Nous sommes le 7 juillet 2015 et me revoici pour une nouvelle fanfiction twilight. Cette fois-ci, elle sera basée principalement sur le couple Bella – Jasper ! J'espère qu'elle vous plaira !
Bonne lecture , on se retrouve en bas ! :)
Chapitre 1
Le futur n'est jamais comme on l'avait imaginé. On a beau imaginé des centaines de scénarios, le futur reste imprévisible. C'est à croire que le destin s'amusait à faire en sorte que le futur ne soit jamais comme on l'avait espéré, comme on l'avait voulu. Je pourrais donner des milliers d'exemple, comme en premier l'abandon d'E.., son abandon il y a cinq mois ou encore ma lente descente aux enfers. J'avais souffert, je souffrais de son départ comme jamais je n'aurais cru souffrir un jour. Je l'avais aimé corps et âme tandis que lui avait fini par me rejeter comme la simple humaine que j'étais, inintéressante et pas assez bien pour lui. Il avait repris toute ses promesses que je croyais sincère, m'avait avoué que je n'avais été qu'une distraction pour lui et m'avait abandonné, seule, en plein milieu de la forêt bordant Forks. Avant cela, j'avais imaginé de nombreuses fois le jour où il finirait par me quitter mais jamais je n'aurais pensé que cela se passerait de cette manière.
Jacob Black avait tenté de m'aider à me relever et je dois avouer que sa présence m'avait aidé à aller mieux ne serait-ce qu'un peu. Même si mes nuits avaient continué d'être peuplé de cauchemars, mes journées, elles, avaient été moins tristes. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'elles avaient été heureuses mais ma léthargie et ma dépression avaient quelque peu régressé en compagnie de mon ami. Seulement, à nouveau le futur m'avait joué un tour. Du jour au lendemain, Jacob avait refusé de me voir, de me parler, me disant que nous ne pouvions plus être amis et que je ne devais plus l'approcher. Le morceau de mon cœur que Jacob avait commencé à réparer s'était à nouveau briser en milles éclats et j'avais replongé dans ce gouffre sinistre que j'avais connu avant qu'il ne vienne m'aider.
Les jours se suivaient et se ressemblaient. Le matin, je me levais après une nuit emplie de mauvais rêves, la journée j'allais au lycée et tentais de suivre tant bien que mal les différents cours que j'avais et le soir je faisais la lessive et à manger pour mon père Charlie. La vie n'avait plus aucun sens et je n'étais pas assez forte pour lui en donner un. Quand on avait aimé autant que je l'aimais et qu'on perdait cette personne à qui on aurait tout donné y compris notre humanité alors il était difficile de se relever et de continuer à vivre comme avant. J'avais toujours été ce genre de personne à me donner corps et âme et cela n'avait pas manqué avec lui. Cependant, malgré son abandon et tout ce qu'il m'avait dit, je n'arrivais pas à regretter les moments que j'avais vécu avec lui et à lui en vouloir. Après tout, il avait entièrement raison. Je n'étais qu'une simple humaine, trop stupide et banale pour être avec quelqu'un comme lui et j'avais été naïve de croire qu'il pouvait réellement m'aimer.
- Tu es sûre que ça va aller, Bella? m'interrogea Charlie sur le pas de la porte.
- Oui, papa, répondis-je une nouvelle fois. Va pêcher, ne t'inquiète pas pour moi.
Il soupira et finit par sortir pour rejoindre Harry Clearwater à la Push. Cela faisait longtemps que Charlie n'était pas parti pêcher avec l'un de ses amis et ce, uniquement à cause de moi. Je savais que mon état le préoccupait beaucoup et que c'est pour cette raison qu'il passait tous ces week-end à la maison avec moi. C'est pourquoi quand Harry Clearwater avait téléphoné pour savoir si une journée à la pêche intéressait Charlie, j'avais de suite poussé mon père à dire oui. Après tout, ce n'est pas parce que je passais mes journées à me morfondre sur moi-même qu'il devait se priver de sortir.
Quelques minutes après qu'il soit parti, une idée commença à germer dans mon esprit et pour la première fois depuis quelques semaines, mes yeux – habituellement mornes – s'allumèrent d'un léger éclat. Il fallait que je le fasse. Je sentais que c'était le seul moyen pour moi d'avancer et d'enfin réussir à surmonter cette perte douloureuse. Prenant ma veste et mes clés, je sortis de chez moi et après avoir fermé la maison à clé, montai dans ma chevrolet. Pas une seule fois depuis son départ, je n'avais pensé à y aller. Je n'avais pensé qu'à lui, qu'à ce qu'il m'avait dit, qu'à son abandon puis à celui de Jacob. Je n'avais pensé à rien d'autre.
Il me fallut un quart d'heure pour rejoindre le chemin qui menait à la villa des Cullen et je me garai à une dizaine de mètres de celle-ci. De l'extérieur, on pouvait facilement deviner que personne n'y avait mis les pieds depuis plusieurs mois. L'herbe, autrefois bien tondue, avait fortement poussé , sur la maison, du lierre avait poussé, donnant davantage l'impression qu'elle se fondait dans la nature. Descendant de ma camionnette, je m'avançais doucement vers le perron tentant de combattre la douleur qui me serrait la poitrine. Je savais que revoir cet endroit où j'avais partagé la plupart de mes moments avec lui ainsi qu'avec sa famille ne ferait que raviver davantage la douleur que je ressentais mais j'avais besoin de venir à cet endroit, de me prouver – tant cela semblait irréel – que je n'avais pas tout imaginé.
La douleur dans ma poitrine s'intensifia et posant une main sur celle-ci, je dus m'agenouiller pour reprendre mon souffle. Relevant doucement la tête, je constatai alors que quelques mètres me séparaient encore de la magnifique demeure. La dernière fois que j'avais mis un pied ici, Jasper avait tenté de m'attaquer et il s'était interposé. J'étais en train de déballer le cadeau que Carlisle et Esmée m'avait fait pour mon dix-huitième anniversaire quand je m'étais coupée. Évidemment le sang avait de suite attiré l'attention des vampires présents dans la pièce, attisant leur soif. Jasper avait de suite réagi en voulant se jeter sur moi mais il ne l'avait pas laissé faire. Sans doute, les Cullen pensaient-ils que j'en voulais à Jasper mais ce n'était pas le cas. Après tout, comment aurait-il pu résister à la tentation de mon sang alors qu'il ressentait la soif de six vampires en dehors de la sienne et comprenant celle de celui qui était alors mon petit-ami pour qui mon sang était la plus puissante des tentations ? En réalité, je comprenais Jasper et j'étais triste pour lui. Il s'était battu durant plusieurs années pour se contrôler face au sang humain et une erreur de ma part avait réduit en miettes la confiance que commençait à lui accorder son clan. Je me sentais coupable depuis car si j'avais fait ne serait-ce qu'un peu attention en déballant ce cadeau alors rien de tout cela ne se serait passé.
Soudain, alors que j'étais perdue dans mes pensées en observant la villa, je sentis un courant d'air froid passait rapidement près de moi et sursautai. Tournant la tête vers la lisière des arbres, quelle ne fut alors pas ma surprise d'apercevoir un homme – ou un vampire serait plus exact – que je n'aurais plus jamais cru voir.
- Laurent? m'étonnai-je en me relevant doucement.
- Bella, sourit-il en s'avançant à vitesse vampirique.
A environ trois mètres de moi, Laurent me détaillait de ses yeux rouges et ce détail me fit frémir. N'avait-il pas rejoints les cousins des Cullen, les Denalis? Il me semblait pourtant que c'était ce qu'Emmett m'avait dit, ajoutant même qu'il s'essayait au végétarisme pour rester dans ce clan qui l'avait accueilli. Mais alors... Si Laurent avait vraiment rejoints cet autre clan végétarien, pourquoi avait-il toujours ses yeux rouges effrayants?
- Les Cullen ne sont pas là? m'interrogea t-il en penchant légèrement la tête sur le côté.
- Ils... ils sont partis en voyage, mentis-je.
- Et ils ne t'ont pas emmené avec eux? s'étonna t-il. N'étais-tu pas leur chien de compagnie?
Étonnamment, sa remarque ne m'affecta pas. Sans doute, était-ce parce que je savais qu'il avait raison. J'avais cru faire parti de cette famille, j'avais cru être amie avec Emmett et Alice, j'avais cru Esmée et Carlisle quand ils disaient que j'étais comme leur fille mais le jour où il m'avait abandonné, j'avais compris que ce n'était pas le cas. Il me l'avait bien fait comprendre en insistant sur le fait que je n'avais été qu'une distraction dans leur vie d'immortels, que je n'avais été qu'un moyen pour eux de se rapprocher de leur humanité, que je n'étais rien de plus que cela. Oui, j'avais été leur chien de compagnie, et comme n'importe quel chien, ils avaient fini par me laisser sur le bord de la route.
- Que faîtes-vous là, Laurent? demandai-je doucement.
- Vois-tu, Victoria m'a demandé de venir vérifier si tu étais toujours sous la protection des Cullen.
L'image de la rouquine s'insinua alors dans mon esprit et pour la première fois depuis maintenant plusieurs mois, une autre émotion que la douleur se fit ressentir en moi : la peur. J'étais parfaitement consciente que si Victoria voulait avoir cette information, c'était uniquement dans le but de s'attaquer à moi. Elle me jugeait responsable de la mort de son compagnon James, qui avait tenté de me tuer il y a presque un an et que les Cullen avaient tué pour me sauver.
- Malheureusement pour elle, continua t-il, je suis affamée et ton odeur est si alléchante.
- Ne me tuez pas, murmurai-je doucement en faisant un pas en arrière.
- Chut, calme-toi, fit-il en s'avançant rapidement vers moi et en frôlant doucement mon visage. Je te fais une faveur crois moi. Victoria préférerait te tuer lentement, douloureusement. Avec moi, ce sera plus rapide.
Mon corps fut parcouru de frissons et mon cœur s'accéléra sous l'effet de la panique. J'allais mourir sans avoir pu le revoir, sans avoir pu dire au revoir à Charlie ou encore dire à Jacob que j'étais désolée de ne pas partager ses sentiments. D'un côté, j'étais soulagée car j'allais enfin être débarrassé de cette douleur que je ressentais depuis son départ, depuis leur départ. J'étais consciente que ma mort affecterait mes parents et qu'ils auraient du mal à s'en remettre mais c'était sans doute mieux ainsi. Ils n'auraient plus à s'inquiéter pour moi, à me voir dépérir de jour en jour.
Laurent repoussa doucement mes cheveux et le voyant se pencher sur mon cou, je fermai les yeux, attendant la morsure. Quelques secondes plus tard, je sentis ses dents se planter dans ma jugulaire et je gémis de douleur. Je ne pus m'empêcher d'essayer de le repousser, même si je savais parfaitement que je n'y arriverais pas. Il mit son bras autour de ma taille, me serrant fortement contre lui tout en continuant d'aspirer la vie hors de moi.
Alors que je m'apprêtais à tomber dans l'inconscience, je le sentis soudain me lâcher et m'effondrai au sol dans un bruit sourd. Pourquoi avait-il arrêter tout d'un coup? Je tentai d'ouvrir les yeux pour en connaître la raison mais un épais brouillard obscurcissait ma vue. Une douce brûlure commença à se faire ressentir au niveau de la morsure et je frissonnai. Je tentai de bouger la main pour la poser sur celle-ci mais n'y parvins pas, tant mes forces étaient diminuées.
La brûlure s'intensifia d'un seul coup et bientôt mon corps entier se fit douloureux. Il me fallut quelques minutes pour comprendre ce qui m'arrivait et ce, pour l'avoir ressenti quand James m'avait mordu. Ce jour-là, sans l'intervention d'E.. , sans son intervention, le venin que James m'avait injecté en me mordant aurait fini par me transformer en vampire. A l'époque, j'aurais voulu cela pour tout au monde, dans le seul but de rester pour l'éternité à ses côtés. Mais aujourd'hui, je ne voulais pas de cette transformation. Je préférais mourir plutôt qu'être confronté à une éternité de souffrance et de solitude.
Mon corps fut secoué de spasmes face à la brûlure du venin et je ne pus m'empêcher de crier face à la douleur que j'étais en train de subir. Je ne voulais pas de cette transformation mais je ne pouvais rien y faire. Personne n'était là pour m'aider, pour empêcher le venin de se propager dans mes veines. La douleur était infernale, encore pire que quand James m'avait mordu et je savais ce que cela signifiait : la transformation était maintenant inévitable. Mon corps semblait être sur un bûcher tant le feu me brûlait de l'intérieur.
- Il est trop tard, elle est en train de se transformer, entendis-je dire une voix féminine près de moi.
Des mains froides se posèrent sur ma joue et mon cou et je compris immédiatement qu'il s'agissait d'un vampire. Mon cœur s'accéléra et je gémis de douleur. Même s'il s'agissait d'un vampire, j'étais soulagée de ne pas être seule.
- Pitié, murmurai-je entre deux gémissements de douleur.
- Ça va aller, dit une autre voix, masculine cette fois-ci. Ce n'est qu'un mauvais moment à passer.
- Il faut l'emmener loin d'ici, reprit la femme.
Ce fut la dernière chose que j'entendis avant d'être complètement happée par la douleur que me procurait le venin. Au bout de ce qu'il me semblait être des heures, je sentis qu'on me bougeait et cela ne fit qu'accentuer le feu qui me consumait. Serrant les dents, j'essayais de ne pas crier car je savais – grâce à Carlisle – que cela ne me ferait que souffrir davantage. La seule chose qui pouvait montrer que j'étais en train de me transformer était les spasmes constants de mon corps. J'avais si mal ! J'étais consciente que la seule chose qui calmerait la douleur serait la fin de la transformation et ma nouvelle vie en tant que vampire mais je ne pouvais m'empêcher d'espérer que quelqu'un mettrait fin à ma souffrance.
" Lors de la transformation, il faut se remémorer constamment tous ce que l'on a vécu dans notre vie. C'est le seul moyen de garder nos souvenirs. Certaines personnes comme Alice n'y ont pas pensé et aujourd'hui, elles n'ont plus aucun souvenir de leur vie humaine."
Je ne saurais dire pourquoi mais soudain les paroles de Carlisle m'étaient revenues et je le bénis à ce moment-là. Sans lui, je n'aurais jamais compris que le seul moyen pour rester moi même en tant que vampire était de me souvenir de tout, de revivre chaque moment de ma vie. C'est alors ce que je fis. Je me remémorais mon enfance avec Renée, les cours de danse que j'avais pris enfant, mes étés à Forks avec Charlie. Je repensais également à mon déménagement à Forks, à mon premier jour dans ce lycée et aux nouveaux amis que je m'y étais fait, à ma rencontre avec les Cullen ainsi que tout ce que j'avais vécu avec eux. Je revis également son abandon, ses mots durs et blessants. Je revis ma tentative désespérée de le suivre à travers les bois, allant jusqu'à me perdre ; Sam me trouvait à moitié inconsciente ; ses cauchemars que j'avais subi toutes les nuits après leur départ. Au moins désormais, je n'aurais plus à les subir. Je me remémorais aussi ces quelques semaines que j'avais partagé avec Jacob, ses quelques semaines où la dépression s'était un tant soit peu éloignée, puis la perte de celui que j'appelais meilleur ami. Je fis en sorte de me souvenir de tout, du bon comme du mauvais.
Alors que j'étais en train de me remémorer pour la vingtième fois tout ce que j'avais vécu ces dix-huit dernières années, je sentis la douleur s'intensifiait et ne pus retenir un cri de douleur. Mon cœur se mit à battre encore plus rapidement et le feu quitta la totalité de mon corps pour se concentrer sur ce seul et unique organe. Je ne parvenais plus à penser, totalement focalisée sur la brûlure de mon cœur. Soudain, alors que je croyais qu'elle n'allait faire qu'amplifier, la douleur disparût et mon cœur cessa de battre.
Je pris une profonde inspiration, soulagée que mon calvaire soit enfin fini et me rendis compte que je n'étais pas toute seule. En inspirant, l'odeur de deux vampires m'était parvenue et sans même que je ne m'en rende compte, je me retrouvai en position défensive à trois mètres d'eux et grognai. Lorsque je me rendis compte de la rapidité à laquelle j'avais bougé et de la position que j'avais adopté, je fronçais les sourcils perturbée.
- Du calme, tout va bien, dit doucement une voix féminine.
A l'entente de cette voix, mon instinct reprit de suite le dessus et je grognai à nouveau en concentrant mon regard sur les deux personnes en face de moi. Debout près de la porte, se tenaient une femme et un homme. La première chose que je remarquai fut les quelques cicatrices qu'ils possédaient et cela me poussa davantage à croire que j'étais en danger, qu'ils me voulaient du mal.
- Bella, tu es en sécurité, tenta de m'apaiser la femme. Nous ne te voulons aucun mal, je te le promets. Je m'appelle Charlotte et voici Peter, ajouta t-elle en désignant l'homme près d'elle.
Malgré son ton rassurant, je ne parvenais pas à me calmer. J'étais en présence de deux vampires qui, d'après leurs cicatrices, avaient déjà remporté bon nombres de combats alors cela ne me rassurait pas du tout. S'ils décidaient de s'en prendre à moi, je ne pourrais rien faire. La femme fit un pas dans ma direction et je grognai immédiatement.
- Char' , grogna à son tour le mâle en l'attrapant par le bras. Ne t'approche pas d'elle.
- Elle ne me fera aucun mal, chéri.
- Putain, je t'ai dit de ne pas t'approcher d'elle, grogna t-il encore plus fortement.
Soupirant, elle retourna se mettre derrière le dénommé Peter et me lança un regard inquiet. Il fallait à tout prix que je sorte d'ici. Je jetai un léger coup d'œil vers la seule fenêtre présente dans la pièce, prête à m'enfuir. Malheureusement pour moi, le vampire remarqua mon regard et s'empressa de se mettre devant celle-ci.
- Laissez-moi partir, les suppliai-je.
Mes yeux s'écarquillèrent en entendant ma voix. Même si mon timbre de voix en lui-même n'avait pas véritablement changé, il semblait tout de même plus doux, plus mélodieux et cela eût le don de me perturber. Tout en restant concentrée sur les deux autres personnes présentes dans la pièce, je me tournai légèrement vers le miroir situé à ma droite et choquée, j'oubliais complètement où je me trouvais. Relâchant ma posture défensive, je m'approchai doucement du cadre et un sanglot s'échappa de mes lèvres. Ma peau déjà blanche à l'origine l'était encore plus, mes cheveux avaient poussés de quelques centimètres et semblaient plus soyeux. Mais ce n'est pas ce qui me choqua le plus, non, ce fut mes yeux. Leur couleur noisette avait disparu pour laisser place à un rouge carmin effrayant. Je n'avais plus aucun doute à cet instant : j'étais bel et bien devenue un vampire.
Continuant d'observer mes yeux, je finis par être transportée dans un flot de souvenirs et perdis pieds avec la réalité. Je me rappelai alors tout ce dont je m'étais rappelée pendant que je brûlais et principalement des mots durs d'E.. , de ses mots durs.
" Tu n'étais qu'une distraction Bella, une simple humaine et nous n'aurions jamais dû te laisser nous approcher." " Tu n'as servi qu'à nous rapprocher de notre humanité." "Non, Bella, je.. je ne t'ai jamais aimé."
Un nouveau sanglot s'échappa de ma bouche lorsque tout me revint en mémoire et je me laissai glisser au sol, ramenant mes genoux contre ma poitrine et posant ma tête sur ces premiers. La douleur de son abandon me revint comme un coup de poignard en plein cœur et tout à coup, je me fichais éperdument de ce que les deux vampires présents dans la pièce pourraient me faire. Mon corps était secoué de sanglots silencieux, les vampires ne pouvant pas verser de larmes.
Depuis son départ, ma volonté de devenir un vampire avait complètement disparu. L'éternité sans lui ne m'intéressait pas et voilà qu'il avait fallu que Laurent me transforme. A cette pensée, je relevai de suite la tête.
- C'est vous qui l'avez fait fuir ? lançai-je en regardant Charlotte, préférant m'adresser à elle plutôt qu'à l'homme qui me terrifiait.
- On est arrivé juste à temps, oui, répondit-elle. Encore un peu et il te vidait de ton sang.
- Vous auriez dû le laisser faire, grommelai-je en posant à nouveau la tête sur mes genoux. Je préfère milles fois mourir plutôt qu'être un vampire.
- C'est pourtant ce que tu es désormais, ma belle, intervint Peter
Un grognement s'échappa de ma poitrine et je l'entendis grogner à son tour. Une main se posa soudain sur mon épaule et je me relevai rapidement, m'éloignant. Collée au mur, je vis la femme s'approcher lentement de moi.
- Nous ne te voulons aucun mal, Bella, m'apaisa t-elle. Nous voulons juste t'aider.
- Tu veux m'aider? fis-je ironique. Alors tue-moi. Vous me devez bien ça après avoir empêché Laurent d'en finir avec moi.
- Quoi? Tu le connaissais? s'étonna t-elle.
- Bien sûr que je le connaissais !
- Tu veux dire que tu connaissais l'existence des vampires avant qu'il ne t'attaque? m'interrogea Peter en s'approchant rapidement de moi.
Sa proximité soudaine me fit paniquer et mon instinct se remit en marche. Le repoussant, je me précipitai à vitesse vampirique vers la fenêtre et sans même me préoccuper de la hauteur à laquelle elle se trouvait, sautai à travers avant de me mettre à courir.
J'espère que ce premier chapitre vous a plu. Nhésitez pas à laisser des reviews pour me dire ce que vous en avez pensé ! :)
On se retrouve pour le deuxième chapitre très bientôt ! :P
