Perceval et le roi Arthur dînent à midi seuls autour de la table.
Guenièvre arrive dans la pièce.
Guenièvre : Ah mais vous êtes là, je vous ai cherché toute la matinée
Arthur : Et pourquoi ça ?
Guenièvre s'assit à la table juste à côté d'Arthur.
Guenièvre (heureuse) : Eh bien quelque chose a changé chez moi aujourd'hui.
Arthur dévisage Perceval.
Arthur (susceptible) : Non mais allez, ne bougez pas. Ne faites pas comme si ma femme était également la reine, restez assis et ne lui souhaitez pas le bonjour !
Perceval (chuchotant) : Je ne peux pas, mon seigneur.
Perceval ne regarde ni Arthur, ni Guenièvre. Il chipote avec ses doigts dans son assiette.
Arthur (étonné) : Et pourquoi ça ?
Perceval (chuchotant encore vers Arthur) : Secrets militaires !
Arthur : Secrets de guerre ? Secrets de guerre ?
Arthur commence à se tourmenter.
Arthur : Comment ça des secrets guerre ? I peine cinq minutes nous discutaillons de faire avant chaque bataille une petite marche dans les marais pour profiter des
paysages et également s'échauffer, comme vous dites. Je ne vois pas pourquoi la reine ne peut pas être au courant de ce qui se trame entre vous et moi. Vous
pouvez tout lui dire.
Arthur marque un temps de pause.
Arthur : Ne lui dites pas tout non plus, mais dans ce cas-ci vous pouvez parler.
Perceval (continue de chuchoter) : Oui, mais si j'en dis trop.
Arthur se prend au jeu de Perceval et commence également à chuchoter.
Arthur : Ah oui, vous avez raison, il ne faut pas qu'elle sache que vous voulez faire le tour du marais pour ne pas vous blesser pendant que nous marcherons vers
nos ennemis. Sérieusement, quel genre de chevalier êtes-vous ?
Guenièvre (triste) : Si c'est ainsi, je m'en vais à d'autres occupations, je n'aime pas vous voir dans un état tel que celui-ci.
Guenièvre se lève et s'apprête à quitter la pièce.
Perceval : Faites attention, ma reine, vous avez la bouche bleue, c'est à cause des myrtilles que vous avez mangées.
Arthur crie victoire intérieurement, Perceval a enfin parlé.
Arthur : Vous voyez ? Ils sont où vos secrets de guerre ? Hein ?
Guenièvre apprécie ce qu'à dit Perceval.
Guenièvre : Merci d'avoir remarqué ça. Mais je compte garder cette couche de myrtille pour égailler mon somptueux visage. Du moins, c'est ce qu'à dit notre nouvel
inventeur.
Arthur (intrigué) : Notre nouvel inventeur ? Est-il payé ? Si c'est le cas, vous allez directement le ramener dans sa cambrousse et l'y laisser. Je ne comprends pas
pourquoi est-ce que je dois payer de ma poche quelqu'un qui vous demande de mettre des fruits sauvages sur votre visage.
Guenièvre (triste) : Mais ce n'est pas possible, à chaque fois que nous nous parlons nous nous prenons la tête.
Arthur : Eh bien si vous arrêtiez d'être jacques, ça ne se passerait pas ainsi.
Perceval entre dans la conversation du couple.
Perceval : C'est pas faux !
Arthur prend mal la remarque de Perceval.
Arthur (énervé) : Non, mais vous vous prenez pour qui exactement pour parler de la reine comme cela ? Vous avez de la chance que j'aie aboli la peine de mort.
Guenièvre : Mais vous êtes toujours à longueur de journée en train d'achaler toute personne qui se trouve dans le château.
Un silence se fait dans la pièce.
Perceval pense, et se demande si c'est à son tour de parler. Il regarde la reine, elle ne dit rien. Il regarde le roi, il a l'air de réfléchir.
Perceval (hésitant) : Hum... C'est pas faux.
Arthur s'énerve.
Arthur : Mais vous n'en avez guère marre de votre c'est pas faux vexant ? Hier encore Bohort m'explique qu'une bonne femme est venue lui dire que vous l'avez
traitée d'insipide. Franchement, je ne sais pas pourquoi je vous ai invité.
Les propos choquent Guenièvre.
Guenièvre : Si c'est ainsi que se déroule notre conversation, je m'en vais refaire une petite beauté de myrtille de bleu à lèvre, comme dit notre inventeur.
Arthur s'énerve pour de bon.
Arthur : Mais arrêtez de nous les briser avec votre physique et toutes les fantasmagories que vous faites !
Guenièvre s'en va de la salle.
Perceval replonge dans son assiette pour y dévorer le contenu.
Perceval : Elle est tout de même sympathique votre femme. Vous pensez que j'ai été bien ? Au niveau des secrets de guerre.
Arthur : N'en avez-vous pas marre de dégoiser des idioties ?
FIN
