Salut les gens ! Comment allez-vous depuis le temps ? :D *se prend des tomates dans la gueule* Ok ok, pardon, je suis désolée, je vous ai laissé vraiment trop longtemps sans nouvelles. Mes excuses. T_T

Mais oh, que vois-je ! Un nouveau recueil ! Bon, ça a l'air d'un OS pour l'instant, mais ça sera un recueil si je continue à participer aux Nuits du FoF, pour lequel on a une heure pour écrire un OS selon un thème donné. MP moi si vous voulez plus de détails !

Auteur : Sana
Thème : Brûlure
Fandom : Tsubasa
Disclaimer : Kuro et Fye appartiennent à Clamp. Comme toujours.
Rating : K
Note : c'est court... Très court... Pas l'habitude... J'espère que ça vous plaira quand même !

Bonne lecture !


.oOo.

- Bon, tu vas te tenir tranquille, oui ou merde ?

- Mais tu me fais mal, Kuro-pon ! T'es une brute ! Tu pourrais y aller un peu plus doucement !

- Si t'arrêtais de gigoter, je pourrais peut-être arriver à quelque chose ! Et comment t'as réussi ce tour de force, d'abord ? Parce que te brûler la main, je veux bien croire que ça arrive de temps en temps, mais t'ébouillanter les deux pieds, c'est quelque chose.

- Je faisais du thé, j'ai renversé la casserole d'eau chaude…

- Je rêve, quel boulet !

Pendant qu'il continue à grommeler des choses que je ne comprends pas, moi, assis sur ma chaise, je l'observe. Son mauvais caractère est proverbial, mais ça ne l'a pas empêché de voler à mon secours quand il m'a découvert complètement sonné, après que ma traîtresse de main maladroite ait décidé qu'il était plus intéressant de verser l'eau brûlante sur mes pieds plutôt que dans les tasses.

- Plus de thé pour toi, grogne-t-il.

En quelques secondes, il a tiré une bassine de nulle part et l'a remplie d'eau froide, avant de me poser sur une chaise et de m'y foutre les pieds dedans. Il a observé avec attention l'évolution de la situation, puis quand il a jugé que l'eau froide avait fait suffisamment d'effet, il est parti chercher de la pommade et des bandages, et là, accroupi par terre, mon pied sur ses genoux, il passe ses mains le long de ma peau.

Peut-être que c'est parce que je n'ai pas si souvent que ça l'occasion d'avoir des contacts physiques avec lui, en dehors des moments où je lui saute au cou et où il me repousse d'un air ulcéré – toujours est-il que je n'avais jamais remarqué à quel point ses mains, ses grosses paluches d'ours mal léché, pouvaient agir avec douceur. Je me plains qu'il me fait mal, mais c'est simplement pour masquer mon trouble. Elles font pénétrer la pommade dans mon épiderme, caressent ma peau, vont, viennent, entourent ma cheville, et recommencent sans cesse. J'en ai des frissons depuis le bas du dos jusqu'en haut de la nuque.

- Ça va ? demande-t-il en levant les yeux vers moi.

- Oui… Désolé que t'aies à faire ça.

Il hausse les épaules en grommelant quelque chose – je sais qu'il ne serait pas dans son caractère de répondre simplement "pas grave", mais ça m'est égal. Il peut se montrer aussi bourru qu'il le veut, et faire croire que rien ne le touche – l'attention qu'il porte aux autres le trahit toujours à un moment ou à un autre.

Un pied dans la bassine, et l'autre laissé à ses bons soins. Entièrement dépendant de lui, au fond. Silencieusement, l'air concentré, il termine d'appliquer la pommade, puis déroule un des bandages qu'il a ramenés, et le pose doucement sur ma peau douloureuse.

- Aïe !

- Tu vas te taire, la chocotte ? grogne-t-il. Tu vas pas faire tout ce foin pour une petite brûlure !

- Ah, ça va, hein.

Ses mains contre ma peau sont trop douces. Tellement, qu'elles me rendent mélancolique. Peut-être que je devrais continuer à me brûler, à me blesser, pour qu'il prenne soin de moi de cette façon... J'ai envie qu'il prenne encore plus de temps à enrouler cette bande, qu'on y passe la nuit, et même encore le jour d'après. Et les autres.

Mais en cinq minutes, il a fini le pied droit, et il le pose délicatement sur une serviette qu'il a ramenée avec lui, pour s'occuper du pied gauche, tout aussi silencieusement, tout aussi intensément. Et moi je le fixe.

- Kurogane…

- Oui ?

Il lève les yeux vers moi. Ça me trouble, je perds le fil de mes pensées.

- Pourquoi tu t'occupes de moi ? J'aurais pu soigner ça tout seul.

- Tout seul ? Alors que quand je suis entré dans la pièce, t'étais à moitié évanoui par terre ? À d'autres.

Bon. J'avoue que l'état dans lequel il m'a trouvé n'était pas très glorieux. Il a fallu qu'il me soulève et me pose sur la chaise lui-même tellement j'étais sonné, et ce n'est qu'une fois assis que j'ai commencé à reprendre mes esprits, et il avait déjà commencé à me soigner.

- Oui mais, ce n'est pas comme si tu t'en souciais, si ? T'aurais pu me laisser comme ça. Prétendre que c'était encore une blague idiote de ma part.

Il ne répond pas. Ses doigts caressent ma peau pour y faire pénétrer la pommade, et ils s'attardent doucement le long de ma cheville. Je frissonne.

- C'est comme ça que tu me vois ? finit-il par dire lentement, sans relever les yeux.

- Pardon ?

- C'est ça, l'image que tu as de moi ? Un type qui décide de faire comme s'il n'avait rien vu lorsqu'il tombe sur quelqu'un en difficulté ?

- Non, mais…

- Mais quoi ?

- … Rien. Désolé. Je sais que tu n'es pas comme ça. C'est juste…

- C'est juste quoi ?

- … C'est juste parce que c'est moi.

Ses doigts s'arrêtent. Il lève les yeux vers moi, et je détourne les miens pour échapper à son regard inquisiteur – comme si c'était le genre de chose qui l'arrêtait ! Il se relève, et prend mon visage entre ses mains pour le tourner vers lui.

- Parce que c'est toi ? répète-t-il lentement, ses yeux rouges rivés aux miens. Parce que c'est toi, je ne t'aiderais pas si tu en avais besoin ?

Je respire difficilement.

- Voilà.

Silence. Comme si le temps s'était figé, mais ce n'est pas le cas – nos respirations, à tous les deux, sont clairement perceptibles. Surtout la mienne. Elle ne peut pas s'empêcher de s'accélérer quand il me regarde comme ça. Quand il tient mon visage entre ses doigts d'une telle façon. Quand, sans avertissement, sa bouche s'empare de la mienne.

Après le contact de ses mains contre ma peau, celui de ses lèvres sur les miennes me confirme qu'il est réellement capable de douceur. Pour ce que je suis capable d'en percevoir, du moins, le cerveau soudain noyé dans un océan de brume.

Il lâche mes lèvres. Trop court… Encore.

- Kurogane…

Tranquillement, comme s'il ne s'était rien passé, il s'agenouille à nouveau, prend mon pied gauche, et continue à le masser tranquillement. Je le fixe, confondu.

- Imbécile, dit-il, les yeux rivés sur ses mains caressant ma peau. Justement parce que c'est toi, ça me donne plus de raisons de t'aider que pour n'importe qui d'autre…

Il ne lève pas les yeux, mais je peux percevoir la légère rougeur qui s'inscrit sur ses joues – et moi, j'ai le cœur qui rate quelques battements. En silence, je lève la main, et l'enfouis dans ses cheveux, doucement – un contact que je n'avais jamais osé initier jusque là. Il relève la tête, m'observe d'un air interrogateur, et je souris.

- Je devrais me brûler plus souvent, dans ce cas.

Il cligne des yeux, et resserre brutalement plus fort la bande autour de mon pied.

- Aïe !

- Crétin…

Mais il n'arrive pas à cacher le demi-sourire sur ses lèvres.

Moi, je n'essaye même pas.

.oOo.


C'est... affreusement fleur bleue. Je suis désolée. Guimauve à fond les ballons, hyuuuu \o/ Va falloir que je me réhabitue à faire des trucs sadiques, moi.

Ceci étant, j'espère que vous avez bien aimé ! A la prochaine !