Harry dans le Lagon Noir.
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Chapitre 1 : Gagner sa liberté peut parfois être source de complications.
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Ce devait être un job facile et rapide. Le genre de job où on entre, on prend le colis, on se barre et on livre le colis. Mais ça ne s'était bien sur pas passé comme ça.
Dès leur arrivée en Angleterre, ils avaient fait le voyage jusqu'à la société qui avait le colis que voulait Balalaika. Balalaika était une nouvelle venue dans le monde de la mafia mais Dutch la connaissait déjà pour sa réputation dans l'armée rouge. Elle et ses hommes ne voulaient apparemment pas attirer l'attention sur leurs activités dans cette partie du monde, les autorités anglaises étant sur le qui-vive pour la moindre activité suspecte des russes dans le pays, éclatement désastreux du Bloc de l'Est oblige. Donc elle avait demandé à Black Lagoon de s'occuper de la récupération du colis, apparemment une simple mallette avec quelques papiers, dans une entreprise de tronçonneuse en Angleterre. Leur contact était un anglais appelé Vernon Dursley.
Ils s'étaient présentés à la société mais on leur avait dit que Dursley était en congé pour la semaine. Balalaika avait été surprise quand ils l'avaient prévenue, elle avait demandé à être tenue au courant de la moindre chose qui n'était pas stipulée dans le plan qu'ils avaient préparé ensemble. Dutch avait commencé à être anxieux, comme Benny, si Balalaika en perdait son habitude de paraître tout le temps très décontractée et se mettait à s'inquiéter, c'est que le colis et la mission ne seraient pas aussi normaux que prévus. Ils avaient eu raison.
Il fallut quelques heures pour se décider à aller directement chez Dursley, une banlieue huppée avec des maisons toutes identiques, Revy en avait eu la nausée.
Et puis, en arrivant au 4, Privet Drive, l'adresse donnée par Balalaika, ils avaient très vite compris que quelque chose n'allait vraiment pas. Le gazon devant la maison était plus haut et anarchique que ceux des autres maisons, les fleurs fanaient, les vitres étaient quasiment opaques du sable emmené par les vents d'été … la maison avait l'air de ne plus être habitée.
_ Si vous cherchez les Dursley, on pense qu'ils sont partis en vacances il y a quelques jours, fit un voisin de la maison d'à côté. C'est bizarre, d'habitude, ils ont toujours quelqu'un pour s'occuper de la maison quand ils partent et ils n'ont jamais essayé de cacher leurs départs en ou retours de vacances, dit le même voisin. Dutch envoya un regard éloquent aux deux autres après avoir entendu cela.
_ Et personne ne les a vus partir ? Demanda-t-il en s'avançant vers le voisin qui semblait intimidé par la carrure peu commune du vétéran du Vietnam.
_ Non, personne. Au début, on pensait qu'ils restaient chez eux, pour une raison ou une autre. Mais, à chaque fois qu'on sonnait, ça ne répondait pas … c'est pas vraiment conseillé ça, les cambriolages sont fréquents dans les maison laissées à l'abandon comme ça pour les vacances, répondit nerveusement l'homme en chemise à carreau.
_ On devrait aller voir ce qu'il y a dans cette putain de maison, déclara Revy avec son tact naturel. Dutch soupira, songeant qu'il devrait un jour apprendre à la jeune fille de 19 ans que l'effraction et toutes ces activités qu'elle considérait comme normales ne l'étaient pas vraiment.
_ Mmm … vous êtes surs que … commença à marmonner l'homme en avisant son regard quand il vit la tenue très décontractée de Revy.
Congédiant rapidement le voisin en lui disant qu'ils reviendraient un autre jour, ils avaient fracturé la porte de derrière le soir venu et étaient entrés dans la maison pour tomber sur un spectacle assez sordide. Leur contact, le volumineux Vernon Dursley gisait devant la télévision encore allumée. Il avait plusieurs blessures facilement reconnaissables comme des impacts de balle et des traces de sang coagulé pouvaient être trouvées tout autour de lui. Ils notèrent que la plupart des traces étaient facilement identifiables comme celles de Dursley, il avait ses mains couvertes de sang ainsi que ses chaussures. La seule trace de sang qu'ils ne pouvaient pas relier à Dursley, c'était celle de deux petits pieds quittant la scène pour aller dans le placard sous l'escalier. Ils suivirent donc les traces et ouvrirent le placard.
Dans le placard, une couverture sanglante reposait sur un matelas défoncé coincé entre la forme des escaliers montant au premier étage qui formaient une des limites du placard et le mur formant l'autre.
_ C'est vraiment ce que je pense ? Questionna Benny d'un air dégoûté. Benny était un bon gars mais ne savait vraiment pas encore quand la fermer autour de Revy.
_ Ça t'étonne tant que ça ? Ouais, la famille parfaite vivant dans la banlieue parfaite a du garder le gamin qui a flingué Dursley dans cette saloperie de placard. Il y a du sang séché sur tous les murs, remarqua-t-elle.
_ Ça va … juste pas l'habitude, marmonna Benny dans sa barbe. Benny était nouveau, il ne les avait rejoints que deux semaines plus tôt. Revy avait du mal avec le juif américain ayant grandi dans la richesse et l'opulence.
_ C'est pas ça qui nous intéresse, fit Dutch. On doit prendre les papiers et repartir, c'est tout.
_ Ok ok, mais je vais attendre à la voiture, lança Benny.
_ Ok Benny-Boy, accepta Dutch. Il n'avait pas choisi Benny pour ce genre de boulots de toute manière.
Le tour de la maison leur montra que la femme et le fils de leur contact mort l'avaient rejoint peu après sa propre mort, tués par l'hypothétique esclave apparemment extrêmement jeune qu'ils avaient gardé dans le placard. L'enfant avait été méthodique, tuant Pétunia et Dudley Dursley d'une balle dans la tête et d'une autre dans la poitrine dans les deux cas. Ils avaient d'ailleurs finalement trouvé qui était l'enfant, Harry Potter, 11 ans, neveu de Pétunia Dursley, d'après ce que disait la lettre en encre émeraude sur parchemin jauni qu'ils avaient trouvé dans l'un des tiroirs fermés à clé de la commode. La lettre parlait également d'une attaque dans laquelle la sœur de la femme de leur contact avait été tuée avec son mari.
Leur curiosité rassasiée, surtout dans le cas de Dutch, Revy ayant préféré fouiller toutes les pièces à la recherche d'objets de valeur et des documents, ils n'avaient pas eu le même succès avec leur colis. De toute évidence, les documents n'étaient pas là, ce qui veut dire que quelqu'un les avait pris. Une conversation avec Balalaika plus tard, Dutch savait que Dursley ne serait pas le genre à trahir, c'était le parfait petit agent dormant pour la mafia, un père de famille bien tranquille qui ne risquerait jamais sa vie pour doubler qui que ce soit, il faisait le boulot qu'on lui demandait et se contentait du paiement qui venait avec sans en demander plus. La seule piste était donc la seule personne dont ils savaient qu'elle avait quitté l'endroit en vie, Harry Potter.
_ On va devoir poursuivre un merdeux de 11 ans pour récupérer les papelards ? Demanda Revy quand ils repartirent en voiture.
_ C'est le seul encore vivant qui pourrait avoir le colis, sinon ça veut dire que quelqu'un d'autre est mêlé à l'affaire et on n'a pas les moyens de retrouver quelqu'un dans cette mélasse qu'est l'Europe du grand banditisme, commenta Benny.
_ Tu l'as dit, confirma Dutch, mettant Revy encore plus de mauvaise humeur.
_ A ton avis, t'es un gamin de 11 ans et tu viens de tuer ta famille qui t'a traitée comme un esclave depuis ton plus jeune âge, tu fais quoi ensuite ? Questionna Benny sur un ton se voulant blagueur.
_ Tu te fais un de ces trips et continue de dessouder tous les fils de pute qui croisent ta route, lâcha férocement Revy, arrêtant le petit rire de Benny. Dutch ne dit rien et continua de penser aux endroit où le gamin pourrait être et dans quel état ils allaient peut-être le trouver. Serait-il paniqué ? Haïrait-il ce qu'il avait du faire ? Ou au contraire, en serait-il fier ? Serait-il dans une folie meurtrière comme avait dit Revy ? Serait-il aussi instable que Revy avait pu être au début de leur collaboration ? Trop d'inconnues et pas assez de réponses, il n'aimait pas ce genre de jobs où tout pouvait se retourner contre eux.
_ T'as peut-être raison, songea à voix haute le blond. Je vais éplucher les journaux je pense.
_ Fais donc ça Benny, je m'occupe de trouver des informations, Revy ! Tu restes au bateau avec Benny en attendant ! Ordonna Dutch. Voilà aussi pourquoi il n'aimait pas l'Europe. Leurs services de police étaient efficaces et durs à corrompre pour les étrangers. L'Europe était un continent calme même si le grand banditisme le gangrenait, leurs forces de l'ordre préféraient maintenir l'illusion d'une situation paisible alors que tout se faisait dans l'ombre et donc s'attaquaient sans vergogne à ceux qui faisaient des vagues.
Quelques jours plus tard, ils avaient quelques pistes, le garçon ayant apparemment suivi le conseil de Revy et ayant tué à plusieurs reprises dans la capitale britannique avant de partir vers le continent. Les trois mousquetaires de Black Lagoon s'étaient alors séparés, Benny restant avec le bateau et Revy et Dutch continuant de suivre la trace de Potter. En quelques jours, ils se retrouvèrent à Amsterdam après avoir pu suivre la route sanglante du garçon en France et en Belgique … Dutch n'avait jamais vu un tel aimant à pervers, les trois quarts des meurtres qu'avait commis le garçon étaient des pédophiles condamnés ou non, la police française n'avait pas fait beaucoup d'effort pour le retrouver. Autre détail qu'avait noté le vétéran, la brutalité que le garçon semblait montrer en tuant certaines de ses victimes et l'agrandissement de sa palette d'armes utilisées … et sa dangerosité qui grimpait par la même occasion, tandis que fondaient les chances de régler ça calmement, Revy était déjà anxieuse de combattre le garçon.
Et puis, une nuit qu'ils écumaient les bars de la capitale hollandaise, ils entendirent quelque chose de prometteur.
_ Un gamin seul, ouais, j'en ai un au deuxième étage, Bart Olodyb, informa le tenancier d'un club enfoui dans la métropole néerlandaise. Yeux verts, cheveux noirs, peau pâle, l'air d'avoir 8-9 ans mais intimidant comme morveux, c'est ce que vous cherchez ?
_ On prend, fit Revy d'un air enjoué avant de monter les escaliers quatre à quatre.
Dutch suivit en vitesse, sachant qu'il valait mieux tenter de récupérer le colis sans faire de vagues, Balalaika semblait ne pas vouloir attirer l'attention de qui que ce soit sur le contenu des papiers. Au deuxième étage, il vit que Revy s'apprêtait à charger dans la chambre indiquée par le tenancier avec ses pistolets sortis.
_ Attends Revy, interrompit Dutch. Essayons d'abord de s'occuper de ça comme des personnes civilisées.
_ On n'est pas des personnes civilisées, Dutch ! Contra-t-elle.
_ Elle a raison, des personnes civilisées n'importuneraient pas les honnêtes gens lorsqu'ils essaient de dormir, renchérit une voix venant des escaliers. Les deux se retournèrent pour voir le gamin que le tenancier avait décrit. Il avait des cheveux en bataille noirs qui défiaient la gravité par endroits tout en lui tombant également devant le front, des yeux perçants d'une couleur émeraude surnaturelle, un sourire nonchalant sur les lèvres et un visage enfantin angélique qui ne collait pas du tout avec la réputation terrible qu'il se forgeait depuis l'Angleterre.
_ Salut Harry Potter … on voudrait te parler affaires, ce serait possible ? Offrit Dutch, conscient que Revy espérait vraisemblablement que sa tentative échoue lamentablement.
_ Entrez d'abord et gardez le canon de vos armes loin de moi, lança le garçon en montrant un Beretta qu'il tenait par le canon pour garantir Dutch et Revy sur ses intentions. Le garçon sentait la poudre, nota alors Dutch en rentrant dans la chambre assez spartiate de l'enfant. Il n'y avait qu'une valise contre le mur, le reste était le mobilier défoncé de ce qu'ils devaient appeler un hôtel pour ne pas dire un gourbi.
_ Je vais faire ce que tu demandes merdeux, mais ne me donne pas d'ordres, j'ai un vrai problème avec ça, compris ?
_ Ce n'était pas vraiment un ordre, mais une condition pour bien commencer ces négociations, répliqua le garçon en s'asseyant par terre en face de Dutch qui était assis en tailleur.
_ Donc tu sais ce qu'on est venu chercher ? Demanda-t-il.
_ Les papiers que la russe veut, c'est ça ? Devina le garçon, surprenant un peu Dutch, soit Dursley avait la langue pendue … soit les traces de sang autour du salon de Privet Drive étaient le résultat de l'interrogatoire qu'avait subi Dursley. Est-ce que vous avez la mallette avec les 150 000 livres sterling que mon oncle devait toucher ? Demanda alors le garçon quand il comprit qu'il avait touché juste.
_ Et pourquoi on te donnerait ça ? Questionna Revy d'un ton dédaigneux.
_ J'ai les papiers, dit simplement Harry.
_ On pourrait te tuer et les prendre, contra Revy.
_ A ce moment-là, l'hôtel sauterait, déclara le garçon en révélant un bouton qu'il pressait avec sa main gauche tandis qu'il lançait son pistolet en l'air et le rattrapait de la main droite, cette fois, sa main sur la gâchette.
_ Tu as l'air doué avec ça ? Interrogea Dutch, paraissant impassible de l'extérieur. Le garçon les avait bien eus.
_ Je me suis entraîné dès que mon oncle l'a acheté, il le cachait toujours au même endroit et ce ne sont pas les zones désertes qui manquent vers là où j'habitais, répondit Harry en haussant les épaules.
_ Pourquoi tu t'entraînais à manier une telle arme ? Demanda Dutch.
_ Oi Dutch ! On n'a pas le temps de palabrer, il a une bombe prête à exploser sur lui, j'ai pas vraiment envie de terminer en pâté pour clébards parce que tu as voulu taper la discute.
_ Si vous me donnez le paiement convenu, il n'y aura pas d'explosion, déclara Harry. Et pour votre question, M. Dutch, j'attendais une possibilité de tuer ma famille depuis tellement longtemps, j'ai oublié quand est-ce que ça a commencé. A l'époque, je ne connaissais même pas mon nom, j'avais déjà envie de massacrer ces trois-là et de prendre mon envol. Mais j'avais besoin d'être sur que je réussirais à les envoyer tous les trois dans l'autre monde et que je pourrais vivre ensuite, je devais donc savoir me battre, savoir tirer avec des armes à feu et avoir de l'argent. J'ai pu avoir les deux premiers facilement, ça n'a pas été dur de trouver d'autres enfants avec qui me battre dans les rues de Londres, entre autres et d'apprendre à tirer. Mais l'argent, ça part vite … c'est pour ça que j'ai du attendre jusqu'à ce que mon oncle, un peu bourré, parle d'un deal qu'il avait fait avec des gens de la mafia. Il devait récupérer une mallette et la filer à d'autres gars et il gagnerait 150 000 livres sterling. Je voulais cette argent, j'ai débuté mon plan pour gagner ma liberté, expliqua-t-il d'un air songeur. Oh et la bombe n'est pas sur moi, elle est à la base de ce bâtiment, précisa-t-il avec un sourire moqueur dirigé à Revy. Donc me tuer et s'éloigner ne sera pas suffisant pour survivre.
_ Tu savais qu'on te suivait … réalisa Dutch à voix haute avec un ton admiratif. Le gamin était redoutablement intelligent, calme et froid, la pire engeance possible dans ce monde de ténèbres et de violence.
_ Je savais que Black Lagoon avait reçu la mission de récupérer les papiers, rectifia Harry. Donc je savais qu'ils me suivraient tant qu'ils ne les auraient pas, sinon ça aurait été mauvais pour leur réputation de transporteur, raisonna-t-il. Et donc, je vous ai fait une jolie petite piste à suivre jusqu'ici, je savais qu'avec les événements à l'Est, contacter directement Madame Balalaika serait problématique, mais je savais aussi que la plupart des mafias russes ont des relais à Amsterdam, c'est ce que mon oncle m'a confié quand j'ai eu notre première vraie discussion entre quatre yeux, s'amusa Harry, il avait vraiment eu un plaisir intense et libérateur à tourmenter et tuer son oncle.
_ Vouloir traiter directement avec Balalaika sans que ce soit prévu, ce n'est pas vraiment une bonne idée si tu tiens à la vie, gamin, informa Dutch.
_ C'est pour ça que je vous ai attendu, dit Harry. Alors, avons-nous un accord ? Vos vies et les 150 000 contre les documents.
_ Il faut qu'on retourne à notre bateau, déclara Dutch. L'argent est à bord.
_ Dites au blond de l'amener, ce n'est pas pour vous aider en cas de besoin qu'il est resté en arrière ? Questionna Harry avec un sourire.
_ Très bien, abdiqua Dutch en faisant 'non' de la tête à Revy, le gamin avait les cartes en main. Il prit sa radio qu'il avait toujours sur lui et appela Benny pour lui dire d'amener la mallette que Balalaika leur avait filé comme monnaie d'échange pour leur colis. Ça aurait été bien d'avoir un bonus de 150 000 livres.
Trente minutes plus tard, Dutch, Benny et Revy étaient seuls dans le hall de l'hôtel, une bombe désactivée trônant dans les entrailles ouvertes du gérant étendu sur le comptoir.
_ J'arrive pas à y croire ! Aaahhh ! Cria Revy. Ce merdeux de mes deux, si je le revoie, je me le ferais bien comme il faut ! Jura-t-elle furieusement.
_ Bon, retournons au bateau, on a enfin le colis, décida Dutch.
_ Mais flippant ce gamin, tuer des gens à tour de bras juste pour qu'on puisse le suivre, et préparer une bombe suffisamment puissante pour souffler les trois immeubles autour de celui-là pour s'assurer de ne pas se faire doubler … marmonna Benny en frissonnant.
_ Quelque chose me dit qu'on va entendre rapidement parler de lui, Balalaika semblait très intéressé par mon rapport, déclara Dutch.
De son côté, Harry regardait avec un petit sourire le Black Lagoon quitter le port d'Amsterdam, il avait un faux passeport, une arme et de l'argent, il était enfin libre.
Auteur : Oui, une nouvelle histoire ... ça n'impactera pas ma motivation à continuer les deux autres.
Ensuite, un Crossover Black Lagoon, depuis le temps que je veux en faire un. Donc voilà. Par contre, je l'annonce, je vais sûrement prendre des libertés par rapport au manga.
Après, je le dis tout de suite, la magie ne sera que largement secondaire dans un premier temps.
