D'accord, alors tout d'abord, cette histoire ne m'appartient absolument pas. Tout est le travail de Choices HP. Moi, je ne suis qu'une humble traductrice. J'ai beaucoup aimée cette fic en anglais ou les enfants de Harry Potter et ses amis lisent les livres de leur aventures, alors j'ai décidé, puisque je n'en ai pas trouvé d'équivalent en français, de la traduire. Il y a les sept livres, mais honnètement je ne sais pas si j'irai jusqu'au bout. J'ai essayé de traduire du mieux que je pouvais dans la mesure où c'est la première fois que je fais ça. J'ai essayé d'adapter les commentaires des lecteurs du livre quand ils disaient quelque chose à propos d'une expression en anglais qui ne se traduisait pas en français. J'espère avoi fait cela correctement.

Je posterais le deuximèe chapitre dès que possible, mais comme je n'ai pas internet dans la semain, ça risque d'être assez long. Bon, alors je vous laisse profiter. Laissez des reviews!


C'était le premier jour des vacances de Noël d'Albus et Rose pour leur troisième année à Poudlard, et ils étaient dans la chambre de cette dernière, discutant de quelque chose qu'ils avaient trouvé l'autre jour. C'était un livre qui avait attiré l'attention de Rose alors qu'elle quittait la bibliothèque, et dont elle avait ensuite parler à son meilleur ami (et cousin préféré), Albus. Pour le moment, Rose hurlait à son ami parce qu'il venait de lui dire qu'il l'avait «emprunté» à la bibliothèque pour les vacances (cependant, il y avait quelque chose dans ses yeux qui disait à Albus, qu'elle n'était pas du tout bouleversée; ou cela pouvait être le fait qu'elle ne l'avait pas encore agressé).

«Allons Rosie ..." commença Albus, mais déglutit, quand elle le foudroya du regard férocement. "Rose ... Je devais le prendre."

«Non, tu n'avais pas à le prendre Al," fit Rose avec raideur. «Tu sais que tu n'es pas autorisé...»

«Il s'agit de papa», déclara Al. «Je veux en savoir plus sur lui, il ne veut jamais parler de la guerre ...»

«Je sais», soupira Rose. "Et je veux en savoir plus sur mes parents également... mais Al, il doit y avoir une raison pour laquelle il ne veut pas en parler."

"Je suis sûr qu'il y en a une," fit Al. "Je veux juste savoir ... c'est nul que tout le monde en sache plus sur papa que nous."

«Al, ils ne savent pas plus", déclara Rose sérieusement

"D'avantage sur cette époque", fit Al obstinément, il n'allait pas la laisser le dissuader de cela. Non, il allait lui faire accepter, et il avait vraiment la possibilité de la faire changer d'avis, dans le cas présent (c'était généralement impossible), car il savait qu'elle voulait vraiment en savoir plus elle aussi (il devait juste faire appel à son côté curieux). "Je veux juste savoir ce qui est vrai et ce que sont juste les choses que tout le monde raconte."

"Et vous pensez que ceci a les "vraies" réponses", demanda Rose avec scepticisme.

«Honnêtement, oui," Al affirma, et en regardant le dessus du livre, il su qu'il y avait quelque chose de différent à son sujet. «Ne le sens-tu pas?"

"Quoi ..." commença Rose alors que Al la forçait à le prendre. «C'est un livre Al," dit-elle en levant les yeux au ciel, mais même si elle ne l'admettrait jamais, il y avait quelque chose à propos du livre qui lui faisait penser qu'il avait plus dedans qu'il n'apparaissait (c'est pourquoi elle l'avait mentionné son cousin en premier lieu).

"Bien, si c'est juste un livre, ça n'aurait pas d'importance si nous le lisons,« Al fit remarquer avec un sourire narquois.

"La ferme Al," Rose grimaça.

«Allons Rose", fit Al en lui offrant son visage le plus plaidant. «C'est réel, je le sais, et je pense vraiment que nous sommes supposés le lire."

"Juste entre nous alors," annonça Rose, et Al lui sourit.

"Je pense que chacun devrait avoir la possibilité de le lire ... enfin au moins tous ceux qui le désire" Al dit.

«Comment vas-tu avertir les autres?" Rose demandé.

«Demain c'est dimanche," fit Al comme si expliquerait tout.

"Ah oui," fit Rose, en souriant d'un air penaud; chaque dimanche (peu importe que Noël était dans à peine trois jours, et qu'ils seraient tous là, jeudi aussi) il y avait un repas organisé au Terrier pour les Weasley (plus les Potters et Teddy); tout le monde n'y allait pas tout le temps mais si vous manquiez plus de trois fois de suite, grand mère Weasley ne vous laissait pas manquer un autre (excepté pour oncle Charlie qui vivait encore en Roumanie travaillant avec ses dragons, et n'avait pas de famille à lui).

"Vous êtes sûrs qu'ils vous veulent là-bas?" demanda Ginny alors que James, Albus et Lily, s'apprêtaient à utiliser la poudre de Cheminette. «Ils se sont mariés il y a juste quelques mois, je pense qu'ils voudraient qu'on les laisse tranquilles."

«Maman, pour la dernière fois, ils nous ont invité", fit Al exaspéré; c'était désormais le lundi et tous ceux qui voulaient lire le livre se réunissaient dans la maison de Teddy et Victoire. Al et Rose furent heureux quand Teddy avait offert sa maison pour qu'ils puissent lire car ils ne savaient pas où d'autre ils pouvaient lire en toute sécurité sans le risque d'être entendu par un de leurs parents. Il avait été difficile de convaincre Teddy de lire le livre au départ, il savait que son parrain ne voulait probablement pas qu'ils sachent mais à la fin sa curiosité et son besoin d'en savoir plus sur l'homme qui l'avait élevé avait gagné.

Quand ils sortis de la Cheminée, ils découvrirent qu'ils étaient les derniers à arriver

"Qu'est-ce qui vous a pris si longtemps?" demanda Rose avec impatience (bien que Al pouvait dire que c'était de la comédie).

«Maman pensait que nous allions déranger l'heureux couple," annonça James en levant les yeux au ciel, puis rejoignit Fred, son meilleur ami (ils étaient tous deux en quatrième année), sur le canapé. Quand ils avaient dit à Fred à propos du livre, il avait sauté sur l'occasion de le lire, car qu'il voulait savoir comment son père était à l'époque; tout ce qu'il avait jamais entendu était combien différent son père était désormais (et il voulait en savoir plus sur l'Oncle après qui il avait été nommé).

"Ouais, elle était vraiment ennuyante», dit Lily alors qu'elle étreignait Teddy (il a toujours été son favori, et il a toujours eu un petit faible pour elle aussi) avant de s'assoir à côté de son meilleur ami Hugo.

«Je ne pense pas que tu allais venir», fit Al en s'asseyant à côté de Rose.

«Je suis tout aussi curieux que vous à propos de ça", fit Scorpius en haussant les sourcils.

«D'accord je comprends," Al ri. «Tu n'as pas à être si mordant." De l'extérieur, l'amitié entre les deux garçons (et Rose aussi) semblait vraiment étrange, et personne n'aurait prédit que le prince de Serpentard et le garçon d'or de Gryffondor (ils n'ont pas eu à choisir ces noms) seraient amis, mais en fin de compte, ils semblent vraiment bien s'accorder ensemble.

"Tu sais qu'il est toujours comme ça le matin" fit Rose. «La dernière fois que tu l'a réveillé si tôt il a failli te jeter un sort trois fois ce jour-là."

«Ouais, pourquoi diable m'as-tu fait me lever à six heures du matin?" Scorpius grogna.

«Je t'ai dit de nous rejoindre à huit heures" fit Al exaspéré. «Ce n'est pas ma faute, s'il te faut deux heures pour te préparer."

"Toi aussi, si tu tenais à la façon dont tu as l'air", fit Scorpius et Al leva juste ses yeux au ciel; c'était la seule chose à propos de son ami qu'il ne pouvait tout simplement pas comprendre.

"Cela n'a vraiment pas d'importance pour Al, il n'y a rien qu'il puisse faire avec ce désordre", fit Teddy en frottant ses cheveux avant de ramasser le livre.

"Sérieux Scorp, pourquoi es-tu venu?" Al fit confus. "Non pas que je ne t'apprécie pas ou n'importe quoi, mais tu dois savoir que ton père ... ta famille vraiment, était horrible ..."

«Oui», fit Scorpius. "Mais je pense qu'il est important de savoir plus au sujet de mon père ... même s'il était horrible."

"Tu es sûr?" Al demanda tristement, il ne voudrait pas en savoir plus si son père était comme ça.

«Oui», fit Scorpius. «Je veux savoir qui mon père était à cette époque ... et ce qui l'a fait changer."

«C'est seulement la première année," fit Rose. "je doute que tu sache."

"Pourtant", fit Scorpius haussant les épaules. «ça devrait être intéressant."

«Maintenant que c'est réglé, je pense que je devrais lire en premier,« Teddy fit ; bien qu'ils avaient dit à tous leurs cousins à propos du livre, seuls Teddy, Victoire, Fred, James Rose, Al, Lily et Hugo étaient intéressés à le lire (ou n'étaient pas trop occupé à faire autre chose).

« Harry Potter et la Pierre Philosophale», Teddy lut clairement.

« Je voulais lire en premier, fit Rose.

« Dommage, répliqua Teddy avec un sourire narquois, et elle lui fit une grimace.

« Tu es un tel enfant, fit Victoire en secouant la tête à son mari, qui portait sa favorite coupe de cheveux turquoise.

«Le Survivant, » Teddy lut, choisissant d'ignorer sa femme (dont il savait qu'elle était surtout là pour le soutenir s'il en avait besoin).

Mr et Mrs Dursley,

« Est-ce qu'ils avaient besoin de commencer avec ces gens? Fit Al.

« Qui sont-ils? Demanda Scorpius.

« Les gens qui ont élevé papa, grimaça Lily.

« Papa à toujours un air sombre chaque fois qu'ils sont mentionnés," expliqua James. "Il n'en parle jamais."

qui habitaient au 4, Privet Drive, avaient toujours affirmé avec la plus grande fierté qu'il étaient parfaitement normaux, merci pour eux. Jamais quiconque n'aurait imaginé qu'ils puissent se trouver impliqués dans quoi que ce soit d'étrange ou de mystérieux. Ils n'avaient pas de temps à perdre avec des sornettes.

« Ça me semble assez ennuyeux, dit Scorpius.

« J'aimerais qu'il soient juste ça, marmonna Al. Il savait qu'ils avaient du avoir fait quelque chose pour que son père ait un air aussi sombre.

Mr Dursley dirigeait la Grunnings, une entreprise qui fabriquait des perceuses. C'était un homme grand et massif, qui n'avait pratiquement pas de cou mais possédait en revanche une moustache de belle taille. Mrs Dursley, quant à elle, était mince, et blonde et disposait d'un coup deux fois plus long que la moyenne, ce qui lui était fort utile pour espionner ses voisins en regardant par dessus les clôtures des jardins. Les Dursley avaient un petit garçon prénommé Dudley et c'était à leurs yeux le plus bel enfant du monde.

« Dudley est un nom stupide, se moqua Scorpius.

« Je ne pense vraiment pas que tu puisses parler, ria James.

« Au moins, ce n'est pas ordinaire, ricana Scorpius, suivit par Al, sachant combien James essayait de tenir le coup.

« Oncle Dudley n'est pas si mauvais, » fit Al. « Au moins, Kim est très bien.

« Tu sais, papa pense qu'elle est peut-être une sorcière, » fit Lily.

« Et bien, si elle l'est, nous le saurons bientôt, » dit Rose. « Elle a seulement un an de moins que toi, n'est ce pas? »

« Oui, » sourit Lily. Elles s'étaient rencontrées seulement quelques fois avant, mais Lily appréciait vraiment sa plus jeune cousine, et aimerait la connaître mieux.

Les Dursley avaient tout ce qu'ils voulaient. La seule chose indésirable qu'ils possédaient, c'était un secret dont ils craignaient plus que tout qu'on le découvre un jour. Il jamais quiconque venait à entendre parler des Potter, ils étaient convaincu qu'ils ne s'en remettraient pas.

« Qu'est-ce qui ne va pas avec les Potter? » Demandèrent tous les Potter.

« Beaucoup de choses, » répondirent tous les autres dans la pièce, ce qui amena les Potter à faire la moue.

Mrs Dursley était la sœur de Mrs Potter, mais elles ne s'étaient pas revues depuis des années. En fait, Mrs Dursley faisait comme si elle était fille unique, car sa sœur et son bon à rien de mari étaient tout aussi éloignés que possible de ce qui faisait un Dursley.

« Un Dursley ne se fabrique pas, » se moqua Hugo.

« Non, mais cela décrit très bien le point, » dit Rose, et Hugo haussa juste les épaules. Ils avaient une relation inhabituelle, la moitié du temps Hugo avait une haute opinion de sa grande sœur et essayait de l'imiter, et l'autre moitié, ils se disputaient et pouvaient à peine se supporter. ( En ce moment, il en avait une grande opinion.)

Les Dursley tremblaient d'épouvante à la pensée de ce que dirait les voisins si par malheur les Potter se montraient dans leur rue. Ils savaient que les Potter, eux aussi, avaient un petit garçon mais ils ne l'avaient jamais vu. Son existence constituait une raison supplémentaire de tenir les Potter à distance: il n'était pas question que le petit Dudley se mette à fréquenter un enfant comme celui-là.

Tout le monde dans la pièce foudroya le livre du regard à cela. ( même Scorpius qui avait trouvé que Harry était un homme bien, au moins Harry avait accepté qu'il soit l'ami de son fils et ne l'avait jamais fait se sentir importun chez les Potter. Il pourrait aller aussi loin que de dire que Harry l'appréciait.)

Lorsque Mr et Mrs Dursley s'éveillèrent, au matin du mardi où commence cette histoire, il faisait gris et triste et rien dans le ciel nuageux ne laissait prévoir que des choses étranges et mystérieuses allaient bientôt se produire dans tout le pays. Mr Dursley fredonnait un air en nouant sa cravate la plus sinistre pour aller travailler,

« Pourquoi voudrait-il prendre sa cravate la plus sinistre? » Demanda James en secouant la tête.

« Il est juste dit que c'est la cravate qu'il a prit, ça ne dit pas qu'il voulait prendre la plus sinistre, » répliqua Rose.

« Ferme la, Rosie, » fit James avec un sourire narquois tandis que Rose le foudroyait du regard pour l'appeler ainsi, sachant qu'elle serait dans l'incapacité de lui faire quoi que ce soit.

Teddy soupira, il ne voulait vraiment pas faire ça, «Ok, donnez les moi. »

« Quoi? » James et Rose demandèrent.

« Tout le monde, donnez moi vos baguettes, » dit Teddy. « Je ne veux pas qu'un seul de vous ait des problèmes pour avoir utiliser la magie étant mineurs. »

« Tu sais qu'ils ne peuvent pas savoir que c'est nous qui utilisons la magie, » dit James

« Bien sûr qu'il le sait, il ne veut juste pas que maman le tue quand elle découvrira que nous nous sommes ensorcelés l'un l'autre, » fit Al en jetant un sourire narquois à Teddy.

« Tu sais ça, » ria Teddy.

« Maman t'aime trop, elle ne te jetterais jamais de sort, » dit Lily, bien qu'elle lui donna sa baguette en même temps.

« Et si je promet que je ne l'utiliserais pas? » demanda Scorpius. Il se sentait inconfortable à ne pas avoir sa baguette, spécialement avec James et Fred dans la pièce. ( Il savait juste que tous deux pouvaient penser à différentes façon de contourner cela et causer des problèmes.)

« Désolé Scorp, ce ne serait pas juste, » sourit Teddy à son cousin, heureux que le garçon soit là, et ami avec son «petit frère» ( il avait toujours pensé aux Potter comme sa famille). C'était il y a seulement deux ans que Teddy avant rencontré Scorpius quand il était resté chez les Potter pour les vacances de Pâques, et avait vu combien il l'appréciait.

« Très bien, » fit Scorpius, (il était le dernier à donner sa baguette; seuls Teddy et Victoires avaient leur baguettes maintenant.)

et Mrs Dursley racontait d'un ton badin sur les derniers potins du quartiers en s'efforçant d'installer sur sa chaise de bébé le jeune Dudley qui braillait de toute la force de ses poumons.

Aucun d'eux ne remarqua le gros hibou au plumage mordoré qui voleta devant la fenêtre.

À huit heures et demie, Mr Dursley prit son attaché-case, déposa un baiser sur la joue de Mrs Dursley et essaya d'embrasser Dudley, mais sans succès, car celui-ci étaient en proie à une petit crise de colère et s'appliquait à jeter contre les murs de la pièce le contenu de son assiette de céréales.

« Sale gosse, » fit Scorpius

« Tu sais, de nous tous, je pense que tu es le plus comme lui, » fit remarquer James avec un sourire narquois. Scorpius ne dit rien, James avait un point ici. Il aurait juste à se rappeler de ne rien sur dire sur Dudley à nouveau. Il n'aimait pas que James ait raison.

« Sacré petit bonhomme, gloussa Mr Dursley

Et tous les Potter rirent

« Qu'est ce qui est si drôle? » Demanda Rose.

« Il y a beaucoup de chose par lesquelles tu peux qualifier Oncle Dudley, mais «petit» ne sera jamais l'un d'entre eux, » ria James.

en quittant la maison. Il monta dans sa voiture et recula le long de l'allée qui menait à sa maison.

Ce fut au coin de la rue qu'il remarqua pour la première fois un détail insolite: un chat qui lisait une carte routière.

« Les chats ne lisent pas, » ria Fred. « Cet homme doit être fou. »

« Je suis d'accord avec ça, mais je ne pense pas que c'était un chat ordinaire, » ria Teddy. « Je parie que c'est McGonagall. »

« Quoi? » firent Fred et James, et Albus, Scorpius, Hugo, Lily et Victoire eurent l'air confus.

« Elle est un chat Animagus, » expliqua Rose, pensive.

« Tu sais ça? McGonagall m'a dit qu'elle ne le disait plus à personne maintenant, » dit Teddy en faisant la moue. Il pensait qu'elle l'appréciait parce qu'il était si bon en Métamorphose.

« Elle ne me l'a pas dit, c'était sur le registre des Animagus, » dit Rose. « Pourquoi serait-elle là?

« Nous savons que Harry à fini ici quand il était enfant, peut-être voulait-elle vérifier l'endroit, » dit Teddy. « Pourquoi as-tu regardé dans le registre des Animagus? »

« C'est un bon point, » sourit Rose. « Pour les devoirs. »

« Les devoirs? fit Teddy. « Quand?... »

« J'ai regardé dedans lorsque nous étudions les Animagus, » fit Rose en haussant les épaules. En beaucoup de façons, elle était exactement comme sa mère, bien qu'elle ait hérité d'un certain nombre de traits de son père (comme un amour du Quidditch).

« Laisse tomber, » Ted, dit Al en levant les yeux au ciel à son amie trop zélée.

Pendant un instant, Mr Dursley ne comprit pas très bien ce qu'il venait de voir. Il tourna la tête pour regarder une deuxième fois. Il y avait bien un chat tigré, assis au coin de Privet Drive, mais pas la moindre trace de carte routière. Qu'est ce qui avait bien pu lui passer par la tête? Il avait du se laisser abuser par un reflet du soleil sur le trottoir.

« Alors, c'est ce que les Moldus pensent lorsqu'ils voient la magie? » demanda Scorpius, réellement curieux, bien que sa voix montrait qu'il pensait qu'ils étaient stupides sur ce point.

Mr Dursley cligna des yeux et regarda fixement le chat. Celui-ci soutint son regard. Tandis qu'il tournait au coin de la rue et s'engageait sur la route, Mr Dursley continua d'observer le chat dans son rétroviseur. L'animal était en train de lire la plaque qui indiquait «Privet Drive» - mais non, voyons, il ne lisait pas, il regardait la plaque. Les chats sont incapable de lire des cartes ou des écriteaux. Mr Dursley se ressaisit et chassa le chat tigré de son esprit. Durant le trajet qui le menait vers la ville, il concentra ses pensées sur la grosse commande de perceuses qu'il espérait obtenir ce jour là.

Mais lorsqu'il parvint aux abords de la ville quelque chose d'autre chassa les perceuses de sa tête. Assis au milieu des habituels embouteillages du matin, il fut bien forcé de remarqué la présence de plusieurs passants vêtu d'une étrange façon: ils portaient des capes.

« Il n'y a rien d'anormal avec les capes, dit James, confus.

« Ça l'est pour les Moldus, » ce qui étonnamment vint de Scorpius.

« Comment est-ce que tu sais ça? Souffla James.

« J'ai pris étude des Moldus, » répondit Scorpius. Il n'aimait pas être ignorant à propos des Moldus et voulait en savoir davantage. ( Et avait été heureux quand son père, bien que pas très ravi de cette décision, ne l'avait pas empêché de prendre cette classe.)

Mr Dursley ne supportait pas les gens qui s'habillaient d'une manière extravagante – les jeunes avaient parfois de ces accoutrements! Il pensa qu'il s'agissait d'une nouvelle mode particulièrement stupide. Il pianota sur le volant de sa voiture et son regard rencontra un groupe de ces olibrius qui se chuchotaient des choses à l'oreille d'un air surexcité.

« Pourquoi font-il ça? » interrogea Rose, confuse. « Ils devraient faire plus attention. »

« Je pense que ça doit être probablement juste après que Harry ait vaincu Voldemort, la première fois, » dit Teddy. (Certaines personnes à cette époque avaient du mal à prononcer le nom du plus malfaisant Mage Noir, mais les personnes dans la pièce n'étaient pas de ceux-là. Bien que Scorpius avait du mal avec ça quand il à rencontré Al et Rose pour la première fois.)

« Oui, ce serait logique, » dit Rose. « Il devaient avoir été si soulagés qu'il soit partit... »

« On a compris, interrompit Scorpius en souriante narquoisement, et elle le foudroya du regard en retour.

Mr Dursley s'irrita en voyant que deux d'entre eux n'étaient pas jeune du tout. Cet homme, là-bas, était sûrement plus âgé que lui, ce qui ne l'empêchait pas de porter une cape verte émeraude! Quelle impudence! Mr Dursley pensa alors qu'il devait y avoir une animation de rue – ces gens étaient probablement là pour collecter de l'argent au profit d'une œuvre quelconque. Ce ne pouvait être que ça.

« Idiot, » plusieurs personnes se moquèrent.

La file des voitures se remit en marche et quelques minutes plus tard, Mr Dursley se rangea dans le parking de la Grunnings. Les perceuses avaient repris leur place dans ses pensées.

Dans son bureau du huitième étage, Mr Dursley s'asseyait toujours dos à la fenêtre. S'il en avait été autrement, il aurait sans doute eu un peu plus de mal que d'habitude à se concentrer sur ses perceuses, ce matin là. Il ne vit pas les hiboux qui volaient à tir d'aile en plein jour. Mais en bas, dans la rue, les passants, eux, les voyaient bel et bien. Bouche bée, ils pointaient le doigt vers le ciel, tandis que les rapaces filaient au dessus de leur tête. La plupart d'entre eux n'avaient jamais vu de hibou, même la nuit.

« Ce sont vraiment des idiots, ils auraient pu tout exposer, » dit Victoire.

« Tu sais que tu aurais probablement été un de ces idiot, mon amour, fit Teddy.

« Pas du tout, fit Victoire, fièrement. « Penses-tu si peu de moi que j'utiliserais un moyen si évident pour communiquer et/ou faire la fête avec ma famille ou mes amis?

« Je suppose que non, fit Teddy en l'embrassant avant de continuer à lire.

Mr Dursley, cependant, ne remarqua rien d'anormal et aucun hibou ne vint troubler sa matinée. Il réprimanda vertement une demi-douzaine de ses employés, passa plusieurs coup de il importants et poussa quelques hurlements supplémentaires. Il se sentit d'excellente humeur jusqu'à l'heure du déjeuner où il songea qu'il serait bon de se dégourdit un peu les jambes. Il traversa alors la rue pour aller s'acheter quelque chose à manger chez le boulanger d'en face.

Les passants vêtus de capes lui étaient complètement sortis de la tête, mais lorsqu'il en vit à nouveau quelques-uns à proximité de la boulangerie, il passa devant eux en leur lançant un regard courroucé. Il ignorait pourquoi, mais ils le mettaient mal à l'aise. Ceux-là aussi chuchotaient d'un air surexcité et il ne vit pas la moindre boite destinée à récolter de l'argent. Quand il sortit de la boutique avec un gros beignet enveloppé dans un sac, il entendit quelques mots de leur conversation.

« Les Potter, c'est ça, c'est ce que j'ai entendu dire...

« Oui, leur fils, Harry...

« Papa », firent tous les Potter

« Idiots », marmonna Scorpius avec un sourire narquois vers Al et James.

« Je ne suis pas une idiote, » dit Lily en faisant la moue.

« Nan, tu es cool, » Scorpius lui sourit gentiment, tandis que Al lui frappa le bras et James lui envoya un oreiller.

Teddy gémit à l'oreiller jeté. Il était presque sûr qu'il y allait avoir quelque sortes de destruction de sa maison, et il commençait à regretter son offre de l'utiliser.

« Souviens-toi juste, tu nettoies après cela, murmura Victoire à son oreiller avec un sourire narquois. C'était une partie de l'arrangement qu'ils avaient fait quand Teddy lui avait suggéré cela. Teddy fronça juste les sourcils vers elle avant de lire. Elle savait que ça allait arriver et ne l'avait pas laissé savoir. Elle pouvait être vraiment mauvaise quand elle le voulait.

Mr Dursley s'immobilisa, envahi par une peur soudaine. Il tourna la tête vers les gens qui chuchotaient comme s'il s'apprêtait à leur dire quelque chose, mais il se ravisa.

Il traversa la rue en tout hâte, se dépêcha de remonter dans son bureau, ordonna d'un ton sec à sa secrétaire de ne pas le déranger, saisit son téléphone et avait presque finit de composer le numéro de sa maison lorsqu'il changea d'avis Il reposa le combiné et se caressa la moustache. Il réfléchissait... non, décidément, il était idiot.

« Aucun argument, là, » dit Al.

Potter n'était pas un nom si rare.

« Si ça l'est. Nous sommes les seuls Potter qui existent, » dit James.

« Peut-être dans notre monde, mais il y a plein de Potter dans le monde des Moldus, » fit Rose.

On pouvait être sûr qu'un grand nombre de Potter avait un fils prénommé Harry. Et quand il y repensait, il n'était même pas sûr que son neveu se prénomme véritablement Harry.

Lily fronça le front à cela, mais n'en fut pas surprise.

Il n'avait même jamais vu cet enfant. Après tout, il s'appelait peut-être Harvey. Ou Harold.

« Je suis soulagé qu'il n'ait pas été appelé par ces nom, fit James.

« Ce ne sont pas de mauvais noms, fit Rose, honnêtement.

« Peut-être, mais Harvey Potter, le sauver du monde des sorciers, n'a pas la même intonation que Harry Potter, dit James.

« N'importe quoi, fit Rose en secouant la tête.

Il était inutile d'inquiéter Mrs Dursley pour si peu. Toute allusion à sa sœur la mettait dans un tel état! Et il ne pouvait pas lui en vouloir. Si lui-même avait eu une sœur comme celle là...

« Grand-mère était formidable espèce de face de cheval!" Cria Al.

« Al!" S'écria Rose.

« Désolé," fit Al, mais il était toujours en colère et il ne savait vraiment pas pourquoi il était si fâché. Ce qui était dit n'était pas si mauvais.

Mais enfin, quand même, tous ces gens vêtus de capes...

Cet après-midi là, il lui fut beaucoup plus difficile de se concentrer sur ses perceuses et lorsqu'il quitta les bureaux à cinq heures, il était encore si préoccupé qu'il heurta quelqu'un devant la porte.

« Navré, grommela t-il

« Je ne pensais pas qu'il connaissait ce mot," fit James froidement. Les trois Potter étaient tous survoltés à propos des Dursley.

au vieil homme minuscule qu'il avait manqué de faire tomber.

Il se passa quelques secondes avant que Mr Dursley se rende compte que l'homme portait une cape violette.

« Je doute qu'il aurait dit désolé s'il avait su ça," fit Al, tout aussi froidement que son frère.

Le fait d'avoir été ainsi bousculé ne semblait pas avoir affecté son humeur. Au contraire, son visage se fendit d'un large sourire tandis qu'il répondait d'une petite voix perçante qui attira le regard des passants:

« Ne soyez pas navré mon cher monsieur. Rien aujourd'hui ne saurait me mettre en colère. Réjouissez vous puisque Vous-Savez-Qui à enfin disparu. Même les Moldus comme vous devraient fêter ces heureux, très heureux jour!

« J'avais raison, » dit fièrement Teddy.

« Je ne pense vraiment pas que quiconque ait douté de toi mon cœur, » fit Victoire en lui tapotant la tête.

Le vieil homme prit alors Mr Dursley par la taille, le serra contre lui avant de poursuivre son chemin.

Mr Dursley resta cloué sur place. Quelqu'un qu'il n'avait jamais vu venait de le prendre dans ses bras. Et l'avait appelé «Moldu», ce qui n'avait aucun sens. Il en était tout retourné et se dépêcha de remonter dans sa voiture. Il prit alors le chemin de sa maison en espérant qu'il avait été victime de son imagination. C'était bien la première fois qu'il espérait une chose pareille, car il détestait tout ce qui avait trait à l'imagination.

« Ça explique beaucoup de choses, » dit Scorpius

Lorsqu'il s'engagea dans l'allée du numéro 4 de sa rue, la première chose qu'il vit – et qui n'améliora pas son humeur – ce fut le chat tigré qu'il avait déjà remarqué le matin même.

« Bravo McGonagall! » Acclama James.

À présent, l'animal était assis sur le mur de son jardin. Il était sûr qu'il s'agissait bien du même chat. Il reconnaissait les dessins de son pelage autour des yeux.

« Allez, ouste! S'exclama Mr Dursley.

« Ça ne marchera pas, » dit Fred. « Elle devrait l'attaquer. »

Teddy le fixa comme s'il était fou pendant un moment avant de continuer à lire en secouant la tête. Il n'y a avait aucune chance que McGonagall attaque quelqu'un comme ça.

Le chat ne bougea pas. Il se contenta de le regarder d'un air sévère.

James et Fred frissonnèrent à ça, ayant reçu beaucoup de sévères regards de leur Directrice, même si jamais dans sa forme de chat. ( n'ayant pas su à propos de ça avant il y a quelques minutes.)

Mr Dursley se demanda si c'était un comportement normal pour un chat. Essayant de reprendre contenance, il rentra dans sa maison, toujours décidé à ne rien révéler à sa femme.

Mrs Dursley avait passé une journée agréable et parfaitement normale. Au cours du dîner, elle lui raconta tous les problèmes de la voisine d'à côté avec sa fille et lui signala également que Dudley avait appris un nouveau mot: «Veut pas!».

Scorpius leva les yeux aux ciel mais ne fit aucun commentaire.

« Il est toujours comme toi, » fit James en lui faisant un sourire narquois.

« Argh, » grogna Scorpius. Il aura à contrôler sa réaction aussi la prochaine fois. (il n'allait pas laisser James le battre comme ça).

Mr Dursley s'efforça de se conduire le plus normalement du monde et après que Dudley eut été mis au lit, il s'installa dans le salon pour regarder la fin du journal télévisé.

« D'après des témoignage venus de diverses régions, il semblerait que les hiboux se soient comportés d'une bien étrange manière au cours de la journée, dit le présentateur. Normalement, les hiboux sont des rapaces nocturnes qui attendent la nuit pour chasser leur proie. Il est rare d'en voir en plein jour. Or, aujourd'hui, des centaines de témoins ont vu ces oiseaux voler un peu partout depuis le lever du soleil. Les experts interrogés ont été incapables d'expliquer les raisons de ce changement de comportement pour le moins étonnant. Voilà qui est bien mystérieux, conclut le présentateur en s'autorisant un sourire.

« Ne pensez-vous pas qu'il pourrait être un sorcier? demanda Hugo.

« Pourquoi travaillerais t-il pour le journal des Moldus alors? Rétorqua Rose.

« Je ne sais pas, dit Hugo, pensif. « Peut-être qu'il est un Cracmol... ou a un membre de sa famille sorcier... »

« Peut-être, » accorda Rose. « Mais nous ne le saurons jamais. »

Et maintenant, voici venue l'heure de la météo, avec les prévisions de Jim McGuffin. Alors Jim, est-ce qu'on doit s'attendre à d'autres chutes de hiboux au cours de la nuit prochaine?

« Ça, je serais bien incapable de vous le dire, Ted, répondit l'homme de la météo, mais sachez en tout cas que les hiboux n'ont pas été les seuls à se comporter d'une étrange manière. Des téléspectateurs qui habitent dans des régions aussi éloignées les unes des autres que le Kent, le Yorkshire et la côte est de l'Écosse m'ont téléphoné pour me dire qu'au lieu des averses que j'avais prévu pour aujourd'hui, ils ont vu de véritables pluies d'étoiles filantes!

« Ça à l'air cool, » dit Fred.

« Ouais, je veux l'apprendre, fit James.

Peut-être s'agissait-il de feux de joie, bien que ce ne soit pas encore la saison. Quoi qu'il en soit, vous pouvez être sûrs que le temps de la nuit prochaine sera très humide.

Mr Dursley se figea dans son fauteuil. Des pluies d'étoiles filantes sur tout le pays? Des hiboux qui volent en plein jour? Des gens bizarres vêtus de capes? Et ces murmures, ces murmures sur les Potter...

« Peut-être qu'il n'est pas aussi stupide qu'il en à l'air », dit Scorpius.

« Oh, je suis sûr qu'il l'est, » fit Al sombrement.

Mrs Dursley entra dans le salon avec deux tasses de thé. Décidément il y avait quelque chose qui n'allait pas.. Il fallait lui en parler. Mr Dursley, un peu nerveux, s'éclaircit la gorge.

« Euh... Pétunia, ma chérie, dit-il, tu n'as pas eu de nouvelles de ta sœur récemment?

Comme il s'y attendait, son épouse parut choquée et furieuse. Elle faisait toujours semblant de ne pas avoir de sœur.

« Non, répondit-elle sèchement. Pourquoi?

« Ils ont dit un truc bizarre à la télé, grommela Mr Dursley. Des histoires de hiboux... d'étoiles filantes... et il y avait tout un tas de gens qui avaient un drôle d'air aujourd'hui.

« Et alors? Lança Mrs Dursley.

« Rien, je me disais que... peut-être... ça avait quelque chose à voir avec... sa bande...

« Sa bande? » fit Scorpius, livide. Il avait définitivement hérité de la fierté de son père.

« Je pense que tu trouveras cette vermine très anti-sorcier », fit Teddy.

Mrs Dursley retroussait les lèvres en buvant son thé à petit gorgées. Son mari se demanda s'il allait oser lui raconter qu'il avait entendu prononcer le nom de «Potter». Il préféra s'en abstenir.

« Allons homme, fais preuve d'un peu de courage, dit James. (il ricanait presque).

« Il n'a pas de courage », fit Al, l'air choqué à ce que son frère venait de dire. « Il ne serait définitivement pas à Griffondor. »

« Non, il ne le serais pas », dit Lily. « Je ne sais vraiment pas où il irai. »

« Oh, c'est évident, n'est ce pas? » fit James avec un sourire narquois à Scorpius qui le foudroya du regard violemment.

« Il n'est pas un Serpentard , » fit Scorpius à travers ses dents.

« Bien sûr que si, tout ce dont cet idiot se préoccupe c'est son satané boulot, » dit James en souriant toujours narquoisement. « Tu ne peux l'appeler intelligent, courageux ou loyal, mais il montre un peu d'ambition. »

« Stop! » Fit Teddy d'une voix forte en fixant James. Scorpius serrait ses poings et foudroyait James du regard. (il détestait le plus quand James avait des raisons valides pour ses arguments parce qu'il n'y avait rien qu'il pouvait répondre à ça.)

« Désolé, » dit James. Il aimait vraiment ennuyer Scorpius autant qu'il aimait ennuyer Al, mais il pouvait dire qu'il était peut-être aller trop loin. (après tout, qui voudrait quelconque comparaison avec cet imbécile?)

D'un air aussi détaché que possible, il dit:

« Leur fils... Il a à peut près le même âge que Dudley, non?

« J'imagine, répliqua Mrs Dursley avec raideur.

« Comment s'appelle t-il déjà? Howard, c'est ça?

« Harry. Un nom très ordinaire, très désagréable, si tu veux mon avis.

« C'est un satané brillant nom, si tu veux mon avis, » fit Lily.

« Lily! » Dit Rose.

« Quoi? Je suis la plus jeune ici. »

« Peut-être, mais je ne veux pas que tu corrompt mon cher petit frère, fit Rose avec un visage impassible tandis que Hugo la foudroya du regard. Il n'avait jamais été du genre à jurer (un des quelques traits qu'il n'avait pas hérité de son père) et Rose adorait le taquiner à ce sujet.

« Ah oui, répondit Mr Dursley en sentant son cœur s'arrêter. Oui, je suis d'accord avec toi.

Il ne dit pas un mot de plus à ce sujet tandis qu'ils montaient l'escalier pour aller se coucher. Pendant que Mrs Dursley était dans la salle de bain, Mr Dursley se glissa vers la fenêtre de la chambre et jeta un coup d'œil dans le jardin. Le chat était toujours là. Il regardait la rue comme s'il attendait quelqu'un.

Mr Dursley imaginait-il des choses?

« Tu n'a jamais utilisé ton imagination avant, » fit Scorpius. « Je doute que tu arriverais à quelque chose d'aussi bien.

« Tu sais que tu parles à un livre, n'est ce pas? » Taquina Rose.

« Je le sais, » Scorpius rougit légèrement. « Mais je doute que je serais le dernier... et je sais que tu le feras au bout d'un moment. »

Rose ne dit rien mais reconnaissait un défi quand elle en entendait un. Elle aura à s'assurer qu'elle ne parlera pas au livre.

Tout cela avait-il un lien avec les Potter? Si c'était le cas... Sil s'avérait qu'ils étaient parents avec des... Non, il ne pourrait jamais le supporter.

Les Dursley se mirent au lit. Mrs Dursley s'endormit très vite mais son mari resta éveillé, retournant dans sa tête les évènements de la journée. La seule pensée qui le consola avant de sombrer enfin dans le sommeil, ce fut que même si les Potter avaient vraiment quelque chose à voir avec tout ce qui s'était passé, il n'y avait aucune raison pour que lui et sa femme en subissent les conséquences. Les Potter savaient parfaitement ce que lui et sa femmes pensaient des gens de leur espèce... Et il ne voyait pas comment tous deux pourraient être mêlés à ces histoires. Il bailla et se retourna. Rien de tout cela ne pouvait les affecter.

« Il avait tort » fit James tristement et tous les Potter et Teddy eu l'air triste à cet état de fait.

Et il avait grand tort de parler ainsi.

Tandis que Mr Dursley se laissait emporter das un sommeil quelque peu agité, le chat sur le mur, lui, ne montrait aucun signe de somnolence. Il restait assis, immobile comme une statue, fixant de ses grands yeux ouverts le coin de Privet Drive. Il n'eut pas la moindre réaction lorsqu'une portière de voiture claqua dans la rue voisine, ni quand deux hiboux passèrent au-dessus de sa tête. Il était presque minuit quand il bougea enfin.

« Je ne vois pas comment elle peut supporter de rester assise si longtemps, » fit James en secouant la tête.

« Je peut voir ça, » rit Teddy. James ne pouvait jamais rester assis très longtemps.

Un homme apparut à l'angle de la rue que le chat avait observé tout ce temps. Il apparut si soudainement et dans un tel silence qu'il semblait avoir jailli du sol? La queue du chat frémit, ses yeux se rétrécirent.

On n'avait encore jamais vu dans Privet Drive quelque chose qui ressemblât à cet homme. Il était grand, mince, et très vieux, à en juger par la couleur argentée de ses cheveux et de sa barbe qui lui descendait jusqu'à la taille.

« Ah, mon homonyme, » dit Al.

Il était vêtu d'une longue robe, d'une cape violette qui balayait le sol et chaussé de bottes à hauts talons munies de boucles. Ses yeux bleus et brillants étincelaient derrière des lunettes en demi-lune et son nez crochu donnait l'impression d'avoir été cassé au moins deux fois. Cet homme s'appelait Albus Dumbledore.

Albus Dumbledore n'avait pas l'air de se rendre compte qu'il venait d'arriver dans une rue où tout en lui, depuis son nom jusqu'à ses bottes, ne pouvait être qu'indésirable.

« Je pense qu'il a été indésirable dans beaucoup trop d'endroit pour s'en soucier » fit Scorpius.

« Quoi? » Demanda Al, confus.

« Il n'était pas aimé de tout le monde tu sais," déclara ostensiblement Scorpius. « Mais je doute qu'il laissait cela l'empêcher d'aller où il voulait.

Il était occupé à chercher quelque chose dans sa longue cape, mais sembla s'apercevoir qu'il était observé, car il leva brusquement les yeux vers le chat qui avait toujours le regard fixé sur lui à l'autre bout de la rue. Pour une raison quelconque, la vue du chat parut l'amuser. Il eut un petit rire et marmonna.

« J'aurais du m'en douter.

Il avait trouvé ce qu'il cherchait dans un poche intérieure. Apparemment, il s'agissait d'un briquet en argent. Il en releva le capuchon, le tendit au-dessus de sa tête et l'alluma. Le réverbère le plus proche s'éteignit alors avec un petit claquement.

« Un Déluminateur, » dit Hugo. « Papa en a un. »

« En fait, je pense que c'est celui là, » dit Rose. « Dumbledore l'a légué à papa dans son testament. »

« Je ne le savais pas, » fit Hugo. « Comment le sais-tu? »

« J'ai entendu papa le dire à oncle Harry, » répondit Rose. « Disant quelque chose à propos de sauver son futur. »

L'homme alluma à nouveau le briquet - le réverbère suivant s'éteignit à son tour. Douze fois, il actionna ainsi l'Éteignoir jusqu'à ce qu'il ne reste plus aucune lumière dans la rue, à part deux points minuscules qui brillaient au loin: c'était les yeux du chat toujours fixés sur lui. Quiconque aurait regardé par une fenêtre en cet instant, même Mrs Dursley avec ses petits yeux perçants, aurait été incapable de voir le moindre détail de ce qui se passait dans la rue. Dumbledore rangea son Éteignoir dans la poche de sa cape et marcha en direction du numéro 4. Lorsqu'il y fut parvenu, il s'assit sur le muret à côté du chat. Il ne lui accorda pas un regard, mais après un moment de silence, il lui parla:

« C'est amusant de vous voir ici, professeur McGonagall, dit-il.

« Je vous l'avais dit, » fut Teddy d'une air suffisant et Victoire leva les yeux au ciel (ce qui est pourquoi il avait dit ça à l'origine).

Il tourna la tête pour adresser un sourire au chat tigré, mais celui-ci avait disparu. Dumbledore souriait à présent à une femme d'allure sévère avec des lunettes carrées qui avait exactement la même forme que les motifs autour des yeux du chat. Elle portait aussi une cape, d'un vert émeraude. Ses cheveux étaient tirés en un chignon serré et elle avait l'air singulièrement agacée.

« Comment avez-vous su que c'était moi? Demanda t-elle.

« Mon cher professeur, je n'ai jamais vu de chat se tenir de façon aussi raide.

« Vous aussi, vous seriez un peu raide si vous restiez assis toute une journée sur un mur de brique, répondit le professeur McGonagall.

« Personne ne vous l'a demandé, » rit James.

« Tu devrais être sympa cette fois, » dit Lily en lançant un regard sévère à son grand frère (qui ressemblait à un de sa mère). « Elle était ici pour essayer d'aider papa »

« D'accord, » fit James en reculant.

« Toute la journée? Alors que vous auriez pu célébrer l'évènement avec les autres? En venant ici, j'ai du voir une bonne douzaine de fêtes et de banquets.

Le professeur McGonagall renifla d'un air courroucé.

« Oui, oui, je sais, tout le monde fait la fait, dit-elle avec agacement. On aurait pu penser qu'ils seraient plus prudents, mais non, pas du tout! Même les Moldus ont remarqué qu'il se passait quelque chose. Ils en ont parlé aux nouvelles.

Elle montra d'un signe de tête la fenêtre du salon des Dursley, plongé dans l'obscurité.

« Je l'ai entendu moi-même. Ils ont signalé des vols de hiboux... des pluies d'étoiles filantes... Les Moldus ne sont pas complètement idiots. Ils était inévitable qu'ils s'en aperçoivent. Des étoiles filantes dans le Kent! Je parie que c'est encore un coup de Dedalus Diggle. Il n'a jamais eu beaucoup de jugeote.

« Ce nom semble familier, » dit Al

« Je pense que papa le mentionne quelques fois, répondit James en haussant les épaules.

« On ne peut pas leur en vouloir, fit Dumbledore avec douceur. Nous n'avons pas eu grand chose à célébrer depuis onze ans.

« La première guerre à duré onze ans, et la seconde, sept, » dit Teddy.

« Ted, la seconde guerre à duré seulement deux ans... deux ans et demi pour être exact, fit Rose en levant les sourcil.

« Je pense que tu es sur le point de découvrir qu'il y avait des combats avant ça, » lui dit Teddy. « Il y a eu plus dans cette guerre que ce qui est écrit dans les livres... heu... autres que ce livre, je suppose. »

« Jusqu'à quel point en sais-tu? » Lui demanda Rose tandis que tout le monde le regardait curieusement.

« Plus que vous, » fit Teddy avant de soupirer. « Harry m'en à dit davantage parce qu'il voulait que je connaisse mes parents et ce pourquoi ils se sont battus... mais je suis sûr qu'il y a encore beaucoup que je ne sais pas. »

« D'accord, » dit Rose en soupirant elle aussi. C'était si facile d'oublier que Teddy n'était pas un Potter lui aussi.

« Je sais, répliqua le professeur McGonagall d'un ton sévère, mais ce n'est pas une raison pour perdre la tête. Tous ces gens ont été d'une imprudence folle. Ses promener dans les rues en plein jour, à s'échanger les dernières nouvelles sans même prendre al précaution de s'habiller comme des Moldus!

Elle lança un regard oblique et perçant à Dumbledore

« Ah, elle veut juste entendre les rumeurs, » rit James.

« Je pense qu'elle veut juste savoir si elle sont vraies et il n'y a pas de meilleure personne pour demander que Dumbledore, » fit Rose logiquement ce qui fit s'arrêter James de rire et lui tirer la langue.

comme s'il espérait qu'il allait dire quelque chose, mais il garda le silence.

« Nous serions dans de beau draps, reprit-elle alors, si le jour où Vous-Savez-Qui semble enfin avoir disparu, les Moldus s'apercevaient de notre existence. J'imagine qu'il à vraiment disparu, n'est ce pas, Dumbledore?

« Il semble qu'il en soit ainsi, en effet, assura Dumbledore. Et nous avons tout lieu de nous en féliciter. Que diriez vous d'un esquimau au citron?

« Un quoi?

« Un esquimau au citron, il sont super bon, » dit Al (son père lui en avait donné quand il était petit et avait été amusé par le fait qu'il les aimait autant).

« Un esquimau au citron. C'est une friandise que fabriquent les Moldus, et je dois dire que c'est plutôt bon.

« Je suppose que nous savons pourquoi papa rit chaque fois que tu en demande une, » sourit Lily à son frère tandis que le reste de la pièce riait.

« Merci, mais pas pour moi, répondit froidement le professeur McGonagall qui semblait estimer que le moment n'était pas venu de manger des glaces au citron. Je vous disais donc que même si Vous-Savez-Qui est vraiment parti...

Mon cher professeur, quelqu'un d'aussi raisonnable que vous ne devrait pas hésiter à prononcer son nom, ne croyez vous pas? Cette façon de dire tout le temps «Vous-Savez-Qui » n'a aucun sens. Pendant onze ans, j'ai essayé de convaincre les gens de l'appeler par son nom: Voldemort.

« Il n'a pas tort, » rit Al à son ami.

« Pour la dernière fois, j'ai été élevé à craindre prononcer ce nom, » gémit Scorpius. « Et les Mangemorts ont plus de raison de craindre le prononcer que personne d'autre. »

Le professeur McGonagall fit une grimace, mais Dumbledore qui avait sortit deux esquimaux au citron ne parut pas le remarquer.

« Si nous continuons à dire « Vous-Savez-Qui » nous allons finir par créer la confusion. Je ne vois aucune raison d'avoir peur de prononcer le nom de Voldemort.

« Je sais bien que vous n'en voyez pas, répliqua le professeur McGonagall qui semblait moitié exaspérée, moitié admirative. Mais, vous, vous êtes différents des autres. Tout le monde sait que vous êtes le seul à avoir jamais fat peur à Vous-Savez-Qui... ou Voldemort, si vous y tenez.

« Vous me flattez, dit Dumbledore d'une voix tranquille. Voldemort dispose de pouvoirs que je n'ai jamais eus.

« Ah oui, mais vous avez des pouvoirs qu'il n'aura jamais aussi, » fit James d'une voix admirative

« Idiot, » dit Rose en secouant la tête.

« C'est simplement parce que vous avez trop de... disons de noblesse pour en faire usage.

« Heureusement qu'il fait nuit. Je n'ai jamais autant rougi depuis le jour où Mrs Pomfresh m'a dit qu'elle trouvait mes nouveaux cache-oreilles ravissants.

Le professeur McGonagall lança un regard perçant à Dumbledore.

« Les hiboux ne sont rien par rapport aux rumeurs qui circulent, déclara t-elle. Vous savez ce que tout le monde dit sur les raisons de sa disparition? Ce qui à finit par l'arrêter?

Apparemment, le professeur McGonagall venait d'aborder le sujet qui lui tenait le plus à cœur, la véritable raison qui l'avait décidé à attendre tout la journée, assise sur un mur glacial. Car jamais un char, ou une femme, n'avait fixé Dumbledore d'un regard aussi pénétrant que celui du professeur en cet instant. À l'évidence, elle n'avait pas l'intention de croire ce que «tout le monde » disant tant que Dumbledore ne lui aurait pas confirmé qu'il s'agissait bien de la vérité. Dumbledore, cependant, était occupé à choisir un autre esquimau et ne lui répondit pas.

« Ce qu'ils disent, poursuivit le professeur, c'est que Voldemort est venu hier soir à Godric's Hollow pour y chercher les Potter. D'après la rumeur, Lily et James Potter sont... enfin, on dit qu'il sont... morts...

Tous les Potter baissèrent la tête à ça. Ils ne savaient vraiment pas beaucoup de choses sur leur grand-parents du côté de leur père et leur manquaient davantage de par ce fait.

Dumbledore inclina la tête. Le professeur McGonagall avait du mal à reprendre sa respiration.

« Lily et James... Je n'arrive pas à y croire... Je ne voulais pas l'admettre.. Oh, Albus...

Dumbledore tendit la main et lui tapota l'épaule.

« Je sais... je sais.. dit-il gravement.

« Ce n'est pas tout, reprit le professeur McGonagall d'une voix tremblante. On dit qu'il a essayé de tuer Harry, le fils des Potter. Mais il en à été incapable. Il n'a pas réussi à supprimer ce bambin.

« Comment papa à survécut à ça? Demanda James. « C'est tout simplement impossible. »

« Mais il l'a fait, » dit Lily en fermant les yeux. C'était dur d'imaginer que son père avait presque été tué avant d'avoir deux ans.

Personne ne sait pourquoi ni comment, mais tout le monde raconte que lorsqu'il à essayé de tuer Harry Potter sans y parvenir, le pouvoir de Voldemort s'est brisé, pour ainsi dire – et c'est pour ça qu'il a... disparu.

« Et c'est pourquoi oncle Harry est célèbre, » dit Hugo

« Non, c'est la deuxième fois qu'il est vraiment devenu célèbre, » fit Rose

« Peut-être plus célèbre, mais il avait été nommé le survivant bien avant qu'il ait vraiment vaincu Voldemort, » dit Hugo.

« Bien vu, » fit Rose à son frère.

Dumbledore hocha la tête d'un air sombre.

« C'est... c'est vrai? Bredouilla le professeur McGonagall. Après tout ce qu'il a fait... tous les gens qu'il à tué... il n'a pas réussi à tuer un petit garçon? C'est stupéfiant... rien d'autre n'avait pu l'arrêter... mais, au nom du ciel, comment se fait-il que Harry ait pu survivre?

« On ne peut faire que des suppositions, répondit Dumbledore. On ne saura peut-être jamais.

« Je parie qu'il sait, » déclara Al.

« Pourquoi? » demanda Scorpius. Il n'avait pas vraiment une vision très favorable de Dumbledore chez lui.

« Parce qu'il est un Albus, » fit Al fièrement. « Nous savons tout. »

« Veux-tu vraiment dire ça avec Rose assise à côté de toi? » lui sourit Teddy et Al regarda Rose qui avait un sourire narquois et qui sans aucun doute était prête à lui poser une question à laquelle il ne serait jamais capable de répondre.

« Heu.. je n'ai rien dit, » fit Al.

Le professeur McGonagall sortit un mouchoir en dentelle et s'essuya les yeux sous ses lunettes. Dumbledore inspira longuement en prenant dans sa poche une montre en or qu'il consulta. C'était une montre très étrange. Elle avait douze aiguilles, mais pas de chiffres. À la place, il y avait de petites planètes qui tournaient au bord du cadran. Tout cela devait avoir un sens pour Dumbledore

« Bien sûr que ça a un sens, » se moqua James. « Quelle autre type de montre y a t-il? »

« Je crois qu'il sont en train de penser au concept Moldu d'une montre, » fit Rose. « Elles sont très différentes de cela. »

car il remit la montre dans sa poche en disant:

« Hagrid est en retard. Au fait, j'imagine que c'est lui qui vous à dit que je serais ici?

« Oui, admit le professeur McGonagall, et je suppose que vous n'avez pas l'intention de me dire pour quelle raison vous êtes venu dans cet endroit précis?

« Je suis venu confier Harry à sa tante et à son oncle. C'est la seule famille qui lui reste désormais.

« Vous voulez dire... non, ce n'est pas possible! Pas les gens qui habitent dans cette maison! S'écria le professeur McGonagall en se levant d'un bond, le doigt pointé vers le numéro 4 de la rue. Dumbledore... vous ne pouvez pas faire une chose pareille! Je les ai observés toute la journée. On ne peut pas imaginer des gens plus différents de nous. En plus, il ont un fils... je l'ai vu donner des coups de pieds à sa mère tout au long de la rue en hurlant pour réclamer des bonbons. Harry Potter, venir vivre ici!

« J'aimerais qu'elle ait pu le convaincre de ne pas laisser papa ici, » fit Lily tristement.

« C'est le meilleur endroit pour lui, répliqua Dumbledore d'un ton ferme. Son oncle et sa tante lui expliqueront tout lorsqu'il sera plus grand. Je leur ai écrit une lettre.

« Une lettre, » fit Rose. « Tout ce qu'il leur donne c'est une misérable lettre! »

« Une lettre? Répéta le professeur McGonagall d'une voix éteinte en se rasseyant sur le muret. Dumbledore, vous croyez vraiment qu'il est possible d'expliquer tout cela dans une lettre? Des gens pareils seront incapables de comprendre ce garçon! Il va devenir célèbre – une véritable légende vivante -, je en serais pas étonnée que la date d'aujourd'hui devienne dans l'avenir la fête de Harry Potter.

« Non, ça c'est son anniversaire, » fit Al joyeusement.

« Ce qui rend papa tout morose le jour de son anniversaire, » rit James. Ils étaient tous conscient de l'aversion de Harry pour sa célébrité.

On écrira des livres sur lui. Tous les enfants de notre monde connaîtront son nom!

« C'est vrai, dit Dumbledore en la regardant d'un air très sérieux par dessus ses lunettes en demi-lune. Il y aurait de quoi tourner la tête de n'importe quel enfant. Être célèbre avant même d'avoir appris à marcher et à parler! Célèbre pour quelque chose dont il ne sera même pas capable de se souvenir! Ne comprenez-vous pas qu'il est beaucoup mieux pour lui qu'il grandisse à l'écart de tout cela jusqu'à ce qu'il soit prêt à l'assumer?

« Il a raison, » du admettre Lily. « Mais ça ne veux pas dire qu'il avait à vivre avec eux, tout ce qu'il avait à faire c'était de vivre éloigné de notre monde. »

Le professeur McGonagall ouvrit la bouche. Elle parût changer d'avis, avala sa salive et répondit:

« Oui... oui, bien sûr, vous avez raison. Mais comment cet enfant va t-il arriver jusque ici, Dumbledore?

Elle regarda soudain sa cape comme si elle pensait que Harry était peut-être caché dessous.

« C'est Hagrid qui doit l'amener, dit Dumbledore.

« Et vous croyez qu'il est... sage de confier une tâche aussi importante à Hagrid?

« Je confierais ma propre vie à Hagrid, » dit Al. « Et je sais que papa aussi. »

« Je confierais ma propre vie à Hagrid, assura Dumbledore.

« On dirait que je suis comme mon homonyme, » sourit Al.

« Il est un sacré dingue la plupart du temps, » ricana Scorpius. « Tu as raison, tu es exactement comme lui.»

« Il est peut-être un peu fou, » dit Al en faisant un grimace à son ami, « Mais personne ne peut dire qu'il n'était pas brillant aussi. »

« Ouais, et bien, je pense que tu représente juste le côté fou, » dit James d'accord avec Scorpius.

« Alors c'est fou de faire confiance à Hagrid? » Al sourit narquoisement à la paire des deux.

« Peut-être, » fit James, son ricanement se fanant. Vu qu'il faisant confiance au demi-géant autant que son père et son frère le faisait.

« Je ne dis pas qu'il manque de cœur, répondit le professeur McGonagall avec réticence, mais reconnaissez qu'il est passablement négligent. Il à tendance à... Qu'est ce que c'est que ça?

Un grondement sourd avait brisé le silence de la nuit. Le bruit augmenta d'intensité tandis qu'ils scrutaient la rue des deux côtés pour essayer d'apercevoir la lueur d'un phare. Le grondement se transforma en pétarade au-dessus de leur tête. Ils levèrent alors les yeux et virent une énorme moto tomber du ciel et atterrir devant eux sur la chaussée.

« Cool, » firent James et Fred.

« Tu penses que c'est la même que celle que oncle Harry à maintenant?» demanda Fred.

« Probablement, » dit James.

La moto était énorme, mais ce n'était rien comparé à l'homme qui était assis dessus. Il était à peu près deux fois plus grand que la moyenne et au moins cinq fois plus large. Il était même tellement grand qu'on avait peine à le croire. On aurait dit un sauvage, avec ses longs cheveux noirs en broussaille, sa barbe qui cachait presque entièrement son visage, ses mains de la taille d'un couvercle de poubelle et ses pieds chaussés de bottes en cuir qui avaient l'air de bébés dauphins. L'homme tenait un tas de couverture dans ses bras musculeux.

« Je ne sais pas si c'est la meilleure description, » dit Lily. « Ils le font presque paraître un petit peu effrayant. »

« Et bien, il l'est la première fois que tu le voit, » dit Scorpius, le seul dans la pièce qui ne connaissait pas Hagrid avant d'aller à Poudlard.

« Hagrid, dit Dumbledore avec soulagement. Vous voilà enfin. Où avez vous dénicher cette moto?

« L'ai empruntée, professeur Dumbledore, Monsieur, répondit le géant en descendant avec précaution de la moto. C'est le jeune Sirius Black qui me l'a prêtée. Ça y est, j'ai réussi à vous l'amener, Monsieur.

« Vous n'avez pas eu de problèmes?

« Non, Monsieur. La maison était presque entièrement détruite mais je me suis débrouillé pour le sortit de là avant que les Moldus commencent à rappliquer. Il s'est endormit quand on à survolé Bristol.

Dumbledore et le professeur McGonagall se penchèrent sur le tas de couverture. À l'intérieur, à peine visible, un bébé dormait profondément. Sous une touffe de cheveux d'un noir de jais, ils distinguèrent sur son front une étrange coupure en forme d'éclair.

« Ah..., » roucoula Lily sur son papa bébé.

« C'est là que?... murmura le professeur McGonagall.

« Oui, répondit Dumbledore. Il gardera cette cicatrice à tout jamais.

« Vous ne pourriez pas arranger ça, Dumbledore?

« Même si je le pouvais, je ne le ferais pas. Les cicatrices sont parfois utiles. Moi-même, j'en ait une au dessus du genou gauche, qui représente le plan exact du métro de Londres. Donnez le moi, Hagrid, il est temps de faire ce qu'il faut.

« S'il vous plait, ne le laisser pas ici, » dit Lily tristement. Elle ne voulait vraiment pas que son père vive cette vie.

Dumbledore prit Harry dans ses bras et se tourna vers la maison des Dursley.

« Est-ce que... est-ce que je pourrais lui dire au revoir, Monsieur? Demanda Hagrid

Il pencha sa grosse tête hirsute vers Harry et lui donna un baiser qui devait être singulièrement piquant et râpeux.

Victoire, Lily et Rose sourirent toutes à ça.

Puis, soudain, Hagrid laissa échapper un long hurlement de chien blessé.

« Chut! Siffla le professeur McGonagall. Vous allez réveiller les Moldus!

« Qui s'en soucie? » fit James.

« McGonagall, » dit Fred et James le frappa pour ça.

« Dé... désolé, sanglota Hagrid en sortant de sa poche un grand mouchoir à pois dans lequel il enfouit son visage, mais je... je n'arrive pas à m'y faire... Lily et James qui meurent et ce pauvre petit Harry qui va aller vivre avec les Moldus...

« Oui, je sais, c'est très triste, mais ressaisissez-vous, Hagrid, sinon, nous allons nous faire repérer, chuchota le professeur McGonagall en tapotant doucement le bras de Hagrid tandis que Dumbledore enjambait le muret du jardin et s'avançait vers l'entrée de la maison.

« Ils l'ont juste laissé sur le pas de la porte! » fit Lily en criant presque. Cela ne lui semblait pas bien.

Avec précaution, il déposa Harry devant la porte, sortit une lettre de sa cape, la glissa entre les couvertures, puis revint vers les deux autres. Pendant un long moment,tous trois restèrent immobiles, côte à côte, à contempler le petit tas de couvertures. Les épaules de Hagrid tremblèrent, le professeur McGonagall battit des paupière avec frénésie et la lueur qui brillait habituellement dans le regard de Dumbledore sembla s'éteindre.

« Et bien voilà, dit enfin Dumbledore. Il est inutile de rester ici. Autant rejoindre les autres pour faire la fête.

« Oui, dit Hagrid d'une voix étouffée. Je vais aller rendre sa moto à Sirius. Bonne nuit professeur McGonagall, bonne nuit professeur Dumbledore, Monsieur.

Essuyant d'un revers de manche ses yeux ruisselants de larmes, Hagrid enfourcha sa moto et mit le moteur en route? Dans un vrombissement, la moto s'éleva dans les airs et disparut dans la nuit.

« À bientôt, j'imagine, professeur McGonagall, dit Dumbledore avec un signe de tête.

Pour toute réponse, le professeur McGonagall se moucha.

Dumbledore fi volte-face et s'éloigna le long de la rue. Il s'arrêta au coin et reprit dans sa poche l'Éteignoir d'argent. Il l'actionna une seule fois et une douzaine de boules lumineuses regagnèrent aussitôt les réverbères. Privet Drive fut soudain baigné d'une lumière orangée et Dumbledore distingua la silhouette d'un chat tigré qui tournait à l'angle de la rue. Il aperçut également le tas de couverture devant la porte du numéro 4.

« Bonne chance, Harry, murmura t-il.

« Ouais, c'est tout ce que tu as besoin, un souhait de bonne chance, » dit Lily un peu amèrement.

Il se retourna et disparut dans un bruissement de cape.

Une brise agitait les haies bien taillées de Privet Drive. La rue était propre et silencieuse sous ciel d'encre. Jamais on aurait imaginé que des évènements extraordinaires puissent se dérouler dans un tel endroit. Harry Potter se retourna dans ses couvertures sans se réveiller. Sa petite main se referma sur la lettre posée à côté de lui et il continua de dormir sans savoir qu'il était déjà un être exceptionnel, sans savoir qu'il était déjà célèbre, sans savoir non plus que dans quelques heures, il serait réveillé par le cri de Mrs Dursley qui ouvrirait la porte pour sortir les bouteilles de lait que pendant des semaines, il serait piqué pincé par son cousin Dudley... Il ne savait pas davantage qu'en ce moment même, des gens s'étaient rassemblés en secret dans tout le pays et qu'ils levaient leur verre en murmurant: « À la santé de Harry Potter. Le survivant! »

« C'est la fin du chapitre, » dit Teddy.

« C'était assez triste, » nota Lily.

« J'imagine qu'il y aura beaucoup plus triste qu'heureux là-dedans, » soupira Teddy. « Qui veut lire apr... » cependant, il ne put finir sa phrase avant que Rose lui prenne le livre. « Tu aurais pu juste demander. »

« Je pensais que ça irait plus vite, » lui sourit Rose