Disclaimer : Albator, Toshiro, Clio, Warius Zéro, Maji, Tori-San et Mi-Kun, appartiennent à leur créateur, M. Leiji Matsumoto.

Les autres personnages sont à bibi.

1.

La mine sombre, Gander Oxymonth observait la surface verglacée d'Arohlu, et s'il était mal à l'aise, ce n'était plus uniquement parce qu'il se trouvait sur la passerelle d'un cuirassé battant pavillon Pirate !

Le second du Pharaon se tourna vers Albator, croisant au passage le regard de Warius où se reflétait la même consternation. Ce dernier se rapprocha de lui, l'empêchant de se diriger vers la grande barre de bois où semblait figer le grand Pirate balafré.

- Il faudrait des heures pour explorer la surface d'Arohlu et il est certainement déjà trop tard pour mon capitaine, murmura-t-il. Mais bon, je comprends qu'il faille ramener son corps.

- Il y a encore une chance, glissa Warius bien que sa mine ne sois guère convaincante.

- Je ne vois vraiment pas laquelle, gronda le lhorois à voix basse. Vouloir s'illusionner est dangereux. Je ne comprends pas pourquoi votre ami semble se raccrocher à un espoir vain. Je pensais qu'il avait plus de bon sens !

- Alguérande est vraiment un garçon très… particulier. Il est envisageable qu'il ait fait quelque chose, s'il en avait la possibilité. Et il n'est pas le seul fils de sa famille à disposer de ressources que vous ne pouvez soupçonner !

Gander tressaillit.

- Quoi, ne me dites pas que vous aussi vous pensez sérieusement qu'il a pu survivre près de deux heures dans cet enfer de glace, sans aucune protection ? Il n'a pas pu tenir plus de quelques minutes, oui ! Comment des capitaines aussi chevronnés que vous deux peuvent-ils concevoir de telles spéculations ! ?

- Je vous assure qu'Alguérande est vraiment unique, insista Warius.

La voix du capitaine de l'Arcadia claqua comme un fouet.

- On prend les spacewolfs et on va au plus près de la surface. Il faut chercher en visuel car avec ce gel les scans de Toshiro ne captent absolument rien ! Lieutenant Oxymonth, votre jet est sur sa catapulte. Surlis, tu te tiens prêt à assister celui de nous qui te signalera la localisation d'Alguérande !

- A tes ordres, capitaine.

Warius fit la grimace – redoutant tout comme Gander, de deviner ce qu'ils ne pouvaient que découvrir - mais ne dit rien, et obéit.


Rongé par l'angoisse, Albator faisait voler son spacewolf à quelques mètres du sol, scrutant la surface verglacée, sachant qu'avec les récentes chutes de neige, il avait toutes les malchances de ne jamais apercevoir le corps d'Alguérande !

- Albator, il y a un pic d'énergie à 60° à ton tribord, à une distance de sept kilomètres, renseigna Toshiro dans son oreillette.

- Je ne vois rien, le brouillard est vraiment dense à présent ! Guide-moi vers la source de ce pic d'énergie !

Trouant les nappes des frimas, une sorte de colonne de lumière orangée montait haut dans le ciel.

S'y repérant, le capitaine de l'Arcadia poussa son spacewolf vers elle.

Il se posa au plus près et sauta au sol, ne prenant pas la peine de passer le moindre vêtement chaud.

Transi de froid en seulement quelques pas, il eut l'impression que le périmètre d'énergie se dirigeait droit sur lui mais il était bien trop engourdi que pour tirer ses armes.

Une douce chaleur l'envahit, et tous les effets de la tempête disparurent, se déchaînant hors de l'espace sûr !

- Pouchy !

Au cœur de la zone de protection et d'énergie, le cadet de ses fils était agenouillé, bel et bien sous un dôme d'été, l'herbe verte et tendre, parsemée de fleurs !

- Papa ! sourit l'adolescent tout en caressant tendrement les boucles fauves de son aîné dont la tête reposait sur ses genoux. Tu es enfin là ! Je savais que tu chercherais Algie !

- Oui, bien sûr. Mais je ne serais jamais arrivé à temps sans toi ! Tu es venu au secours de ton frère !

- Je ne pouvais pas laisser s'éteindre son étincelle de vie. Elle est bien trop précieuse ! Mais j'ai bien cru ne pas le rejoindre à temps !

Albator s'accroupit près de son fils, posant ses mains sur les joues terriblement pâles d'Alguérande qui n'avait aucune réaction.

- Mon pauvre chéri… Pouchy, tu peux rester jusqu'à ce que Surlis arrive pour le prendre en charge ?

- Je ne lâcherai pas Algie tant qu'il ne sera pas sauf auprès de toi ! assura le bel adolescent blond, ses treize ans aussi lumineux que l'énergie qu'il dégageait sur plusieurs centaines de mètres carrés.

- Merci, mon Pouchy, fit son père avec une reconnaissance infinie.