Harry Potter venait de se réveiller. Et comme tous les matins, la première impression qu'il eu était... la solitude. Par habitude, son regard se tourna immédiatement vers le lit le plus proche du sien : les draps faits prouvaient que Lee n'était - une fois de plus - pas rentré cette nuit. "Son travail va le tuer..." pensa Harry sans grande conviction.
Il se leva calmement et alla à la fenêtre. Une fois ses coudes posés sur le rebord, il contempla le paysage qui s'étendait devant lui. Depuis le troisième étage de l'école masculine d'enseignement général Hogwarts, la vue était magnifique.
Harry soupira. Lee Jordan, son amant depuis quelques mois, lui manquait.
Mais, en regardant attentivement, il aperçut un éclat de cheveux blonds près du Lac. Il oublia donc Lee, prit inconsciemment ses lunettes posées sur la table de nuit et observa Draco. Harry soupira une fois de plus. Draco Malfoy. Rien que de penser à lui, le voir à son insu, le mettait dans tous ses états. Il sortait avec Lee, et pourtant il ne pouvait pas s'empêcher de fantasmer sur Malfoy.
Omnibulé par le mouvement de ses hanches, Harry ne se rendait pas compte que, tout comme lui, la plupart des garçons présents dans le Parc était également en train de le fixer. Les autres, eux, faisaient ou semblant de ne pas le voir - afin de préserver leur amour propre, blessé par l'indifférence de Draco - ou étaient simplement hétéros.
Tandis que Malfoy traversait le Parc avec plus de classe qu'Harry n'en aurait jamais, Lee Jordan sortit du bois, nonchalant. Sa tête disait clairement je-viens-de-me-taper-le-meilleur-coup-du-monde, mais la seule chose que remarqua son petit ami était qu'il était beau à mourir.
Il vit ce dernier sortir son portable et, quelques secondes plus tard, le sien sonna.
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Dean Thomas se réveilla en sursaut, dérangé par la personne qui venait de rentrer dans la pièce. Il étira ses membres engourdis et bailla bruyamment. Il remarqua alors que le garçon qui l'avait réveillé n'était autre que Neville - un crétin parmis tant d'autres.
"Qu'est-ce que tu mattes ?" lui demanda Dean, énervé de voir que son camarade de chambre fixait sa joue droite d'un air bizarre.
"T'as un truc... là." lui répondit le jeune homme apeuré, avant de partir précipitamment. Il avait fait l'erreur de pénétrer dans la bibliothèque à une heure où seul Dean Thomas - le pire nolife de tout Hogwarts - pouvait y être.
Dean leva les yeux au ciel et n'eut même pas à vérifier ce qui avait intrigué Longbottom. Les notes qu'il avait prise sur son jeu vidéo favoris étaient maintenant éclaircies, ayant migrées sur sa fameuse joue droite.
Il rangea ses affaires, pris son ordinateur et franchit la porte de la bibliothèque. Une fois dans le couloir, il se résigna à aller manger, préferant retourner a ses occupations. Il se rassit à sa place et envoya un message à son meilleur ami, qu'il n'avait pas vu depuis la veille.
Il rangea son portable, prit un gateau miteux au fond de son sac et alluma son ordinateur machinalement.
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Draco Malfoy était exténué. Lee Jordan ne lui avait pas permit de se reposer. Il repensait aux détails de sa nuit lorqu'il avisa Blaise, qui l'attendait comme prévu devant la Grande Porte. Les deux amis se sourirent brièvement et, sans un mot, partirent en direction de la Grande Salle pour le déjeuner.
Un fois installés face à face, Blaise se décida enfin à poser la question fatidique :
"Alors, cette nuit ?"
Mais Zabini n'attendit pas la réponse. L'infirmier sexy venait de rentrer dans la salle, et comme d'habitude, Draco le fixa intensément. Blaise commença à manger, en riant intérieurement sur le cas - assez grave - de son ami. Quelques minutes plus tard, Malfoy parla de sa voix suave :
"Euh...cette nuit était pas mal" - pour une fois, se dit Draco.
Leur conversation divergea sur l'infirmier sexy de Hogwarts. Les deux amis, qui avaient habituellement des gouts différent, étaient d'accord sur ce point : on ne pouvait décemment pas penser concrètement en la présence de cet homme.
Draco et Blaise, d'un commun accord et sans même se concerter, observèrent donc sans gêne l'infirmier entamer sa banane quotidienne.
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Harry traversa le couloir, passa devant le panneau "Ne Pas Dormir dans les Couloirs" - dont la signification restait toujours inconnue aux yeux des élèves - et arriva dans la Grande Salle. Il était d'humeur maussade: Lee ne lui avait adressé qu'un bref bonjour lorsque les deux amants s'étaient croisés.
Il s'assit en face de Ronald Weasley.
- Yo. T'as reçu mon texto ?
- A ton avis, Ron, répliqua Harry, exaspéré.
- Aaah ouais ! T'es là, qu'est-ce que je suis bête, dit Ron, en souriant fièrement - ou bêtement.
- Mmmh.
Voyant que son ami n'était pas d'humeur, le roux mangea en silence, tout en guettant la porte qui se trouvait derrière Harry. Ce dernier se contentait d'observer la nuque de Malfoy, assis à deux tables de lui. Soudain, Ron poussa un cri qui provoqua un silence complet dans la salle.
La porte venait de s'ouvrir sur le jeune homme qu'il attendait.
