Auteur: NekoNoYume, 16 ans, fille
Disclaimer: les Soma, les lieux fictifs et la trame de l'histoire ne sont nullement a moi. Ils appartiennent entièrement à Natsuki Takaya et à ses éditeurs, Delcourt-Hakusenka. Yamato est à moi, même si grandement inspiré pour les traits du visage de Sakuya Kira, personnage d'Angel Sanctuary de Kaori Yuki (mais ce n'est pas Sakuya… Il me fallait bien une base physique).
Note: Je ne garantis pas de terminer cette fic, même si je l'espère franchement. Ce sera en fonction de moi-même et non pas de sa popularité donc bon… Aussi je ne mets jamais de titres aux chapitres, premièrement parce que je n'en trouve jamais, et deuxièmement parce que ça ne sert pas a grand chose… Je n'utiliserai que les suffixes de japonais, car ils sont bien pratiques pour montrer l'évolution des rapports entre deux personnes, et ça m'évite de faire des notes pour expliquer chaque fois les expressions. Pour Akito et Ritsu, je risque de passer du il au elle sans m'en rendre compte, en fonction du point de vue duquel je les vois. En espérant que ça ne vous déstabilisera pas… Donc précision Akito est une et Ritsu est un… mais extérieurement paraissent le contraire. Vous suivez pas ? C'est pas grave.
Remerciement : a ma bêta-testeuse ! Alias Nina… Alias plein de surnoms a la con (rondoudou d'amour, ninagara, pucinette, et j'en passe…)
Prologue
Akito était assise sur le plancher de la terrasse de son pavillon. Pour ne rien changer l'ambiance était écrasante, mais a force d'y vivre elle ne le ressentais même plus. Elle qui ne quittait plus jamais cette prison dorée qu'était le manoir…
Le matin même, en se levant, il lui avait semblé que sa gorge lui brûlait. A moins que ce ne soit qu'une impression ? A force d'être malade elle se demandait parfois si elle n'imaginait pas elle-même être malade… Ainsi Hatori venait, coupait l'espace de quelques minutes sa solitude… Il était froid Hatori… Mais obéissant, sage, gentil… Pas toujours attentif, surtout depuis que cette autre fille était là… Mais il répondait encore quand on l'appelait… D'ailleurs…
Akito se leva, remontant d'un geste machinal le kimono qui tombait doucement de son épaule, cachant éternellement sont corps sous une masse de tissu. Elle se préparait à demander a une domestique d'aller chercher Hatori. Et si Shigure était là… Non, elle ne supporterait pas de le voir. Pas aujourd'hui. Plus jamais même s'il le fallait… Lui qu'elle avait chassé du manoir revenait continuellement ! Tout autre maudit aurait pleinement profité de sa toute nouvelle liberté… Elle le détestait. Elle détestait ce chien qui autrefois lui avait tant promis, mais surtout tout détruit. Un flash back, une fleure de camélia, un sourire, une promesse…
D'un geste rageur elle donna un énorme coup de pied dans le matelas du futon, qui se releva avant de retomber avec un grand bruit sourd sur le cadre de bois. Le bruit alerta l'intendante du manoir, qui accourut auprès de son « maître ».
« Maître ? Tout va bien maître ? Dois-je appeler Hatori-san ? »
Akito lança un très mauvais regard a cette servante.
« Shigure se trouve-t-il ici ? Je ne veux pas le voir. »
Puis retrouvant un calme impassible, elle s'en retourna sur la terrasse.
« Va me chercher Hatori. Et si par hasard tu en viens a croiser le chien, tait-toi. S'il vient jusqu'à moi je t'en prendrai pour responsable et tu en subiras les conséquences. »
Elle lança un dernier regard a l'intendante par-dessus son épaule, alors que celle-ci disposait, droite comme un bambou. Un soupire… Puis un froncement de sourcil. Ne pas se laisser aller. Hatori allait sûrement arriver sous peu.
Il n'arriva finalement pas aussi vite qu'elle l'aurait espéré. Ce fut un regard plein de reproche dont elle lui fit grâce a son entrée.
« Tu as mis long. Trop long. Je sais que l'intendante n'est pas du genre a me faire patienter. »
« Je… »
« Tu aurais dû venir tout de suite. Ne te préoccupes-tu pas plus de moi ? Je pourrais mourir que tu ne sourcillerais même pas n'est-ce pas ? »
Ignorant les yeux d'océan lors d'un ouragan d'Akito, Hatori continua.
« …finissais d'examiner Yuki qui est passé me voir. »
Akito leva un sourcil. Yuki ? Au manoir ? Il voulait rire…
« Ne te fiche pas de moi Hatori. »
« C'est la pure vérité. Yuki voulait savoir s'il était apte a sortir pour une journée sportive. »
Puis, le médecin leva les yeux sur la jeune femme.
« Tu m'as fait venir ? »
« J'ai mal au cou. »
Akito leva ses yeux vers le ciel. Quelques nuages printaniers passèrent.
« Ce lycée n'est pas un lycée pour Yuki. Non vraiment. Pourquoi n'a-t-il donc pas pris celui que j'avais prévu pour lui ? » Demanda-t-elle innocemment.
Hatori ne répondit pas. S'approchant d'elle, il la fit s'asseoir. Elle le fit, tout en faisant remarquer que c'était seulement pour se faire examiner qu'elle tolérait qu'Hatori lui ordonne quelque chose. Ce dernier lui fit tirer la langue, examinant d'abord la gorge. Akito craint un instant qu'il n'y trouve rien. Dès lors Hatori la verrait de manière encore plus négative. Oui c'était voulut. Non… Oui… Elle ne voulait juste pas…
Elle vit Hatori se redresser et le regarda d'une manière neutre.
« C'est effectivement rougis. Tu dois avoir attrapé un coup de froid, peut-être un début de pharyngite… »
« Et tu n'as rien pour me soigner ? » Demanda rageusement Akito en se tournant vers l'extérieur.
Hatori soupira.
« Non rien sur moi. » avoua-t-il « La prochaine fois fais parvenir ton foyer douloureux par l'intendante… »
Akito regarda vaguement le ciel, profitant qu'Hatori ne pouvait voir son regard. Puis soudainement se retourna, ré-adoptant son air indifférent.
« Et bien ! Qu'est-ce que tu attends pour aller chercher ce qu'il te faut ! Et fait vite ! »
Une fois Hatori sortit de la chambre, la jeune femme soupira de soulagement et s'allongea sur le dos. Ses yeux traversant le plafond pour fixer le vide, ses pensées s'entrechoquaient. Un bruit a côté. Une porte qui claque. Elle sursauta, portant ses mains a son cœur. Constamment tenaillée par la peur…
Va-t-il revenir ? Se demanda-t-elle inquiète, en regardant la porte coulissante.
Chapitre I
Le jeune home se gratta la nuque d'un air dubitatif.
Si la D04 est à droite et la D02 à gauche… Et que la D03 n'est ni au milieu ni derrière… On est censé crier au secours ?
Il soupira… Ca valait bien la peine de venir faire un an d'études a Kyoto si c'était déjà pour louper les premiers cours. Avançant en regardant fixement les numéros des classes un par un, il ne la vit par arriver. Elle non plus ne semblait pas regarder où elle allait. Le choc semblait inévitable, et il le fut.
Ce fut une farandole de livres et feuilles, tous à la jeune fille qui les tenait dans ses bras.
« Oh mon dieu veuillez mille fois m'excuser… Excusez-moi vraiment je suis tête en l'air je ne regardais pas ou j'allais ! » S'exclama-t-elle, une légère rougeur aux joues, le regard baissé, tentant maladroitement de rattraper ses feuilles volantes.
« Non ce n'est rien, c'est moi qui ne regardait pas où j'allais. Pardonnez-moi mademoiselle. »
Après s'être relevé, il lui tendit la main.
« Je m'appelle Yoshita Yamato. Je viens d'arriver de Kyoto, je suis en section littéraire et je cherchais la classe D03 … » Dit-il d'un air détaché.
La jeune fille contempla la main tendue, rougit de plus belle et y posa timidement la sienne. D'un geste il la releva, et il lui suffit d'un regard pour détailler la jeune fille. Cheveux longs, bruns tirants sur le roux, des yeux bruns et portant apparemment un yukata de fête…
« Oh je… oh excusez-moi ! » ajouta-t-elle en attrapant vite une feuille qui passait. « Enchantée de vous rencontrer ! Je suis moi aussi en section littéraire. Euh… Je suis Soma Ritsu. »
Elle détourna rapidement les yeux. Gênée ?
« Et bien Soma-san, auriez-vous la bonté de me mener jusqu'à la salle D03 ? »
« J'y vais moi aussi ! »
Ritsu releva la tête et ne pu s'empêcher de sourire. Sourire rendu de manière très discrète par son interlocuteur.
« J'ai eu moi aussi bien du mal a la trouver au départ, puisqu'elle est… » elle fit un demi tour précis « … au bout du couloir en face, qui a ce qu'on pourrait croire ne contient que des toilettes mais non ! Il contient aussi la tant cherchée classe D03 ! »
Yamato eut un petit rire.
« Ok, ok, ok. Allons-y nous sommes en retard. »
« Oui, mon dieu ! Yoshita-san ! Nous sommes terriblement en retard ! » Ajouta Ritsu en se plaquant une main sur la bouche.
« Je vous excuserai en disant que vous m'avez gentiment guidé alors que je m'étais perdu ! »
Et ni une ni deux, le jeune homme attrapa Ritsu par le poignet et le mena manu militari en classe.
Sortie du cour…
« Passionnant cette analyse de la symbolique de la grue… Non ? » Soupira Yamato en lançant son sac par-dessus son épaule.
« Moi, j'ai trouvé ça intéressant… » Répondit Ritsu en fronçant légèrement les sourcils. « La… La connaissance de nos tradition est une chose culturelle importante et… »
Yamato lui posa une main sur le bras.
« Peut-être mais je l'ai déjà étudiée l'année passée a Tokyo. »
Le regard du jeune homme tétanisa littéralement Ritsu. Un regard profond, mousseux, a la fois amusé mais déterminé dans son mouvement de le faire taire. Il passa devant notre Soma.
« On se revoit demain Soma-san. Ma journée est terminée personnellement. »
« Moi aussi… Je… Où logez-vous Yoshita-san ? »
« Un appartement d'une petite pension à côté du jardin shinsen-en. »
« Oh, tu es près du Château de Nijô ! Il est splendide en toute saison paraît-il, mais tout particulièrement au printemps lors de… »
« … la floraison des cerisiers. Oui je sais je n'ai pas choisi l'endroit pour rien. Je les vois depuis les fenêtres de mon appartement. Et toi ? Où habites-tu ? »
« Oh, en dehors de la ville… Ma mère tient un modeste établissement de bain thermaux. »
Sourire de Yamato.
« Bon Soma-san, je vous laisse. J'ai du rattrapage à faire. A une prochaine peut-être. »
Et d'un signe de main il s'éloigna. Ritsu le regarda avec des grands yeux. C'était bien la première personne qui venait lui parler de manière franche depuis son entrée a la fac… C'était sûrement parce qu'il… ne savait pas… qu'il était… un garçon… A cette pensée il se mordit les doigts, manquant de refaire tomber l'un de ses livres au passage. Il leva ensuite les yeux vers l'horloge.
« YaaaTAAAAAA je suis terriblement en retard ! »
Il partit en courant vers la sortie. Ce n'était non pas une luxueuse voiture noire, comme on pourrait s'y attendre, qui vint le chercher, mais juste sa mère, sans véhicule.
« Tu as encore mis ton Yukata pour venir en cour… »
« Je… pardon mère… pardon… »
Un léger sourire de sa mère, pas rassurant pour autant.
« J'espère que tu as tellement honte que tu viendras habillé convenablement demain. »
Le reste du trajet se fit sans parole. Ritsu, le regard baissé, réfléchissait. S'il venait en pantalon demain, que dirait Yoshita-san ? Mais s'il gardait son yukata, alors sa mère se sentirait à nouveau très male a l'aise… Peut-être même serait-elle triste… Quand arrêterait-il d'être un problème ? Les autres Soma étaient-ils aussi ainsi, ou était-il vraiment le seul a être aussi étrange ?
Après une vingtaine de minutes de marche, la station thermale fut en vue. Silencieusement la mère et son fils entrèrent dans l'établissement vide de tout client.
Au même moment, dans un autre coin de Kyoto…
Son sac sur l'épaule, le jeune homme traversa la rue. Bien drôle de rencontre que celle qu'il avait faite aujourd'hui. Une jeune femme a l'air très traditionnel… A l'air rejetée aussi, personne n'était venu s'asseoir vers eux durant toute la matinée de cours. Il entra dans un bâtiment bétonné sur le rez-de-chaussée et boisé sur les deux autre étages, monta au deuxième, fit crisser la clef dans la serrure et rentra dans son appartement. Ce n'était pas l'ordre qui y régnait, il venait de déballer ses quelques affaires, mais l'on pouvait encore marcher. Se laissant tomber dans un fauteuil qui passait par là, il entendit des manifestations d'accueil bruyantes. Des miaulements précisément.
« Koshi… Encore faim ? Tu vas finir comme dirigeable dans l'armée nationale ! »
« Meow ! » Répondit le chat d'un miaulement rauque, avant de sauter gracieusement sur le genoux de son maître pour venir pétrir le tissu de son jean de ses pattes avant, en enclenchant le moteur.
« J'aime mieux ça… » Soupira le jeune homme en glissant sa main le long de la nuque du chat, lui gratouillant derrière les oreilles.
Ledit félin possédait un pelage tout noir aux reflets dorés, et des yeux ambrés, orangers. Attrapant la main de son maître pour la mordiller, rappelant qu'il avait faim, il se mit sur le dos, mimant le dépiautage d'un oiseau.
« Tss… Tu n'auras rien avant que j'ai fini de lire la biographie des auteurs que les autres ont déjà étudié précédemment. »
Stoppant son dépiautage et lançant un regard ambré plein de reproches, le chat descendit des genoux de son maître, attendit que ce dernier ne se lève et y remonta, s'y couchant confortablement et entreprenant de se nettoyer.
Quelques heures plus tard, le chat avait eu sa pitance et Yamato étudiait la biographie d'Akiyuki Nosaka, dont l'œuvre se résumait à un seul roman… Roman qu'il lui faudrait d'ailleurs lire. Un soupire… Il regarda distraitement l'heure qu'affichait son portable… et écarquilla les yeux ! A avoir bossé 5 biographies, il était passé 3h du matin… Hors les cours débutaient à 8h le lendemain, et il lui fallait se lever aux alentours des 7 heures pour attraper le bus. Résultat des courses, il alla se laisser tomber dans son lit, après avoir jeté de manière négligée sa chemise au travers de sa chambre.
Au même moment, à l'opposé de Kyoto, une jeune fille se réveillait en sursaut dans son lit. Trempée de sueur, haletante, elle regarda autour d'elle l'air déconcerté. Ce n'était que sa chambre, elle était entière… Elle passa sa mains dans ses cheveux d'ébène, en soupirant.
« Maudits soient-ils, encore plus qu'ils ne le sont déjà ! »
Note de fin de chap.
C'est court j'avoue, mais c'est une mise en place et en situation… C'était
nécessaire avant que je me lance dans mon brainstorming général des persos !
