Bonjour tout le monde ! et oui, une nouvelle histoire sur Katniss et Peeta ! Ce n'est pas celle dont je vous ai parlé dans ma note sur oui, je le veux… c'est une autre qui me trotte dans la tête depuis un moment ! Et j'ai tellement envie d'écrire sur nos chouchous depuis que j'ai vu la bande-annonce du deuxième film que je n'ai pas pu résister. Bien sûr, ma priorité restera Oui je le veux, mais je vais publier des chapitres de celle-ci, des chapitres plus courts, de temps à autre, entre ceux de mon autre fic.

J'espère que vous aimerez. Ce premier chapitre place un peu l'histoire, mais laisse beaucoup de mystère. Comme vous allez le découvrir, c'est un univers alternatif dans la mesure où Katniss et Peeta n'ont jamais participé aux jeux. Je n,en dis pas plus et vous laisse découvrir…

Bonne lecture !

Je sors de la forêt d'un pas vif, sentant l'ombre d'un sourire sur mes lèvres. Ça été une bonne journée : trois écureuils, deux lapins, quelques oiseaux et ma plus belle prise, un petit sanglier. Prim et moi aurons de la viande pour la semaine et je pourrai même aller en vendre à la Plaque. Il y a longtemps que la chasse n'avait pas été aussi fructueuse.

Gale aurait apprécié cette journée. Il aurait aimé m'accompagner plutôt que de descendre sous terre pour trouver du charbon. Mais il y a bien longtemps qu'il n'est pas venu chasser avec moi. Même le dimanche. Il n'en a plus le temps. Plus l'envie sûrement aussi.

J'arrive rapidement devant notre maison, petite, sale, mais un peu moins délabrée que du temps de mon adolescence, et je monte les marches du perron à toute vitesse en appelant ma sœur.

-Petit canard ! Viens voir ce que je nous ramène !

J'ouvre la porte à la volée. Je me fige, surprise par ce que je trouve à l'intérieur. Ma sœur, ma petite sœur, tient la main d'un homme. Assis face à face, ils sont penchés l'un vers l'autre comme s'ils échangeaient un secret. Ou des mots doux. Ce qui est sûrement le cas.

Prim lève le regard vers moi, son visage s'embrase. Oh oh ! Prise sur le fait on dirait ! Je pince les lèvres pour me retenir de rire ou de lancer un commentaire qui la mettrait encore plus mal à l'aise, lorsque mon regard s'arrête pour la première fois sur l'homme qui me tourne le dos.

Cette chevelure blonde… ces épaules bien bâties…

Non. Impossible. Ça ne peut pas être lui.

-Katniss ! Je ne t'attendais pas si tôt !

Je ne réponds pas, incapable de dire quoi que ce soit. Peeta Mellark se retourne enfin vers moi et il me sert son sourire d'un blanc éclatant.

-Bonjour Katniss.

-B'jour.

Je me détourne, désintéressée, pour me débarrasser de mes prises et commencer à préparer le dîner dans ce qui nous sert de cuisine. Ma sœur se lève aussitôt pour m'aider.

-Je suis désolée Kat, si j'avais su que tu reviendrais plus tôt aujourd'hui…. Je… il va falloir que tu partes. Pour nous laisser un peu d'intimité…

-Quoi ?

Je n'ai pas pu m'empêcher de crier. Et peut-être aussi de jeter un regard meurtrier à Peeta qui le soutient sans broncher. Ses yeux bleus sondent les miens d'une façon si intense que je suis la première à abandonner la lutte.

-Oui. Pour une consultation. Peeta est venu pour une consultation.

-Hum, hum. J'en suis certaine.

Ma petite Prim est restée si naïve malgré les années et les drames que nous avons vécus. Il est plutôt évident que Peeta n'est pas là pour une consultation. S'il était malade, il consulterait le docteur. C'est ce que les gens de la ville font. Il n'y a que ceux de la Veine qui consulte ma sœur. Et je ne dis pas ça pour la dénigrer : Primrose a un don. Elle est encore plus douée que ma mère l'était lorsqu'il s'agit de soigner les gens. Tout le monde le sait : elle travaille même deux jours par semaine comme assistante du docteur Lamarie. Même les gens de la ville admettent qu'elle a un talent que même ce bon vieux docteur n'a pas. Malgré ça, il est hors de question pour eux de venir dans les bas quartiers de la Veine. Les seuls clients de Prim sont nos voisins directs et quelques Pacificateurs, lorsqu'ils sont malades parce qu'ils ont enfreint la loi et qu'ils ne souhaitent pas que ça s'ébruite.

Alors si Peeta est là, dans notre maison, il n'y a que deux raisons possible : soit il le fait parce qu'il sait que ça me contrarie, soit il s'intéresse à Prim. J'ai de la difficulté à croire que si longtemps après les événements, Peeta chercherait à se venger, mais je préfère cette explication à l'autre.

-Primrose est la meilleure, dit Peeta avec son sourire, destiné cette fois à ma sœur. Bien mieux que le vieux Doc. Je ne fais confiance qu'à elle pour soigner mes bobos !

-Merci Peeta, répond ma sœur, le visage rose de plaisir. C'est gentil, mais le docteur est très compétent aussi…

-Attends ! Attends ! Tu veux dire que ce n'est pas la première fois que Prim te soigne ?

-Bien sûr que non.

-Et pourquoi est-ce que personne ne me l'a jamais dit ?

Prim fronce les sourcils, étonnée. C'est vrai qu'elle ignore totalement ce qui s'est passé entre Peeta et moi. Elle ignore qu'il est le seul garçon qui a presque réussi à me faire changer d'avis sur les relations amoureuses.

Presque.

-Je ne te parle jamais de mes patients, Kat, dit ma sœur d'une voix douce, compatissante.

-Et en quoi est-ce que ça te concerne ?

La voix de Peeta est plus dure, presque colérique.

-Ça ne me concerne pas. Tu fais ce que tu veux, je m'en fiche ! D'ailleurs, vous pouvez faire vos petites affaires, je n'écouterai pas.

Je me remets à la tâche, dépeçant la carcasse du lapin avec un peu trop d'énergie.

-Katniss…

-Ça va Primrose. Laisse tomber : ça ne me dérange pas qu'elle soit présente.

Les chaises raclent le sol lorsqu'ils reprennent leurs places initiales. Malgré moi, je tends l'oreille.

-Alors… qu'est-ce que… qu'est-ce que tu me disais déjà ?

Mon petit canard est vraiment mal à l'aise. Ça attise encore plus ma curiosité : est-ce seulement parce que je suis présente ? Ou parce que comme je le soupçonnais, Peeta n'est pas du tout là pour une consultation.

S'embrassaient-ils avant mon arrivée ? Ont-ils fait plus que simplement se tenir la main? Ces questions me semblent primordiales et je vais devoir éclaircir la situation avec ma sœur dès le départ de l'ennemi.

-Je voulais savoir s'il existe une herbe, une potion, n'importe quoi qui pourrait faire désenfler mon membre.

Je sursaute et échappe mon canif sur le sol qui rebondit sur le carrelage. Le visage rouge, je me penche aussitôt pour le ramasser, prenant bien soin de ne pas regarder dans la direction de Peeta.

-J'en sais trop rien, dit Prim d'une voix professionnelle. Hum… pourquoi est-il enfler ?

C'est une blague, c'est ça ? Ils ne peuvent pas vraiment avoir cette conversation ?

-Je crois qu'il a un peu trop servi dans les derniers jours. Tu vois, ma petite amie aime vraiment faire l'amour. Elle veut le faire partout, tout le temps. Et moi je suis toujours prêt, mais… lui n'arrive plus à suivre le rythme alors…

Ok. C'est trop pour moi. J'abandonne mon lapin sur le comptoir de la cuisine pour sortir de la maison sans demander mon reste. Au moment où je ferme la porte, j'entends l'éclat de rire de Peeta, puis la voix de Prim :

-Oh ! Peeta Mellark ! C'était une blague ?

Je m'en vais dans l'arrière-cour pour m'assurer que nos chèvres, Comtesse et la veille Lady, ont tout ce dont elles ont besoin. Je nourris les volailles, puis je m'occupe du potager. C'est Prim qui a eu l'idée d'en faire un derrière notre maison, dans un moment plus difficile où des Pacificateurs étrangers surveillaient plus étroitement l'entrée de la forêt. Elle avait dit que comme ça, notre survie ne dépendrait pas entièrement du bon vouloir des Pacificateurs.

Alors nous avons planté des légumes, des herbes comestibles et même quelques plans de fraises. Ensuite, nous avons acheté des poules. Pas pour les tuer et les manger, ma petite Prim ne l'aurait pas supporté. Nous les élevons pour les œufs qu'elles donnent. Avec ça, plus le fromage de nos chèvres et ce que je ramène de mes parties de chasse, nous vivons plutôt confortablement pour une famille de la Veine.

Bien sûr, si Prim épouse Peeta, elle aura alors tout ce qu'elle désire. Son avenir sera assuré. Je devrais m'en réjouir pour elle, mais cela voudrait dire que je me retrouverais seule. Je sais que ça va arriver, je l'ai su dès le jour où maman nous a annoncé qu'elle était malade, mais je ne suis pas prête à ce que ce soit maintenant. Prim n'a que 19 ans bon sang ! Elle est bien trop jeune pour cela : elle est encore mon petit canard !

-Merci Primrose. Tu as des doigts de fée !

Ah ! L'ennemi s'en va ! Enfin ! Je ramasse le panier que j'ai rempli de fèves et de carottes et je retourne vers la maison.

-Mes doigts de fée n'arriveront peut-être pas à te guérir si tu ne fais pas plus attention la prochaine fois !

-Bien sûr que si : tu y arrives toujours.

Peeta se penche vers elle et dépose un baiser sur sa joue. J'en laisse presque tomber mon panier sur le sol, mais je réussis à garder contenance. Je passe à côté de Peeta, en l'ignorant de mon mieux, mais j'ai sûrement mal évalué la distance entre nous parce que je sens son bras frôler le mien. Un courant électrique parcourt mon corps. Je serre les dents de frustration, mais je continue mon chemin. Plus vite je serai entré dans la maison, mieux ce sera.

-Aurevoir petite Rose. Katniss.

Je ne prends pas la peine de répondre et j'entre à l'intérieur. Prim dit aurevoir à Peeta et me suit. Je m'attends à ce qu'elle me pose des tonnes de questions ou encore qu'elle me remonte les bretelles pour mon manque de politesse : elle n'en fait rien. Elle reste anormalement silencieuse. Je pose mon panier de légumes sur le comptoir et je retourne voir mon lapin à moitié dépecé qui n'est pas très beau à voir. Je reprends mon canif et peste contre mes mains qui tremblent.

Reprends-toi Katniss. Reprends-toi.

-Alors… que voulait Mellark ?

-Il est mon patient Katniss. C'est confidentiel.

Je pousse un grognement. J'ai envie de savoir. Pourtant, je ne suis pas de nature curieuse, mais cette fois, j'ai besoin de savoir.

-Tu sors avec lui ? demandé-je avant d'avoir fait tourner sept fois ma langue dans ma bouche.

-Non et toi ?

Je laisse échapper une exclamation de surprise, puis je me tourne pour faire face à Prim qui m'observe, assise à la table de la cuisine.

-Non ! Tu… tu sais ce que je pense… des relations avec les hommes…

Elle hausse les épaules.

-Tu aurais pu changer d'avis. Nos corps ont des besoins qu'on ne peut pas contrôler. Nos cœurs aussi.

Je ne réponds pas. Je ne suis pas d'accord et elle le sait. Nous en avons discuté suffisamment souvent. Je croise les bras sur ma poitrine et détaille plus attentivement ma sœur. Elle est belle, elle l'a toujours été. Comme ma mère, elle a une beauté qui détonne un peu dans la Veine. Mais maintenant, elle est une femme et contrairement à moi, elle n'est pas faite toute en longueur. Comment ai-je fait pour ne pas remarquer ça avant ? Avec sa douceur, sa gentillesse, sa naïveté… bientôt tous les hommes vont essayer de la conquérir. Peeta n'est que le premier.

-Lui veut sortir avec toi.

Prim a un petit rire. Je fronce les sourcils : je ne vois pas ce qu'il y a de drôle.

-Il est venu pour des raisons professionnelles Kat. C'est tout.

Je lève les yeux au ciel.

-Ça, c'est ce qu'il veut te faire croire petit canard. Il t'a embrassé avant de partir et il t'a donné un surnom ridicule. Il veut sortir avec toi.

Prim pousse un soupir. Elle sait que je suis têtue. Mais cette fois, j'ai raison. Je sais de quoi je parle : je connais la technique de séduction de Peeta Mellark. Technique plutôt efficace il faut le dire. Prim n'a aucune chance de résister, pas si elle éprouve la plus petite attirance pour lui.

-D'accord. Admettons qu'il souhaite vraiment sortir avec moi. Et alors ? Pourquoi est-ce que ça te met autant en colère ? Peeta est un bon parti. Et il est beau garçon, drôle, aimable. En fait, c'est difficile de trouver un homme plus gentil que lui dans le district 12. Ce serait une bonne chose si je l'épousais, non ?

-Tu es trop jeune pour te marier !

-Maman a épousé papa, elle avait 18 ans !

-Mais… je… je n'ai pas envie que tu partes.

-Oh ! Voyons Katniss ! Tu crois que je t'abandonnerais ? Jamais. Je demanderais à Peeta de venir vivre ici ou mieux encore, nous déménagerions toutes les deux chez lui !

Non. S'il-vous-plaît, non. Tout mais pas ça. Vivre avec eux, voir leur bonheur et côtoyer Peeta tous les jours… c'est au-dessus de mes forces. Mais je n'ai plus aucun argument logique à opposer à Prim.

Elle se lève et vient se placer face à moi. Elle pose une main douce sur mon bras.

-Et maintenant, si tu me disais la vérité ? Pourquoi la présence de Peeta t'a mise autant en colère ? Tu es amoureuse de lui ?

-Ça n'a rien à voir. Il… il est venu me parler, le dernier jour de classe.

Je ferme les yeux, replongeant 5 ans en arrière. Je le revois passer dans le corridor, juste à côté de moi, en compagnie de ses amis. Il me dépasse, puis il s'arrête soudainement et fait demi-tour. Et il était venu me parler. Alors que je ne m'y attendais pas. Alors qu'il n'avait jamais eu un geste, une parole envers moi depuis ce jour sous la pluie où il m'a lancé des pains. Depuis ce jour où il m'a sauvé de la famine, mais surtout du désespoir.

-Il m'a avoué qu'il était attiré par moi depuis des années, je l'ai repoussé. On ne s'est plus jamais reparlé depuis. Fin de l'histoire.

Je comprends à l'air de Prim qu'elle ne me croit pas. Ma petite sœur a toujours eu beaucoup d'intuition et moi, je ne suis pas douée pour le mensonge. Mais je sais qu'elle ne me posera pas plus de question.

-C'est une triste histoire.

Elle serre un peu mon bras, en signe de réconfort, puis elle relâche sa prise. Elle sort les légumes du panier et les lave un à un en sifflotant, comme si rien ne s'était passé. Comme si tout allait bien. Je l'imite, mais j'ai un nœud à l'estomac et mon cœur bat lentement, douloureusement.

Peeta et moi. Moi et Peeta. Oui, c'est une triste histoire, mais c'est du passé maintenant. Et je me suis promis de l'oublier, de ne plus jamais penser à lui.

J'ai bien l'intention de tenir ma promesse.

Dîtes-moi tout ce que vous en avez pensé ! Le deuxième chapitre devrait arriver assez rapidement… comme je ne peux pas rien écrire d'autre. J'attends que mon beau-frère informaticien ait le temps de s'attarder à mon ordinateur pour me dire si oui ou non j'ai perdu mes deux chapitres de Oui je le veux. Lorsque je le saurai, je pourrai m'y remettre ! : ) En attendant, je vais travailler sur cette fic !

Merci d'avoir lu et à bientôt !

Sweetmeli