Disclaimer : Je ne possède rien ni de Van Helsing ni de la saga Twilight, livres et films confondus, et je ne prétends pas posséder quoi que ce soit. J'en ai juste emprunté quelques éléments pour écrire ce crossover.
Note : Ça faisait longtemps! Pour ceux et celles qui m'ont déjà lue et qui se souviennent de moi : non je n'avais pas disparu, je n'avais tout simplement plus grand chose à dire et donc à écrire. Mais grâce à mon amie Syrène qui a eu l'idée de ce crossover, je reviens vers vous ce soir :) Comme vous l'avez sans doute compris, cette fois encore nous avons écrit une fic chacune de notre côté sur un sujet commun qui est le suivant : Van Helsing et Twilight (je sais, c'est marqué dessus, c'est comme le port salut lol)
Sur ce, un petit avertissement avant de vous laisser lire :
ATTENTION! Cette fic ne contient pas de sexe (lol non désolée) mais il y a pas mal de sang qui coule et aussi un peu de violence assez explicite, alors avis aux âmes sensibles et à ceux qui n'ont pas l'âge : abstenez-vous! Vous voilà prévenus.
Bonne lecture à tous et à toutes!
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Ainsi Soit-Il
Ou l'Impasse du Damné
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Prologue
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D'abord, il y avait eu le feu. Il s'était consumé de l'intérieur, comme brûlé vif par une flamme invisible, et il avait hurlé, de toutes ses forces, jusqu'à ce que son cri se transformât en un râle d'agonie. Il avait senti son sang se figer dans ses veines, et l'oxygène avait manqué. Il avait suffoqué pendant ce qui lui avait semblé être une éternité, sentant ses organes s'éteindre les uns après les autres. Sa vue s'était voilée. Il avait souhaité mourir. Il l'avait souhaité très fort.
Il avait été exaucé : la mort l'avait enveloppé. Son cœur avait enfin cédé, cessant de battre à jamais, et il avait sombré dans les abysses.
Mais, ce n'était pas la fin.
Son agonie avait duré trois longs jours, et au crépuscule de la quatrième nuit, il rouvrit les yeux, comme pour la première fois.
Il n'avait pas sursauté en se réveillant, et il était parfaitement immobile à présent. Pourtant, son esprit était agité, mais son corps ne semblait pas vouloir réagir. Il ne percevait pas les battements de son cœur, il ne sentait pas son souffle qui devait être court tant il était paniqué, non plus que les tremblotements de ses membres engourdis ou encore la chaleur de son sang. Tout n'était que silence et glace en lui.
La glace… mais il n'avait pas froid. Il ne percevait plus aucune température, qu'elle soit positive ou négative. Il n'était ni fatigué, ni épuisé, il ne ressentait aucune douleur… en fait, il ne ressentait plus rien.
Rien… hormis la faim. Ou la soif ? Il n'aurait su le dire. Mais maintenant qu'il y pensait, il avait terriblement faim et soif. Plus il y pensait plus il avait l'impression que sa gorge enflait, le tiraillait, brûlait. Son corps répondait enfin. Ou n'était-ce qu'une illusion ? Mais cela importait peu. Bientôt, ça n'eut même plus aucune importance. Il perdait le contrôle sur ses pensées. Seconde après seconde, cette faim et cette soif devenaient une obsession. C'était comme d'être claustrophobe et d'être enfermé dans le noir. Il devait trouver quelque chose à manger ! ... quelque chose à boire ?
D'innombrables odeurs alléchantes lui parvinrent, l'assaillant de tous côtés. Il n'en reconnut pas l'origine, mais ça lui fut égal. Il les voulut toutes. Il n'eut pas besoin de humer l'air, il lui suffit d'ouvrir très légèrement la bouche et de laisser les arômes titiller ses papilles, glisser le long de son palais pour remonter vers son nez et envahir ses narines. C'était tentant, enivrant, grisant.
Soudain il entendit des bruits de pas. Ceux-ci semblaient se rapprocher. Il perçut également des coups sourds et réguliers, comme les battements d'un cœur… qui n'était décidément pas le sien. Mais ce n'était pas seulement ça. Il y avait aussi un bruit étrange, mouillé, qui accompagnait chacun des battements… comme d'une éponge, gorgée d'un liquide épais, qu'on aurait brutalement pressée à plusieurs reprises. Il aurait dû trouver ça écœurant, mais ce son qui le fascinait acheva de lui mettre l'eau à la bouche.
Les pas se dirigeaient vers lui, maintenant. Il retroussa légèrement les lèvres, découvrant des dents parfaitement lisses et blanches, et prêta enfin attention à son environnement. Jusque là il avait été tellement préoccupé par son odorat et son ouïe qu'il n'avait pas pensé à utiliser sa vue. Il se souvint qu'il était à Seattle, dans une ruelle mal éclairée, qui courait perpendiculairement à une avenue assez fréquentée, un peu plus loin, à quelques centaines de mètres de là. Il se rendit compte qu'il était allongé, ou plutôt vautré, inerte, au milieu de sacs poubelles qui s'entassaient pèle-mêle, sur le trottoir en face de la boutique d'un prêteur sur gage, qui avait depuis longtemps mis la clé sous la porte. Soudain, il réalisa deux choses : il y voyait comme en plein jour… et il avait des yeux derrière la tête. Il tournait le dos à sa future victime, et pourtant il pouvait la voir comme si elle était devant lui, à ceci près que l'image était à l'envers. « Elle », ou plutôt « il ». Il le détailla rapidement : c'était un jeune homme d'une vingtaine d'années, qui aurait été tout à fait banal, s'il n'avait eu un look grunge, chemise à carreau, t-shirt et jean délavé, un peu dépassé. Il sortait d'un bar à l'angle de la rue et rentrait maintenant chez lui, d'une démarche nonchalante, les mains dans les poches. Il avait l'habitude de ce genre de trajet. C'était peut-être même une routine quotidienne pour lui.
Soudain le regard du jeune homme accrocha la silhouette inerte, vautrée dans les sacs poubelles, et il ralentit, hésitant, semblant se demander ce que c'était. Quelques secondes plus tard, ayant sans doute réalisé que la forme était humaine, il pressa le pas, courant presque, en direction du trottoir d'en face.
« Hé ! Vous m'entendez ? cria-t-il à la forme immobile. Vous êtes blessé ? »
Dès qu'il fut tout près du corps, le propriétaire de ce dernier sut qu'il lui fallait agir vite. Le teint du jeune homme tourna au verdâtre en le voyant étendu là, les yeux grands ouverts, pâle comme la mort, la gorge couverte de sang... N'importe qui aurait pensé qu'il était trop tard. Choqué par sa découverte macabre il allait reculer précipitamment quand une main glacée surgit et lui enserra brutalement le cou, lui broyant presque la trachée et l'empêchant de hurler. Le jeune homme eut à peine le temps de baisser des yeux terrifiés vers le cadavre avant d'être mordu férocement à la gorge et de perdre connaissance.
