Bon alors voila le topo, cette histoire de Cantarella me trotait dans la tête depuis pas mal de temps, et j'en avait marre alors je l'ai écrite.
Par contre, je préfère prévenir que guérir, je trouve que ce chapitre est le moins interessant de toute l'histoire, alors s'il vous plait, ne m'en tenez pas rigueur (en plus il est long j'sui vraiment désolé si vous trouvez ça nulle (TT))
En tout cas, bonne lecture !
Voila maintenant six jours qu'il s'était séparé de César, que ce dernier l'a envoyé en mission hors de Rome.
-"Seigneur Del Rocio? (1)Vous ne vous sentez pas bien?" interrompit soudainement une voix.
Il tourne la tête en sursautant, revenant à la réalité.
-"Non, ce n'est rien, juste un moment d'absence" se justifia t'il.
Sur ces mots, il m'éloigne en soupirant. Déjà six jours que dure toute cette mascarade, qu'il était obligé de se cacher sous un nom d'emprunt. Et tout ça pour quoi? Pour éliminer un cardinal haut placé, et faire passer son meurtre pour un suicide. Mais cela demandait un minimum de temps de préparation… et bien trop au goût de Chiaro. Il s'adossa à un arbre. S'éloigner de cette fête de noble lui faisait du bien, et lui permettait de rester un peu au calme.
Depuis une semaine, il n'avait pas eu de nouvelles de son "employeur", et peu de rumeur courait sur ce qu'il se passait à Rome.
"Plus vite j'aurais fini cette mission, plus je pourrai retourner à ces cotés…" pensa t'il. Même s'il ne l'avouerai jamais distinctement, mais il était très inquiet pour César. Son état n'était pas très… "stable" ces derniers temps, et cela ne le rassurait pas. Il aurait préféré rester…
Non mais à quoi il pensait là? Ce n'était vraiment pas le moment pour avoir des idées pareilles. Il soupira à nouveau. Décidemment, il n'avait pas les idées claires. César pouvait très bien se débrouiller sans son aide, ce n'était pas la première fois.
Il reprit le chemin de la cérémonie à contre cœur, mais au bout de quelques pas, il s'arrêta devant un étrange papillon qui lui barra la route.
-"Tiens tiens, le sorcier papillon… Que vient tu faire ici?" demanda Chiaro, intrigué.
Niccolo fit la moue devant le ton froid de son interlocuteur.
-"Quel froideur… moi qui était porteur de quelques nouvelle."
-"Des nouvelles? Quelles nouvelles?" interrogea t'il, curieux.
Il s'apprêtait à demander si elles concernait César, mais se retint à la dernière seconde. Pourquoi pensait-il ainsi tout le temps à lui? Il le chassa de sa pensée, ou tout du moins, essaya de le faire. Niccolo eut une moue sarcastique.
-"Des mauvaises je crois bien…du moins, pour toi" ajouta t'il avec un sourire.
Le blond fronça les sourcils. Pourquoi tant de mystère.
-"Que se passe t'il, Niccolo?" demanda t'il, énervé qu'il n'en viennent pas directement au fait.
-"Le château dans lequel se trouvait César lorsque tu l'as quitté a été assiégé par les troupes papales. Apparemment, celui-ci aura voulu s'en débarrasser avant qu'il ne lui cause trop de problème." annonça t'il avec un air détaché qui énerva encore plus Chiaro.
-"Le château… attaqué par le Pape?" Et César, où est-il maintenant?" insista t'il en ne pouvant caché la nuance d'inquiétude dans sa voix.
Niccolo eut un léger sourire auquel Chiaro ne fit pas attention.
-"Lorsque je suis parti… il y a environ une heure, il se trouvait toujours dans l'enceinte du château."
-"Attends une seconde… il y a moins d'un heure, tu dis? Quand l'assaut du château a-t-elle commencé?"
-"Il y a deux jours, mais elle n'as pas pris fin depuis. Et je dois dire que les forces papales commençaient à prendre le dessus. Ce n'est pas étonnant, vu leur nombre et le siège qu'ils tiennent à l'extérieur…"
Le visage de Chiaro se décomposait littéralement. Il sentait la colère montée en lui. Une colère en partie contre lui-même, pour n'être qu'a plusieurs lieux de ce château, mais aussi tournée contre Niccolo.
-"Pourquoi n'es tu pas venir me prévenir avant" dit-il, presque en hurlant. "S'il lui arrivé quelque chose, je…"
Il ne finit pas sa phrase… celle-la même qu'il n'avait jamais eu l'intention de prononcé. Pourquoi était-ce la première chose à laquelle il avait pensé? Pourquoi… Il n'eut pas le temps de se poser plus de question que Niccolo lui répondit d'un ton ironique.
-"Si tu t'inquiète tant que ça, alors que fais tu encore ici? Je peux me rendre aux château en peu de temps sous cette forme, mais toi, à cheval, il te faudra au minimum une demie journée." souligna t'il.
-"Non, je…" tenta d'argumenter Chiaro.
Mais la réplique de Niccolo l'avait calmé. S'il voulait retourner là-bas le plus vite possible, il devait partir immédiatement. Mais sa mission… Non, ce n'était pas important. La priorité était de retourné aux cotés de César. César…si jamais il lui arrivait quelque chose. Non, ce n'était pas le moment de penser à ça…
Il tourna le dos à Niccolo, qui l'observait en souriant, et se dirigea vers les écuries. Il prépara son cheval et quitta cet endroit avec le plus de discrétion possible, pour que son absence soit remarquée le plus tard possible.
Sa chevauché dura toute la matinée, mais pendant toute la durée de ce trajet, il n'arrivait pas à détacher son esprit de César. Il n'aurait jamais du s'absenter aussi longtemps. Et au fur et à mesure qu'il se rapprochait du château, un horrible pressentiment lui envahissait l'esprit.
Il arriva finalement à l'entrée de l'immense bâtiment. Des centaines de cadavres jonchaient le sol, et même si le combat semblait à présent se dérouiller dans l'enceinte même du château, ces corps sans vie montraient à quel point la lutte était violente. Chiaro observa ce macabre spectacle depuis la colline où il se trouvait, mais il pouvait rester hors de la vue des troupes qui se tenaient encore à l'entrée. Il ne pouvait pas passé par la porte principale… cela ne lui posait pas trop de problème. Il mit pied à terre, et attacha son cheval à un arbre en contrebas de la colline. Il se dirigea ensuite vers une vieille cabane en bois, abandonné depuis plusieurs années. Il pénétra à l'intérieur. Le mur du fond était construit en pierre. Chiaro s'en approche.
"Si je me souviens bien, il devrait y avoir un mécanisme…" il tâtonna le mur un instant
"ici!" s'exclama t'il en appuyant sur une dalle qui ouvrit une porte dans le mur.
Il entra dans le passage qui venait de s'ouvrir, et qui se referma derrière lui. Le couloir n'était pas très long, et il débouchait sur une des nombreuses chambres du château qui se situaient dans les plus hauts étages. Il en sortit et se dirigea vers les étages inférieurs. Il dégaina son épée, se tenant sur ses gardes, et parcourue plusieurs couloirs qui se succédèrent sans qu'il rencontre aucun signe de vie. Il déboucha finalement dans un grand corridor dans lequel Tazio, ainsi que d'autres gardes se livraient un combat, et le subordonné de César semblait bien avoir quelques difficultés. Chiaro s'avança à ses cotés, et celui-ci se retourna, étonné.
-"Toi? Que fais-tu ici?"
-"Qu'est-ce que tu crois, je suis venu vous aider!"ironisai-je.
Il jeta un regard noir au nouvel arrivant que celui-ci ignora. Mais grâce à l'aide de Chiaro, il se débarrassa des gardes qu'ils restaient sans grand problème.
-"Où est-il?" questionna Chiaro une fois qu'ils eurent enfin pu baisser leurs gardes.
Tazio le regarda d'un air que son coéquipier eut du mal à interpréter.
-"Il se trouve dans les sous-sols du château, il a refusé d'en sortir." expliqua t'il après un court silence.
Chiaro lui tourna le dos sans même lui répondre et commença à s'éloigner.
-"Attends, où vas –tu?" l'interpella Tazio.
-"Le rejoindre" répondit-il simplement.
Arrivé au tournant du couloir, il se mit à courir. Pourquoi s'inquiété t'il autant? Il n'arrivait vraiment pas à comprendre les sentiments qui l'animaient. Cette inquiétude se propageait dans tout son corps, lui étreignant la poitrine.
Les couloirs se succédaient les uns après les autres, comme si le château s'étaient soudain transformé en labyrinthe; et Chiaro ne stoppait pas sa course infernale dans cet immense dédale. Il arriva finalement dans le dernier couloir des sous-sols, et par la même occasion, la dernière pièce qu'il n'avait pas encore exploré. Il apercevait, dans l'ouverture de la porte, une silhouette qui pouvait bien être celle de la personne qu'il cherchait. Il accéléra le pas, un sentiment de soulagement l'envahissant.
Mais il s'arrêta net en pénétrant dans la pièce.
La tension qui régnait dans la pièce était presque palpable et l'atmosphère étouffante. Chiaro, qui ne s'était pas attendu à un tel contraste, avec une respiration haletant, et son corps refusait de bouger. Et pourtant, César se trouvait à seulement quelques mètres… Dans un effort de volonté, il réussi à se faire obéir de son corps.
-"César…?" appela t'il en voyant qu'il ne l'avait pas remarqué.
Le dénommé se retourna. Le jeune blond put alors confirmer l'origine de ses impressions de malaises. Il était couvert de sang, avait une blessure qui entamait son flanc. Mais ce qui ressortait le plus était la couleur or de ses yeux, qui ressortissait avec son teint pâle.
-"Qui es tu pour oser te montrer devant moi? Je détruirait tout ceux qui se mettront sur mon chemin" dit-il d'un ton froid et dénué de tout sentiment.
Chiaro sentit son cœur se serrait aux paroles de César. Etait-il tellement sous l'emprise de ces démons au point qu'il ne le reconnaissait même plus? Une pointe de tristesse passa dans ses yeux. Mais cela expliquait les cadavres qui se trouvaient à ses pieds, cadavres de soldats aussi bien de l'armée papale que des personnes au service de César.
Un mince sourire ironique se dessina sur les lèvres du blond.
-"Je… suis celui qui te ramènera parmi nous…" murmura t'il, plus pour lui-même que pour donner une réponse à César.
A ces mots, le brun se mit à rire, et empoigna son épée.
-"Je pense que celui que espère "ramener" n'est déjà plus avec nous. Mais tu peux toujours essayer si tu veux, tu me distraira peut-être plus que ces misérables humains" dit-il en baissant la tête sur les corps immobiles à ses pieds.
Ils se mirent tous deux en garde, mais voyant que Chiaro n'était pas décidé à attaquer le premier, ce fut César qui entama ce duel. Et devant sa puissance, Chiaro ne pouvait que se défendre, les attaques du jeune brun était puissantes et ne laissaient aucune ouverture.
-3Alors, que fais-tu? Tu devrais m'attaquer, tu ne risque pas de me vaincre en ne faisant que te défendre."
Chiaro ne releva pas la remarque pour le moins désobligeante, concentré sur ses parades. Il attendait une ouverture, aussi infime soit-elle, juste une… Le combat commençait à s'éterniser, et Chiaro se sentait faiblir sous les coups toujours aussi puissant de son adversaire, lorsqu'il sentit une violente douleur qui le fit vaciller. Il avait baissé sa garde une poignée de seconde, et cela avait suffi… Il portât sa main sur son torse, sentant son sang couler entre ses doigts.
-"Tu es trop jeune pour venir t'opposé à moi" se moqua César. "Mais je dois reconnaître que tu est plutôt doué pour un gamin. Cependant tout cela n'à déjà que trop duré".
Il recommença ses attaques brusquement, et Chiaro avait de plus en plus de mal à les parer ces enchaînements. Mais il avaient l'impression que ceux-ci étaient moins organisés, moins précis dans les mouvements, comme si son opposant ne faisait que s'amuser. Il devait attendre, réussir à tenir…
Les quelques secondes qui passèrent dans l'attente d'une erreur de César parurent une éternité. Mais Chiaro n'attendit pas en vain. D'un mouvement rapide de l'épée, il réussit à désarmer son adversaire et à envoyer son arme à plusieurs mètres de son propriétaire.
Mais à la surprise de César, Chiaro lâcha lui aussi son arme, se rapprocha de lui et le prit dans ses bras. Quelques secondes passèrent avant que César ne réalise les objectifs de Chiaro.
-"Tu es un de ces maudits être de lumière! Mais je ne te laisserai pas m'enlever ce pouvoir!"
Il saisit Chiaro à la gorge alors que celui-ci ne lâchait plus sa prise.
-"Tu devrais pourtant savoir que si tu chasse les démons de son corps, il mourra."
La pression sur son coup se faisait de plus en plus forte.
-"Je le sais, mais il… pourrait reprendre le contrôle… de son corps… son esprit si… j'en détruit une partie…" articula t'il difficilement.
A cet instant, Tazio apparut dans l'encadrement de la pièce. et s'immobilisa devant cet étrange spectacle. Il revint à la réalité lorsqu'il entendit Chiaro tousser, la pression de la poigne se faisant trop forte. Tazio s'approcha d'eux, mais César le stoppa d'un regard.
-"Si tu fais encore un pas, je te tue en même temps que lui."
Tazio ne pouvait rien faire, dans cet état, César mettrait sûrement ses menaces à exécution.
-"Cé…"
Le corps de Chiaro était parcouru de soubresaut, et César se délectait de l'agonie du jeune homme avec un sourire amusé aux lèvres. Les secondes s'écoulaient inexorablement, mais au moment où Chiaro sentait son esprit s'embrumait, l'étreinte sur son coup se relâcha brutalement. Surpris, il se rattrapa de justesse à César pour éviter de tomber à terre. Il releva la tête.
-"Tu…" articula t'il difficilement.
César se prit la tête dans les mains, semblant lutter intérieurement. et cela ne pouvait signifier qu'une seule chose, le fait que Chiaro soit à ses cotés permettait à César de reprendre peu à peu ses esprits.
-"Chi…aro…"
Il sursauta à l'énonciation de son nom, et sourit en regardant dans les yeux de son ami. La couleur doré disparaissait petit à petit pour laissez place à cette couleur obsidienne dans laquelle Chiaro aimait tant se perdre…
-"Chiaro, lâche-le!" ordonna tout à coup une voix derrière eux. "Si tu ne le lâche pas maintenant, ton corps ne le supportera jamais"
-"Je… ne peux pas" répondit-il dans un murmure.
Le jeune blond releva la tête. de façon à se placer en face du visage de César. Seulement maintenant, il se rendait compte de ses sentiments… Alors qu'il avait frôlé la mort il y a quelques secondes, il fallait qu'il réalise à cet instant…
Il se rapprocha lentement du visage du brun, et posa ses lèvres sur les siennes, juste quelques secondes, avant qu'il ne soit parcouru d'un nouveau soubresaut qui l'obligea à rompre ce contact. Il sentait ses jambes fléchir sous lui, et il ne restait début que parce qu'il se retenait de toutes ses forces à César.
-"Chiaro…"
Ses yeux n'avait plus de doré que des reflets, ce qui arracha un triste sourire au jeune blond.
-"Je suis désolé…" souffla t'il de façon à que César puisse l'entendre. "J'aurai voulu pouvoir… tenir un peu plus longtemps…" Sa voix se faisait de plus en plus faible. " Mais mon corps me fait défaut… César, c'est à …toi de… faire le reste, tu…dois…les combattre…"
Il n'en pouvait plus, son corps avait atteint ses limites. Il lâcha sa prise sur César et s'effondra au sol, apparemment inconscient.
Tazio ne bougeait pas, incapable de savoir quoi faire. Chiaro était toujours à terre, et il ne savait pas s'il était mort ou vivant, quant à César… il s'était effondré à son tour, sans doute épuisé à cause de sa blessure, étant redevenu en partie humain.
Il finit par s'approcher des deux corps qui gisaient par terre et s'agenouilla aux cotés de son maître. Il avait perdu beaucoup de sang, et une blessure rayait ses flancs. Malheureusement, il ne pouvait rien faire ici. Il déchira tout de même un bout de son vêtement et tenta de bander la plaie comme il le pouvait.
Il s'intéressa ensuite au corps qui gisait aux cotés de son maître. Il attrapa son poignet, qu'il relâcha aussitôt. Son bras était recouvert du sang de César. Il avait oublié que ce dernier était en réalité un fort poison.
Il attrapa l'autre bras et pris son pouls. Il était encore en vie… Tazio poussa un soupir.
"Tout aurait été beaucoup plus simple si tu étais mort ici" pensa t'il. Pourquoi avait-il fallu que cela tourne ainsi? Il entrevoyait les sentiments de César, ceux de Chiaro aussi. Mais tant qu'ils restaient cachés, cela ne posait pas de problèmes immédiats. Seulement maintenant, qu'allez t'il se passer?
Il se retourna brusquement en sentant une présence derrière lui. En effet, Niccolo se tenait appuyé contre un mur, observant la scène avec intérêt. Quand il s'aperçut que Tazio avait repéré sa présence.
-"Que vas-tu faire maintenant?" demande t'il avec curiosité. "Tu vas les laisser là et retourner combattre? Tu ne peux leur procurer les oins nécessaire ici." constat t'il.
-"En quoi cela te concerne t'il?
Le sourire de Niccolo s'élargit.
-"Car je connais un passage permettant de sortir d'ici sans passer par l'entré principale."
Tazio lui lança un regard suspicieux. Mais de toute façon, il n'avait pas le choix.
-"Si c'est un piège, je te préviens que tu le regretteras amèrement." prévint-il. "Mais dans tout les cas, aide moi, je ne pourrai les porter tout deux." dit –il en désignant les deux corps.
Notes:
(1) "Rocio" signifie "rosée (du matin)" en espagnol il me semble. Si quelqu'un parlant couremment espagnol me contredisent, qu'il me corrige.
