Résumé :

Hermione a survécu à la guerre mais pas sans conséquences. Aujourd'hui, la jeune femme se retrouve confrontée à des souvenirs qui ne sont pas les siens. Mais également à un changement radical de personnalité.

Disclaimer :

Rien ne m'appartient (à part les quelques brides d'imagination que je peux mettre dans le caractère des personnages), les personnages principaux appartiennent à J. K. Rowling et Stephenie Meyer.

Notes :

Bien le bonjour tout le monde !

Voilà bien longtemps que je n'ai pas publié, ni écrit de FanFic'. C'est pour moi un grand plaisir de revenir parmi vous mes petits lecteurs. Evidemment, entre mes premières fictions et celle-ci vous allez retrouver mon style d'avant mais avec quelques changements, voire beaucoup de changements. J'ai grandi, j'ai évolué et mon écriture avec.

J'espère malgré tout que cette fiction vous plaira autant que les deux autres.

Je vous souhaite une bonne lecture avec le premier chapitre qui vous mettra dans le bain directement… enfin pas trop non plus, soyons raisonnable.

SirPhil.


CHAPITRE 1

« -Harry ! » Hurle la voix de Ronald Weasley.

Le survivant arriva en courant du couloir blanc et sans tâche de l'hopital Sainte Mangouste.

« -Quoi ? »

« -Elle est partie … » Souffla-t-il avec ses yeux qui exprimaient encore l'horreur de la lettre qu'il tenait entre ses doigts.

« -Donne »

Harry prit le papier de la main de son meilleur ami, et commença à parcourir l'écriture fine et fluide de la sorcière fugitive.

« Harry, Ron,

Si vous lisez cette lettre c'est que je ne suis plus à l'hopital, ni même en Angleterre. Vous avez été là pour moi autant que vous le pouviez. Il est temps pour moi de vous libérer de cette tâche. Ma condition ne me permet plus de rester ici, dans cette ville, dans ce pays… ni même dans le monde des sorciers. J'espère que vous comprendrez. Malgré tout, vous resterez dans ma mémoire. Vous avez fait partis de ma vie … »

La lettre s'arrêtait là et l'on pouvait comprendre pourquoi en constatant les déformations sur la feuille dues à des gouttes salées. Les deux sorciers échangèrent des regards, leur meilleure amie venait de se volatiliser, et ils connaissaient assez Hermione pour savoir qu'ils ne la retrouveraient pas de sitôt…

oO°Oo

La douleur. La colère. La haine… Ou encore le plaisir de ressentir tout cette panoplie de sentiments…

Comment voulez-vous que je sois bien dans ma tête ? Tous ces sentiments ne sont pas les miens… Ce sont les siens, lui qui m'a pris sang et vie… Je ne lui ai jamais parlé, je ne connais même pas son nom. Mais pourtant, je connais tout de lui, de ses gestes, et actions passées. Il n'était pas quelqu'un de gentil, et je dirai même qu'il faisait partis de la pire espèce.

« -Mademoiselle… est-ce que vous allez bien ? » Demanda un jeune homme aux iris d'un bleu profond.

« -Bien » Affirmais-je en décochant un sourire qui s'éteignit aussi rapidement qu'il était apparu.

Sur mes lèvres, les traces de mes larmes pouvaient encore se goutter, et dans ma poitrine, le vide pouvait se palper. J'avais tout perdu… Nous étions le 15 décembre 1999, voilà plus d'un an que la guerre contre Voldemort et ses sbires avait pris fin. Pourtant, cela ne faisait que vingt minutes que je gouttais à la liberté (ne plus être enfermée à Ste-Mangouste) et à la solitude extrême (ne plus revoir mes parents, mes amis et compagnons). Troublée par ces sentiments, qui eux étaient les miens, je ne pouvais me sentir bien…

« -D'accord… » Souffla le jeune homme qui a la bonté ne de rien demander de plus sur le sujet. « Puis-je vous offrir un verre ? »

« -Volontiers ! Je prendrais une vodka orange » lui dis-je avec plus de sincérité et de gaieté dans la voix.

M'appuyant contre le comptoir, j'attendis que le barman aux iris bleus me glissent mon verre. Pendant ce temps-là, je me permis de regarder pour la première le décor du lieu dans lequel j'avais atterri.

« -Vous n'êtes pas d'ici, n'est-ce pas ? » Demanda-t-il en me tendant ma consommation. Après mon hochement de tête, il continua : « Alors que fait Mademoiselle au Texas par cette douce soirée de décembre ? »

« -Je ne sais pas vraiment. En ce moment c'est l'instinct qui m'emmène là où il le décide. » Lui avouais-je.

Ce qui était purement et simplement la vérité. Je n'avais pas réellement décidé de moi-même de quitter l'Angleterre pour l'Amérique, c'était mon monstre intérieur qui m'avait mené dans ce pays. Pourquoi ? Je n'en avais encore aucune idée, mais par habitude et à force de côtoyer Harry et Ron, je savais déjà que la ou les réponses à cette question ne pouvait être que mauvaise.

« -Voilà une bien bel' façon de penser. » Déclara-t-il.

Oui, cela aurait pu être sympa si je n'avais pas l'impression que mon instinct me pousser vers de lugubre souvenirs de mon créateur, vers une aventure où les fins heureuses n'existent pas. Moi, Hermione Granger, majeur de ma promotion, ai été mordue et changée en vampire le jour de la grande bataille. Cela c'était passé si vite … En quelques secondes, ma vie avait changé du tout au tout me menant à quitter mon pays natal.

Déchirée. Ecartelée. Enervée…

Je ne retiens pas mon soupir-grognement quand un homme totalement éméchée vient s'installer sur le tabouret prêt de moi. Déjà en tant qu'humaine je n'avais jamais été intéressé plus que nécessaire par la gente masculine, alors maintenant en tant que vampire, cela m'horripilait encore plus et avait le don de me mettre dans des colères monstrueuses en quelques secondes. Cependant, j'avais toujours été sous surveillance dans ces moment-là. Sainte Mangouste ayant pris plutôt cher avec mes nombreuses crises avant que je ne me contrôle un tant soit peu. Mais au-dehors, il n'y avait ni magie, ni créature extraordinaire pour me stopper si jamais la situation venait à déraper. Alors, hors de question d'arracher la tête de cet homme malgré son haleine putride à quelques centimètres de mon visage.

N'esquissant aucun rictus, je me détournais de cet homme qui semblait vouloir me raconter combien il était doué avec les femmes. Seulement, monter au plafond avec lui ou avec quiconque dans ce bar ne m'intéressait et j'avais beau l'ignorer totalement il semblait engluer à mon corps. Sur cette pensée, il osa déposer sa main crasseuse ce qui eut le don de me tendre directement. Entre mes lèvres un son rauque s'éleva et mes iris devinrent noires telles des abysses sans fond.

« -Je vous conseillerai de ne plus poser vos mains baladeuses sur moi » Grognais-je menaçante et dangereuse.

« -Oh mais ma p'tite, faut pas vous mettre dans cet état. Je ne suis qu'un homme inoffensif qui peut … » Entama-t-il avant qu'une main masculine ne vienne se poser sur son épaule avec force.

« -La demoiselle vous a demandé poliment de retirer vos sales pates de son bras. Faites-le. » Ordonna le grand blond.

En quelques secondes, comme si la foudre venait de s'abattre sur lui, l'homme avait retiré sa paume de main et s'était retiré dans un coin éloigné du bar… au plus loin de moi, ce qui ne pouvait que me ravir. Néanmoins, je n'avais pas pour habitude qu'on me vienne en aide. Ainsi méfiante, je grognais un avertissement.

« -Ne croyais pas pour autant que vous aurez plus de chance que lui. » Déclarais-je avant de couler mon regard encore sombre vers cet homme.

Quand mes iris se posèrent sur lui, la première chose que je remarquais fut sa peau d'albâtre. Elle ressemblait à du marbre, à la fois parfaite et pourtant je pouvais y déceler des imperfections qui la rendait encore plus magnifiques, plus intenses à regarder. Puis, sous cette peau diaphane, je pus y voir les ondulations d'une musculature imposante sans pour autant ressembler à un catcheur. Sans que je ne comprenne pourquoi, mes sens se mirent en alerte. Le venin s'écoula lentement et perfidement dans ma bouche et c'est avec difficulté que je l'avalais pour continuer mon ascension. Mon regard se posa enfin sur le visage de cet homme …

« -Croyez-moi que ce n'est nullement mon intention … » Souffla-t-il.

… Et tout d'un coup, se fut le trou noir…