One-shot en 2 parties (je sais que dans ces cas-là c'est plus un one-shot mais c'est pour faire durer le suspense !) sur le couple Ron et Hermione bien sûr (ils sont trop mignons !). Enjoy !
Disclaimer : bien entendu rien est à moi !
POURQUOI NOUS NOUS BATTONS
Pourquoi nous nous disputons
« Je serais heureuse que quand tu sortiras avec quelqu'un qui saura épeler son propre nom ! » hurla Hermione.
« Quoi ! Toi heureuse Hermione ? Tu n'aimeras jamais aucune des personnes avec qui je sors ! Et pourquoi ça ? » riposta Ron.
« Parce que les filles que tu fréquentes ne sont pas assez bien pour toi ! »
« Oh, s'il te plaît ! Regarde avec qui tu sors toi ! Tous ennuyeux et imbus d'eux-même ! Ils ne t'apprécient pas à ta juste valeur ! » cria Ron.
« Et ta dernière gagnante du Prix Nobel alors ? Penses-tu qu'elle sache nouer ses propres lacets ? » répliqua Hermione moqueuse.
« Et Edward, ton dernier rencard ? Qui ne s'abaisserait jamais à parler avec tes amis ? Et pourquoi est-ce qu'il est sans arrêt en train de t'expliquer des choses, choses que tu connais, bien entendu ? C'est tellement méprisant ! »
Hermione prit une profonde respiration, comme si elle se préparait à rétorquer, mais changea d'avis au milieu de son inspiration. Elle souffla en l'air, faisant voler sa frange marron doré. Elle leva les bras avec défaitisme. Alors qu'elle se détournait et se retirait dans la cuisine, Ron l'entendit marmonner : « Putain, il est pas croyable ! »
Ron écarquilla les yeux. Est-ce que Hermione venait de jurer ? Elle ne jure jamais ! Ron embrassa du regard l'appartement qu'il partageait avec Harry. Ginny et lui s'étaient barrés dès le début de la dispute. Ils étaient habitués aux conversations explosives de Ron et Hermione et s'étaient spécialisés dans "l'esquive furtive" (ils se tiraient en douce quoi !).
Ron soupira. Leurs disputes commençaient toujours à cause de broutilles puis prenaient rapidement de l'ampleur avec, en prime, des commentaires malveillants sur leurs vies et leurs relations. Ils finissaient tous les deux blessés, et ça prenait en général une semaine avant qu'ils se reparlent en termes civilisés. Mais ensuite, le cycle recommencerait encore.
Ron souhaitait qu'ils ne se battent plus. Son amitié était tout pour lui. Elle représentait plus que Harry pour lui, mais il ne comprenait pas exactement pourquoi. Il savait qu'il préférait être avec elle à se battre, plutôt que de ne pas la voir du tout. Mais pourquoi est-ce qu'elle devait toujours sortir avec ces types cultivés ? Il n'apprécient pas son intelligence et ne la font pas rire. Qu'est-ce qui est si attirant chez eux ?
Hermione était fatiguée de sa relation tumultueuse avec Ron. Elle savait pourquoi elle n'aimerait jamais aucune des personnes avec qui Ron sort, mais elle n'était pas prête à l'admettre devant lui. En plus du malaise inévitable, elle serait blessée si il la repoussait.
Elle s'adossa contre le comptoir de la cuisine, les bras croisés sur sa poitrine et soupira. Elle fixa ses chaussures. Elle ne voulait pas arrêter d'être son amie, mais elle ne pouvait plus supporter cette situation. Ca lui brisait lentement le cœur, de le voir sortir avec ses filles stupides. Elles n'étaient pas assez malignes pour comprendre son humour aiguisé, et elle était sûre qu'elles n'avaient pas assez de neurones pour tenir une conversation. Qu'est-ce qui est si intéressant chez elles ?
Bien sûr, Hermione savait ce que Ron voyait dans ses poupées sans cervelle. Et à ce niveau, Hermione pensait qu'elle n'avait aucune chance. Elles étaient minces, bien foutues, avec une grosse paire… d'épaules. Le parfait cauchemar !
Hermione releva vivement la tête en entendant le grincement familier des semelles sur le carrelage. Un Ron mal à l'aise se tenait à l'entrée de la cuisine, se dandinant d'un pied sur l'autre. Hermione soupira avec résignation. Ca ne mènerait à rien.
« Ron, je n'aime pas me battre avec toi. »
Un éclair de surprise passa sur le visage de Ron, puis ses traits se détendirent de soulagement. « Je n'aime pas ça non plus. » Ron sourit nerveusement. Il fit quelques pas hésitants à l'intérieur de la cuisine.
« Tout ce qu'on semble savoir faire, c'est se battre. A chaque fois qu'on est ensemble, on se bat. Et c'est pour des choses sans importance en plus. Comment peut-on se battre à propos de rien ? » demanda Hermione sans attendre de réponse.
Ron déglutit, pas sûr de savoir ce qui se passait. Son bref sentiment de soulagement était peu à peu submergé par une sensation d'effroi. Qu'est-ce qu'elle est en train de dire ?
« Je pense qu'on a besoin de prendre nos distances et… »
« Non ! » la coupa Ron, ce qui surprit Hermione (et lui-même). Il se rattrapa vite fait : « Je veux dire, pourquoi ? Pourquoi a-t-on besoin de prendre nos distances ? »
Hermione le regarda avec prudence : « J'ai besoin de temps ».
« Du temps pour quoi faire ? » demanda Ron en se rapprochant d'elle.
« Juste du temps loin d'ici Ron », soupira Hermione. Le cœur de Ron manqua un battement. Quelque chose qu'il avait fait l'avait conduite à s'éloigner de lui, et il se détestait pour ça.
« Je suis désolé pour ce que j'ai dit Hermione », dit Ron sincèrement.
« Moi aussi Ron. Tu ne te demandes pas pourquoi nous nous disputons ? »
Ron haussa les épaules et se rapprocha encore d'elle : « Je ne sais pas. »
« Je pense que c'est parce que nous nous sommes éloignés en grandissant, Ron », mentit Hermione. « Je pense que nous nous accrochons à ce semblant d'amitié en souvenir des amis que nous étions avant. »
Elle leva les yeux en espérant qu'il nie ce qu'elle venait de dire, en espérant qu'il défendrait leur amitié. Elle ne fut pas déçue.
« Tout ça, c'est des conneries Hermione et tu le sais ! Tu m'importes tellement que ça me fait mal. Quelquefois, je… »
Ron se tut, soudain timide et confus. Il n'y avait plus que quelques centimètres entre eux maintenant. Il pouvait sentir la chaleur émanant de son corps.
« Quelquefois, tu quoi, Ron ? », interrogea Hermione dans un souffle, essayant de ne pas rompre ce lien magique entre eux. Ron regarda ses pieds et fit un mouvement pour se détourner d'elle. Hermione, toujours appuyée contre le comptoir, lui empoigna rapidement les bras, le maintenant sur place. « Ron ? » demanda-t-elle doucement, le suppliant en silence de s'expliquer.
A son toucher, Ron sentit un élancement dans son bas-ventre et instantanément, une chaleur le remplit. Il n'avait encore jamais ressenti ça. Son regard fixa son visage suppliant, et soudain il sut. Il se noya dans ses yeux chocolat, et lentement combla l'espace entre eux. Plaçant ses mains sur le comptoir de part et d'autre d'Hermione, il pencha sa tête vers elle. Elle retint son souffle et ses yeux se fermèrent alors qu'elle sentait la chaleur de son souffle sur ses lèvres.
« Quelquefois, je pense que je suis amoureux de toi », murmura Ron, posant doucement ses lèvres sur les siennes.
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