Bonjour/Bonsoir!
Voilà donc une fanfiction tout droit sortie de mon esprit tordu - deux semaines que je cogitais pour savoir si je devais la publier ou pas - ; mais bon, c'est assez dommage de voir le peu de fictions françaises sur Bellatrix. J'ai donc décidé de me lancer dans l'écriture de cette... Chose. Dans cette histoire: quelques tranches de vies de deux ou trois mangemorts méconnus (parce que j'aime bien faire passer des figurants au premier plan) ; un Bella'/Rodolphus... Tout sauf sain (vous voyez Bellatrix en gentille femme au foyer, vous?) ; un peu de Bellamort - de quand il avait encore son nez. Des personnages sortis de nulle part, du sang, de la torture psychologique - et de la torture tout court -, et plein d'autres trucs de cet acabit. Ou sinon, vous pouvez encore vous faire votre propre idée de cette histoire en la lisant. Parce que mes résumés sont aussi tordus que moi.
- Auteur: Scalandre ; Disclaimer: Tout appartient à J.K Rowling ; le titre à Saez - vous connaissez la chanson.
J'espère que cette fiction vous plaira! \ô
Souvent, il t'arrivait de te demander : « Mais qu'est-ce que je fous là ? » , une impression de malaise persistant qui te nouait les entrailles. Le peu de raison qui te restait te soufflait presque désespérément de baisser ta baguette, de reculer. De t'enfuir ? La Russie est un beau pays après tout. Beaucoup moins conservateur que l'Angleterre, et plus libre : tu pourrais te refaire une vie, là-bas. Si seulement tu pouvais te trouver le courage de baisser ta baguette, d'affronter son regard sans flancher et de dire « non ». D'oser le trahir, et de fuir, enfin. La liberté ? Impensable. Il te resterait toujours cette marque et dieu seul sait la souffrance qu'elle t'insufflerait, si jamais tes rêves insensés de trahison venaient à se savoir – ici, on ne pardonne pas au traîtres. Tu as vu de tes propres yeux le châtiment qu'il leur était réservé. L'écho de leurs cris de souffrance à longtemps résonné dans ton esprit, jusqu'à te rendre doucement folle. Toi aussi, tu as participé aux réjouissances. Après tout, n'est-tu pas un exemple à suivre parmi les mangemorts, sinon l'exemple ? Lâche comme tu es, tu as préféré t'assurer une certaine sécurité – qui eût cru qu'il pouvait se montrer si laxiste ? Mais tu es sa favorite. Celle à qui il a tout apprit des sorts plus noirs que ton âme elle-même. Il t'a montré comment torturer quelqu'un de la plus hideuse des façons, comment graver les pires malédictions jusque dans la peau de ta victime... Comment briser un à un ses os. Il t'a confié les plus noirs secrets du monde magique, t'as parlé d'artéfacts pouvant rendre pratiquement invincible un utilisateur avisé. Alors, qu'as-tu à craindre ? La puissance court dans tes veines. Tu pourrais même faire concurrence au Lord lui-même : son orgueil lui fait oublier bien des choses, et des plus cruciales. Alors... Bordel, que fais-tu ici ?
« 'Trix ? »
Une voix que tu ne connais que trop bien. Que tu n'as pas envie d'entendre. Alors tes lèvres se fendent d'une grimace dégoûtée. D'un informulé, tu stupéfixe ton adversaire du moment – tu l'achèveras après. Et tu te retourne vers... Quoi ? Ton ami ? Une connaissance ? Un truc du genre. Peut-être. Sûrement tu te retournes finalement pour lui cracher un « Quoi ? » méprisant au visage. Tes pupilles s'étrécissent – si un regard pouvait tuer, ce pauvre Thorfinn serait mort à l'instant. Mais il te connaît, peut-être un peu trop. Et il sait que tu ne lèvera pas la baguette sur lui. Tout simplement parce que... C'est comme ça ? Ou qu'il est l'un des rare mangemorts à savoir faire autre chose que de torturer/tuer le premier moldu venu. Tu t'es souvent demandé ce qui a amené quelqu'un d'aussi intelligent et résolument neutre que Rowle dans les rangs du Seigneur des Ténèbres. La pureté du sang ne l'intéressait pas les conflits idéologiques l'indifférait. Jamais, au grand jamais tu ne l'avais vu prendre parti pour quoi que ce soit à vrai dire, tout ce qui l'intéressait était sa petite personne, et sa carrière au ministère, chez les langues de plombs. Il n'était pas particulièrement puissant – seulement diaboliquement intelligent et stratège. Son excellente mémoire avait du encaisser des centaines de livres sur tous les types de magies existant. Une véritable mine de connaissance, très cultivé, autant du côté sorcier que moldu; il avait de quoi se vanter. Et pourtant, il n'en faisait rien. Merlin seul savait ce qui se tramait dans son esprit tordu. Tu étais même parfois tenté de penser qu'il avait délibérément choisi de rester au plus bas dans la hiérarchie des mangemorts, suivant des plans connus de lui-seul. De toute façon, monter en grade était impossible pour lui : il n'était que simple sorcier, à ascendance sang-mêlé. Toujours est-il que son QI était bien plus élevé que la majorité des mangemorts – un des rares qui savait utiliser son cerveau. Il ne faisait aucun doute qu'il saurait sauver sa peau en temps voulu, si jamais les choses devenaient trop risquées. Un petit rat de bibliothèque étrangement charismatique qui savait séduire... C'était, du moins, ce que tu avais retenu de lui, du temps de Poudlard. Typiquement serdaigle, avec un petit quelque chose de fourbe et mesquin. Qu'était-il devenu ? Voilà bien longtemps que tu n'avais pas pris le temps de le détailler plus attentivement, vos seules altercations se limitant à quelques phrases énigmatiques lancées au détour d'un couloir par ce cher blond.
« Pourquoi l'as-tu tué ? Il n'était même pas dans la bataille. ». Du menton, il désigne l'une de tes nombreuses victimes. C'est vrai, il ne faisait que sauver sa peau. Pause. Un semblant de réflexion de ta part. Et enfin, une réponse, lâchée d'un ton indifférent : « Il me gênait. »
Thorfinn n'ajoute rien ; il te fixe, te transperçant du regard. Hoche la tête d'un air absent. Et tourne finalement les talons pour aider un confrère mangemorts, aux prises avec une batterie d'aurors. Et à ce moment-là, tu ne peux t'empêcher de constater que vous êtes en infériorité numérique. Que tes vêtements n'en avaient plus que le nom, ainsi déchirés et tâchés de sang : et que vous êtes entrain de perdre. Que ta main tremble, et que la question de Thorfinn tourne en boucle dans ta tête. Tes yeux hagards parcourent le champ de bataille, à la recherche de quelque chose, un soutient peut-être ? Tu croises les yeux menthe-à-l'eau de Thorfinn. Juste une seconde, peut-être deux ? Puis il détourne la tête... Et fuis. Comme la plupart des mangemorts encore présents. C'est à ce moment-là que ton instinct de conservation aurait dû primer sur tout le reste, que tu aurais dû toi aussi chercher un échappatoire. Mais tu es lâche. Tellement lâche... Il te tuerait, si il apprenait ta fuite, toi, sa favorite. Après tout, ce soir, tu n'as aucun moyen de savoir que ton maître tant vénéré s'est fait terrasser par un gosse d'un an à peine.
Nous sommes le 31 octobre 1981 – et il te faudra quinze ans pour revoir à nouveau la lumière du jour. Tu auras quinze ans pour faire le constat des erreurs et quinze ans pour réentendre les cris de chacune de tes victimes, jusqu'à les mélanger aux tiens, en connaître chaque tonalité. Une vie, c'est long, t'es-tu dit le jour de ton « procès » si l'on puis nommer ainsi toute cette mascarade. Une liste interminable de chefs d'accusation prononcé d'une voix monotone par le magenmagot. Le public qui sifflait des applaudissement enthousiastes au moment de la sentence, et quelques grognements : « Elle aurait dû recevoir le baiser du détraqueur. » Peut-être ton avocat a-t-il ressorti aux jurés les détails les plus sordides de ta vie. Tu ne le sauras jamais. Mais, quelle importance ? Tout cela aboutira à la même chose : ta mort.
Humhum. Donc walla, c'était le prologue. Encore là? Des réclamations ou des critiques à faire, des encouragements à donner, des insultes à lancer, des questions à poser? N'hésitez pas à zieuter le petit cadre "Review" juste en-dessous.
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