. Je n'ai rien fait d'extraordinaires et, pour être honnête, je n'ai pas du tout l'intention de faire quoique ce soit d'extraordinaire. Ma vie sera le summum de l'ennuie sauf que, contrairement aux gens ordinaires qui, bien qu'ennuyeux, sont aimés par quelqu'un, je mourrais dans l'indifférence la plus totale. Pas que cela me rende particulièrement triste. J'ai accepté cette réalité il y a longtemps de cela.
Et puis, au moins j'ai reçu l'honneur d'avoir été aimé inconditionnellement une fois dans ma vie. N'est-ce pas suffisant? D'avoir vécu la chaleur d'un amour pendant quelques années. Ceux qui reçoivent cet amour chaque jour de leur vie ne comprendront certainement pas mes paroles. Mais ceux qui vivent dans la plus profonde des solitudes comme moi, comprendront parfaitement de quoi je parle. Ceux qui vivent dans le vide. Pas dans la haine, pas dans la joie, pas dans la douleur, mais bien dans le vide, comprendront de quoi je parle. Alors, cela m'importe peu que personne ne puisse dire « Il était là ». Ou bien, peut-être que j'en parle à ce point parce que cela me dérange en fait. Mon cerveau est bien trop compliqué pour que même moi je le comprenne.
Drago s'arrêta brusquement d'écrire en entendant la cloche annonçant l'heure du dîner se déclencher. Il était toujours intéressant de regarder les gens s'activer pendant l'heure du dîner. Les professeurs soupiraient de soulagement à voix basse alors que les élèves hurlaient de bonheur à voix haute. Et puis, se formaient les petits groupes d'amis qui parleraient sans cesse des mêmes sujets encore et encore. Drago ne pouvait s'empêcher de se demander si cela ne les ennuyaient pas après un certain moment. Insulter la nouvelle coupe de Jessica.
Parler des muscles d'Yvan. Insulter l'intelligence de Martin. Rire des frasques d'Antoinette. Est-ce que tout cela ne devait pas ennuyeux après quelques temps? Peut-être que parler de sujets encore et encore aidait le cerveau à se développer. Il n'aurait su le dire. Ce n'était pas comme s'il parlait à ses camarades. D'ailleurs, il n'était même pas sur que la plupart de ses camarades de classe ne réalisaient même pas qu'il se trouvait dans la pièce. Cela ne le dérangeait pas. C'était toujours plus intéressant d'observer le comportement humain de loin.
Il se leva alors et partit vers les corridors. Les élèves étaient encore plus étranges lorsqu'ils se trouvaient hors des classes. Il jeta un vague regard à Martin Steward qui venait de se faire balancer à l'intérieur de la poubelle. Il se demandait qu'est-ce qu'on pouvait bien ressentir en se faisant traiter de la sorte. De la colère? De la haine? De la rancœur? De la joie à ne pas être ignoré même si c'est pour être blessé? Il pouvait toujours essayer d'y penser plus tard. C'était une des bonnes choses d'avoir autant de temps libre, il avait toute la vie pour penser à des sujets auxquels personnes ne prêtaient la moindre attention.
-Attention!
Il eut à peine le temps de se tourner qu'il reçut un ballon de Basket-ball directement sur le nez. Ça faisait vraiment mal. Il poussa un petit cri de douleur et passa rapidement sa main sur son nez. Il vit du sang sur sa main et poussa un soupir de résignation. Au moins son nez n'était pas cassé. Sauf qu'il y avait une forte chance que son chandail blanc soit tâché. Super… Maintenant, il allait se promener avec un chandail ensanglanté. Au moment où il s'apprêtait à partir vers la toilette, il fut brusquement interrompu par une main forte enserrant fermement son bras. Il releva lentement la tête et haussa un sourcil perplexe en voyant Harry Potter. Pourquoi est-ce que la vedette de l'équipe de Basket-ball venait le voir?
-Je suis tellement désolé! S'exclama le brun. Je ne t'avais pas vu.
C'était bien beau qu'il soit désolé, mais en le retenant de cette manière il l'empêchait d'essuyer son nez, qui lui faisait d'ailleurs incroyablement mal, et ne faisait que tâcher encore plus son chandail.
-D'accord. Répliqua calmement Drago. Pourrais-tu me lâcher. Je dois aller à la toilette.
-Oh! Bien sur! Tu veux de l'aide?
-Pourquoi les gens utilisent toujours ses formules? Chuchota le blond, le regard dans le vague.
Il se demandait qui était le premier humain qui avait inventé ses formules toute faite. C'était un peu comme le « Comment ça va? ». Les gens disaient ces formules sans la moindre arrière-pensée, mais si quelqu'un avait le malheur de dire « non », la personne qui avait posée la question se trouverait prise au dépourvu. Bon, peu importait.
-Non, merci. Finit par répondre Drago.
Un léger sourire se forma sur ses lèvres alors qu'il s'éloignait. Il ne pouvait s'empêcher de se demander comment la star de l'équipe de Basket-ball aurait réagi s'il lui avait dit qu'oui, il avait besoin d'aide. Aurait-il pris ses propres mains pour lui essuyer le nez? Il prit alors du papier et commença à s'essuyer le nez du mieux qu'il pouvait. Il jeta ensuite un regard critique au miroir. Il avait l'air du Renne au Nez rouge. Et il était loin d'être mignon. Déjà qu'il avait l'air d'un albinos. Mais, ce n'était pas un problème puisque personne ne le voyait de toute façon.
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Il vit Harry Potter rentrer de nouveau dans leur classe, un énorme sourire accroché à ses lèvres. Harry Potter… un adolescent vedette typique. Il avait tout ce qu'il désirait. Les filles, le statut social et ses notes étaient acceptables. Sans compter qu'il avait un physique assez agréable. Il se demandait bien quel genre de pensée traversait l'esprit de ce genre de personne. « Est-ce que mes cheveux brillent assez aujourd'hui? ». Non, il s'agissait de stéréotypes. Les stéréotypes n'aidaient pas à comprendre les humains. Même si les stéréotypes existaient pour une raison. Il vit le regard du brun se poser soudainement sur lui et la surprise envahir son visage. Aussitôt Potter se dirigea vers lui. Ce ne fut que lorsqu'il arriva devant son bureau qu'il afficha son sourire de 10 000 watts qui fit hausser un sourcil à Drago.
-Re-salut! S'exclama le sportif. Je ne savais pas que tu étais dans ma classe de mathématique. Quelle drôle de coïncidence.
-Je suis aussi dans ta classe d'histoire, de français et de géographie.
En voyant les yeux émeraude s'écarquiller, visiblement sous le choc, Drago jugea inutile de lui faire remarquer qu'ils se trouvaient dans les mêmes classes depuis à peu près deux ans. En fait, depuis que Potter était arrivé à Poudlard, avec son sourire charmeur et son pouvoir de faire tomber la balle dans le panier même à des angles plus que bizarres.
-Comment va ton nez? Poursuivit Potter.
-Il est rouge. Répondit calmement Drago.
Il ne s'attendait pas à ce que Potter éclate soudainement de rire. Avait-il dit quelque chose de particulièrement drôle? Bon, de toute façon, il était assez intéressant d'observer le visage de Potter lorsqu'il riait. Ses yeux se fermaient à moitié alors qu'il se tenait le ventre sous l'amusement. Sa façon de rire était… vraiment intéressante. Il supposait que c'était ce qu'on appelait « un rire contagieux ».
-Et comment tu…
-Harry! Est-ce que tu viens t'asseoir? S'exclama Ronald Weasley.
Il vit les yeux émeraude passer successivement de lui au roux et Drago dut s'empêcher de rouler des yeux.
-Potter, si tu ne m'avais pas écrasé le nez, tu n'aurais même pas remarqué mon existence. Il est inutile que tu te sentes obliger de me parler à cause d'un accident. Va où tu veux aller. Je ne vais certainement pas me mettre à pleurer.
Le regard du brun s'écarquilla brusquement et il le vit ouvrir la bouche pour protester. Drago leva aussitôt la main en signe de silence.
-Tu te sens mal maintenant, mais combien de temps ta culpabilité durera? Un jour? Deux? Peut-être une semaine? Tôt ou tard tu retourneras près de tes amis. Je ne te retiens pas.
Il sortit alors son cahier et commença à chercher un crayon. Lorsqu'il en trouva un, Potter s'était déjà assis près de Weasley et riait aux éclats. Et voilà, telle une étoile filante, Potter avait traversé sa vie sans s'y attarder. Il commençait à devenir sacrément poétique dans ses temps libres. Un vague sourire se forma sur ses lèvres alors que son professeur de mathématique commençait à parler. De toute façon, il comprenait déjà tout.
C'est bien la première fois que quelqu'un remarque mon existence dans cette école. Il a fallu un simple coup de ballon pour que cette personne me parle. Bien que sa culpabilité et sa manière de la montrer soient absolument ridicules. Mais, les humains sont ainsi. Se sentant infiniment coupable pour des gestes sur lesquels ils n'ont aucun pouvoir et se fichant éperdument de ce qui pourrait être sauvé par eux. Je me demande toujours pourquoi est-ce ainsi? Pourquoi les humains passent-ils autant de temps à ruminer dans leurs coins à cause de « peut-être » « parce que » « accident » « plus tard » « avant ».
Pourquoi ne pas plutôt s'intéresser à ce qui se trouve juste sous leurs nez? Je n'arriverais probablement jamais à comprendre les mécanismes du cerveau humain. Peut-être est-ce plus facile de s'indigner et de se haïr pour des tords imaginaires que pour des tords bien réels. Après tout, avec les tords imaginaires, il est facile de les raconter à quelqu'un et cette personne ne pourra que dire « Mais non, ce n'est pas de ta faute! » alors que pour les tords bien réels, la réponse pourrait être bien différentes. Les humains sont peut-être incapables d'accepter la douleur qu'ils ont infligée à autrui.
Drago releva lentement les yeux et ne put s'empêcher de sursauter en voyant les yeux émeraude de Potter fixer directement sur lui. Il fut encore plus surpris de voir le brun sursauter à son tour pour ensuite devenir rouge pivoine et se détourner rapidement de lui. Ce type était vraiment bizarre…
À suivre…
