Good evening everybody

Vampire!Seifer x Hunter!Hayner. J'aime ce pairing et ce genre d'univers magique. Ce serait une scène dans la vie de Seifer et Hayner s'ils étaient vampire et chasseur, toujours ensemble :)

Bonne lecture !


Se faire attraper par cette fichue bande de Seed, il n'y a rien de pire. Lui, le grand Seifer Almasy, vampire Sang Pur de son état, chef de la Cité du Crépuscule (du moins, aux yeux des êtres surnaturels), s'était retrouvé dans les geôles de ces fichus Leonhart.

Une famille de tarée si vous voulez son avis. Entre l'aîné sociopathe, la cadette violente, les jumeaux malveillants, le joyeux luron malfaisant et la benjamine volcanique, valait mieux rester loin d'eux. Aucun vampire ou créatures qui se respectent ne veut finir sur leur tableau de requêtes. Personne ne ressort vivant d'une session dans les cachots du Seed qui leur sont réservés.

(Comment lui a fait, c'est une autre histoire dont personne ne parlera.)

Toujours est-il que Seifer est tellement soulagé de voir son manoir blanc tant chéri. Il grogne en sentant cette odeur de sang séché présente. Voilà près d'une semaine qu'il était retenu captif, pourtant ce relent est toujours là, entêtant, écœurant, âcre...

Ces connards ont visiblement pris plaisir à vider de leur tripes les habitants, sans pour autant les tuer. (Genre c'est possible, haha. Qu'il est drôle.)

Seifer se dirige vers la première source de sang. Il grimace en voyant un couteau de cuisine planté dans le cœur de sa bonne, la petite Olette. Le rouge bordeaux contraste avec sa tenue claire. D'autant qu'elle a les yeux fermés au sol, ses mains se rejoignant sur sa poitrine, avec un bouquet de fleurs fanées. Une serviette qui traînait par là a été ajoutée sur sa tête pour faire le voile d'une mariée.

Ce qui est assez ironique quand l'on sait que Olette déteste les chrysanthèmes, qu'elle crache sur le mariage et qu'elle déteste le rouge.

Un sale coup de cette folle de Leonhart. La benjamine de la famille est connue pour aimer mettre les cadavres en scène.

Seifer la contourne et s'arrête devant le frigo. Il récupère une poche de sang frais à l'intérieur pour s'en abreuver. Il savoure chaque goutte qui entre en contact avec son palais et se délecte de ce merveilleux liquide carmin. Il sent ses forces revenir d'un seul coup. Ses pupilles retrouvent leur pleine capacité visuelles et ses sens s'aiguisent à nouveau. Il se sentirait presque revivre (encore une blague drôle Seifer, à la prochaine il sort).

Il attrape une poche qu'il s'empresse d'amener à Olette. Il retire le couteau d'un seul coup. Aussitôt elle ouvre de grand yeux rouges et se redresse en hurlant, crocs dehors. Seifer la garde contre lui, alors qu'elle grogne de rage.

-Olette, du calme, je suis là... c'est moi, c'est Seifer...

Elle n'arrive pas à reprendre conscience, bien trop épuisée par cette semaine sans sang et laissée pour 'morte'. Il ouvre la poche et la porte à sa bouche. Alors qu'elle l'agrippe pour tout boire d'une traite, il arrive à maintenir sa prise pour la contrer. Au fur et à mesure que le sang pénètre son organisme, elle reprend le cours de ses pensées. Ses yeux reprennent leur couleur verte, bien que le contour de l'iris reste rougi.

Après sa boisson, elle se laisse tomber contre le torse de Seifer, fatiguée. Elle peine à respirer correctement et à garder les yeux ouverts. Elle n'est qu'une sang-mêlée, ce doit être encore plus éprouvant pour elle que pour lui. Il est soulagé de la retrouver quasiment saine et sauve.

-Tu vas bien, souffle-t-il.

-Oui, merci. Je suis désolée, ils ont surgi d'un seul coup, je n'ai rien pu faire...

-Ces ordures sont plutôt douées.

Ils ne disent rien durant quelques secondes. Seifer prend une grande respiration. C'est alors qu'il se souvient qu'il y a une autre personne dans le manoir. Il redresse Olette et l'assoit sur une chaise. Il lui donne une poche de sang.

-Appelle Terra, je crains le pire pour Vanitas.

Elle hoche la tête, puis il accourt jusqu'à la chambre de l'autre jeune homme. L'odeur de sang est bien plus forte ici que dans la cuisine. Il déglutit, imaginant déjà le pire qui ait pu lui arriver. Il craint ce qu'il risque de trouver.

Quand il pousse la porte, il retient une exclamation d'effroi. Il y a du sang partout, bien sûr. Comme si Vanitas avait dû affronter toute la famille réunie. Seifer s'était fait avoir par les jumeaux et l'aîné, ainsi qu'une piqûre de sang de morts. Olette a dû être éliminée assez facilement. Donc Vanitas a dû se débrouiller seul face à eux...

D'autant plus que le pauvre garçon a une corde en fil d'argent serré autour du cou. Il a plusieurs pieu dans le corps, ainsi que de grandes entailles dans le corps, faites avec une épée. Ses poignets ont été ramenés au-dessus de sa tête, attachés avec des fils de fer. Un bâton en métal a été planté au niveau de son cœur.

Vanitas est ainsi devant la fenêtre, la tête tournée vers elle, les yeux grands ouverts, rideaux tirés. Ses yeux sont rouge vif.

Il est en mode furie. Du moins, il le sera quand on retira la lame de son cœur.

Seifer ne peut prendre ce risque, il n'est pas sûr que Olette y survive.

Il s'empresse de tirer les rideaux et ferme les paupières du garçon. Lentement, il enlève ses entraves pour qu'il puisse cicatriser sans ces objets de malheur qui empêchaient la guérison. Il quitte ensuite la chambre, perturbé.

Il retrouve Olette dans le salon, faisant les cent pas. Il se laisse tomber sur le canapé, épuisé par ce qu'il vient de faire et par cette situation.

-Comment va-t-il ?

-Tu as appelé Terra ? On pourra pas le réveiller s'il n'est pas là.

-Oui, il ne sera là que demain dans la nuit...

-Ils n'y sont pas allés de mains mortes, ça fait peine à voir.

-Déjà que Maître Vanitas était étrange, cette agression laissera de lourdes séquelles.

Seifer soupire, en se pinçant l'arête du nez. Il sait très bien pour l'état de Vanitas. Ce garçon a été élevé pour être une machine à tuer, étant donné qu'il est né naturel doué. Sauf que l'attaque presque mortelle de son père envers lui l'a traumatisé et l'a rendu antisocial. Il ne tolère que peu de gens près de lui, parle par nécessité de manière énigmatique, et ses colères sont meurtrières. Que va-t-il lui arriver à présent ? Comme s'il n'était pas assez abîmé...

-Le pire dans tout cela ? Ce n'était qu'un avertissement. Réveiller Vanitas dans ces conditions leur donnera une raison pour venir se débarrasser de lui.

-Tout ça parce que des nouveau-nés mordus surgissent de nul part !

-C'est parce qu'on est humains.

Olette lui adresse un regard meurtrier. Seifer lève la tête, sourcil haussé et totalement amusé par sa bêtise.

-Ce n'était pas drôle, Maître Seifer.

-Tu n'as pas d'humour, nuance. Et je te paye pas pour rire de mes fantastique blagues.

-Vous ne me payez pas tout court.

-Tu comprends donc pourquoi.

Elle secoue la tête, clairement ennuyée par ses élucubrations stupide. Il ricane.

-Les tares reviendront si je ne suis pas capable de gérer ces nouveau-nés.

-Par cela, vous entendez les tuer ?

-Tout juste.

-Et à tout hasard, il n'y aucun rapport avec le fait qu'ils soient venus et que votre petit prisonnier ait été récupéré ?

-Du tout. Coïncidence.

Son ton innocent ne trompe personne. Mais parler du prisonnier-mais-non-pas-tant-que-ça-enfin-un-peu-quand-même reviendrait à aborder comment Seifer a pu sortir des geôles des Leonhart. Et juste pas moyen qu'il se rappelle cette humiliation.

Bon, il va aller tuer un peu pour se changer les idées. Cela lui fera le plus grand bien de se défouler de la sorte.


Lorsqu'il rentre de la chasse aux nouveau-nés, il est couvert de terre et de transpiration. Une vilaine odeur de sang et de mort émane de lui. Il est totalement épuisé. Quand Olette vient dans l'entrée pour le saluer, elle a une exclamation d'horreur.

-Que vous est-il arrivé, Maître ?

-La laisse d'un cerbère m'a échappé et il m'a traîné sur un kilomètre avant que je me réveille.

-Un cerbère...? Je croyais que ça n'existait plus. Non attendez, pourquoi vous en aviez un ? Vous mentez encore, pas vrai ?

-Tes propos sont durs pour mon pauvre cœur.

-Et votre odeur est dure pour mon nez, égalité.

Il lâche le cri d'un homme se prenant une balle dans la poitrine. Olette rit sous cape, soulagée qu'il aille bien. Quand il se dirige vers une salle de bain, elle le suit. Il n'y a jamais eu de gêne entre eux. Il n'est pas pudique et elle n'est jamais embarrassée.

-J'aurais dû être un maître tyrannique, tu ne me respectes plus !

-J'ai appelé Maître Zack.

Seifer la dévisage, dubitatif. Puis il se rappelle : elle n'est pas là depuis assez longtemps pour savoir la haine qu'il y a entre Vanitas et son frère. Il ne veut pas penser à ce connard qui a participé à le traumatiser inconsciemment.

-Que lui as-tu dit ?

-Que Maître Vanitas avait été attaqué et qu'il fallait se méfier des Leonhart.

-Autre chose ?

-J'ai rangé la chambre pour ne pas qu'il soit davantage choqué à son réveil. Puis j'ai essayé de le nourrir avec deux poches de sang toutes les heures.

Il réfléchit quelques secondes. Ce n'est pas une mauvaise chose. Certes, Vanitas se réveillera en furie, mais il aura plus de facilité à reprendre le contrôle sur lui-même avec le ventre plein que vide.

-Tu n'as pas bougé la lance ?

-Non, pas un instant.

-Bien, car notre survie en dépend.

Vanitas est ce genre de vampire assez puissant, capable de retirer une lame qui n'est pas correctement enfoncée dans son cœur pour le laisser pour mort. Avec assez de sang dans l'organisme, il peut s'en libérer et s'en prendre à tout le monde.

Les Leonhart sont non seulement des chasseurs experts, mais également d'excellent tueurs. Ils sont l'élite du Seed. Ils savent précisément comment neutraliser un vampire pour de bon. Ils ne ratent jamais une cible. Malheureusement.

Seifer s'installe dans le bain que lui a fait couler Olette, songeur. Il n'a pas l'habitude que les lieux soient aussi calmes. La jeune femme trouve toujours à faire de manière bruyante et même si Vanitas peut se déplacer sans bruit, il aime en faire pour se rappeler qu'il est en sécurité ici, entouré par des gens qu'il estime. Sans oublier Terra qui vient très souvent (surtout pour voir Vanitas). Ainsi que Fuu et Rai, qui passent dès qu'ils peuvent. Il en va de même pour Pence, ce petit voleur amusant qui passe sa vie à fouiner dans le monde magique, bien qu'il soit juste un humain.


Les portes du manoir s'ouvrent avec fracas. En une seconde, Seifer a quitté la chambre de Vanitas pour se rendre dans le grand hall. Il n'est pas surpris de voir un jeune homme bien grand en taille, mouillé de la tête aux pieds à cause de la pluie. Toujours le besoin d'en faire des tonnes, malgré les événements récents.

Terra, pour vous servir.

-Où est-il ? demande-t-il en grimpant les escaliers.

-Dans sa chambre. Tu ne vas pas aimer.

Terra n'en a que faire. Il enlève son manteau et le jette sur le lit dès qu'il entre. Bien que choqué par la posture de Vanitas, il ne s'arrête pas une seconde. Seifer reste à l'entrée pour agir en cas de besoin. Il sait que seul Terra pourra faire quelque chose.

Arrivé à son niveau, Terra se laisse tomber au sol et le prend dans ses bras. Il attrape l'arme, inspire calmement et la tire d'un seul coup. Aussitôt un cri de fureur résonne dans le manoir. Vanitas ouvre les yeux, crocs dehors. Un quart de seconde plus tard, il les enfonce dans la jugulaire de Terra. Ce dernier laisse échapper un gémissement de douleur en sentant aussi ses mains serrer ses épaules. Seifer veut aller l'aider, mais il lui fait signe d'attendre en levant la main.

-Tout doux Vanitas... Bois doucement... Je suis là avec toi, toujours...

Le blond déglutit, ne sachant comment agir. Terra passe ses doigts sur la nuque de Vanitas et la masse avec délicatesse. Assez rapidement le Vampire sang pur reprend le contrôle. Il lâche sa prise et appuie son front contre son épaule en respirant avec accroc. Terra le serre contre lui, rassuré qu'il se soit calmé aussi vite et qu'il aille 'bien'.

-Terra... Terra..., halète douloureusement le garçon.

Seifer passe une main sur son visage, content pour eux. Il quitte la chambre tout en refermant la porte. Ils ont besoin d'intimité pour le moment.


L'après-midi, Seifer part chasser le créateur de tous ces nouveau-nés. Il finit par trouver un groupe de sang-mêlé qui veut se faire une petite armée pour en finir avec la hiérarchie Vampire. Il n'a aucune pitié pour ces stupides êtres.

Il part brûler les corps, termine le travail commencé la veille. Si Vanitas n'avait pas été attaqué, il aurait fini cette tache la veille, peut-être même plus tôt.

Alors qu'il rentre au manoir, il perçoit un agréable parfum de voyage et de sueur. Tiens donc, le prisonnier-mais-non-pas-tant-que-ça-enfin-un-peu-quand-même est revenu. Cette pensée lui redonne de la force.

Grâce à sa vitesse, il rejoint rapidement les grilles d'entrée. Il entend le cri de rage de Vanitas et sent son odeur se rapprocher dangereusement de son invité. Il ne réfléchit pas et use de sa vitesse pour le confronter. Il le repousse et le renvoie à l'intérieur du manoir sans aucune hésitation. Terra le rattrape, coupable d'avoir pensé qu'il pourrait faire la différence entre ce petit châtain et les...

-Leonhart, grogne Vanitas avec rage.

Toutefois, il ne se défait pas de l'étreinte de l'autre garçon. Seifer se place entre lui et sa victime.. Il entend son cœur battre à tout rompre, et cela l'agace car ce n'est pas arrivé pour une raison positive et non-dangereuse.

-N'y pense pas, ordonne-t-il. J'aurais aucune pitié, Vanitas.

-Alors éloigne-le ! réplique Terra. Il empeste la puanteur de ces déchets. Si ce n'est Vanitas, ce sera moi qui le tuerai et enverrai son corps à ces Seed de malheur.

Le blond claque sa langue contre son palais, se retourne vers le châtain et le jauge du regard. Il semble prêt à dégainer ses armes. Clairement pas assez rapide pour tuer Vanitas.

-Terrasse du couchant, dépêche-toi.

Le Seed n'a pas besoin de le faire répéter pour s'exécuter. Il remonte sur sa moto et démarre sans demander son reste. Seifer regarde Terra dans les yeux, un rictus amusé aux lèvres.

-Tuer mon petit perdant ? Voyons Terra, ne sois pas égoïste. Tu as trouvé Vanitas, ne prive pas les autres de cette joie.

Terra ne saisit pas. Le regard de Vanitas brille de colère, mais aussi de compréhension.


Quand le Seed se gare en bas des escaliers de la terrasse du couchant, son cœur a retrouvé une allure normale. Il laisse son casque sous son siège et commence à partir. Du moins, c'est ce qu'il aurait fait si un crétin blond ne s'était pas jeté sur lui pour lui faire les poches. Il a le réflexe de lui mettre un coup de coude dans la mâchoire, de tirer une longue aiguille en fer et de lui lancer dans le ventre.

Raté. Dommage.

Il se retourne aussi vite que possible, attrapant de sa main droite le petit pieu qu'il gardait dans la poche de sa veste au niveau de l'épaule gauche. Sauf que Seifer se déplace derrière lui pour garder son bras en place et l'empêcher de contre-attaquer.

-C'est ainsi que tu salues celui qui vient de te sauver la peau ? On vous apprend pas la politesse chez les Seed ?

-Bien sûr que si, crache le jeune homme, hargneux. 'Va te faire foutre Seifer, s'il te plaît', 'Merci de tuer ce sale vampire', 'c'était un véritable déplaisir de servir d'en-cas'.

-Mauvais exemple !

Seifer le repousse à bout de bras et recule d'un pas, ayant prévu que le Seed tente aussitôt de le poignarder. Il ricane depuis la terrasse. Le châtain lève la tête, les yeux lançant des éclairs. Il se rend bien vite plus haut pour trouver Seifer assis sur les barrières de bois, amusé.

Il se laisse tomber sur le banc, là où sont ses armes précédemment volées. Sauf qu'il n'y a plus de balles dans les pistolets.

-D'ailleurs, pourquoi ai-je eu à te sauver la vie, Hayner ? Pourquoi es-tu revenu ? Je croyais que ton petit Leonhart t'avait secouru.

Hayner déteste la façon qu'il a de dire son prénom.

-Roxas ne m'a pas secouru parce que je n'étais pas prisonnier. Il semblerait que je sois le seul chasseur dont tu ne veuilles pas la tête

-Tu as raison, c'est ton cul que je veux.

Lancer de poignard du côté humain. Esquive dans le camp des vampires.

-Je t'ai sauvé la vie et je le regrette déjà, grogne Hayner.

Ah, voilà exactement le sujet que Seifer n'avait pas envie d'aborder : sa fuite des geôles des Leonhart.

-Tu m'as pourtant défendu, Hayner.

-Je pense pas que tu sois responsable de ces mordus. Tu ne veux même pas gérer les habitants de ton propre manoir. T'es un sang pur, quel intérêt de faire cela ?

-Tu réfléchis, pas mal pour quelqu'un qui traîne avec ces chiens de garde.

-Parle pas mal des Seed !

-C'est ce que vous êtes, pourtant.

Seifer saute de son perchoir et se déplace jusqu'à Hayner sans user de sa vitesse de vampire. Il ricane en voyant son corps se raidir, puis vient caresser le pansement qui recouvre sa jugulaire.

-J'en ai fini avec les nouveau-nés, annonce le blond.

-La confiance n'est pas quelque chose qui nous lie.

-Nous le sommes, pourtant. Souviens-toi à qui étaient les crocs qui ont laissé une si jolie preuve de ton appartenance.

Hayner se dégage de ses doigts et remonte le col de sa veste, agacé. Seifer dirait qu'il est très embarrassé par ses propos.

-La ferme ! Je l'ai fait parce que c'était injuste que Squall et Roxas te gardent alors tu n'avais rien fait ! Ne crois pas une seconde que j'ai agi ainsi pour le plaisir.

-Tu m'as si gentiment offert ton sang, je suis blessé.

-J'avais une dette envers toi, voilà tout, crache-t-il avec véhémence. Tu n'avais rien avalé depuis une semaine, tu n'aurais pu réussir à arriver jusqu'ici.

Seifer déteste qu'il lui rappelle cet état presque cadavérique dans lequel il s'est retrouvé. Il croise les bras, sur la défensive.

-Et si je t'avais vidé de ton sang ?

-Tu ne l'aurais pas fait, juste pour prouver à Squall que tu sais te contrôler.

-Tu as réponse à tout, Hayner.

-Tu es trop prévisible, tu veux dire.

Seifer se laisse tomber sur le banc et regarde le ciel orangé et les nuages mauves plus loin. Hayner a l'air décontracté, mais il ne l'est jamais. Ce Seed est vraiment amusant.

-Tu parlais bien d'une dette à l'instant, non ?

-Que j'ai remboursé, oui.

-Vanitas t'aurait tué si je n'étais pas intervenu. Ce qui est, corrige-moi si je me trompe, une dette non ?

Hayner se redresse d'un bond, riant nerveusement. Il range ses armes, sachant où le vampire veut en venir.

-Tu peux aller te faire foutre, annonce-t-il. Tu es en liberté, tu n'en as pas besoin.

-Non, mais ton code de l'honneur t'oblige à le faire. C'est ce qui est embêtant quand on est un gentil, tu vois. Les neutres n'ont pas ce problème, se vante-t-il en souriant.

-Va vraiment chier, sale connard.

Hayner se lève, peu soucieux de respecter son éthique personelle envers un vampire. Cela lui retourne le ventre d'agir ainsi, mais donner une nouvelle fois son sang à ce stupide blond est comme recevoir un coup de poignard dans son ego. Hors de question. Pas moyen.

-Vanitas Fair, ce nom ne t'est pas inconnu, n'est-ce pas ?

Hayner tressaille en l'entendant. Il serre fortement sa dague, avant de reprendre une poigne plus souple. Il soupire doucement, pour ne pas que Seifer remarque son trouble et se tourne vers lui.

Mais vu son sourire intrigué, c'est raté.

-Il est connu, à l'instar de toi.

Seifer ricane, peu dupe.

-Tu sais, Hayner, durant la période où tu es resté au manoir, j'ai remarqué ta réticence à parler avec Vanitas. Tu n'as pas peur de lui, mais...

-Il est dangereux, complète Hayner.

-Cela dépend pour qui. Tu dois connaître son histoire, excellent petit Seed que tu es. Je n'ai pas peur de lui, parce que mon expérience me permettra de le battre.

C'est vrai que Seifer vit depuis un petit moment déjà. Hayner l'a lu quelque part.

-Pourtant, continue le blond en souriant, tu n'es pas inquiet quand je suis dans les parages. Tu n'hésites à me défier, tu te moques bien de ce que je pourrais te faire.

-Où veux-tu en venir ? Espères-tu du respect et de la soumission ?

Seifer rit cette fois, devant l'air incrédule du châtain.

-Comme si tu le ferais. À la moindre occasion, tu planterais une arme dans mon cœur. Non, je veux simplement te rappeler que je peux obtenir de toi ce que je veux sans le moindre problème.

-Alors tue-moi sur le champ qu'on en finisse !

La seconde suivante, Seifer se retrouve devant lui. Une main vient aussitôt bloquer la nuque de Hayner. Ce dernier pourrait le tuer sur place avec son regard meurtrier.

-Non, je veux que tu acceptes de m'offrir cela pour dette. Contraindre rend le sang écœurant.

-...

-Une dette est une dette. À moins que tu préfères les dettes de vie...

Hayner grogne, les sourcils froncés. Il veut arracher avec rage son pansement, mais Seifer retient sa main de faire une telle chose. Il l'enlève avec délicatesse, admirant la peau cicatrisée aux marques brunies. Il la caresse avec le bout de ses doigts.

-Pourquoi mon sang en particulier ? Ou bien est-ce parce que je suis un Seed ?

-Hayner, tu ne poses pas les bonnes questions.

-Quelles sont-elles ?

-Chut, temps de boire.

Seifer dépose un baiser sur la jugulaire offerte.

-Sache bien que je te le demande par pure politesse.

Hayner le sait bien. C'est la dernière fois qu'il se fait avoir. Plus jamais il n'aura à faire avec ce stupide Seifer.

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Alors ?