Petit os sans but précis, en espérant qu'il vous plaira.
Bonne lecture !
En sixième année, lorsque Harry s'en alla fêter Noël au Terrier, il ressentit un énorme vide dès qu'ils commencèrent à décorer la maison en vue des festivités.
D'abord, il n'y prêta pas attention, suggérant que Poudlard devait simplement lui manquer. Mais cette sensation désagréable s'intensifia jusqu'à devenir étouffante, jusqu'à lui nouer la gorge et lui laisser l'abominable impression qu'il allait pleurer. Il essaya tout afin de fuir cette oppression. Réviser ses cours, réfléchir sur les actions douteuses de Rogue et Malfoy, parler de tout et n'importe quoi avec le maximum de personnes, mais rien n'y faisait. Même voler ne fonctionnait pas.
La veille de Noël, troublé, il demanda à ses deux amis de toujours si eux aussi ressentaient un vide ou quelque chose qui s'y apparentait.
« Ouais. L'absence de Lavande Brown mais c'est plutôt agréable.
- RON ! Qu'a-t-on fait de ta sensibilité le jour de ta naissance ? »
Harry laissa ses deux meilleurs amis se disputer et repartit dans ses pensées trop sombres, selon lui. Et il se rendit compte que malgré les répliques bruyantes de Ron et Hermione, il lui semblait manquer de bruit. Harry fronça les sourcilles mais se dit qu'il avait là une bonne piste pour identifier son malaise.
Le jour de Noël, alors qu'ils ouvraient leurs cadeaux au pied déposé au pied e leurs lits et qu'ils descendirent faire le repas de Noël, Harry sentit la désagréable sensation de vide s'intensifier au fond de lui dès qu'il partait au fond de ses pensées. Il tenta tout de même de profiter au mieux de la joyeuse compagnie avec qui il passait la journée. Mais le vide le prenait, l'enserrait. Il venait même à l'effrayer. Comme s'il ne voulait pas penser à la cause de son mal-être mais que paradoxalement il souhaitait aussi par dessus tout le savoir. Et une vague inexplicable de culpabilité le prenait dès qu'il prenait du plaisir à fêter Noël, s'additionnant au trou béant qui se trouvait en lui.
Plus les jours passaient, plus Harry sentait le besoin de se confier à quelqu'un sur ce sentiment. La réponse à la question « Qui ? », lui vint le soir même. Alors que Lupin venait de lui raconter son excursion chez les autres loups-garous et lui de lui parler de Greyback, Harry s'apprêtait à aller se coucher mais se ravisa. Son ancien professeur s'était, d'une certaine manière, confier à lui, pourquoi ne pas faire de même ? Il s'agissait d'un ami de son père et de plus de quelqu'un de très compréhensif. Harry redescendit afin d'exprimer son « léger problème » à Lupin qui l'écouta attentivement.
« Toi aussi, tu as remarqué… »
Sur ces paroles, il un regard qui se voulait réconfortant et un sourire triste. S'en suivit un silence après lequel Lupin quitta la pièce en lui souhaitant bonne nuit. Harry resta bouche bée. Lupin lui avait répondu comme s'il savait de quel vide il parlait. Avec encore plus de questions qu'avant, il monta à son tour dans la chambre qu'il partageait avec Ron qui dormait profondément. Harry essaya de faire de même sans grand succès. Trop de questions tournaient dans sa tête, le silence pesant de la chambre l'oppressait et son sentiment de vide grandissait à vue de cœur. Il finit par poser ses yeux sur son éclair de feu avec hésitation. Peut-être que faire un tour de nuit l'aiderait, en plus voler sur ce balai était une véritable sensation de plaisir, En observant avec attention le balai à semi caché dans l'obscurité, la lumière se fit dans son esprit. Harry se redressa dans son lit. Tout le cheminement de ses pensées s'éclaira. Voilà ce qu'il manquait, ce qui le troublait depuis son arrivée ici, la cause de ce lourd silence. Et en effet, il aurait préféré ne pas y penser, car à cette évocation sa gorge se noua d'avantage.
L'absence de quantiques chantées à tue-tête.
