Salut à tous ! Ceci est le premier chapitre d'une fiction que je posterai hebdomadairement durant ces vacances jusqu'à la sorite de Life Is Strange Before The Storm. Cette fiction est une fic à choix, à chaque fin de chapitre les lecteurs décident des péripéties à suivre (mais comme je pense que je n'aurai aucune review pour cette fiction car je suis réaliste, les votes sont faits à partir du site jeuxvideo point com) Voilà, bonne lecture, et essayez au moins de deviner ce qui se passera ensuite ;)


CHAPITRE 1 : A Road to The Destiny (v 2.0)

La puissance du bruit d'une voiture est-elle capable de briser un cadre harmonieux et paisible ? Oui, évidemment.

La joie et l'enthousiasme des jeunes quittant la ville pleins d'espoirs et d'idées pouvaient donner de la vie sur cette route ? Il est bien possible, oui.

La chaleur estivale persistante encore en plein automne pouvait-il réchauffer les corps et les cœurs des routiers ? Oui, sans doute.

Si je vous pose ces trois questions, c'est que ni Chloé ni moi avions la chance de profiter de ce que je venais de décrire. Nous roulions à bord de son pick-up sous le ciel bleu et le soleil cuisant en silence, avec pour seul accompagnement musical le ronronnement du vieux moteur de notre magnifique carrosse crachant tout ce qu'il a dans le ventre pour nous emmener on-ne-sais-où, Arcadia Bay était loin derrière nous.

Nous étions crevées, de grosses cernes peignaient grassement le beau visage de Chloé, yeux grand ouverts et regard déterminé. De mon côté, pour la cent trente-cinquième fois et demie de la journée, les visages de ceux que je connaissais dans cette ville me hantaient. Nous n'étions pas restés dans la ville en partie à cause de moi, Chloé ne voulait pas "te faire tomber en dépression, putain", et une partie de moi lui en voulait.

Kate, William, Joyce, David, Franck et Pompidou, et même Victoria commençaient à me manquer. Une teinte de regret commençait à parvenir dans mon esprit, j'y pensais beaucoup trop. Je me sentais comme une traîtresse, un spécimen de ce genre de personne qui plante allégrement des poignards dans le dos des gens. Sauf que là, je les avais plantés sans rien dire au milieu d'une tornade. Si l'au-delà existe, pourront-ils me pardonner ? Comprendront-ils mon choix égoïste ? Me maudira-t-on pour avoir utilisé un pouvoir divin à des fins injustes ? Tant de questions qui restaient inévitablement sans réponses depuis cette décision, durant la nuit, au réveil et encore maintenant.

Pour faire venir l'oubli, j'observais le chemin bordée par la forêt, me concentrant sur les rayons du soleil presque couchant qui transperçaient la cime des arbres, les oreilles calées sur le rythme de To All of You, une des rares musiques hipster que Chloé tolérait. Je vous parle d'elle depuis tout à l'heure, tenez, je viens de la voir -et entendre- bailler comme un phacochère.

-Hey. Ça va, Chloé ?

-Je vais bien, carrément bien même ! On pourrait encore rouler comme ça durant mille et une heure si il le faut, répondit-elle en essayant de mettre de la bonne humeur dans sa voix.

-Je voudrais bien moi aussi, mais je viens d'entendre carrément un phacochère hurler à côté de moi, ça me rassurerait beaucoup si tu t'arrêtais.

Partagée entre le rire et la fausse honte, elle grogna un "Tu me le paiera, SuperMax !" avant que Pumba revienne hurler à côté de mon oreille, me causant mon premier rire depuis la mort de la ville. J'avais presque oubliée ce que c'était de rire au milieu des pleurs.

-Ouais, faudrait que j'aille me garer, avec ma chance je vais encore avoir des soucis et j'ai pas trop envie de me casser quelque chose.

Soudainement, durant quelques secondes, je revis Chloé dans sa prison de milliardaire, paralysée, avec son sourire aux lèvres et ses larmes quand son cauchemar s'éteignait. Je l'avais déjà trouvée tellement forte quand je l'avais vu ainsi, j'en étais béat d'admiration alors que sa faiblesse la bouffait littéralement de l'intérieur au point que j'ai dû...faire ce que j'avais de mieux et de pire à faire.

Je repensais à toutes ces fois où j'avais détraqué le temps, à quel point j'étais coupable dans cette histoire sadique, tout ça par...amitié...pour Chloé. Tout ça pour ma pauvre petite personne qui voyais déjà le cadavre de son amie sur le sol et son propre corps se déshydratant par les larmes.

-Ouais, gare-toi Chloé, répondis-je d'une voix légèrement blasée.

Je ne la regardais pas, mais je savais qu'elle fixait ses yeux sur moi, sans doute avait-elle décelé l'amertume de ma voix.

Le silence régnait de nouveau, ce qui m'arrangeait pour l'instant. Aucun regret, juste de l'amertume.

Nous nous arrêtâmes dans une station-service à l'aube de la nuit, heureusement mis à part les emplettes et les toilettes, il y avait un petit motel pour s'endormir. Chloe ouvrit la boite à gants, sortant une enveloppe remplie à ras-bord. C'était le trésor qu'on avait récolté en tant que bons pirates lors d'une expédition à Blackwell.

-Tu devrais prendre que deux ou trois centaines de dollars, ça devrait aller.

Nous descendîmes de la voiture. J'avais demandé à Chloé d'aller réserver une chambre pour deux dans le motel tandis que moi j'allais chercher de quoi manger. Deux cents dollars pour la chambre et cent pour la nourriture devaient aller.

-Je vais essayer de réserver un grand lit, dit-elle avec un clin d'œil en tentant le ton taquin.

-Je croyais que j'étais maigrichonne, tu me vexes Chloé ! répondis-je sur un ton qui réussissait presque à paraître heureux.

Elle ne répondit rien, même si cela se voyais que ces lèvres tremblaient sous l'envie de dire quelque chose. Elle se ravisa, et fila avec les billets en main en direction du bâtiment au panneau MOTEL luisant aux néons rouges tandis que je pénétrais dans le petit "Supermarket".

Le magasin étant assez grand, environ deux Two Whales et demi, le voir vide de monde était assez surprenant. Les néons qui pendaient au plafond semblaient neufs mais clignotaient lentement, transformant le lieu en un jeu d'ombres chinoises.

Je pris alors rapidement nourriture, boissons, et clopes pour Chloé, et je me rendis à la caisse, vide.

-OHOH ? Il y a quelqu'un ?
Une voix lointaine répondit affirmativement. Un grand jeune homme d'environ deux ans mon aîné, cheveux cours et barbe de trois jours, s'approcha enfin de moi, une caisse de surgelés dans les bras, et la précipitation dans la voix.

-Désolé, je suis la seule personne qui travaille aujourd'hui, les autres sont en congés, vous permettez quelques minutes ?
Et il s'éloigna sans avoir eut ma réponse d'un pas pressé.
Quelques minutes plus tard, voyant qu'il n'était toujours pas revenu, j'explorai un peu le rayons surgelés, et même avec ma veste j'eus froid. Il ne s'y trouvait pas.

Je me mis alors à fouiller tous les rayons et à vérifier à la caisse, dans le doute et au cas-où je pouvais aider, sans grand succès. Quand j'entendis du bruit à l'extérieur. Mon cerveau eut un déclic quand j'entendis Chloé pester violemment.
Je laissais tomber l'idée d'aider le caissier et rangeai, en pur automatisme et dans l'urgence, mes courses non-payées dans mon sac avant de me ruer vers la voiture.
Bon, je savais maintenant où était le caissier. Avec trois collègues. Et Chloé.

J'étais restée un peu éloignée, sentant que l'ambiance n'était pas bonne, et tendis l'oreille pour comprendre le déroulé de la discussion.
-Putain de merde, je te l'ai dit cent fois Ryan que ce n'est pas le bon moment ! pesta Chloé.
-Che, che, che...soupira le dénommé Ryan qui s'avérait être le caissier, tu es incorrigible.
-Ça fait quatre ans putain, tu es incapable de tourner la page ?
Les deux autres rirent. Je ne voyais que leur dos, mais je pouvais dire qu'ils dépassaient à peine Chloé. Taille compensée par leurs muscles discernables de loin. Pas rassurant.
-Oui, ÇA FAIT QUATRE ANS que tu me dois le fric que je mérite pour les services que je t'ai rendu.
-Je t'avais dis que je te rembourserai si tu avais fait du bon travail, au final, tu m'as encore plus mis dans la merde qu'autre chose, pauvre con !
-Je t'arrête tout de suite. "Pauvre", okey, "con"...je bloque un peu. J'ai tellement du mal à croire que tu sois la seule survivante de cette ville de merde, et évidemment, fallait que tu sois l'élue des dieux, n'est-ce pas ?
Sa voix avait pris un ton vraiment colérique, et alors qu'il s'approchait de Chloé, elle répondit violemment en lui tendant le flingue de David sur la poitrine :
-Essaye pas de m'approcher, connard. Je ne l'ai pas ton putain de fric.
À peine paniqué, il répondit d'un ton doucement acide :
-J'imagine que tout est parti dans le budget capotes, sale traînée ?

Et les trois se mirent à sortir des armes (ou des instruments de torture, au choix) et s'approchèrent lentement et dangereusement de Chloe qui avait l'air pathétique avec son petit flingue.
-Maintenant, écoute-moi, gaillarde, mes potes t'on vu avec de jolis billets verts dans les mains, alors tu me rembourse les trois mille balles que tu me dois, plus trois mille pour les intérêts, ou sinon on aura pas besoin de ton accord pour passer un bon moment gratuit, traînée.

C'était la phrase qui aurait pu me rendre furieuse et me pousser à arracher les membres de ces porcs un à un. Mais un bruit de fermeture de porte m'avait coupé dans mon élan.
Un autre mec, au visage non visible, avançait dans ma direction. Je ne savais pas ce qu'il allait faire, mais je savais ce qu'il me voudrait si il me voit. J'étais bloquée, hésitant durant quelques secondes sur ce que je devais faire, mon cerveau me hurlant dans la tête :
QU'EST CE QUE JE FAIS ?!
[A] Aider Chloé, risque de représailles avec les trois agresseurs.
[B] Neutraliser l'intrus, risque de dommages plus que collatéraux pour Chloé.


Merci de m'avoir lu, à dans une semaine pour la suite ! Ou à jeudi sur le forum LiS de jeuxvideo point com ;)

Chapitre 2 : F*ck the past, f*ck the rules.