Tu es faible Harry

Réécriture de Voldemort au pouvoir

Rating: M

Pairing HP/LV

Disclaimer L'idée de base est à Supwood, et les personnages, le monde d'HP sont à JKR hélas… lol

Résumé : Quand le survivant se fait asservir par le Dark Lord, comment cela se passe-t-il ? Comment reprendre le contrôle d'un corps qui nous échappe ?

Note de la fille qui réécrit(Ceres03)Bonjour tout le monde, vous l'aviez peut-être vu sur le message de Supwood qu'elle acceptait que je réécrive son histoire. Je l'ai fait et voici le premier chapitre. Je m'interroge encore sur un point cependant : Voldemort amoureux ? lol Je sais déjà que si je le fais aimer Harry ce sera très sombre et son amour sera malsain. Une espèce de folie qui nous conduirait à sa chute pour respecter la fin de Supwood… Et puis je l'aimais bien cette idée de fin. Plus sérieusement je réfléchis encore mais si vous avez des préférences vous pouvez nous les faire parvenir et bien sûr, Supwood aussi me guidera car j'aurai quand même besoin d'elle !! Donc voici en fait la première fic que je publie sur le site même si en fait j'en ai une en rédaction depuis pas mal de mois que je n'ai pas encore publié… Mais c'est une autre histoire… Enfin bref, j'espère que cette version vous plaira aussi. Je suis ouverte aux critiques positives ou négatives tant qu'elles sont constructives et m'aident à m'améliorer. Homophobes, passez votre chemin, ceci est un SLASH (relation entre deux partenaires de sexe masculin). Prévoyez aussi la scène du viol mais elle n'est pas pour maintenant. Enfin bref, des reviews me feraient plaisir et m'aideraient grandement pour faire des progrès. Merci !!

Chapitre 1 : Des larmes de pierre

Harry leva la tête. Chaque mouvement déclenchait en lui des douleurs insoutenables. Il sentait ses muscles se déchirer et la migraine ne quittait plus son esprit depuis… Depuis…

Le jeune homme n'arrivait plus à se souvenir depuis combien de temps il était enfermé ici. Sa seule source de lumière venait d'un soupirail aux barreaux solides. La lumière qui y filtrait était faible et il avait perdu le décompte des jours.

Lors de son dernier combat face à Voldemort, Harry n'eut pas le courage de lancer un sort envers son ennemi. Il se refusait à devenir un meurtrier. Le champ de bataille était enseveli sous les jets de lumières, sous les cris de douleur et le jeune sorcier lui ne voulait plus souffrir. Il s'était pris d'un sentiment idiot : pourquoi ne pas laisser le mage noir le tuer ? La mort serait rapide, peu importait la douleur à ce moment là. Oui mais voilà, le mage lança un tout autre sort et Harry fut jeté dans l'un de ces cachots secrets froids et humides qui se trouvaient au sous-sol du manoir Riddle. Il n'avait en tout et pour tout qu'un bol d'eau et un morceau de pain dur à s'en casser les dents. Mais dans ces moments là, un être humain est prêt à le ronger pourvu qu'il lui apporte un réconfort, même minime et lui permette la survie. Le corps veut toujours survivre.

Il se sentait faible. Il n'avait plus bougé de son coin depuis longtemps. Chaque respiration lui coûtait beaucoup. Chaque pensée aussi. Alors il ne pensait plus. Il voulait mourir mais apparemment on avait décidé autrement. Il s'était longtemps demandé pourquoi Voldemort le gardait là. Pourquoi ne l'avait-il pas tué pour l'exhiber en trophée ? Pourquoi le maintenir en vie ?

Mais aujourd'hui, sans aucun espoir au cœur, il se contentait de survivre. Encore et toujours survivre. Il attendait. En évitant de se poser des questions. A chaque effort, son cerveau semblait être pris d'un grésillement et ses paupières étaient lourdes, si lourdes que le sommeil était tentateur mais se réveillerait-il encore ? Il était seul, seul et perdu.

Il crut entendre un bruit de pas mais il n'y croyait pas. Affamé, il errait aux limites de l'inconscience quand le son d'un verrou que l'on ouvrait martela sa tête. Il pensa bien que cette dernière allait finalement exploser, surtout quand une voix intervint. Son regard trouble ne distinguait qu'une forme habillée de noir.

- Debout, ordonnait-elle.

Harry tenta un mouvement mais il s'écroula presque aussitôt. Il se sentit relevé par le col de sa chemise, déchirée lors de son dernier combat. Ses yeux verts croisèrent ceux carmins de son geôlier. Il se sentit plaqué au mur et il ne résista pas.

- Quand je donne un ordre on obéit Harry ! Je pensais te laisser certaines tâches mais apparemment je vais encore devoir m'en occuper. Il faut toujours que quelqu'un soit là pour t'aider, c'est navrant. Regardes toi maintenant. Tu n'es plus rien sans tes amis ou Dumbledore. Tu as eu de la chance et la chance est un élément sur lequel on ne peut absolument pas compter.

La voix froide et tranchante entaillait encore son cœur. Il aurait voulu retrouver cette étincelle de rébellion en lui mais il se sentait bien trop faible pour se défendre. Le sourire malsain de Voldemort l'inquiétait. La peur se reflétait dans ses émeraudes.

- Allons allons, chaton, après six mois enfermé ici, tu as bien besoin d'un bain !

Harry ouvrit des yeux ronds. Six mois !? Six mois enfermé ici sans aucune visite ? Six mois que l'Ordre du Phénix, ses amis et le monde sorcier finalement n'avaient plus aucune nouvelle de lui ? Par Merlin, que devait-il penser de lui ? Comme ils devaient être inquiets ! Harry se sentit si impuissant, il aurait tout donné pour les prévenir d'une manière ou d'une autre. Mais c'était impossible. Toutes les portes de sa liberté se fermaient une à une.

Voldemort remarqua bien le regard surpris de son prisonnier.

- Oh tu ne le savais pas, n'est ce pas ? demanda-t-il, un sourire satisfait aux lèvres. « Hé bien, voilà qui nous fait un petit sujet de conversation pendant que je m'occuperai de ta toilette … Sois conscient que cet honneur restera exceptionnel, Harry. Je ne vais pas te laver tous les jours, tu vas devoir apprendre à t'occuper de toi même… »

Tout en disant ces mots, le Dark Lord installa des liens magiques pour maintenir le jeune sorcier debout. D'un simple coup de baguette, Harry se retrouva complètement nu devant ce qui était pour lui un inconnu. Il se sentait humilié mais aucun son de protestation ne sortait de sa bouche. Il aurait voulu être une petite souris pour échapper aux regards concupiscents de son aîné. Il n'aimait pas ces yeux qui détaillaient chaque parcelle de son corps, cette voix moqueuse qui se plaisait à anéantir tous ses espoirs un par un pour le laisser faible. Oui il n'avait jamais été aussi faible et il regrettait amèrement de ne pas pouvoir s'être débrouillé seul. En fait, il avait toujours eu quelqu'un pour l'aider. La première année, Hermione et Ron lui avait permis d'atteindre le miroir de Risèd, la seconde, Hermione lui avait pratiquement ouvert la chambre en lui révélant comme se déplacer et quel était le monstre du descendant, en troisième année… Hermione et Ron toujours, en quatrième… En quatrième, Hermione l'avait encore bien aidé à s'améliorer et Cédric lui avait peut être donner le temps d'échapper à un sort, en cinquième… C'était l'Armée de Dumbledore bien évidemment, et Dumbledore lui même… En sixième… Pareil. Bref, il avait toujours été assisté et avait bénéficié de beaucoup de chance. Mais maintenant ? Maintenant… Ron, Hermione et les autres … Aucun n'était là aujourd'hui et la chance semblait avoir complètement tournée.

- Alors Harry, laisses-moi t'expliquer ta situation. Notre guerre était… Du moins de mon côté, sans merci. Surtout envers toi. J'ai cherché à éliminer tout ce qui pouvait t'aider et je voulais t'affaiblir. J'aime voir souffrir mes ennemis jusqu'à ce qu'ils implorent la mort. Tu ne l'ignores pas, n'est ce pas ?

Sa question n'attendait aucune réponse si ce n'est qu'un signe d'assentiment. De toutes façons, Harry n'eut pas besoin de répondre pour qu'il continue son histoire. De plus, il lui fournissait l'occasion de concentrer son attention sur autre chose que les jets d'eau froide qu'il lui lançait grâce à sa baguette magique. Puis, un elfe de maison entra avec dans un seau des bouteilles de shampoings et des savons.

- Laves-le le temps que je lui raconte, ordonna son Maître. « Donc, voici six mois que le monde sorcier est à ma merci. Les Ténèbres ont recouvert le monde, Harry. N'est ce pas merveilleux ? Mon rêve, oui mon plus précieux désir s'est réalisé et toi… Toi tu n'as finalement rien gagné. Oui, tu as tout perdu. Voilà, tu sais maintenant exactement dans quel état j'étais lorsque tu as miraculeusement survécu. Je n'étais plus qu'une ombre. Et je suis pourtant revenu plus fort, bien plus fort. Et toi tu es faible. Oui Harry, tu n'as toujours été qu'un être faible et sans valeur. Des « amis », de la « chance » mais rien qui ne fasse de toi un être exceptionnel. Non. Rien, expliquait-il d'une voix sadique, appuyant volontairement sur les points qui faisaient mal. Il voulait déchirer le cœur de Harry, mettre en lambeaux ses espoirs, l'asservir complètement tandis que la créature le savonnait devant lui. « Pousses toi ! » hurla-t-il a l'attention de l'esclave. Il arrosa de nouveau copieusement Harry qui se noyait presque sous la quantité d'eau. Il s'étrangla même mais Voldemort ne s'arrêta pas pour autant. Il continuait au contraire à lui expliquer. « Oui, tout le monde se demande où tu es Harry… Dumbledore ne t'a-t-il jamais appris la politesse ? Ne t'as-t-on jamais dit de donner de temps en temps des petites nouvelles sur ta petite et insignifiante personne ? Tous ceux qui ont voulu résister sont… morts ou bien ont accepté leur sort. Mais ils sont très peu, hélas. Et le meilleur c'est que certain croient encore en toi Harry. Oui, ils refusent de penser que tu es mort cette nuit là. Non, tu es en vie et même si je les dissuade, rien à faire. On attend un signe de toi, quelque chose qui puisse redonner ne serait-ce qu'un semblant d'illusion d'avenir meilleur et je ne sais quelle autre sottise encore ! Mais toi, tu es ici et tu ne vas plus ja-mais qui-tter ces murs !

Harry tremblait de froid à présent mais le mage noir ne semblait pas enclin à le sécher ou bien à demander à l'elfe de l'essuyer avec une serviette de bain. Non. A la place, il continuait de parler et Harry essayait de retenir sa conscience.

- Que vont-ils devenir sans toi ?Eux qui ne t'ont pas cru lors de mon retour, eux qui t'ont craché dessus, oui Harry, être un héros est, je crois, une tâche bien trop compliqué pour toi. Comment peux-tu sauver ces gens ? Ils ne t'en remercieraient même pas car pour eux tu es l'élu et c'est TA tâche. Il était normal que tu te sacrifies pour tous ces gens aussi égoïstes et méprisables ! Et tu as voulu te battre pour eux, s'exclama-t-il dans un rire de dément. « Ton silence est dur à supporter pour l'Ordre du Phénix » : qui sera là alors pour s'opposer à moi ? Moi qui ait pris le contrôle des îles britanniques, de l'Europe et bientôt du monde !Mon ambition est plus grande encore, Harry, appelait-il alors que son prisonnier semblait sombrer dans le néant, privant le sorcier de la satisfaction de voir son otage désespéré. Oh, il avait pu largement contemplé la lueur. Il voyait bien qu'il se battait pour rester conscient et avoir des bribes d'information sur ceux qu'il… « aimait ». Tu n'imagines pas Harry tout ce que l'on peut faire sous la Peur. Ces gens sont maltraités et ne disent rien, ne se rebellent pas, se taisent et obéissent. Le monde Parfait ! Mais je sais que sous leurs façades se cache un sentiment bien sombre. Contre moi bien sûr mais aussi contre toi. On m'a d'ailleurs récemment appris qu'une sorte de rumeur, oui c'est bien le mot, circulait. Elle est terrible car elle leur ôte tout espoir de…Liberté. Je vais te révéler ce qu'elle est car elle te concerne directement : ils pensent que tu es mort. Je t'aurai tué. Et tu vois, elle m'arrange bien car ainsi, je pourrai continuer ton éducation tranquillement. N'est-ce pas Parfait ? Le monde que j'ai fait et crée de MES mains est PARFAIT ! Oh mais certains te croient caché comme un lâche, franchement, c'est un déshonneur pour la maison dont tu viens… Après tout, les élèves de Gryffondor sont reconnus pour leur courage, n'est ce pas ? Voilà. Soit mort, soit lâche mais toujours personne pour les aider. Comme ils sont faibles et égocentriques de ne penser qu'à leur petite famille : ils ne savent pas le poids que tu as porté sur tes épaules, oh non, ils ne le savent pas mais nous… Nous le savons… et, Harry, j'aime discuter avec toi mais nous sommes en retard.

Les liens se défirent mais d'autres chaînes vinrent serrer ses poignets dans le dos. Harry se vit vêtir d'un simple pantalon blanc. Voldemort posa la main sur son épaule et le fit avancer devant lui, sa baguette pointée directement sur son dos au cas où il aurait la stupide et inutile idée de s'échapper. L'adolescent se vit traîner dans un dédale de couloir. Après avoir trois fois tourné à droite puis cinq fois à gauche, ils gravirent un escalier. Ils avançaient lentement à cause de la faible condition du jeune sorcier. Ils passèrent encore dans de nombreux corridors qui restaient désert.Ce détail désorientait le cadet des sorciers qui aurait vu chaque coin du lieu sous haute surveillance. De lourdes tentures protégeaient les habitants de la lumière du jour. On préférait cultiver les ténèbres ici et de toutes façons, le temps n'étaient plus clément : les détraqueurs rendaient le dehors invivable. Ils s'arrêtèrent devant une grande porte en bois sculptée, et à priori précieuse. Voldemort siffla en fourchelangue et elle s'ouvrit sur une magnifique chambre luxueuse. Un lit au bois noir immense, drapé de draps de la même couleur, des armoires qui prenaient tout un pan de mur, un plafond peint de dorure, un sol en marbre… Mais Harry n'eut pas le temps de se demander à qui était cette chambre car on le jeta dans une pièce contiguë plus petite et sans aucunes fenêtres. Un lit simple, en fer, avec une petite table où était posé un plateau avec un peu de nourriture dessus.

- Profites de ton dernier repas en tant qu'homme libre, Harry, siffla le sorcier. Demain commencera ton dressage.

- Dressage ?murmura le sorcier, ne comprenant pas et craignant surtout de quoi il en retournait.

M'aurait-il fait attendre six mois pour devenir… ? Mais pourquoi ne pas me tuer ?

- Oui, ton dressage. Tu ne crois tout de même pas que je vais te loger et te nourrir gratuitement sans aucune compensation en retour, expliqua l'homme. Mais nous verrons cela demain, j'ai autre chose à faire pour l'instant. Une histoire de rebelles qui essaieraient de comploter pour te sauver… Mais la preuve de ta mort leur sera apporté Harry et ce grâce à toi.

Avant de manger, tu vas devoir me donner quelque chose.

Voldemort présenta le pull que portait l'adolescent le soir de la Grande Bataille. Avant qu'il n'ait pu réagir, la baguette, la sœur jumelle de la sienne se pointa sur lui et un rayon le frappa de plein fouet. Une douleur sans nom envahit chaque parcelle de son corps. Des entailles profondes s'ouvraient et le liquide vital éclaboussa en grandes gerbes rouge le pull. Harry voulait crier, hurler

- Je crois qu'avec tout ce sang, ta mort ne fera plus aucun doute. Bois cette potion de guérison.

Harry obéit quand tout en lui hurlait de ne pas le faire. Pourtant il vit sa propre main se tendre lentement vers la fiole, la porter à sa bouche, il sentit ses muscles se contractait pour amener sa tête légèrement en arrière, ses lèvres s'entrouvrir et le goût âcre se déverser dans sa gorge. Il sentit ses plaies se refermer complètement.

- Maintenant manges. Et dors.

Lord Voldemort quitta la pièce pour rejoindre sa propre chambre. Harry mangea tout ce qu'il y avait dans son assiette avec un appétit des plus féroces. Le poulet lui semblait si exquis, les tomates si fraîches, des saveurs qu'il connaissait mais qui lui semblait si lointaines furent un véritable élément de bonheur dans sa situation actuelle. A peine eut-il fini que son plateau disparut et que la lumière s'éteignit. Il s'allongea rapidement sur le lit, le cœur lourd et incertain, les yeux fixés sur les Ténèbres qui l'entouraient. Il finit par s'endormir, l'esprit brumeux de souvenirs qui semblaient disparaître à chaque fois qu'il fermait ses yeux. Une unique larme, une larme qui symbolisait sa résistance, son dernier rempart entre son âme et son corps, roula sur sa joue.

Voldemort se coucha bien plus tard un sourire satisfait aux lèvres. Harry deviendrait bientôt complètement soumis au moindre de ses désirs. Tout n'était plus qu'une simple question de temps…