Bonjour à tous.
Et oui, encore une fois, me voilà pour une nouvelle fiction. C'est sans fin, je vous assure…
Mais attention, cette fois-ci pas de UA.
Voilà, pour le reste, je vous laisse tout découvrir, alors : Bonne lecture !
Rating : M (bien que ce ne soit pas pour tout de suite)
Praring : HPDM (non mais sérieux, j'ai vraiment besoin de le préciser ?)
Disclaimer : Tout à JKR. Et oui…
Résumé : Après le retour du lord noir, Draco se prépare pour sa cinquième année. Mais alors que son père lui donne des recommandations pour l'année à venir, il découvre un journal appartenant à celui-ci datant de son entrée dans les mangemorts. Plus que curieux, Draco décide de l'emmener à Poudlard…
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Le merle vola bas dans les airs. Il quitta sa branche et plana sur un long trajet, frôlant les arbustes pour aller se poser sur l'herbe, bien plus loin. Tout en sautillant sur les brins verts, il siffla. Puis, sentant une légère brise, il reprit son envol et disparut. Le calme revint alors dans le parc, silence brisé quelques secondes plus tard par le bruit d'une page tournée.
Allongé de tout son long sur un banc en pierre, un jeune homme aux mèches blondes lisait, un bras levé afin de tenir son livre et l'autre calé sous sa tête. Vêtu d'une simple chemise blanche et d'un pantalon en lin noir, il profitait de la chaleur de l'été. Autour de lui, aucune habitation n'était visible. La clairière était entourée par de nombreux chênes et un simple chemin de terre amenait au banc isolé.
Draco tourna à nouveau une feuille de papier, l'esprit totalement concentré sur sa lecture. Par la suite, une raideur dans le dos le força inconsciemment à plier sa jambe droite et à appuyer son genou contre le dossier.
Ses yeux parcouraient les lignes avec légèreté tandis qu'il s'appropriait le récit. Lire dans cet endroit de la propriété Malfoy, que lui seul connaissait, était son passe temps favori.
Un moment plus tard, il termina son chapitre, mémorisa le numéro de la page et referma l'ouvrage. Le posant sur son torse, il ferma les yeux et soupira. La nuit arrivait, il allait bientôt devoir retourner au Manoir. On l'attendait.
Ignorant la légère crainte qui lui torturait les boyaux, le blond essaya de penser à autre chose. Son moment de pause avait été apaisant. Depuis qu'il avait découvert ce banc étant enfant, il venait souvent ici pour oublier la pression que lui imposaient ses parents. Toujours un livre sous le bras, il parcourait les deux kilomètres qui séparait ce lieu de son Manoir et s'aérait l'esprit. Cet été, il avait du venir souvent ici.
Repoussant encore une fois ses sombres pensées, Draco se redressa et regarda les alentours. Cet endroit était véritablement un havre de paix. Fleurie en été et enneigée en hiver, la clairière offrait une luminosité impressionnante et un calme certain. Un endroit parfait pour lire et se détendre en tout tranquillité.
Malheureusement, le soleil se couchait à présent, disparaissant bientôt derrière les feuilles des arbres. Le jeune homme blond se leva donc et reprit sa route vers le Manoir, suivant le chemin de terre.
Sa progression fut lente mais ne l'empêcha pas d'arriver trop rapidement à ses yeux chez lui. Imposante de par son architecture mais surtout de par sa taille, l'immense maison arriva bientôt en vue.
Nullement impressionné, Draco regarda droit devant lui et passa les portes froidement. Un elfe de maison apparut de suite, dans l'entrée, et tendit la main afin de le débarrasser de son livre. Le jeune homme le lui donna sans un regard et continua son avancée. Après un long couloir, il rejoignit le salon.
Comme il s'y attendait, sa mère, assise dans un fauteuil à l'allure confortable, discutait avec une de ses amies, chuchotant à voix basse. Quand elle l'aperçut, Narcissa releva la tête et lui sourit brièvement.
- Draco, tu es rentré.
- Oui, mère.
- Ton père souhaite te voir, il est dans son bureau.
- Bien, mère.
- Nous passerons ensuite à table.
Elle se leva alors et s'approcha de lui. Posant une main légère sur son bras, elle lui murmura à l'oreille.
- Nous avons des invités ce soir. Reviens habillé de façon présentable.
Sans attendre de réponse, elle retourna ensuite vers son amie, un léger froncement présent au niveau de ses sourcils. Draco hocha la tête et quitta le salon. Le bureau étant au premier étage, il monta les escaliers, ses chaussures glissant sur le tapis de velours les recouvrant, et arriva prestement face à la porte de la pièce réservée à Lucius. Levant une main, il toqua doucement et attendit. Une fois la permission accordée, il pénétra ensuite dans la pièce. Son père, assis derrière un bureau massif, lisait un courrier, l'air mécontent.
- Ah, Draco.
- Vous m'avez fait demander, père ? demanda poliment son fils.
- Tout à fait, confirma Lucius en reposant sa lettre. Il faut que nous parlions de choses importantes. Assieds toi.
Le jeune homme obéit et prit place dans un des sièges présents en face du bureau. Croisant ses jambes, mais restant cependant le dos droit, il plongea son regard dans celui de son père, attendant. Les yeux de Lucius étaient cernés et une légère lueur de crainte y était visible, pour qui le connaissait assez bien. Voyant qu'il avait l'attention de son fils, celui-ci poursuivit :
- La moitié de l'été est passée et je pense que tu as pu suffisamment récupérer de ton année scolaire. Il serait donc temps que tu arrêtes tes petites escapades dans le parc et que tu te concentres plus sur ton avenir.
- Bien, père.
- Comme tu le sais, le seigneur des ténèbres est de retour parmi nous. Avant sa chute, j'étais son bras droit. Bien qu'il semble…
Lucius hésita, la lueur présente dans ses prunelles s'affermissant un peu plus, puis il se reprit et continua, fusillant son fils du regard comme s'il était la cause de ses inquiétudes :
- Quoiqu'il en soit, il va sûrement s'intéresser à toi. Peut être pas tout de suite, mais bientôt. Il faudra alors absolument que tu ne le déçoives pas.
- Je comprends.
- Tes notes doivent être irréprochables. De plus, je sais de source sûre que le ministère compte investir le plus possible Poudlard l'année prochaine. Cet imbécile de Fudge va nommer lui même un nouveau professeur pour la Défense contre les Forces du Mal. Notre maitre étant particulièrement satisfait de l'aveuglement du ministère, nous pouvons nous permettre d'en profiter. Sois le parfait élève et aide ce professeur dans sa tâche. Provoquer le plus d'ennuis possible à Dumbledore et Potter sera ta principale priorité de cette année. Est-ce clair ?
- Tout à fait, père.
- Le feras-tu ?
- Oui, père.
- Bien.
Le ton s'adoucit tandis que le visage du père perdait de sa froideur. Moins fermement, Lucius dit :
- Tu sais à quel point les idéologies du Seigneur des Ténèbres nous tiennent à cœur. Maintenant qu'il est de retour, un espoir nous est offert. Nous allons enfin pouvoir débarrasser le monde magique de la vermine.
Draco hocha la tête et offrit à son père un sourire convaincu. Ce dernier reprit ensuite son sérieux et le congédia d'un geste de la main. Son fils obéit, se leva et se dirigea vers la porte. Mais alors qu'il allait la passer, la voix froide de Lucius claqua à nouveau :
- Ne me déçois pas, mon fils.
- Oui, père.
Une fois sorti du bureau, Draco souffla et se passa la main sur le visage. Malgré la dévotion que son père portait au lord noir, la crainte était toujours là. Comme si elle faisait partie intégrante de celle-ci.
Finalement, le jeune homme monta encore un étage et se faufila dans sa chambre. A peine arrivé qu'un elfe de maison apparut et dit d'une voix fluette :
- Monsieur est attendu dans une heure dans la salle à manger.
Puis il s'inclina et repartit aussi vite qu'il était arrivé. Draco regarda avec dégout le morceau de tapis sur lequel le nez de son serviteur s'était écrasé. Puis, il se débarrassa de sa chemise et de son pantalon avant de filer dans la salle de bain. N'ayant pas le temps de prendre un bain, il opta pour une douche à l'eau tiède. Habituellement, il la préférait brûlante, mais la chaleur de l'été l'en dissuada.
Après s'être savonné rapidement, il sortit de la cabine de douche, saisit d'un geste leste une serviette, s'essuya consciencieusement puis attacha cette dernière autour de sa taille.
De retour dans sa chambre, Draco ouvrit l'immense placard présent à côté de son lit à baldaquin et observa les différents choix de vêtements qui s'offraient à lui. Il finit par se décider pour un costume simple mais raffiné. Une fois l'ensemble vérifié à l'aide du miroir à pied présent dans un coin de la pièce, il regarda sa montre et sourit en voyant qu'il était pile à l'heure.
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Le diner avait été long et harassant. Les amis de la famille Malfoy étaient restés jusqu'à tard dans la nuit, discutant de banalités. Entre deux informations inutiles, le mari avait essayé de se renseigner auprès de Lucius quant au retour éventuel du lord noir. Mais le maitre de maison avait habilement esquivé toutes les questions, laissant à sa femme le soin de mener la conversation. Draco, lui, n'avait pratiquement pas ouvert la bouche de la soirée. Poliment, il avait répondu aux questions du couple sur sa scolarité puis s'était concentré sur la nourriture présente dans son assiette. Son père avait ensuite accepté qu'il s'en aille, une fois le dîner terminé, alors que les autres se dirigeaient vers le salon pour un digestif.
Heureux de pouvoir échapper à son ennui profond, Draco remonta dans sa chambre et se débarrassa en vitesse de ses vêtements. Après avoir enfilé son pyjama en soie, il se glissa dans son lit. La tête posée sur l'oreiller et les jambes recouvertes par un drap, il ferma les yeux et laissa son corps se détendre.
On était le trente et un juillet. Une journée parmi tant d'autres de terminée. Il n'avait plus qu'à tenir un mois dans le Manoir et, alors, il pourrait retourner à Poudlard. Non pas qu'il aimait particulièrement cette école, mais ses amis y étaient, de même que ses recoins secrets. De plus, il pourrait faire de la magie. Habituellement, il appréciait ses vacances passées auprès de ses parents, cependant, cette année, le grand changement provoqué par le retour de leur maitre avait bouleversé nombre de choses. Narcissa et Lucius étaient plus tendus, moins attentifs envers lui. Certes, il avait à présent quinze ans mais il avait l'habitude d'avoir l'attention de ceux-ci, même sans débordement d'affection.
Draco se retourna dans ses draps et se mis sur le flanc. Une main sous sa joue, il remonta le drap sur ses épaules et chassa ses pensées. Il devait dormir. Demain, la famille Parkinson venait et Pansy n'était pas de tout repos.
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Le réveil le lendemain matin ne se fit pas en douceur. Un elfe de maison l'appela plusieurs fois par son prénom aux alentours de neuf heures. Mais, voyant qu'il n'ouvrait pas une seule paupière ni ne bougeait d'un pouce, il se rapprocha. De sa petite main décharnée, il vint secouer l'épaule de son maitre. Draco grogna alors et le repoussa violemment, sans prendre la peine d'ouvrir les yeux. Le serviteur perdit un instant son équilibre, battit ses petits bras dans l'air et finit par tomber au sol dans un bruit sourd. Le jeune homme endormi se redressa alors d'un bond et demanda, furieux :
- Que se passe-t-il ?
L'elfe se releva prestement, s'inclina profondément et dit :
- Monsieur, pardonnez moi. Madame votre mère vous attend pour le petit déjeuner sur la terrasse. Vous devez vous lever.
- Bien. Disparais !
Le serviteur obéit. Draco se laissa alors retomber sur son matelas et passa une main sur son visage, cherchant à enlever les dernières traces de son sommeil. Puis, il se leva.
Après un rapide tour dans la salle de bain pour sa toilette, il s'habilla et quitta sa chambre. Comme prévu, Narcissa était sur la terrasse du premier étage, celle qui donnait une vue imprenable sur la propriété. Son fils la rejoignit et s'assit à ses côtés.
- Bonjour, mère.
- Bonjour, Draco. Tu as bien dormi ?
- Oui, mère.
Le jeune homme se servit ensuite une tasse de thé et prit un toast. Mangeant délicatement et sirotant sa boisson, il attendit ensuite que sa mère prenne la parole, ce qu'elle ne tarda pas à faire.
- Ton amie Pansy vient aujourd'hui. Lucius accepte que tu lui dises la vérité quant à notre maitre. Cependant, contrôle la. Nous savons tous les deux qu'elle est très expansive. Il ne faut pas qu'il y ait de débordement.
- Je comprends.
- Bien.
La femme se leva gracieusement, vint embrasser son fils sur le front puis s'en alla. Elle aussi devait se préparer.
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Draco travaillait sur un devoir de potion de son parrain lorsque la famille Parkinson arriva. Appelé par sa mère, il abandonna sa tâche et vint accueillir son amie et ses parents. Pansy lui colla un baiser sur chaque joue puis le suivit dans sa chambre.
- Que faisait-tu ? questionna-t-elle, une fois assise dans un fauteuil.
- Je travaillais mes potions, répondit-il en s'installant en face d'elle.
- Oh ! Ton parrain t'a donné des devoirs en plus ?
- Oui, il est passé il y a une semaine.
Pansy sourit puis se redressa. Excitée, elle posa ses mains sur ses cuisses et demanda, les yeux pétillants :
- Alors c'est vrai ?
- Oui.
- C'est incroyable ! Tu dois être heureux, Draco.
- Moi et mes parents, nous sommes satisfaits, oui. Le lord a déjà appelé mon père. Nous faisons partis de ses plus proches fidèles, comme il y a vingt ans.
- Pour une fois que Potter dit quelque chose d'intelligent, fit remarquer la brune.
- Ce foutu Gryffondor ne sait pas mentir, ricana le jeune homme. Le ministère est totalement aveugle. Mais c'est un bon point pour nous.
- En effet.
La jeune fille se leva ensuite et se mit à fureter dans la chambre.
- J'ai hâte de retourner à Poudlard. Nous pourrons nous voir tous les jours, alors.
Draco fronça les sourcils.
- Cette école est pourrie par Dumbledore et la vermine. Vivement que notre maitre fasse quelque chose.
Pansy hocha la tête puis s'approcha de lui. S'accroupissant face à lui, elle posa ses mains sur les cuisses du jeune homme.
- Dis moi, Draco. Tu me trouves comment ?
Le blond haussa un sourcil interrogateur puis la parcourut du regard en voyant l'attente dans ses prunelles. La jeune brune avait gagné en poitrine mais son visage avait toujours des rondeurs enfantines et sa taille ne s'était pas amincie.
- Tu est jolie, Pansy, répondit-il platement.
Les mains sur ses cuisses se mirent à bouger, remontant légèrement.
- J'ai eu un petit ami pendant une semaine. Un voisin, très mignon.
- Vraiment ? releva à peine Draco.
- Oui, nous avons fait des choses, tu sais…
Sa voix s'était faite plus douce et ses pouces commençaient à faire des cercles à l'intérieur des jambes de son ami.
- Tu veux que je te montre ?
Agacé, le blond s'échappa de la prise et se leva.
- Je n'ai pas la tête à cela, Pansy.
Cette dernière ne se départit pas de son sourire aguicheur et haussa simplement les épaules.
- Comme tu veux.
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Après cela, le sujet de discussion changea totalement. Ils parlèrent des cours et de leurs amis. Puis, ils furent appelés pour le déjeuner. La famille Parkinson partit une fois celui-ci terminé. Pansy embrassa son ami sur la joue pour lui dire au revoir, bien plus près de la bouche que le voulait la convenance. Heureusement pour le jeune homme, ses parents regardaient ailleurs alors. Les Parkinson étaient certes une famille de sang pur, mais ils n'avaient pas assez d'argent selon eux. Draco soupçonnait d'ailleurs les parents de son amie de l'avoir poussée à se rapprocher de lui. Le blond était dégouté à cette pensée, elle était encore jeune, tout comme lui. Il ne connaissait pas grand-chose aux affaires de l'amour. Bien sûr, il savait comment cela passait et s'adonnait même parfois aux plaisirs solitaires, mais cela ne l'attirait pas plus que cela. Son esprit était déjà totalement occupé par d'autres préoccupations.
Draco passa ensuite le reste de son après midi à finir son devoir de potion et à lire dans sa chambre, espérant que la journée se termine au plus vite.
Il dut ensuite attendre une semaine avant de pouvoir retourner à nouveau dans la clairière. Lucius quittait le Manoir pour la journée, emmenant sa femme avec lui, afin d'aller rendre visite à des amis. Bien sûr, il proposa à son fils de les accompagner mais celui-ci refusa, voyant une occasion parfaite pour retourner dans son lieu favori de la propriété. Son père ne parut pas étonné de sa réponse et n'insista pas.
A midi, donc, ses parents avaient disparu et il s'en allait, un livre sous le bras, en direction de son havre de paix. Il avait à peine déjeuné le midi et comptait passer le reste de son après midi tranquille à l'extérieur.
Une fois sur place, il s'installa comme à son habitude sur le banc, allongé de tout son long avec seulement une jambe repliée, et commença sa lecture. Une heure plus tard, il avait terminé son livre et le posait au sol, sur l'herbe à côté de lui. Fermant les yeux et laissant les rayons de soleil réchauffer sa peau, il se mit à songer.
Draco ne savait plus quoi penser de la situation actuelle. Depuis qu'il était tout petit, il avait entendu de la part de son père l'importance des races. La supériorité des sang purs était devenue pour lui une évidence. Il méprisait tout le reste : l'infériorité des sangs de bourbe, la faiblesse de ceux qui se mêlaient à eux, donnant ainsi naissance à des sangs mêlés et, par dessus tout, les moldus.
A présent, le retour du mage noir le faisait espérer que ce qu'on lui avait toujours inculqué soit enfin appliqué. Cependant, il n'arrivait pas à comprendre le comportement de son père vis à vis du lord. Jamais il n'avait vu Lucius s'incliner. Depuis qu'il était enfant, le chef de la famille Malfoy brillait par sa supériorité.
Alors le voir s'incliner et craindre ainsi la présence du seigneur des ténèbres perturbait Draco. Pourquoi un sang pur devait-il avoir un maitre ?
Le jeune homme n'avait jamais rencontré le lord et au vu des réactions de son père, il n'en avait pas envie.
Soupirant, Draco passa la main sur son visage. Il laissa ensuite pendre son bras, opposé au dossier du banc, afin de cueillir un brin d'herbe. Réfléchissant au comportement étrange de son père, il le glissa ensuite entre ses lèvres. Il aimerait vraiment comprendre afin de savoir comment agir.
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L'après midi se termina trop rapidement à ses yeux et il dut rentrer en vitesse afin d'éviter le courroux de ses parents. Heureusement, il arriva au Manoir avant eux et fila dans sa chambre sans être vu.
Il allait découvrir les réponses à ses questions une semaine plus tard. Alors qu'il avait terminé toutes ses lectures prévues pour l'été, il s'était rendu dans la bibliothèque à la recherche de nouvelles. Il avait alors croisé son père. Ce dernier, un grand sourire aux lèvres, finissait la lecture d'une lettre, assis dans un fauteuil en velours posté près d'une grande fenêtre.
Le jeune homme, curieux, se rapprocha de lui. Son père, en l'entendant arriver, releva la tête.
- Oh, Draco ! J'ai une excellente nouvelle !
- Vraiment ?
- Oui. Potter a utilisé la magie en dehors de l'enceinte de l'école ! Un patronus pour repousser de soi-disant détraqueurs ! Un procès a été prévu.
Choqué, son fils ouvrit de grands yeux.
- Potter sait faire un patronus ?
Lucius fronça les sourcils.
- Voyons, Draco, c'est tout ce que tu retiens de cette nouvelle ?
Riant nerveusement, celui-ci secoua la tête en négation.
- Non, ce serait vraiment une bonne nouvelle qu'il soit expulsé de Poudlard.
- Je pense la même chose, confirma son père. Il faut que j'aille annoncer la nouvelle au maitre. Il sera vraiment heureux.
Draco le regarda se lever et quitter la bibliothèque en quelques grandes enjambées. Il alla alors prendre la place libérée par Lucius et mit sa tête entre ses mains. « Potter ne sera pas là l'année prochaine » était la phrase qui tournait en rond dans son esprit. Il n'aurait pas à le supporter et pourrait même gagner contre les Gryffondor au quidditch. Cette pensée le fit sourire et il se leva, toute idée de rechercher un livre oubliée.
L'esprit en ébullition, il monta les marches afin de rejoindre sa chambre, imaginant déjà la tête de Weasley et la sang de bourbe lorsqu'ils apprendraient qu'ils devraient passer l'année sans leur meilleur ami.
Draco continua de grimper, indifférent aux différents étages par lesquels il passait, et affichait à présent un grand sourire. Comment les élèves et la population réagiraient en voyant leur survivant renvoyé de Poudlard ?
Ses joyeuses pensées furent cependant coupées. Il avait monté les dernières marches et se trouvait à présent dans le grenier du Manoir. Etonné, Draco regarda derrière lui et vit qu'il était deux étages au dessus de sa chambre.
Haussant les épaules, il s'avança dans la pièce et fureta. Cela faisait plus de dix ans qu'il n'était pas allé aussi haut. L'accès au grenier lui avait été interdit par son père après qu'il se soit enfermé à l'intérieur pendant plusieurs heures.
A l'époque, il avait fait tombé un des vases favoris de sa mère, provoquant ainsi sa rage. En voyant le visage rouge et les cris de celle-ci, l'enfant qu'il avait été s'était enfui, prenant peur. Il avait grimpé les escaliers en vitesse et avait atterri dans cette pièce. Sans s'interroger plus, il avait ensuite poussé la porte et l'avait fermée à double tour.
Jeune, il n'avait pas compris que c'était sa magie qui avait empêché sa mère d'ouvrir la porte et l'avait protégé pendant plusieurs heures. Il avait fallut que son père rentre du travail et intervienne pour qu'il en sorte. Narcissa avait alors trouvé son petit garçon blond caché sous une table, elle même recouverte par une immense nappe, roulé en boule. Draco s'était attendu, sur le moment, au pire courroux mais, étonnamment, alors que son père avait crié, sa mère lui avait simplement caressé les cheveux, écoutant avec lui l'interdiction à la pièce ordonnée par Lucius. Puis, quand celui-ci était parti, elle lui avait prit la main et l'avait emmené hors du grenier. Cela avait été la dernière fois qu'il l'avait vu.
Maintenant, il se retrouvait dans cette pièce, son souvenir bien présent et la table à la même place. Potter oublié, il s'avança et s'accroupit. Relevant le pan de la nappe d'une main, il s'imagina tremblant dessous, sa magie quittant son corps et maintenant le verrou de la porte.
Repoussant sa mélancolie, il se releva et regarda les alentours. La pièce, bien que maintenue propre, n'avait pas changée d'un pouce. Curieux, Draco s'approcha des caisses entassées au fond et en ouvrit une. De vieilles robes de sa mère s'y trouvaient. Peu intéressé, le fils souleva le couvercle d'une autre. Il tomba alors sur des affaires appartenant à son père. Des robes de Poudlard aux couleurs de Serpentard ainsi qu'un vif d'or et des livres. Le jeune homme s'en saisit et feuilleta les pages. Ce n'était que des livres de cours.
Déçu, il reposa le bouquin et chercha autre part. C'est alors qu'il aperçut un livre en cuir noir, usé à force d'avoir été ouvert. Draco s'en saisit et l'ouvrit. Ce qu'il trouva sur la première page le fit sourire. Enfin quelque chose d'intéressant.
Lucius Malfoy, Journal d'une cinquième année.
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Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. J'espère ce début vous a mis l'eau à la bouche.
La suite sera vraisemblablement là jeudi.
Merci d'avoir lu.
Une review ?
