Auteur : Kiara ;)

Disclaimer : A ma déesse, JK Rowling.

Couple : Un Drarry bien sur ! (il faudrait que je pense à faire autre chose d'ailleurs… '-')

Titre : Amnésie et nouvelle amitié.

Note : Ceci est un Tree-Shot, un OS en 3 parties, étant donné qu'elle faisait 33 pages word écrit en taille 12… L'histoire se déroule après Poudlard, et il n'y a aucun changement dans le passé (sauf la mort de Voldemort mais vous verrez plus tard) Bonne lecture !

PARTIE I

« Docteur ? » l'apostropha avec respect la jolie nouvelle infirmière – blonde aux cheveux relevés en un chignon parfait, dégageant sa nuque, yeux d'un bleu profond d'une douceur qui faisait fondre les patients – en passant sa tête dans l'entrebâillement de la porte du bureau. « Un nouveau patient pour vous. Chambre 234. »

« J'arrive Elisa », répondit-il. « Deux minutes. »

« Bien Monsieur. »

Le Docteur Harry Potter était reconnu comme un médecin particulièrement brillant malgré son jeune âge. En effet, âgé de seulement 25 ans, il avait le niveau d'un ancien médecin à la longue expérience. Il c'était fait connaître dans le monde Moldu – ou il travaillait exclusivement – après avoir soigné une patiente atteinte d'un cancer du poumon particulièrement violent. Depuis, il avait été embauché au grand Hôpital de Paris, le plus célèbre et talentueux établissement de France. Personne ne savait vraiment d'où il venait, il était apparu comme ça du jour au lendemain, avec un magnifique accent anglais. Cependant, s'il était connu par ses talents de médecin, il l'était aussi pour sa grande beauté. 1m92, longs cheveux ébènes rassemblés en une queue-de-cheval indomptable avec quelques mèches rebelles lui tombant devant son regard vert hypnotique, époustouflant, envoutant même. Munit d'un petit sourire mi-charmeur, mi-doux, il faisait palpiter les cœurs des jeunes filles, rougirent les infirmières et glousser les vieilles femmes. En plus, il était gentil et attentionné avec tout le monde, attentif, à l'écoute, de bon conseil, blagueur, joyeux… Le rêve de toutes les filles. Le seul point noir était qu'il était distant et renfermé dès que ça le touchait lui. On ne le voyait pas une seconde lors de ses congés et parfois, il semblait dans un tout autre monde quand il avait la visite d'anciennes connaissances. Mais bon, il n'y a rien de parfait dans la vie.

Harry Potter c'était donc trouvé une nouvelle vie en le monde des Moldus après la chute de Voldemort par sa baguette. Il était heureux, libre et lui-même dans un monde qui ignorait tout de son titre d'élu, de son passé, de sa magie trop puissante pour un garçon si jeune, de ses cauchemars.

« Voilà », annonça-t-il en refermant son ordinateur dernier cri sur lequel il finissait un rapport sur son dernier patient. « Quel est le problème du patient de la chambre 234 ? »

Ils quittèrent le bureau rapidement, l'infirmière sur les talons. Ils traversèrent l'aire des plus âgés avant d'entrer dans la partie réservée aux cas les plus graves. Il était uniquement appelé là. Le docteur et la jeune fille passèrent devant la grande baie vitrée qui donnait sur le jardin intérieur de l'hôpital et son reflet s'afficha. Il avait le teint clair, une longue blouse de médecin blanche grande ouverte, une chemise à manche courtes verte claire rentrée dans un pantalon noir et des converses noirs confortables. Il adoptait une posture nonchalante, mais le pas pressé, les mains dans les poches de sa blouse. Pendant ce temps là, l'infirmière lui faisait son rapport.

« Il a eu un accident, percuté de plein fouet par une balle de base-ball perdue lancée à toute vitesse, avec force vu l'impact. Il s'en est sortit avec seulement quelques blessures. Cependant, il a reçut un choc à la tête, ce qui à entrainé un traumatisme crânien. Par conséquent, nous pensons qu'il sera victime d'une amnésie à son réveil. Nous ignorons encore si elle est partielle ou totale.

« Bien. Il nous reste donc à déterminer s'il est touché par une amnésie rétrograde ou antérograde. Depuis combien de temps est-il inconscient ? »

« Près de 60 heures. Soit 2 jours et demi. »

« Et vous ne m'avez pas prévenu avant ? » S'exclama le médecin en s'arrêtant devant la porte de la chambre 234.

L'infirmière rougit.

« Et bien…

« Aucune importance. Merci de m'avoir conduit. Vous pouvez retourner à votre travail, Elisa, je m'occupe de la suite. »

« Bien. Passez une bonne journée Docteur. »

« Vous aussi. »

La jolie blonde s'éclipsa et le brun inspira une grande bouffée d'air avant de rentrer dans la chambre vide – mis à par le patient - et fermer la porte derrière lui. Il hésita à lancer un sort de verrouillage – sa baguette abimée par la guerre ne quittait jamais le fond de sa poche – car il détestait être dérangé pendant son travail. Cependant, il ne le fit pas et s'approcha de quelques pas de son nouveau patient. Il avisa ses cheveux blonds assez courts, déposés autour de son visage fin et élégant, mais pâle et couvert d'un pansement sur la joue droite. On pouvait distinguer autour sa peau violacée. Couvrant sa tête de part et d'autre, au dessus de ses yeux clos, une bandage. Son bras gauche, qui était posé au dessus de la couverture bleue ciel qui le recouvrait, était couvert d'un bandage qui montait jusqu'au dessus du coude. Son autre bras reposait, inerte sur le côté de son corps, échappé des blessures. Une perfusion montrait la gravité des dégâts. Harry devina sans mal le reste de son corps, qui devait surement être dans le même état, couvert de bandages.

Il l'examina rapidement. Il n'avait pas besoins de masque à oxygène, pas de problèmes aux poumons donc. La poche reliée à la perfusion lui donnait les nutriments et les protéines nécessaires à sa bonne santé. Le cardiofréquencemètre lié à un électrocardiogramme étaient constants. Rythme cardiaque normal donc. Il leva son bras gauche, observa la contraction de ses muscles et le laissa retomber mollement sur le lit. Ses muscles semblaient eux aussi en bon état. Bon, ça ne durerait pas très longtemps s'il continuait de jouer les Belle au Bois Dormant mais c'était déjà ça. Content de ses résultats, il se redressa, jeta un coup d'œil à la pièce vide pour s'assurer qu'il était bel et bien seul et lança rapidement un sort sur le corps du garçon, qui devait avoir son âge. Quelque chose dans son visage le perturbait. Rien à signaler d'après le sort, mis à part l'amnésie.

Il ne comprit d'où venait cette impression que quand il découvrit le nom du patient sur son dossier médical.Draco Abramas Malfoy.

« Oh merde… »

Qu'est-ce que Malfoy – Malfoy ! - faisait dans un hôpital Moldu par le chapeau de Merlin ? Heureusement qu'il était son patient parce que le sang des sorciers n'étaient pas tout à fait identique à celui des sans-magie. Si jamais tout cela dégénérait… Il pourrait toujours sortir sa baguette. Il soupira, se pinçant l'arrête du nez. Un début de migraine le menaçait. Ce n'était pas le moment d'avoir une migraine Sacrebleu ! Un gémissement le tira de ses pensées. Le prince des Serpentard, sa Némésis, son vieil ennemi, son vrai ennemi, celui qui lui avait fait bouillir le sang, tendre les muscles, volé son air à même ses poumons, celui qu'il avait haït plus que tout durant 7 ans se réveillait. Assit dans le siège blanc à quelques pas du lit médical, il regarda sans un bruit les paupières de l'héritier Malfoy papillonner, aveuglées par la lumière de la pièce blanche. Il ne dit pas un mot quand ses yeux gris entre le métal en fusion et les nuages d'orage volèrent sur la petite chambre d'hôpital, survolant sa perfusion, la fenêtre aux rideaux non tirés, les grosses machines de mesure grésillantes, les murs blanc, le vieux tableau horrible accroché en face du lui et sur lui. Les yeux s'arrêtèrent sur son visage, plissant des yeux, une ride en travers de son front sous la concentration. Il cherchait où il avait vu son visage. Sans un son, le docteur fixa son visage pâlir, blêmir, le sang quitter ses joues, son regard se faire affoler, puis brillant de larmes quand il comprit.

« Je suis désolé », murmura Harry.

L'avait-il dit à lui-même où à Malfoy ? Il ne le savait pas lui-même. Il ne savait même pas pourquoi il avait dit ça. Les yeux de son patient se déposèrent à nouveau sur lui, après avoir fixer un moment le plafond, attendant que les larmes sèchent et que le cœur s'apaise.

« .. comment...? » Demanda-t-il alors faiblement.

« Un choc. Tu... Hm. Vous avez été percuté par une balle. Vous (ça lui faisait bizarre de vouvoyer Malfoy) vous souvenez de quelque chose ? Même très ancien. »

Malfoy prit le temps de réfléchir. Longtemps. Au bout d'un moment, les traits de son visage se détendirent.

« Non. Rien. Le vide total. Je me souviens encore de choses banales tel que marcher, vo... (il s'arrêta à temps, perturbé par cette révélation) cuisiner, ce qu'est une fleur mais... »

« Pas de souvenirs de votre vie. »

« Non, aucun. C'est effrayant », ajouta Malfoy après un silence.

Les deux anciens ennemis restèrent silencieux quelques minutes, plongés dans leurs pensées. Le docteur essayait de se persuader que Malfoy n'était qu'un patient parmi tant d'autre et Draco fouillait dans les quelques souvenirs qui lui restait, s'étonnant lui même devant des balais volants, des baguettes magiques et des hiboux porteurs de lettre.

« Me connaissez-vous d'avant docteur ? » Demanda Draco après un temps, d'une petite voix suppliante et désespérée de connaître son identité.

Harry sursauta avant de se tendre. Il pouvait très bien répondre non. Répondre non car il était son patient et seulement un patient. Pas le Malfoy qu'il avait connu. Il devait répondre non.

« Oui. »

Un regard chargé d'espoir se posa sur lui et il se retient de se frapper comme Dobby quand il faisait une bêtise.

« Nous avons passé toute notre scolarité ensemble, dans une prestigieuse école nommée Poudlard en Ecosse. »

Il ne s'était même pas rendu compte jusque là qu'ils ne parlaient pas français. Il continua après avoir humidifier ses lèvres.

« Nous avons pratiquement grandis ensembles car notre séjour à duré 7 ans, depuis nos 11 ans nous nous connaissons donc. À Poudlard, nous étions répartis dans différentes maisons. Gryffondor, Serpentard, Serdaigle et Pouffsoufle. Tu étais à Serpentard. Que dire d'autre... »

« Est-ce que nous étions amis ? » Le coupa soudainement Malfoy qui c'était assis, le regard brulant qui fit une nouvelle fois hésiter le médecin. Ils pouvaient tout recommencer... Repartir à zéro, devenir amis. Il en avait étrangement envie.

« Non. Mais je dois avouer que c'est de ma faute. J'ai repoussé ta main à notre deuxième rencontre. »

Il oublia volontairement le passage des 7 années de haine. Malfoy baissa les yeux sur sa main libre et releva la tête, faisant voler des mèches blondes par la même occasion. Silencieusement, il encra ses yeux argentés dans les émeraudes et tendit simplement la main. Encore une fois. Parce que, au fond de lui, Harry savait qu'ils auraient pus être amis. Il se demandait, comme souvent durant ses années à Poudlard, à quoi pouvait ressembler une vie auprès de sa Némésis, en toute sympathie. La vie auprès de Draco. Il avait déjà rencontré Malfoy, et ne voulait plus de la colère qui l'étreignait à chaque coups d'œil. Il était ennemis depuis toujours, et il c'était créé entre eux une sorte de lien qui les poussait l'un vers l'autre, l'un contre l'autre. Ce même lien c'était brisé après la guerre, trop effiloché par la souffrance des deux parties. C'était une deuxième chance qui leurs étaient accordés, à tout les deux, une deuxième chance de tout recommencer, d'apprendre à se connaître par les mots, les gestes. Ils avaient le droit d'être amis, le droit de rire ensembles, de se sourire, et surtout, ils avaient le droit de se faire confiance. C'est peut-être un peu mensonge, se disait Harry, car lui seul se souvenait du passé, de là haine entre eux, cette haine viscérale qui les bouffait de l'intérieur. Mais c'était une deuxième chance de tout recommencer à zéro... Et Harry voulait connaître le Draco qui se cachait derrière le Malfoy. Il leur traça donc un nouvel avenir commun. Différent. Il n'y avait plus de haine dans le regard gris de Malfoy, et pour la première fois de sa vie, il eu l'exclusivité de voir les lèvres de sa Némésis s'étirer en un sourire. Un vrai sourire. Pas les sourires moqueurs, insultants ou provocants dont il avait l'habitude. Mais un sourire sincère, heureux et reconnaissant. Il fut chamboulé par se simple sourire comme devant un sort impardonnable. Il se jura intérieurement de faire en sorte de revoir ce moment une nouvelle fois.

« Je m'appelle Draco Malfoy. »

« Harry Potter. Tu es sur que tu ne te souviens de rien ? »

Il avait haït son nom durant 7 ans, peut-être que cela lui rappelait des souvenirs.

« Hm… Non. Juste… des flashs, des trucs sans importance. »

« Des flashs ? De quoi ? » Demanda-t-il intrigué, en se rapprochant.

« Des oiseaux qui s'envolent depuis le haut d'une grande tour en pierre. Un grand manoir sombre. Une main féminine, portant une bague de fiançailles tendu vers moi, peut-être ma mère. Un plafond… heu… étrange (c'était surement celui de la Grande-Salle se dit Harry). De la neige qui tombe du ciel. Heu… Des mains… (sa voix se mit à trembler) d'homme… sur… mon corps… la peur… la peur terrible, immense qui me dévore… je ne peux plus bouger… je… il… des cheveux blonds sur moi… »

Il se tu, incapable de continuer. Il tremblait et les larmes menaçaient de l'envahir une nouvelle fois. Il leva ses mains tremblantes devant son visage avant de les passer avec frénésies sur son corps, puis s'accrocher à son tee-shirt, se penchant en avant, comme pour se protéger.

« Je me faisais… ? » Couina-t-il.

Harry aussi tremblait. Mais pas pour les mêmes raisons. Ou plutôt, pour une autre raison. La haine. Une haine violente, brulante, qui l'envahissait, faisant crépiter l'air autour de lui et souffler le vent à l'extérieur. Voilà longtemps qu'il n'avait pas haït quelqu'un aussi fort. Même Voldemort ne l'avait pas autant rendu furieux. Le regard brulant, il grogna, se contrôlant du mieux qu'il pouvait pour ne pas bondir de son siège et se rendre face à la pourriture qui avait oser poser les mains sur son propre fils.

Lucius…

Il avait envie de tuer. Lentement, avec le plus de douleur possible, le regard agoniser sous ses yeux froids, le regarder gémir et se rouler sur le sol, implorer pitié, pleurer, baver, gémir devant lui. Et lui, avec sa baguette, se pencher vers lui et lui souffler sa haine… Avant de le laisser crever comme un chien léchant le sol.

Mais il n'y fit rien. Car toute sa haine fondit comme neige au soleil devant les larmes silencieuses de Malfoy. Bondissant de son siège, il ne se dirigea pas vers la porte mais entoura le corps abimé de sa Némésis de ses bras. Il se pencha, faisant glisser ses boucles rebelles noirs sur la joue blanche de l'autre garçon, murmurant des paroles de réconfort au creux de son oreille. Au bout d'un moment, Malfoy cessa de trembler et de pleurer. Il avait accroché ses mains dans le dos de la blouse du médecin et plongé sa tête dans le creux de son cou.

« Il ne te touchera plus. Je te promet, non, je te jure sur ma vie, qu'il ne te touchera plus. Je ne le laisserais pas faire. Jamais. »

Son rythme cardiaque redevint normal et il acquiesça timidement en rougissant. Enfin, il décrocha ses mains et Harry recula doucement, souriant d'une manière réconfortante. Il se rassit dans son fauteuil et ils parlèrent longtemps. Harry lui parla du monde Sorcier, de la magie, de Poudlard, Dumbledore, la Grande-Salle, des 4 maisons, du Chemin-de-Traverse et Pré-Au-Lard, des animaux fantastiques, du Quidditch. Bien sur, il passa sous silence la partie où ils se haïssaient, s'insultaient, se battaient. Pour la première fois, il devinrent vraiment amis. Sans aucune arrière pensée, sans aucun désir de faire du mal, avec des vrais sourires et des paroles sincère. Harry redécouvrit Draco Malfoy et Draco apprit à apprécier Harry Potter.

Deux personnes surgirent par la porte d'entrée, et, marchant à tout vitesse, une expression inquiète et pressée sur le visage, il jaillirent devant la femme de l'accueil. C'était un couple étrange qui venait visiblement de sortir précipitamment du lit. La fille avait des cheveux bruns frisés mi-longs et à peine coiffés, une robe bleue froissée, sans veste malgré la chute de température, des ballerines noires. Elle avait de grands yeux marrons affolés mais pourtant réfléchis. A côté d'elle, un garçon, roux les cheveux courts en bataille, des yeux noirs paniqués, une veste en cuir noir, un tee-shirt vert avec un smiley souriant blanc sur le devant, un jean avec une tache sur le genoux et des baskets marrons usées.

« Excusez-moi, nous aimerions voir le Docteur Potter en tout urgence », dit simplement la jeune fille.

La femme de l'accueil, qui ne devait pas avoir moins de 50 ans, les cheveux déjà grisonnants, la mise sombre, des cernes noirs sous ses yeux marrons fatigués, les traits tirés, grimaça d'un air désolé.

« Désolée, il est en consultation et il déteste être dérangé… »

« Dans son bureau ? » La coupa la fille.

« Heu non, dans la chambre 234 mais… »

« Merci ! Ne vous inquiétez pas, si vous avez des ennuis, nous dirons que vous avez tout fait pour nous retenir ! »

Ils partirent en courant alors que la femme se levait de son siège, horrifiée. Le Docteur allait être furieux ! Soupirant avec désespoir sous les regards compatissants des gens qui attendaient la prise en charge, elle retomba sur sa chaise de bureau tout en regardant l'étrange duo tourner hors de sa vue dans le couloir. Hermione Granger et son fiancé Ron Weasley, meilleurs amis de Harry Potter depuis leur arrivée à Poudlard, montèrent les deux escaliers menant au 2ème étage, traversèrent les 2 bâtiments, passèrent ensuite 3 portes et s'arrêtèrent devant la chambre 234. Sans même prendre le temps de reprendre son souffle, l'assistante du Ministre de la Magie attrapa la poignée de la porte, priant intérieurement pour que Harry ne lui ai pas lancé un sort et pénétra comme une furie dans la pièce blanche, faisant sursauter ses deux occupants. Harry bondit sur ses pieds, surpris.

« Hermione ! Ron ! Qu'est-ce que vous faites là ?! Je… »

« Harry, c'est Ginny elle… »

« Malfoy ?! » S'étrangla Ron en entrant à son tour dans la pièce, coupant sa petite-amie qui se tourna surprise vers le patient.

Avant de Ron ne dise une connerie que Harry regretterait, il lui lança un « Silencio » muet. Il observa d'un air impassible Ron blêmir, hurler au scandal, puis fusiller Harry du regard. Hermione regarda d'un air intéressé Malfoy.

« Que fait Malfoy ici ? »

« Accident et amnésie », répondit le blond avant le médecin. « On se connait ? »

La brune jeta un regard interrogateur à son meilleur ami, haussant un sourcil. Harry grimaça devant cette expression – spécialité de Hermione Granger signifiant silencieusement « Alors toi, je veux tes explications dans la seconde ou je te castre et je te fais bouffer tes couilles ».

« Draco est mon patient maintenant. Draco, je te présente mes deux meilleurs amis que tu connais de Poudlard, Hermione Granger et Ron Weasley. »

Un signe de tête de la jeune fille et du Serpentard plus tard, ajouté à un grognement du roux, et Hermione revint au sujet de sa brusque entrée.

« Harry, on peut de parler en privé ? »

« Bien sur. Je ne serais pas long Draco, repose toi en attendant. »

« Ok. A plus. »

Ils sortirent et Harry hésita à enlever le sort sur Ron. Mais il ne pouvait pas le laisser, ils étaient dans un hôpital Moldu quand même. A peine Ron retrouva la parole, qu'il se mit à poussé des cris parlant de l'insouciance d'Harry, de la fouine qui lui faisait encore une farce, de l'idiotie de Harry, avant de se faire couper par une claque à l'arrière de la tête par Hermione.

« Ronald Weasley ! Tu vas te calmer immédiatement ! »

Il grogna quelque chose en retour, boudant, le visage rouge, mais n'ajouta rien.

« Harry, il y a eu un problème avec Ginny. Oui, je sais, tu vas me dire que tu n'as plus rien à faire d'elle, mais c'est quand même ton ex-fiancée. Même si elle t'a trompé et qu'elle est tombée enceinte d'un autre mec. »

Harry soupira, s'adossa au mur en croisant les bras sur son torse et regarda d'un œil las le couple.

« Que ce passe-t-il ? »

Ils se jetèrent un coup d'œil. C'est Ron qui répondit.

« Elle essaye de tuer son bébé. »

Assise sur une chaise de la cuisine du Terrier, Ginny Weasley, une jeune fille aux longs cheveux roux comme son frère et tous les membres de la famille, releva lentement la tête avant de frissonner. Sur elle était déposé un regard froid, si froid qu'il lui glaçait les os. Elle se mit immédiatement à regretter son geste car jamais, au cours de sa vie, il ne l'avait regardé ainsi. Même quand il lui avait dit qu'il la détestait et qu'il la quittait, il n'avait pas eu ce regard. Elle l'avait toujours vu avec les yeux – de se vert qu'elle aimait tant et recherchait avec frénésie chez ses amants d'une nuit – brillants, que ce soit de tendresse, d'amour, de joie ou de peine. Mais jamais, jamais, ils n'avaient été aussi froid.

« Pourquoi ? » Demanda-t-il d'une voix qui fut tout aussi froide.

Elle baissa la tête, déposant sa main droite, qui portait encore la marque de sa bague en argent sur son ventre plat. Pourquoi ? Pourquoi avait-elle essayé de tuer le petit être qui grandissait en elle ? Pourquoi avait-elle pleuré en apprenant son existence ? Pourquoi l'avait-elle rejeté ? Pourquoi avait-elle envie de vomir quand elle se disait que son enfant n'aurait pas les yeux verts ? Pourquoi le détestait-elle au point de le vouloir le voir disparaître ? Parce qu'elle n'avait jamais voulu d'enfant. Parce qu'elle aurait voulu que ce soit celui d'Harry et non d'un inconnu. Parce qu'il était la preuve de sa faute, de sa trahison, de sa faiblesse, la preuve qu'elle n'aimait pas assez Harry pour lui être fidèle. Parce que ce petit être était là trop tôt, qu'elle ne pourrait jamais bien s'en occuper, elle qui ne savait même pas garder son couple.

« Je ne sais pas », répondit-elle d'une petite voix.

« Tu ne sais pas ?! » Explosa son ancien fiancé. « Tu ne sais pas pourquoi tu as voulu tuer ton propre enfant Ginny ?! TU NE SAIS PAS ?! »

Elle ferma les yeux de toutes ses forces, rentrant la tête dans ses épaules, refusant de le regarder. Elle avait envie de pleurer mais les larmes de sortaient pas. Ses cheveux étaient lourds et lui tiraient le crâne, faisant apparaître un début de migraine. Et Harry qui hurlait… Elle comprenait. Elle comprenait qu'il réagisse comme ça. Après tout, saurait pu être leur enfant. Mais ce n'était pas le sien. Parce que Harry le la touchait plus, Harry ne la regardait plus, Harry n'était plus là. Alors elle était aller se réchauffer dans les bras d'un autre aux yeux verts. Puis encore un autre. Et encore. Comme à Poudlard, elle écartait les cuisses encore et encore, imaginant les mains de celle qu'elle aimait trop et qui ne l'aimait pas assez sur elle. Et elle était tombée enceinte. Deux fois. La première fois, elle n'avait que 19 ans et elle avait fait une fausse couche avant même d'apprendre qu'elle attendait un enfant. La deuxième fois, elle avait 24 ans. Et n'en avait pas voulu. Parce qu'elle ne voulait pas que son enfant, le sang de son sang, ait une mère brisée. Une mère brisée par son fiancé trop peu à la maison, par ses mots furieux quand il l'avait découvert dans la salle de bain vomissante, par le regard de ses frères et de ses parents, par le dégout de ses amants quand elle gémissait le nom d'Harry dans leur bras. Elle était brisée de l'intérieur. Et son enfant ne méritait pas ça.

Mais elle ne le dirait jamais à Harry.

« Répond-moi Ginny ! Répond-moi bordel ! »

Mais elle resta la bouche close, les yeux fermés. Harry fulminait à quelques pas d'elle. Son Harry qu'elle avait aimé depuis toujours. Son Harry qui avait été si gentil, si doux, si tendre avec elle. Son Harry qui s'était agenouillée devant elle un soir où elle pleurait, qui l'avait embrassé avec tendresse et l'avait demandé en mariage avant de glisser délicatement une bague simple à son doigt. Son Harry qui lui avait tenu la main lors de leurs rendez-vous, qui lui avait offert des fleurs, qui l'avait embrassée avec amour tout les soirs quand il rentrait du travail, même très tard. Son Harry qui avait rit avec elle, manger avec elle, fait l'amour avec elle.

Elle avait tout brisé, tout cassé, elle, leur couple, leur amour, et Harry. Elle avait brisé Harry avec elle, l'entrainant dans sa chute. Elle l'avait fait souffrir. Elle l'avait fait la détester. Elle l'avait fait s'en vouloir. Il avait été tellement en colère, et elle… et elle… elle avait seulement sourit…

« Merde ! Merde Ginny ! Tu ne peux pas faire ça ! Tu ne peux pas tuer un petit être juste… Juste… Je ne sais même pas pourquoi bordel ! Mais comment… Quand es-tu devenue cette femme que je ne reconnais plus ?! »

Elle aurait voulu se lever et hurler que c'était quand il n'était pas là. Car il n'était jamais là. Mais elle ne le fit pas, car si elle le faisait, Harry penserait que tout était de sa faute, que si il était rentré plus souvent, plus longtemps, s'il n'était pas toujours pris par le travail, ils n'en seraient pas là. Ils seraient toujours heureux, toujours ensemble, elle toujours fidèle, lui toujours amoureux, toujours mariés. Elle ne le fit pas parce que Harry était Harry. Et que Harry portait le poids du monde et ses erreurs sur les épaules depuis toujours. Parce que Harry avait chaque mort innocente qui n'avait pas pu être évitée sur les épaules, chaque goute de sang versée, chaque larme d'orphelin, chaque hurlement de douleur des torturés, chaque déchirement de mère dont l'enfant avait quitté le monde. Parce que Harry se sentait responsable de la mort de Lupin, de Tonks, de Fred, de Colin Crivey, de Lavande Brown, de Dumbledore, de ses parents, de Cedric Diggory, et de tous les autres.

Cet enfant n'était pas le sien.

Il ne serait jamais le sien.

Voyant qu'il n'aurait pas de réponse, il jura, frappa le mur le plus proche avant de commencer à partir, faire demi-tour, repartir, jurer encore une fois, frapper un autre mur, lui hurler son incompréhension.

Puis il se calma. Mais elle savait que ce n'était qu'une façade car si elle relevait la tête, elle verrait ses yeux glacials, sa bouche pincée, son corps tendu, elle verrait qu'il bouillait de l'intérieur, près à exploser.

« Ginny… »

« Je suis désolée », couina-t-elle. « Je suis désolée Harry. Pour tout. Pour nous. Pour lui. Je suis désolée… »

Il soupira et elle imagina une seconde qu'il lui disait que ce n'était pas grave, qu'il ne lui en voulait pas, qu'il l'aimait toujours, qu'il élèverait cet enfant comme le sien avec elle. Elle l'imagina lui sourire encore, l'embrasser encore, la prendre contre lui encore. Elle l'imagina la prendre pour épouse, sa mère pleurer au loin, ses frères sourirent de fierté devant leur petite sœur heureuse. Elle imagina cet enfant grandir entouré d'amour, qu'elle apprendrait à aimer ses yeux d'une autre couleur. Elle imagina une seconde que tout cela n'avait été qu'un rêve et qu'elle se réveillerait dans ses bras dans leur grand lit confortable.

Mais ce petit espoir disparut aussi vite qu'il était arrivé. C'était impossible.

« Ecoute Ginny… Je t'en veux toujours pour ce que tu as fait. Mais je pense que ton enfant (il avait prononcé le mot avec une pointe d'amertume dans la voix) ne mérite pas ça. Je pense que cet enfant mérite de vivre, et d'être aimé. Je sais que c'est que de grandir entouré de gens qui te méprisent, et je ne suis souhaite pas ça. Cet enfant, c'est le fruit de tes entrailles, une partie de toi Ginny. J'espère aussi que tu trouveras quelqu'un qui t'aimera plus que tout, et que tu seras heureuse avec lui, et le bébé. Parce que je ne me fais pas d'illusions. J'ai aussi ma part de responsabilité dans tout ça. Nous sommes fautifs tout les deux. Mais les choses on fait que maintenant, quelque chose de merveilleux, une vie Ginny, grandit en toi. Tu dois la préserver, la protéger tu m'entends ? »

« Je t'aime toujours tu sais Harry… »

« Je sais. Moi aussi. Mais c'est impossible pour nous de reprendre là où on en était. Car ce ne sera plus jamais pareil. »

Elle lui sourit tristement, il lui rendit la pareil. La colère était partie. Il ne restait plus qu'une espèce de tristesse mélancolique.

« Adieu Ginny. J'espère que vous serez heureux, le bébé et toi. »

« Oui… Adieu… Harry… » répondit-elle.

Mais il était déjà partit. Elle ne pleura pas. Au contraire, elle ferma les yeux, caressa tendrement son ventre et fredonna une comptine pour enfant peuplée de fées lumineuses et de dragons cracheurs de feu. Une nouvelle flamme brûlait en elle. Dorénavant, elle aimerait cet enfant. Elle le chérirait, l'élèverait avec amour et ferait son possible pour être une bonne mère. Il ne méritait pas une mère brisée. Peu à peu, les fragments d'elle-même se recolleraient, et elle serait de nouveau heureuse. Tout en apprenant à aimer des yeux autres que verts.

Harry persuada son patron, après l'accord de Draco, qu'il était mieux pour le rétablissement de son patient que celui-ci vienne vivre avec lui pour une durée indéterminée, étant donné qu'ils se connaissaient d'avant. Après maintes arguments, ou il hésita même à employer le chantage, ou même la magie, il eu enfin l'accord. C'est donc presque sautant de joie qu'Harry annonça la nouvelle à Draco qui lui offrit le sourire le plus éblouissant jamais vu. C'était un peu rapide mais cela ne gêna aucun des deux. Ils s'étaient rapidement rapprochés, arrivant à lire dans l'autre comme dans eux-même. Dès que quelque chose revenait à Draco, il s'empressait de le dire à Harry qui était départagé entre deux souhaits :celui que Draco retrouve la mémoire car personne ne méritait de vivre avec un passé inexistant, et celui que Draco ne retrouve jamais la mémoire car cela signifiait le retour de la haine, des insultes et la fin des sourires heureux et des rires joyeux. Et cela, Harry ne le voulait pour rien au monde. Ainsi, avec l'aide d'Hermione et de leurs baguettes, ils aménagèrent en 2 jours la chambre de Draco dans le petit appartement de Harry, qu'il avait loué après avoir quitter Ginny. Ron ronchonnait toujours, et Hermione restait silencieuse sur les choix de Harry. « Tu vis ta vie » lui avait-elle dit quand il lui avait posé la question. Harry réussit les convaincre de ne pas dire à Draco qu'Harry et lui étaient de grands ennemis à Poudlard en échange d'un repas à la pizzeria du coin et une faveur pour chacun. Ils finirent par en rire autour d'une bière dans la cuisine du Gryffondor. Ce n'est qu'une fois que Ron fut bourré et endormit sur le canapé, ronflant bruyamment la bouche ouverte, sa bière presque finie toujours en sécurité dans sa main, une bulle de morve sortant du nez qu'Hermione reposa sa boisson et fixa Harry avec sérieux. Celui-ci, sachant que cette entrevue serait inévitable – le nombre de fois où leurs soirées c'étaient finies de la même manière à la plus grande ignorance de Ron ! - n'avait pas vraiment bu. Il reposa à son tour sa boisson, assis sur le tapis chaud du salon, Ron et le canapé dans son dos, Hermione et l'écran plasma devant lui. Il attendit patiemment que sa meilleure amie prenne la parole.

« Tu es sur que ce que tu fais Harry ? »

« Oui. »

« Tu sais que quand Malfoy aura retrouvé toute sa mémoire, tout redeviendra comme avant et il t'en voudra d'autant plus car il pensera que ne l'a aidé que pour te moquer de lui ? »

« Ouais… Toujours à monter sur ses grands chevaux… »

« Et tu veux quand même continuer ? Tu sais, en le logeant chez toi, vous vous rapprocher considérablement. Et tu finiras par t'attacher à lui. Et alors… »

« Je sais Hermione. Je sais. Mais ça n'a aucune importance. Pour l'instant, je suis heureux et fier de mes choix. Je recommencerais si c'était à refaire. »

Elle lui adressa un doux sourire, remplit de chaleur, de tendresse et d'amour.

« Bien. Si tu es heureux comme ça. Je te soutiendrais. Sinon, ça va ? »

« Oui, oui. »

Il sourit. Un sourire au début rassurant et joyeux, qui se ternit au bout de quelques secondes avant de retomber. Car il était inutile de faire semblant devant elle. Hermione était une des deux seules personnes capables de lire en lui comme personne, capable de voir par delà le masque, de comprendre son propre cœur et non son esprit. Quand il avait sourit, annonçant la mort de Lord Voldemort, tout le monde l'avait vu joyeux et soulagé. Seul la jeune fille brune avait perçut le vide. Le vide dans ses yeux, le vide dans son sourire, le vide dans ses mots. Harry Potter était vide. Elle avait tout essayé mais il avait continué à être vide, et caché derrière son masque heureux. Vide et heureux devant ses amis. Vide et heureux devant les gens. Vide et heureux devant les journalistes. Vide et heureux devant les adultes, les gens du Ministère, la population, les familles en deuil. Il n'avait plus réussit à supporter la société, et s'était enfermé sur lui-même. Oh, à un moment, Hermione cru que cette période de vide était terminée quand il aménagea avec Ginny. Elle cru le voir revivre quand il parla de la demander en mariage. Puis elle le vit s'enfoncer dans le travail, arrachant les gens de la mort avec une frénésie à la limite de la folie. Il était en guerre contre la mort, faisant tout pour arracher les âmes dans ses mains. Il sauvait encore, et encore, négligeant sa vie, son couple, sa fiancée. Il ne supportait pas la mort, et pourtant la côtoyait à chaque seconde. Elle était comme une vieille amie, toujours dernière lui, toujours dans son ombre, sur ses mains, dans ses patients. Il luttait contre elle, tendit qu'elle essayait de tout emporter autour de lui, lui y comprit. Elle n'avait comprit que l'année dernière, couplant alors l'histoire d'un homme qui avait rencontré la mort, lui avait échappé, et avait été poursuivit toute sa vie, et le conte des 3 frères des Reliques de la Mort. Harry avait rencontré la mort. Il était mort avec Voldemort ce jour là. La Mort lui avait tendu la main, proposé de l'accueillir, de l'amener avec elle mais il avait refusé. Depuis elle était là, dernière lui et il luttait contre elle à travers chaque vie sauvée. Elle lui avait déjà trop prit. C'était à lui maintenant de lui prendre des âmes. Voilà pourquoi il était vide. Parce que Harry avait un trop grand fardeau sur ses épaules, un trop grand poids sur le cœur, une trop grande proximité avec la Mort. Il était une arme. Une arme contre la mort.

Il avait été incapable de vraiment aimer Ginny. Il avait été incapable de vraiment être heureux. Il avait été incapable de vraiment vivre. Et ça, Hermione était une des rares à l'avoir perçut.

« Peut importe », se corrigea le double survivant. « Et toi ? Comment ça se passe avec Ron ? »

La jeune fille haussa les épaules. Le couple avait eu du mal à se former mais, après 6 ans à se tourner autour, Ron avait finalement fait le premier pas et ils avaient échangés leur premier baiser durant la Bataille de Poudlard. Ensuite, ils avaient fait leur petit bout de chemin ensemble. Un jour, Ron était venu, rougissant comme une tomate, voir et Harry en lui parlant de demander la jeune demoiselle en mariage. Quelques jours plus tard, c'était Hermione qui rougissait sur le bas de sa porte, une bague au doigt.

« Bah… ça va, ça vient. Il peut être aussi idiot qu'attentionné et romantique parfois. Mais bon, je l'aime pour ça mon Ron ! »

Harry sourit, Hermione lui rendit. Puis le son de son portable brisa la bulle de bonheur formé autour d'eux. Fronçant les sourcils – il était plus de 23h30 ! Qui pouvait donc le joindre à ce moment là ? - Harry attrapa d'un geste vif le smartphone qu'il avait été dans l'obligeance d'acheter, vivant entouré de Moldus, et blêmit en voyant le message.

« Harry ? Qu'est-ce que c'est ? »

« Une urgence de l'hôpital… Draco à eu une complication. »

« Quoi ?! C'est grave ? »

« Je… Je ne sais pas… Il… Il faut que j'y aille… Restez ici cette nuit, je te contacte dès que j'en sais plus 'mione… »

Sur ses mots, il transplana à un patté de maison de l'hôpital avant de rentrer en trombe dans celui-ci, essoufflé. Tout en lui paniquait et ce n'est qu'au moment de passer les portes en verre que son cerveau le mit en mode « médecin ». Il se calma et se mit à réfléchir sur le chemin jusqu'à la chambre du blond. Il pénétra à grand enjambées dans la petite pièce et avisa les 3 infirmières et son collègue médecin entourer son patient, qui lui était recroquevillé dans un coin de la pièce, de balançant d'avant en arrière, le regard vide, les larmes coulaient sur ses joues, les bras entourants ses jambes qu'il tenait plaqué contre lui. Il était pâle comme mort. Tendit que Harry enfilait rapidement sa blouse blanche que lui tendait Elisa il sentit une colère sourde monter en lui.

« Que c'est-il passé ?! » Cracha-t-il avec une hargne qui le surpris.

C'est le médecin qui répondit.

« On l'ignore. L'infirmière était entrée pour lui faire sa prise de sang habituelle et elle l'a trouvé comme ça. On essaye de le calmer depuis 1 heure mais il ne veut rien entendre. Comme il vous a appelé, on à penser que vous pourriez faire quelque chose. »

« Sortez. »

Ils obéirent rapidement et Harry tomba à genoux devant son ami depuis peu. Avec une douceur infinie, le cœur remplie de tendresse, il l'enlaça comme le ferait une mère. Tout de suite, Draco hoqueta de surprise puis s'accrocha à lui de toutes ses forces. Il balbutiait des mots sans queue ni tête incompréhensible pour Harry.

« Draco ! Tout va bien maintenant, d'accord ? Je suis là. Tout va bien. Calme… Calme… Que c'est-il passé ? Tu as retrouvé un souvenir ? »

« Mon… Mon… Mon p… pè… père… Il… devant moi… »

La colère revient. Avec encore plus de force. En lui, sa magie rugissait. Puis la porte s'ouvrit. Et il regarda l'objet de sa haine droit dans les yeux.

« Potter. Otez vos sales mains de mon fils immédiatement. »

« Venant de vous, Lucius, je ne veux rien entendre. »

Le lord leva un sourcil et Harry se tourna vers Draco qui tremblait comme une feuille, tournant délibérément le dos à son ennemi. Il se pencha vers le blond, et souffla à son oreille.

« Tu te souviens que je t'avais promis que ton père ne te toucherait plus jamais et que je te protègerais ? »

Minuscule hochement de tête peureux.

« Alors ferme les yeux et ne les rouvre que quand je te le dirais d'accord ? » Dit-il en déposant ses lèvres sur son front.

Draco obéit et Harry se leva pour faire face à son père. Il glissa sa main dans sa poche avec un calme absolu et jeta quelques sorts utiles. Un pour repousser les Moldus de la chambre, verrouiller celle-ci et la protéger et un autre pour faire en sorte que Draco n'entende pas que qui suivra et soit protéger. Puis il sourit. Le même sourire qu'il avait réservé à Voldemort. Car, sous son air hautain, Lucius Malfoy se sentait plus puissant que lui, mais il oubliait une chose, très importante : devant lui se dressait le gamin qui avait vaincu le plus grand et le plus puissant Mage Noir de tout les temps à seulement 17 ans. Une arme vivante.

« Est-ce dans vos principes Malfoyen de violer votre fils Lucius ? » Demanda-t-il d'une voix nonchalante alors que Lucius bouillonnait devant lui, serrant les poings et les dents.

Il brandit sa baguette sur le Gryffondor qui imita un homme qui se rendait, les deux mains en l'air bien visibles de chaque côtés de sa tête. Lucius eu un sourire triomphant pendant que Harry se retenait de rire.

« Que fait mon fils, un Malfoy, dans un hôpital de Moldus, Potter ? »

« Peut-être avait-il envie de divertissement. Ou peut-être aime-t-il écarter les cuisses de jolies infirmières. Celles de St-Mangoustes sont affreuses ! »

« Et que faites-vous là, vous ? »

« Qui sait. Vive le hasard, je passais par là quand… »

« Cessez de vous foutre de ma gueule, vermine ! »

« Oh. Que de vulgarité. Mais comment vous à élevé votre mère ? »

« Mieux que la votre en tout cas. »

« Ouch. Mon cœur saigne. Que vous êtes cruel avec moi, qui ne vous ai rien fait, même pas troubler votre breuvage ! »

Harry sourit intérieurement. L'inspiration lui était venu d'une des fables d'un grand Moldu, nommé La Fontaine, intitulée le Loup et l'Agneau. Mais ça, Lucius ne pouvait pas le savoir. Et c'était d'autant plus plaisant. Furieux, Lucius tremblait de rage. Harry vit les mots monter dans sa gorge, se former dans sa bouche, s'écraser contre ses dents. Au moment où le souffle de la première syllabe du sort impardonnable fusait hors de l'antre, Harry ferma les poings. Et Lucius Malfoy, fière aristocrate richissime, ex-mangemort, ex-détenue à Azkaban, se retrouva affuté d'un chapeau rose fuchsia brodé de grandes plumes arc-en-ciel qui lui tombaient devant ses yeux, d'une longue chevelure flamboyante digne d'un Weasley, d'une robe affolement courte d'une magnifique couleur jaune canari, de jarretières en dentelles noires et d'escarpins verts sapins possédant des talons d'une bonne dizaine de centimètre. A la place de sa baguette, une brosse à WC. Il perdit l'équilibre et s'écroula sur le sol devant lui. Souriant d'un air satisfait et moqueur, Harry s'accroupit devant lui.

« On ne tient plus debout Lucius ? »

Il avait à peine commencé à l'injurier qu'il lui avait lancé un sort de silence et un autre qui l'obligeait à rester au sol.

« Dit-moi Lucius… Depuis combien de temps poses-tu tes mains sales et immondes sur le corps de ton fils ? Depuis combien de temps celui-ci te craint-il au point d'en trembler et de perdre son masque si bien forgé ? Depuis combien de temps as-tu abandonné toute humanité au profils qu'actes immondes, cruels et punissables de mort ? C'est ton fils. Ton fils merde. Qu'avez-vous tous à ne pas en vouloir ?! Que t'a-t-il fait pour que tu le détruises ainsi ?! Quelles est donc la faute qui t'a fait commencer cet acte !? »

Voyant qu'il n'avait pas réponse, il attrapa l'homme par les cheveux et releva son visage jusqu'à l'avoir à son niveau, le tordant pratiquement en deux. Le blond serra les dents pour ne pas gémir de douleur.

« REPOND ! »

« Va crever Potter. »

Il empêcha de justesse sa magie d'exploser son crâne, même si cela ne lui aurait fait ni-chaud, ni-froid. A la place, les yeux brillants d'une folie non dissimulée, il tendit le bras, pliant en deux son prisonnier. Dans le dos de celui qui épousait le sol, apparut une grande silhouette noire encapuchonnée, celle-ci glissa ses mains squelettiques sur celui qui lui était offert en cadeau.

« Tient. Voilà quelque chose qui te feras plaisir ma vieille amie », dit-il à la Mort.

Il crut distinguer l'ombre d'un sourire avant que la présence ne disparaisse dans un rire cristallin, le corps du Lord avec elle, lui promettant milles souffrances éternelles. Harry se retourna. Draco avait les yeux grand ouvert et le fixait sans montrer de peur, ou de tristesse. Il le regardait simplement. Puis il ouvrit la bouche et articula un mot en silence.

« Merci. »

Alors Harry s'approcha, souleva Draco dans ses bras à la manière d'une princesse, un bras sous les genoux et un autre sous les bras et transplana au moment même où les sorts qu'il avait déposé disparaissaient. Il arriva directement dans son salon, provoquant un sursaut d'Hermione qui rangeait les bouteilles abandonnées. Cependant, Harry ne lui adressa aucun regard et se dirigea directement dans la nouvelle chambre préparée pour Draco où il le déposa dans son lit. A peine sa tête avait-elle touché les oreillers qu'ils s'étaient endormit. Harry remit délicatement avec tendresse une mèche de cheveux blonds derrière son oreilles. Sans réussir à résister à une soudaine envie, oubliant un instant Hermione derrière lui, il se pencha et déposa ses lèvres à la commissure des siennes. Puis il se releva, rougit et sortit de la pièce, la sorcière sur les talons.

« Harry ? »L'appela-t-elle avec douceur.

Il se tourna vers elle, prêt à voir du dégoût ou de l'incompréhension dans son regard. Mais il n'y avait rien de tout ça.

« Soit heureux s'il-te-plait. »

Elle disparut dans le salon sur ses mots. L'Elu se sentit fière. Fière d'avoir une amie comme elle. Fière d'avoir Hermione prête à le soutenir, peut importe ses choix, peut importe le chemin de son cœur. Il s'endormit le sourire aux lèvres ce jour là.

Voilà ! C'était la première partie. J'ai hâte d'avoir vos avis. Vous pensez que certaines chose ne vont pas ? N'hésitez pas à me dire honnêtement ce que vous pensez !

-Kiara :3