Disclaimer : L'univers de NCIS et ses personnages ne m'appartiennent pas. Cette fiction a été écrite dans un but purement ludique et nullement commercial : ma seule rémunération sont 1) mon propre plaisir d'écrire et 2) votre (supposé ou réel) plaisir à me lire.

Warning : Attention, si vous n'aimez pas le YAOI et/ou n'avez pas 17 ans, ne commencez pas cette histoire. Présence indéniable de yaoi lemon, non-con, BDSM, violence et plus.

Fandom : NCIS
Genre : Hurt/Comfort
Sous-genre : UA (Univers Alternatif) – Yaoi Lemon – À la limite du PWP
Les personnages : Légèrement OOC pour correspondre à l'UA et mon délire.

Résumé : Anthony Dinozzo senior n'a jamais pu pardonner le matricide commit par son fils. Et depuis toujours, il le lui fait payer. Le prix fort. Gibbs saura-t-il sauver son agent de ce cauchemar ?

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Vendu

Chapitre I - Punition

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Il se mordait les lèvres pour ne pas hurler sa douleur tandis que l'homme plongeait profondément en lui en poussant des grognements obscènes, jurant de plus en plus à mesure qu'il approchait de son orgasme. La brûlure qui déchirait son corps était insoutenable, mais pire encore furent les mains qui enserrèrent soudainement sa gorge, le tirant en arrière jusqu'à ce que ses épaules décollent du sol dur. Ses mains étaient attachées dans son dos et la gravité fit peser tout le poids de son corps en avant, accentuant l'étranglement. Ses poumons semblèrent prendre feu alors que l'air lui manquait jusqu'à ce que des points noirs dansent devant ses yeux. L'inconscience semblait vouloir le prendre mais se déroba au dernier moment lorsque les doigts relâchèrent un peu leur étreinte. Il couina pitoyablement - bien malgré lui – et s'étouffa lorsque l'air afflua de nouveau dans ses poumons. Cela arracha un rire gras entre deux grognements à son tortionnaire. Puis l'homme serra de nouveau. Et relâcha. Et serra. Les coups de boutoirs accélérèrent, devinrent plus violents et les insultes se mirent à pleuvoir. Enfin, l'homme s'enfonça au plus profond de son corps et joui violemment dans un long cri rauque. Cette fois-ci, les mains ne cessèrent pas de serrer et enfin – enfin ! – les froides ténèbres l'engloutirent.

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Lorsqu'il revint à lui, il était seul. Sa gorge et ses poumons lui faisaient horriblement mal et il sentait encore la douleur provoquée par le sexe de l'homme en lui. Il avait été nettoyé et les draps du lit étaient propres. Cela aurait dû lui faire plaisir, le peu de confort qu'il avait était à chérir, il ne l'ignorait pas. Mais, il n'ignorait pas non plus ce que cela signifiait pour lui : un autre client. La porte s'ouvrit brusquement et il sursauta, ne tournant pas la tête, sachant très bien qui était celui qui s'approchait de lui d'un pas légèrement claudiquant résonnant sur les dalles de la chambre.

« Enfin réveillé. Comment vas-tu ? »

Ce n'était pas vraiment une question, il le savait. Ou en tout cas, pas une question concernant son bien-être, mais plutôt son aspect utile. Après tout, il n'était que ça et rien d'autre : un objet à vendre. Il sentait le regard lourd glisser sur son corps pour juger de son état et s'obligea à rester aussi immobile que possible. Apparemment satisfait de son inspection approximative, le regard quitta son corps et il se détendit quelque peu. Puis il sentit le lit s'abaisser sous le poids de l'homme que la loi reconnaissait comme son tuteur : son géniteur.

Il fut forcé de tourner la tête et une main calleuse se mit à caresser son visage. Il réprima un mouvement de dégoût au contact, gardant les yeux fermés, serrant les poings et résistant tant que possible à son envie d'hurler.

« Regarde-moi »

La voix autoritaire s'était faite dure et menaçante et il obéi aussitôt, n'ayant aucune envie de risquer mettre l'homme en colère – du moins plus encore qu'il ne l'était déjà naturellement. Son menton fut relevé jusqu'à ce que ses yeux gris pâle rencontrent ceux d'un bleu nuit et il vit un sourire cruel, non, sadique étirer les lèvres fines : son père – puisqu'il faut bien nommer un chat, un chat – aimait lire la peur qu'il lui inspirait dans son regard. Il ne parvint pas à retenir un gémissement et la douleur fut immédiate, sa tête heurtant avec force le matelas sous le coup de la gifle.

« Je ne veux pas t'entendre », entendit-il siffler haineusement.

Puis il fut brutalement retourné sur le dos, ses bras étirés au-dessus de sa tête et des chaînes fixées au mur au-dessus de la tête de lit furent fixées à chacun de ses poignets. Enfin, son père enfonça ses doigts dans ses joues pour forcer ses mâchoires à s'ouvrir comme on le fait avec un chien, et inséra avec brutalité un large anneau qu'il noua derrière sa tête. Il détestait ce gag qui l'empêchait de retenir les bruits qu'il pouvait faire, et lui rendait la tâche d'avaler très difficile. Il salivait déjà et bientôt, un premier filet de bave glissa à la commissure de ses lèvres.

Le regard haineux qui inspecta une dernière fois son corps le fit trembler. Il savait que son existence était pour lui une insulte : après tout, la femme qu'il aimait par-dessus tout avait sacrifié sa vie pour lui donner naissance à lui. Et, pour ne rien arranger, il avait osé avoir la beauté de sa défunte mère. C'était plus que son père avait pu en supporter et, dès l'âge de sept ans, plutôt que de l'envoyer à l'école, il préféra le vendre à des hommes. Cela faisait maintenant cinq ans qu'il faisait la pute, et, pour reprendre les mots de son père : « C'est la seule chose que tu seras jamais capable de faire : écarter les jambes pour montrer ton obscène petit cul de salope qui n'attend que d'être baisé par tout et n'importe quoi. »

« Ceux qui tuent leur mère, sont des meurtriers. Les meurtriers ont leur place en prison. Alors estime-toi heureux que je ne te dénonce pas », lui rappelait souvent son père. « Et, en prison, tu serait la pute des autres détenus. Tu devrais me remercier de choisir pour toit ceux qui peuvent te baisent : aucun d'eux ne te filera jamais de MST, contrairement aux gars en prison. Mais si ça devait arriver, tu n'aurais plus aucune utilité, donc plus aucune raison de rester en vie. »

Bien sûr, il avait appris – à ses dépends – qu'il devait remercier son père pour la bonté et la miséricorde dont il faisait preuve envers lui lorsqu'il abordait ce sujet. Après tout, malgré ce qu'il avait fait, il était logé, nourri, blanchi… il pouvait donc bien montrer un peu de reconnaissance, non ?

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À suivre

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Notes : Ce chapitre est un prequel à l'histoire en elle-même qui se situe 20 ans après ce que vous venez de lire.