Bonsoir tout le monde !

Calliope a enfin daigné revenir au bercail ! C'était pas trop tôt... Enfin.

Je voulais écrire une fic à chapitres depuis pas mal de temps. L'inspiration m'est venue sous la forme d'une idée un peu dingue. Je ne sais pas si il y a des lecteurs de Michel Honaker par ici, mais s'il y en a, j'aimerai bien le savoir. Je ne connais personne qui lit ses livres, et pourtant... ils ont bercé mon adolescence. Je les ai tous lu, particulièrement ceux qui mettent en scène le personnage qui apparaît ici. Il n'est donc pas de ma création, malheureusement...

Pour terminer... cette fic est en cours d'écriture, donc tout commentaire est le bienvenu !

Ah, j'ai failli oublier... je n'ai pas lu Harry Potter en français depuis des années. Je garde les noms des personnages en version originale parce que je préfère, mais je vais donner les noms de lieux en français. Si par contre, je me trompe dans les institutions, par exemple, je suis désolée.

Edit 13/02/10 :Bien évidemment, rien des deux univers qui entrent en collision dans la présente fic ne m'appartiennent. J'aimerais bien posséder la créativité de J. K. Rowling ou de Michel Honaker, mais je dois me contenter de leur emprunter leurs personnages. Promis, je les rends quand j'ai fini.

J'ai corrigé Aurore en Auror après avoir vérifié dans le dictionnaire Potter et Collins. J'étais persuadée qu'il y avait un e dans la version française...

Un autre détail : j'ignore royalement et totalement l'épilogue de HP7. Je n'arrive pas à comprendre comment JKR a pu marier Ron et Hermione. En gros, je prends les détails de l'épilogue et de ce que JKR a dit qui me plaisent et j'invente le reste. Désolée pour les inconditionnels du canon.


Prologue : Par une froide nuit d'hiver...

Harry Potter avait froid. Le Garçon-Qui-Avait-Survécu-Deux-Fois, Sauveur du monde sorcier, Vainqueur de Voldemort, et cetera..., gelait tellement qu'il était en passe de devenir l'Auror-Qui-Était-Mort-De-Froid. Il maudit silencieusement le Ministre* de la Magie, sa secrétaire* et Dolores Umbridge*, dont les manigances continuelles l'avaient envoyé passer la fin d'une horrible semaine en planque dans un taudis mal isolé d'une bourgade perdue au nord de l'Écosse. Tout seul, bien sûr, car c'était une mission tellement-importante-et-sensible-Mr-Potter-que-nous-ne-pouvons-la-confier-qu'à-vous. Avec interdiction d'utiliser la magie, sauf en cas de danger, pour éviter de se faire repérer. De quelque manière qu'il considérât la chose, Harry Potter était certain qu'il s'agissait d'une punition.

Il n'avait pourtant pas voulu, dans la semaine, briser le vase préféré d'Umbridge dans le capharnaüm qu'elle s'obstinait à nommer un bureau - qui ressemblait d'ailleurs plus à une hallucination d'une poupée Barbie sous LSD qu'à un espace de travail. Ni renverser le café du Ministre sur le chemisier blanc de sa secrétaire, quelques minutes seulement avant une conférence de presse. D'accord, il avait la gueule de bois parce qu'il était sorti avec Ron et Hermione la veille et qu'ils avaient bu jusqu'à trois heures du matin en se rappelant le bon vieux temps de Poudlard. Ce n'était quand même pas une raison pour mettre sérieusement sa santé en danger sous prétexte de « surveiller les allées et venues d'une personne potentiellement dangereuse, Aurore Potter. Une rumeur court selon laquelle il chercherait à devenir le nouveau Seigneur des Ténèbres. »

Ces trois derniers mots avaient suffi et Harry, sans s'arrêter pour réfléchir à la faible probabilité de trouver un sorcier maléfique à Pré-au-Lard, ni même prendre une cape plus épaisse, avait prit le Portoloin que lui tendait le Ministre. La voix qui le traitait de crétin dans sa tête depuis qu'il avait commencé à grelotter ressemblait suspicieusement à celle d'Hermione.

Je veux rentrer à la maison. La pensée lui traversa l'esprit pour la trois cent quarante-septième fois. Pris dans des rêveries de Ginny et de chocolat chaud, il ne remarqua pas la silhouette sombre, haute et griffue, qui sortit de la maison qu'il surveillait. Quand une main osseuse l'attrapa par la nuque, il sursauta, jura et sortit sa baguette. Il voulut se retourner mais la main de son agresseur l'en empêcha. Se maudissant pour sa stupidité – cette semaine ne finirait-elle donc jamais ? - il se souvint qu'il était un Auror et lança un Petrificus Totalus informulé derrière lui. Il fut surpris par l'absence de résultat alors que rien n'avait contré son sort. Un rire sec et bref accueillit sa tentative. Il se dégagea d'un mouvement d'épaule et fit face à son attaquant, le dévisagea dans la lumière blafarde de la lune. Il perdit toute ses couleurs et sentit quelques uns de ses cheveux blanchir. Devant lui se tenait un homme grand et maigre, habillé d'un manteau noir démodé, le haut du visage dissimulé par un chapeau de feutre à large bord. Harry bredouilla :

« Professeur Snape ? Mais vous êtes mort ! »

Le personnage esquissa une grimace et lui répondit avec un accent américain et sans amabilité :

- Je ne suis pas ce... professeur Snape, et je suis loin d'être mort, comme vous pouvez le constater. Je veux savoir qui vous êtes et pourquoi vous m'espionnez.

- Je ne vous espionnais pas ! se récria Harry, en colère après lui-même pour s'être fait prendre comme le bleu qu'il pensait ne plus être, après cet homme pour ressembler tellement à l'espion décédé qu'il avait failli avoir un infarctus – à vingt-quatre ans ! - et après le monde entier en général qui conspirait contre lui. Je surveillais cette maison ! Et ne faites pas semblant de ne pas me connaître, ajouta-t-il après coup.

Depuis quand un sorcier, même américain, ne reconnaissait pas Harry-Célébrité-Malgré-Lui-Potter ?

- Je vous assure, grinça l'inconnu, que je ne sais pas qui vous êtes.

- Je suis l'Auror Harry Potter, soupira l'intéressé. Et vous, qui êtes vous ?

- Un Auror ? laissa tomber l'homme d'un ton plat, ce qui vexa un peu Harry.

D'accord, il manquait de sommeil, ces temps-ci, avec James qui faisait ses dents et pleurait toute la nuit, et Ron et Hermione qui s'étaient enfin réconciliés et qui insistaient pour qu'ils sortent tous les trois et d'accord, ses réflexes étaient un peu émoussés mais il était quand même Harry Potter ! Auror de plein droit (si pas au meilleur de sa forme) !

- Et vous, qui êtes-vous ? cracha Harry, sa patience usée par une longue soirée de veille. Vous êtes en Grande-Bretagne, dans un village entièrement sorcier, vous n'êtes donc pas un Moldu, vous êtes donc soumis à l'autorité du Ministère de la Magie que j'ai l'honneur de représenter... donc vous allez me faire le plaisir de répondre !

Visiblement amusé, à présent, l'homme – dont il ne distinguait toujours pas les traits – s'exécuta :

- Je suis le professeur Ebenezer Graymes, je viens de New York. J'enseigne les traditions anciennes à l'université de Columbia.

Un prof d'université ? Tout d'un coup, Harry souhaita avoir Hermione sous la main. Quitte à se faire traiter de crétin. Elle aurait sans doute compris. D'un ton fatigué, il demanda :

- Et que venez-vous faire en Écosse, professeur ?

- Cela, mister Potter, ne vous regarde pas.

Le ton définitif et dangereux sur lequel la phrase avait été prononcée rappelait désagréablement à Harry une salle de cours dans un donjon froid... Il frissonna et rectifia d'un ton absent, presque machinal :

- C'est Auror Potter, s'il vous plaît. Lumos !

- La pièce s'éclaira et la lumière révéla la main de l'homme plongée dans son manteau comme pour prendre quelque chose. Il se relaxa en constatant les effets du sortilège et Harry fronça les sourcils.

- Quoi, vous n'allez pas me dire que vous n'avez jamais vu un lumos ? Vous pouvez sortir votre baguette, ajouta-t-il.

Après tout, il préférait la voir.

- Ma baguette ? questionna le professeur.

Cette fois, Harry le dévisagea franchement.

- Mais vous sortez d'où ?