Bonjour à tous, me revoici avec une nouvelle fanfic (déjà débutée sur un autre site) sur les Hunger Games !

J'espère que vous apprécierez ces nouveaux personnages ainsi que l'histoire et je vous souhaite une bonne lecture !

N'oubliez pas la petite review, merci !

Gros bisous !

Ps crédits: L'univers, les personnages et lieux de Hunger Games appartiennent à Suzanne Collins. L'histoire qui va suivre et les personnages n'apparaissant pas dans les livres et films originaux sont à moi. Merci de respecter mon travail en ne le plagiant pas.


Cette vie n'est qu'un mensonge

Le Capitole est là pour protéger la nation de Panem, le président Snow ne veut que le bien de son peuple, les Hunger Games ont été créés pour maintenir la paix au sein des districts, les vainqueurs sont heureux de leurs vies.

C'est ce que j'ai toujours cru, c'est ce qu'on m'a toujours répété et c'est ce pourquoi je m'entraîne depuis mes huit ans, tout comme de nombreux autres enfants.

Mais tout ça, ce ne sont que des foutaises. En tant que fille aînée d'un gagnant, du district deux, des Hunger Games j'ai toujours été en admiration devant le Capitole.

Désormais, ce temps est révolu. Il y a deux jours j'ai surpris une conversation entre mes parents et une vérité que je n'avais jamais soupçonnée, s'est déversée sur moi tel un torrent de lave.

- Tori, moi aussi ça me rend malade, je n'en peux plus je voudrais tout arrêter.

- Alors fais le, dis lui que tu ne veux plus.

- Je ne peux pas, il s'en prendrait à toi, à Cléo et à Clove. Ma famille est ce qui me tiens le plus à cœur et il le sait très bien, il se joue de moi, de tous les vainqueurs. Il est hors de question que toi ou les filles vous vous fassiez tuer ou vous retrouviez dans un bordel du Capitole.

- On peut trouver une solution, quelqu'un doit bien pouvoir nous aider.

- C'est impossible !

- Et si…il y avait une autre révolution ? Wolf, ce serait notre chance.

- Il y a déjà eu une révolution Tori, et toi et moi on sait comment cela s'est terminé et ça se terminera toujours de la même façon.

- Je ne veux plus que tu fasses ça, je ne veux pas qu'il continue à se servir de toi pour satisfaire ses partisans.

- Je n'ai pas le choix, notre vie en dépend.

Le président Snow force mon père et les autres vainqueurs à se prostituer. Entendre mes parents hausser la voix, ma mère pleurer, tout cela me rend malade. Mon père continue de faire bonne figure et chante les louanges du Capitole alors que je n'ai aucune idée de ce qu'il cache à l'intérieur.

Assise sur mon lit je réfléchis aux derniers évènements. C'est difficile de se dire que tout ce que l'on connaît depuis que l'on a ouvert les yeux n'est que mensonge. J'entends la porte de ma chambre grincer et je vois apparaître la tête de Clove.

Je souris malgré moi, ma sœur à ce don de me faire oublier mes problèmes pendant quelques instants.

Bien que nous ayons sept années d'écart, je suis ce qui se rapproche le plus d'une meilleure amie pour Clove. Elle a beaucoup de mal avec les gens, étant timide et introvertie, nous sommes assez différentes. Mais elle a encore le temps.

Je tapote le matelas pour lui indiquer de venir s'asseoir, ce qu'elle fait immédiatement. Elle est toute tremblotante, aujourd'hui elle va se retrouver avec d'autres jeunes de huit ans au centre d'entraînement pour la première fois. C'est normal qu'elle panique légèrement.

- Tu es nerveuse ? Je lui demande.

- Un peu. Me répond Clove d'une toute petite voix. J'ai peur de te faire honte et si je fais quelque chose de mal.

- Tu ne me feras jamais honte, Clove. Je la réconforte en la prenant dans mes bras. Ne t'en fait pas, tout va bien se passer tant que tu restes calme.

- Tu as raison. Elle déglutit difficilement mais tente de se reprendre. Je ne dois pas me laisser intimider, je dois être comme toi !

Elle est décidément trop mignonne et je voudrais qu'elle ne perde jamais cette innocence. Mais j'imagine que dans ce monde personne ne peut obtenir ce qu'il désire le plus au monde. Et malheureusement pour moi, il y a trop de choses que je voudrais garder ou changer.

- Aller, c'est l'heure.

Nous descendons au salon où se trouvent nos parents. Papa devait se rendre au Capitole pour «affaires», seul Clove ne se doute de rien et il doit toujours en être ainsi.

- Alors ma princesse va partir s'entraîner comme les grands ? Déclare notre père.

- Arrête papa, je ne suis pas une princesse. Murmure Clove en se cramponnant à moi.

- Mais si, quand tu étais plus petite tu prenais la couronne de vainqueur et tu te la mettais sur la tête en disant «Papa, maman, Cléo regardez je suis une princesse».

Je vois les petites joues rondes de Clove devenir aussi rouge que deux tomates bien mûres, je me retiens difficilement de rire tandis que maman la taquine sur ses rougissements.

- Je ne suis plus une enfant. Insiste Clove. Je suis une grande.

- Et est-ce que les grandes peuvent faire des câlins ?

Clove se love dans les bras de papa et j'enlace ce dernier à mon tour, le serrant fort. J'ai cet étrange sentiment au fond de moi qu'il va me manquer bien plus que d'ordinaire.

XXX

- Respire Clove, tout va bien se passer. Je la rassure.

Nous nous dirigeons vers le bureau du directeur du centre situé sur une mezzanine de métal, je la sens stressée, elle a toujours été comme ça. Elle me sert la main aussi fort qu'elle le peut. Je la fais asseoir sur un des fauteuils de la salle d'attente qui est aujourd'hui remplis de gamins de huit ans avec un ou plusieurs accompagnateurs.

Un des entraîneurs me tend une fiche d'inscription pour Clove. Bien sûr son dossier est déjà fait depuis sa naissance, ceci n'est qu'une formalité. Je remplie la feuille tandis que ma petite sœur regarde les étudiants s'entraîner en contre bas.

Ce sont les quatrièmes années qui s'entraînent, ceux de onze ans. Je tourne la tête vers eux. De la première à la septième année, pour les non éligibles, la tenue est composée d'un short long, d'un t-shirt à manches longues et de chaussures en toile, le tout gris.

Une fois la paperasse remplie ma petite sœur me quitte pour rejoindre le groupe de nouveaux élèves. Aujourd'hui, ils doivent visiter le centre d'entraînement et passer des tests pour connaître leur niveau.

Il y a cinq niveaux, du E, les plus faibles jusqu'au A. Mais il y aussi le niveau spéciale, le niveau S. On peut s'y retrouver en n'importe qu'elle année mais le plus souvent on s'y retrouve en dixième année et encore c'est exceptionnel.

Je me rends donc aux vestiaires, je suis en huitième année et fait partie des éligibles. J'enfile la tenue d'entraînement qui se compose, de la huitième à la dixième année, d'un débardeur, d'un pantalon et de bottes militaires ainsi qu'un ceinturon, de couleur noir.

- T'as pas l'air bien en ce moment Cléo. Me lance Mila.

Mila est une amie, la seule à vrai dire. Elle n'est pas une de ces hypocrites qui ne voit en moi que la fille d'un vainqueur.

- Si, tout va bien, je stresse juste un peu pour Clove. Je lui mens, mais je ne sais pas si elle comprendrait.

- Tu es vraiment une grande sœur poule. Me nargue t-elle.

- Et toi tu es agaçante.

Je referme la porte de mon casier et attache mes cheveux noirs en queue de cheval haute. Nous entrons dans la salle d'entraînement réservée aux éligibles. Plusieurs personnes sont déjà là. Des entraîneurs qui observent et donnent des directives ainsi que des étudiants.

J'aperçois Dante Heartless, les mains bandées, en train de frapper dans un sac de sable. Ceux du Centre disent de moi que je suis sa Némésis car je suis la seule à pouvoir lui faire face. Aucun ne nous n'a jamais battu l'autre. Et cela le met dans une rage folle, ce qui m'amuse je dois bien l'avouer.

En d'autres termes, nous faisons partie des meilleurs, même si nous sommes des A, et nous serons probablement envoyés dans les jeux en même temps. Je décide de l'imiter, un peu de boxe ne me fera pas de mal. Je récupère mes bandes dans la poche de mon pantalon et les enroulent autour de mes mains.

Je le vois s'arrêter et retenir le sac alors que je me place devant. Nous avons beau être rivaux, uniquement de son point de vue, nous ne nous manquons jamais de respect.

- Alors Heartless, tu aurais la galanterie de me tenir le sac ?

- Comme si j'avais le choix. Fait il avec agacement.

- Je sais que ça te fait plaisir. Dis-je, moqueuse.

Avant qu'il n'ai put dire quoi que se soit je commence à faire mes katas. Je donne un violent coup de pied. Si ça n'avait pas été lui la personne en face aurait probablement volée sur plusieurs mètres.

- Tu pourrais y aller plus fort, on dirait une fillette ! Me nargue t-il.

Je lui fais un sourire arrogant, quel petit con. Il ne perd rien pour attendre.

XXX

En revenant à la maison Clove fait un peu la tête. A ce qu'il parait son test ne s'est pas vraiment bien passé et elle se retrouve dans le groupe E. Elle a faillit faire une crise d'angoisse et a raté ses essais.

Ça me fait vraiment de la peine. Le Capitole ne vaut pas la peine que des enfants se torturent l'esprit pour eux.

Maman est là, en train de broder, c'est la seule chose qui la calme un temps soit peu. Le téléphone se met à sonner et elle se précipite dessus en triturant son alliance. C'est un tic qu'elle a à chaque fois qu'elle est nerveuse.

Dans la cuisine je prépare un goûté pour ma petite sœur, peut être qu'un peu de chocolat lui remontera le moral.

- Clove ! L'appel notre mère. Papa voudrait savoir comment ça s'est passé.

- Je ne veux pas. Bougonne t-elle.

- Aller Clove, on ne va pas le voir pendant un moment, tu devrais lui parler. J'insiste.

Elle se lève de sa chaise et prend le combiné. Maman n'a pas l'air bien, on dirait qu'elle va fondre en larmes. Ma petite sœur revient en sautillant, papa a réussi à lui remonter le moral, il a toujours eu ce don.

C'est à mon tour de lui parler.

- Hey papa !

- Ma chérie… Sa voix est un peu éraillée.

- Est-ce que ça va ? Je demande un peu inquiète.

- Ou…oui ne t'en fait pas. J'entends les sanglots dans sa voix. Tu sais ma Cléo, quand je ne suis pas là c'est à toi de veiller sur elles. Tu es forte, intelligente et tu as le caractère de ton vieux père.

Il se met à rire, j'ai toujours aimé entendre ce son, mais là, ça me brise le cœur.

- Papa ? Tu vas rentrer pas vrai ? Ma propre voix est pleine de trémolos.

- Oui, promit.

Un silence de quelques minutes s'installe entre nous et la peur me gagne, est-ce qu'il… me fait ses adieux ?

- Je t'aime Cléo. Lâche t-il au bout d'un moment.

- Je t'aime aussi Papa.

Il raccroche le premier. Je reste un moment le combiné collé à l'oreille, la gorge nouée, tout se passera bien n'est-ce pas ?

XXX

Une semaine a passé depuis le départ de Papa et il n'a plus donné de nouvelle. J'ai vraiment peur, mon mauvais pressentiment serait-t-il justifié ?

- Kentwell ! Me crie un entraîneur.

J'abandonne Mila au mur d'escalade et me dirige vers lui. Il me fait signe de le suivre. Dans le bureau du directeur, je vois Clove assise dans un fauteuil qui la rend encore plus petite.

Je m'assoie juste à côté de ma petite sœur qui tripote nerveusement ses genouillères, elle a l'air paniqué.

Monsieur Pierce, le directeur un homme proche de la quarantaine à la carrure imposante nous regarde avec un drôle d'air, s'humecte les lèvres puis prend la parole.

- Tout d'abord, sachez que vous n'avez rien fait de mal. Nous rassure t-il. Il n'y a aucun problème seulement je dois vous annoncez quelque chose de grave et…

Je n'entends pas la fin de sa phrase, mes oreilles bourdonnent, j'ai un haut le cœur. Ses lèvres remuent, mais je ne perçois aucun son, juste des mots qui me poignarde. Clove fond en larmes, je n'ai même pas la force de la prendre dans mes bras, je ne pleure pas, je reste là, les bras ballants.

On nous fait redescendre pour récupérer nos affaires, Clove part avec une entraîneuse qui ne veut pas la laisser seule à cause de son âge. Je traverse le gymnase sans un regard autour de moi, je marche tel un automate.

Mila, Dante, tout le monde me regarde comme si j'allais m'effondrer. J'entre dans les vestiaires, me dirige vers un lavabo et m'asperge le visage. Mon regard rencontre celui de mon reflet et la réalité s'abat sur moi comme si on m'arrachait le cœur.

« Crise cardiaque ». « Mort ». Je frappe dans le miroir. Mon poing se couvre de sang, mon image se craquelle avant de tomber en morceau. Un cri violent retentit, le mien. Je hurle jusqu'à ce que mes poumons ne contiennent plus d'air.

Mon père est mort.