Disclaimers Shin Kidousenki Gundam Wing, personnages et produits dérivés appartiennent Sunrise, Bandai, Sotsu Agency et aux parties associées.

Rating : T pour l'instant.

Genre : Suite de oneshots courts (total : 5) à propos de 5 jeunes hommes tatoués qui ont chacun un secret. Ces 5 hommes sont amenés à se rencontrer. Parfois on peut tracer son destin sur sa peau.

Pour qui ? Cette fic est pour Akai Ringo, il y a bien longtemps. Je n'avais pas eu le temps de la terminer et là c'est fait. Bisous petite dame ! j'espère qu'elle te plaira.

Micis : à ceux qui m'ont reviewée dernièrement, merci beaucoup, je vous répondrai bientôt.

Petit mot : ceux qui ne sont pas au courant et qui suivent Amour, Stage et Pizza : j'ai posté la suite (c'est la 3e partie)

PPS : ffnet me fait chier avec leurs probs de typo. Si vous avez l'impression qu'il y a un problème au niveau des dialogues c'est qu'il y en a un. Visiblement un perso n'a pas le droit de rester sans voix ou de ne faire aucun commentaire.

Heureusement qu'au niveau dialogue il n'y a que Duo et Hilde qui parlent. Mais pour le prochain OS faudra que je me démerde autrement et franchement ça me saoule.


Cold Hearted Snake

Oneshot 1 : Le tigre blanc

Université Mahatma Gandhi, Section Economie, Paris, 17 avril 2010.

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- Il est trop beau ce mec !

- ...

- Duo… Duo tu m'écoutes ? Vire ton Ipod !

- Quoi ?

- Ralentis un peu, je veux le mater !

- Qui ça ?

- Le mec là-bas ? Avec ses Puma Decati blanches, son Diesel outremer et son polo Esprit noir ?

- ?

- Le mec avec les cheveux en pétard avec les yeux comme dans les films ! Putain ça doit être des lentilles…

- Mate-le toute seule. L'amphi il attendra pas ton gars pour se remplir. Et j'y connais rien à la mode.

- … Tu vois vraiment rien…


Le tigre blanc

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Certains me voient comme une anomalie génétique.

Certains me voient comme une bombe.

Ils n'ont pas tort, je suis métis et j'explose à retardement.

Mes deux parents sont Japonais, pourtant j'ai les yeux bleus.

Ma mère a soutenu qu'elle n'avait pas couché avec un soi-disant casque bleu égaré au Japon … même si je lui ressemble un peu. Ce qu'il ne fallait pas raconter pour coucher…

Même si j'ai les mêmes yeux. Le même microscopique grain de beauté sur la narine droite.

La même fossette au menton.

Même si je sais tout cela parce qu'elle avait conservé une photo de celui qui s'était fait appeler « Odin Lowe » - un faux nom pour mieux la sauter, ce n'était pas comme si elle lui avait donné son vrai nom non plus. Il n'avait été qu'un passe-temps.

Même si elle n'avait conservé la photo qu'un temps, avant que la prudence ne lui murmure de ne pas trop secouer le cerisier en fleur.


Ma mère n'aimait pas sa vie, ne m'aimait pas plus que cela, mais elle aimait l'argent, alors elle est restée. Elle a été plus prudente sur ses frasques, s'arrangeant pour cette fois ne pas tomber enceinte.

Grand bien lui a fait, il fallait qu'elle garde la ligne pour plaire.

Mon père aimait ma mère à sa manière. Il a refusé les tests de paternité préconisés par sa famille « pour ne pas déshonorer ma mère par ce manque de confiance ».

Il ne l'a pas répudiée, il a fait pire, il l'a gardée près de lui, enchainée à lui pour le pire, allez divorcer de Shuusuke Yuy, l'un des plus « puissants, respectables et respectés » hommes d'affaires du Japon.

L'un des meilleurs hommes de main aussi, paraît-il.

Vengeance sanglante et silencieuse, guerre ouverte, conservation des apparences. Bienvenue dans la résidence de Yuy-Sama.

Quant à moi, je porte son nom mais je n'existe pas.


Il ne me méprise pas, il ne m'ignore pas. Je n'existe pas.

Si j'existais il la tuerait. Il l'aime trop pour la tuer. Il la hait trop pour la délivrer. Cercle vicieux.

Je suis fils unique, oui. Je n'existe pas mais j'ai un nom, utilisé pour me désigner depuis que j'ai quitté le Japon pour entrer en fac au pays de la baguette, du rouge et du camembert.

Je n'existe pas mais j'ai un nom, étrange.

Monsieur Yuy en France, pour les professeurs, en pleine lumière,

quand au Japon je n'ai qu'un prénom et un titre Heero-Sama, pour les précepteurs, dans l'ombre.


C'est comique de presque découvrir son propre nom de famille.

C'est comique de se sentir chez soi à l'étranger, dans le pays de son supposé géniteur.

C'est comique que de caractère, d'expression, je ressemble plus à mon père sur le papier qu'à ma mère dans les gênes, plus fantasque, plus libertine.

C'est comique que je ressemble à l'un d'entre eux alors qu'aucun des deux ne m'a élevé.

C'est comique que mon « père », l'un des hommes les plus respecté, soit le plus célèbre cocu du Japon et l'un des illustres inconnus en France.

C'est comique que moi qui n'existe pas soit tenu de ne pas salir un nom qui n'est pas censé être le mien.

C'est comique d'avoir dû sauver les apparences toutes ces années…


Mais le plus drôle, le plus drôle c'est d'avoir joué au fils parfait et qu'ils y aient cru.

Parfaites notes, sportif accompli, moralité irréprochable, ni alcool, ni drogue…

« irréprochable », tout ce qu'ils n'étaient pas.

C'est drôle que l'anomalie génétique inexistante et néanmoins fils unique doive redorer l'honneur des Yuy.

Le plus drôle a été de les voir systématiquement trembler à l'idée du scandale, de trembler à l'idée de retrouver mon corps nu et tatoué sur un prostitué, dans un coin malfamé, immanquablement exposé sur les tabloïds.

Ma mère et moi avons les mêmes goûts en matière d'hommes.

Et cette idée s'est retrouvée bien des fois mise en image, à leur plus grand écoeurement.


Je les emmerde tous. Je les ai tellement emmerdés qu'à la fin de mes études secondaires je me suis barré et je les ai mis au défi de venir me faire chier ici.

Je ne suis pas fréquentable.

Je suis dangereux.

J'ai mis 18 ans avant d'être libre.

J'ai mis 18 ans avant d'être « Heero » sans sama.

J'ai mis 18 ans avant d'exister.


Fils unique. Inexistant et intouchable.

Papa ne peut pas se débarrasser de moi, qui reprendrait les affaires ?

Il est fils unique, il méprise sa famille autant qu'il ignore son « héritier »

Mais je n'en veux pas de ses affaires et il le sait.

Il n'a aucun moyen de pression sur moi car je ne tiens à personne.

S'il me faisait tuer, de quelque manière que ce soit – si l'un d'entre eux arrivait à m'atteindre et je les mets au défi -, ce serait le scandale de trop.

Il n'est pas dans ma culture de donner son avis. Mais ça ne m'empêche ni de penser, ni de voir.

Imaginez cela à l'échelle de quelques 130 millions d'habitants. Entre les journaux et le bouche-à-oreilles ? Et avec Internet ? Pour effacer le déshonneur du paternel, avec son ego surdimensionné, il faudrait un génocide. Et il ne concernerait pas que le Japon.

Parce que se faire seppuku n'empêche pas les autres de parler, de penser, ou de voir.

Et si puissant que soit Shuusuke Yuy, hormis quelques illuminés, ses hommes de main ne le suivraient pas pour tout l'opium du monde.

Non, ils préféreraient le supprimer lui.


En attendant qu'un spermatozoïde samouraï escalade le fuji-ovule in vitro, je vis à découvert au pays d'Amélie Poulain dans une presque indifférence qui ressemble à s'y méprendre à une certaine approbation.

Je les ai mis au défi de m'emmerder ici et jusqu'ici personne ne me fait chier.

Personne ne sait vraiment qui je suis ici et quelque part ça les arrange.

Je perds un peu de mon intérêt médiatique en France. Je ne suis pas Lady D.

Même si je reste sulfureux auprès des faquéens.

« J'ai l'air d'être un yakuza », il paraît.

Ils ont « du mal à ne pas s'approcher » de moi-même si « leur instinct leur dit de garder leur distance »

Ils me trouvent « sexuel, intelligent, mystérieux et glacé »

Je leur fais peur et avec raison.

Je fais peur à ma famille aussi.


Ailleurs, que mes penchants soient cachés à leur vue, à la vue des paparazzis.

Vivant en attendant l'héritier naturel d'un homme stérile.

Vivant dans l'espoir que je change d'avis sur la reprise des affaires…

Tu l'as vu mon majeur, oto-sama ?

Libre depuis 3 ans. Comme ce tigre blanc que j'ai fait tatouer bien des années auparavant.

Ce même tigre qu'on a vu sur mon corps, sur mon pectoral gauche.

Sur ces photos hmm… compromettantes.

Un tigre blanc aux yeux bleus tous crocs et griffes dehors, glissant doucement sur ma peau, se positionnant pour l'attaque.

Une anomalie génétique sur une pseudo anomalie génétique.

Avant d'être blanc l'animal est un tigre.

Avant d'être anormal je suis moi. Et c'est ce qui fait ma force.

Le tigre blanc a une espérance de vie courte à cause de son pelage trop visible.

Vu mon ascendance et les convoitises, mon espérance de vie n'est pas particulièrement longue non plus.

Le tigre blanc ne sait pas se cacher. Et moi je ne veux pas me cacher.

Je ne subis pas mon existence. Je vis ma vie.

Et je ne laisserai ni ma famille, ni mon apparence tracer mon destin.

Anomalie, donc ?

Oui, jusqu'au bout des griffes.

Entrez dans ma tanière.

A vos risques...


- Il est trop beau ce mec !

- ...

- Duo… Duo tu m'écoutes ? Vire ton Ipod !

- Quoi ?

- Ralentis un peu, je veux le mater !

- Qui ça ?

- Le mec là-bas ? Avec ses Puma Decati blanches, son Diesel outremer et son polo Esprit noir ?

- ?

- Le mec avec les cheveux en pétard avec les yeux comme dans les films ! Putain ça doit être des lentilles…


Il y a un gars qui me regarde.

Un gars harcelé par son amie pour qu'il daigne poser les yeux sur moi.

A peine.

Il est quelconque, je ne l'aurais pas remarqué si elle ne l'avait pas fait remarquer avec ses jérémiades et gesticulations.

- Mate-le toute seule.

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Le gars qui me fixe quelques secondes, tourne un peu la tête pour parler à cette fille, avant de me regarder à nouveau.

- L'amphi il attendra pas ton gars pour se remplir. Et j'y connais rien à la mode.


Quelques secondes.

Merde. Il a un charme dingue.

Ça se voit qu'il ne s'en rend même pas compte et on sent que même si, il s'en fout.
Il est troublant, la première chose que l'on perçoit de lui c'est qu'il veut passer inaperçu.

Et quand on le regarde à deux fois on ne peut carrément plus l'oublier.
Corrosif...

Je me rapproche, la jeune fille sourit puis déchante, elle n'existe pas.

Je me rapproche et il écarquille les yeux, mettant l'accent sur leur intensité. Et du coup je le reconnais.


On a tous des étiquettes en société, plus encore dans un cadre restreint. Dans un amphi par exemple.
Des yeux dévorants qui se posent rarement mais franchement sur les gens, beaucoup plus intéressés par la nature/les animaux/l'architecture que par les êtres humains.
Un sourire sincère pour ceux qui le connaissent et un signe de tête poli pour ceux qui le reconnaissent, sans plus.
Une chevelure-serpent qui attire l'attention sur son corps masculin, ses attributs qu'on a envie de prendre en mains tellement elles sont faîtes pour les étreintes.
Un corps que l'on devine sous des vêtements simples. Jean, chemise beige quelconque ouverte aux premiers boutons.

Un coup de vent et je vois un peu plus sa peau… et comme une esquisse de…

Mais le vent revient et cette fois plaque le pan de la chemise. Et j'ai peut-être rêvé.

Quoique j'ai vu je veux. Et qui a vu voudra aussi.

Voudra dévoiler ce corps et non plus le deviner.

Voudra le faire ployer autant que son indifférence.

Et on ne se rend compte de tout ça que lorsqu'on lui prête attention.


Quand il ouvre la bouche comme maintenant... on a envie d'y mettre la langue et de le faire parler pour qu'il joue avec vos lèvres, pour sentir la vibration de sa voix dans sa propre gorge.
Le son de sa voix, sa propre respiration excite.
Son flegme apparent ne fait pas entièrement disparaître la pointe de cynisme ni le caractère fort que l'on entrevoit lorsqu'il veut le montrer.
Cet homme est un caméléon, plus, bien plus que ce qu'il paraît.

On croit le cerner mais on est loin du compte, comme une pierre a plusieurs facettes.

J'en avais vaguement entendu parler mais c'est la première fois que je le vois.


Plus intéressant qu'un coup, plus intriguant qu'un secret, plus attirant au second regard.
Un homme qui ne laisse pas si indifférent au départ puisqu'on ressent le besoin de s'y prendre à deux fois pour le regarder.

Marginal.

Un homme que l'on veut emmener dans sa tanière aussi sûrement que le coin droit de ses lèvres apathiques se relève en un rictus narquois.

Duo Maxwell n'est clairement pas ce qu'il paraît.

Duo Maxwell sait ce qu'il est et ce qu'il fait.
Duo Maxwell est le calme avant la tempête.

Et je le reconnais autant que l'esquisse verte sur sa poitrine dévoilée par le vent, cachée derrière cette chemise sagement reboutonnée.

Je reconnais un homme que je n'ai jamais vu, merci aux qu'en dira-t-on.


Ses yeux se sont posés sur moi quelques secondes.

Il a remis ses écouteurs et il est entré en amphi, plantant là mon admiratrice.

- … Tu vois vraiment rien…

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Duo Maxwell. Celui que l'on surnomme le Serpent au cœur Froid.

Cold Hearted Snake…

Sang chaud contre sang froid.

Je sens un parfum de scandale.

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He's a cold-hearted snake.

Look into his eyes.

... He don't play by rules...

Paula Abdul

Cold Hearted Snake

Owari Oneshot 1.


J'espère que ça vous aura plu !

Oneshot 2 : le scorpion.

Quand ? Bonne question, on n'a pas 36 jours fériés et dans moins d'un mois je pars 3 semaines au Japon... si vous voulez la suite rapidement faudra croiser les doigts !

Moi je croise les miens pour avoir un peu plus de temps.

Merci et à bientôt,

Mithy ¤ ko ¤