Désolée, j'ai complètement oublié la semaine dernière de prévenir que le premier chapitre d'Argent serait publié ce soir, j'espère que vous réussirez à trouver le chemin de la fic ^^
Un guest a demandé hier soir si Argent était basée sur Dragons. Pour lui répondre et pour le dire une dernière fois si d'autres ont loupé l'information : aucun des personnages de Dragons ou de De la Nuit n'apparaissent dans cette fic. Cependant, certains seront mentionnés, et étant donné que James apparaît dans la séquelle, il est conseillé de la lire pour connaître le passé du personnage. Et puis, ça vaut le coup, et je ne dis pas ça seulement en tant que traductrice qui veut promouvoir l'histoire : James est un de mes OC préférés, je vous laisse le découvrir ^^
Encore une fois, ni l'histoire, ni les OC ni l'univers ne m'appartiennent, je ne fais que traduire ce que mathmonkey167 écrit, avec l'aide de titesouris qui me corrige. Bonne lecture !
CHAPITRE 1
Il traquait le cerf, se rapprochant silencieusement. Il allait devoir s'approcher encore un peu avant de frapper son épée était longue, mais pas si longue. Il envisagea d'utiliser un de ses couteau à jeter, mais renonça, il ne lui en restait plus que quelques-uns et il ne voulait pas en perdre un de plus avant de pouvoir en forger d'autres. Et, tout bien considéré, ça n'allait jamais arriver. De plus, ça lui faisait un bon entraînement. Il était suffisamment fin pour éviter de produire plus qu'un murmure en se faufilant entre les buissons, évitant soigneusement les branches et les feuilles mortes qui étaient éparpillées partout sur le sol.
Il était à moins de trois mètres du cerf maintenant. L'animal avait le dos tourné, et il faisait suffisamment de bruit en mangeant pour couvrir ses pas doux. Animaux idiots, pensa-t-il pour ce qui devait être la énième fois. Tout de même, il retint sa respiration, chacun de ses pas se faisant délibérés tandis qu'il levait son épée.
Il était sur le point de sauter et de frapper lorsqu'un hurlement terrifiant secoua l'atmosphère silencieuse, accompagné par une série de crashs bruyants, provoquant la fuite d'oiseaux qui hurlaient. Surpris, le cerf se pétrifia, et il jura silencieusement. Un pas de plus... Distrait, il ne vit par le bâton sous son pied, qui craqua bruyamment, audible par-dessus l'agitation étrange quelque part au loin.
Le cerf regarda derrière lui et l'aperçut, avant de s'enfuir en courant. Jurant brusquement, il se leva et accomplit une cascade qu'il n'avait pratiqué que quelques fois, jetant son épée tournoyante à l'animal en fuite. On aurait dit qu'elle allait atteindre sa cible lorsque le cerf obliqua soudainement à gauche, et la lame s'enfonça profondément dans le tronc d'un grand arbre.
- Bon sang ! cria-t-il, allant jusqu'à l'arbre et tirant sur son épée.
Il fallut plusieurs coups, mais elle finit par sortir, éparpillant des échardes.
- Raah !
Il y avait un peu de sève sur le bord de la lame, et il savait qu'il faudrait pas mal de temps pour l'enlever. On était déjà au milieu de l'après-midi, la lumière chaude du soleil tachetant le sol où elle se faufilait à travers les feuilles au-dessus, et il sut qu'il allait devoir vérifier tous ses pièges dans l'espoir d'avoir attrapé un dîner.
Mais déjà... Son renfrognement s'accentua. La chose qui avait fait tout ce bruit, quelle qu'elle soit, allait profondément regretter d'avoir ruiné ses prévisions pour son repas, sans parler de ses prévisions pour son petit-déjeuner et son déjeuner.
Il marcha rageusement à travers bois, faisant tournoyer son épée collante de frustration, marmonnant dans sa barbe. Soudain, il réalisa que la forêt était inhabituellement silencieuse. Aucun appel d'oiseau ne pouvait être entendu, pas même une brise n'agitait les branches haut au-dessus de lui. Tout ce qu'il pouvait entendre était ses propres respirations, qui semblaient assourdissantes dans le silence de l'atmosphère.
Il remarqua un tas de branches dans une grande zone de lumière du soleil et s'y précipita, son épée devant lui. Elles sentaient le frais, la sève toujours liquide. Levant la tête, il réalisa que les cimes des arbres proches avaient été complètement brisées, et un frisson lui parcourut l'échine tandis qu'il regardait à nouveau le tas de branche, remarquant enfin qu'elles formaient un piste à travers la forêt. Quelque chose s'était écrasé dans les arbres et avait atterri ici... soudain conscient d'à quel point il était exposé, il s'accroupit, réfléchissant à ses options. Quoi que ça soit, c'était clairement gros, et clairement pas quelque chose à quoi il voulait se frotter si c'était tombé du ciel. Et... la chose était probablement encore proche. Il regarda à nouveau les branches brisées, remarquant que la piste que la créature avait créée semblait être droite, se dirigeant vers la base de la montagne.
Pendant un moment il lutta contre lui-même, finissant par soupirer en se levant et en se préparant à suivre la piste. Ce n'est pas comme si ce qui m'arrive est important, de toute façon.
Le premier arbre qu'il dépassa sembla avoir était penché en arrière par la chose qui était venue par ici, et il lui fallut quelques secondes pour voir la traînée rouge foncé sur l'écorce. Du sang. Génial. Soit la chose était blessée, soit elle avait amené quelque chose avec elle qui l'était.
Après environ quinze minutes il tomba sur une rivière large. Elle ne semblait pas être particulièrement rapide, mais il ne savait pas du tout à quel point elle était profonde. Regardant devant lui, il put voir que la piste d'arbres brisés continuait, et même à cette distance il put voir qu'il y avait des empreintes dans la boue sur la berge. Frustré, il ramassa un caillou et le jeta au centre de la rivière, où il coula avec un plouf bruyant. Regardant en amont et en aval, il aperçut une série de rochers qui s'étendait sur toute la largeur de la rivière, et avec un soupir il se dirigea vers eux, remontant son pantalon et enlevant ses bottes pour avoir une meilleur prise sur les pierres glissantes et tremblantes. Une fois qu'il eut traversé, il remit rapidement ses vêtements et remonta le courant, où la piste était toujours fraîche. Nerveux, il observa les grosses empreintes qui trahissaient l'anormalité de la créature. Ce n'était pas une créature qu'il avait déjà rencontrée dans ces bois, mais la boue avait déformé les empreintes, donc il ne pouvait pas être sûr de son origine.
Se préparant, il suivit la piste le long du flanc d'une colline, passant devant des arbres écorchés et sur du sol piétiné, notant les traces de sang qui marquaient le chemin. Quelques minutes plus tard, il vit devant lui un espace ouvert dans la forêt, rempli de lumière du soleil, et il ralentit le pas, réfléchissant à nouveau à ses options. Décidant qu'il était trop tard pour faire demi-tour maintenant, il s'accroupit, tenant son épée devant lui.
Aux aguets, il entra dans la grande clairière, son regard examinant les rochers qui formaient le flanc d'un côté de l'espace. Rien ne bougea, et il poussa un soupir de soulagement, se redressant et laissant son bras qui tenait l'épée retomber. Mais regardant le sol, il put voir de grosses marques de griffes dans la poussière, avec des traînées et des gouttes rouge foncé éparpillées autour.
Soudain un grondement terrible emplit la clairière et il se retourna brusquement, un bras levant son épée et l'autre saisissant une des lames cachées sur sa hanche. Pendant un moment il ne vit rien, ses yeux inspectant les rochers pointus, puis son regard se posa sur un grand surplomb ombragé. A l'intérieur, il put voir les contours d'une large créature, mais il ne parvint pas à la distinguer mieux.
Il pouvait l'entendre suffisamment bien, cependant, grondant férocement depuis les ombres. Mais elle ne se rua pas dehors pour attaquer. Rapidement, il regarda le sol, essayant d'interpréter la situation. D'après le crash et les traces de sang, il commençait à suspecter que la créature puisse être blessée.
Mais qu'est-ce que c'était ? S'il vous plaît, faites que ce ne soit pas un dragon, supplia-t-il. Les ennemis jurés de son peuple. Mais qu'est-ce que ça pouvait être d'autre ? Son cerveau lui dit de courir aussi loin que possible aussi vite qu'il le pouvait, mais quelque chose d'autre le fit s'arrêter. Le grondement devenait de plus en plus faible, se transformant en un grognement.
En dépit des cris à l'arrière de sa tête, il avança d'un pas, son bras s'éloignant du couteau sur sa hanche. Aussitôt le grondement s'intensifia, bien qu'il ait toujours l'air faible. Il avança d'un autre pas, et la créature sembla se lever, sa stature se faisant plus imposante. Son cœur rata un battement, mais il ne recula pas, gardant son épée levée.
Lentement, la créature émergea des ombres, et sa respiration se coinça dans sa gorge. C'était un dragon d'un genre qu'il n'avait jamais vu, noir avec des marques violettes, et une tête triangulaire bordée de longues piques. Il siffla, révélant une grande bouche remplie de dents aiguisées. Ce n'était certainement pas un grand dragon, mais pour une raison inconnue il eut l'impression que l'animal était bien plus mortel que les dragons plus gros qu'il avait rencontrés dans sa vie de presque vingt ans.
Son premier instinct fut de fuir. Son second fut de lever son épée et d'attaquer, ce qui provoquerait certainement sa mort. Eh bien, il y avait des choses pires que ça.
Mais il y avait quelque chose à propos de la créature qui arrêta sa main. Elle lui grondait dessus, mais il remarqua les écorchures ensanglantées sur ses flancs, et il abaissa son épée, incertain.
- Je ne vais pas te faire de mal, dit-il, ne sachant pas d'où les mots venaient. Tu es blessé. Peut-être que je peux t'aider.
La créature gronda à nouveau, regardant furieusement son épée. Déglutissant, il la laissa tomber au sol, la poussant loin de lui avec son pied. Prenant une inspiration tremblante, il s'avança à nouveau.
- Je suis sérieux. Je ne gagne rien à te blesser ou à te tuer, et je ne pense pas que je le pourrais.
Le dragon gronda lorsqu'il s'approcha, et il baissa la tête, réalisant que sa main était sur sa hanche, prête à sortir et jeter un couteau. Déglutissant à nouveau, il ôta les trois couteaux de sa ceinture, les jetant au loin.
Suspicieux, le dragon regarda tour à tour les armes puis lui, ne sachant clairement pas quoi faire avec lui.
- Je te le jure. Laisse-moi t'aider... ça aiderait si je me présentais ? James Hiver, à ton service. Condamné à errer dans la nature sauvage jusqu'à la mort, accusé d'un crime que je n'ai pas commis. Donc si tu décides de me tuer, ça ne sera important pour personne à part moi, mais je serai mort, donc je suppose que ça ne sera vraiment pas important. D'où je viens, les dragons sont la combinaison de tout ce qui est maléfique, mais je n'ai jamais vraiment ressenti cela. Ne me demande pas pourquoi...
Il disait n'importe quoi, mais il voulait mettre la créature à l'aise.
- Écoute, je parie que tu as faim, et je ne crois pas que tu vas pouvoir beaucoup chasser avec ça, dit James en désignant les blessures du dragon de la main. Donc, je vais reprendre mes armes, et ramener de la nourriture. Ça te va ?
Le dragon gronda, mais ne fit pas mine de l'attaquer, donc il supposa qu'il était d'accord avec lui.
- Ok, d'accord. Je reviens !
Il se retourna, récupéra son épée et ses couteaux, avant de repartir en courant dans la forêt, suivant le chemin que le dragon avait fait plus tôt. Dans les heures suivantes, il vérifia tous ses pièges, récupérant une quantité de gibier surprenante.
Il envisagea de ne pas y retourner, mais savait avec certitude que le dragon ne survivrait probablement pas sans son aide. Et quelque chose à propos de sa férocité, même en face du danger, provoquait son admiration. Donc, il rassembla toute la nourriture qu'il put trouver, avec quelques plantes natives qu'il remarqua en retournant à la montagne.
Lorsqu'il revint à la clairière il s'annonça clairement, son regard se posant aussitôt sur la créature couchée à l'entrée de la petite grotte qu'elle avait trouvé. Elle le regarda, l'air surprise, avant de se renfrogner et de détourner le regard.
James rit à cela, posant doucement le gibier et rassemblant quelques branches pour commencer un feu.
- Je suppose que tu ne vas pas me donner un coup de main avec ce feu ? cria-t-il, et le dragon regarda brièvement dans sa direction avant de renifler et de détourner à nouveau le regard. D'accord, d'accord...
Le soleil s'était presque couché, donc il fit de son mieux pour préparer un petit tas et démarrer un feu. Il commença aussitôt à dépouiller le gibier qu'il avait attrapé, puis s'arrêta, incertain.
- Tu préfères ta viande crue, ou cuite ? cria-t-il, mais cette fois le dragon le regarda vraiment, clairement stupéfait. Tu sais, du genre, sur le feu ?
Il roula des yeux. Visiblement il savait ce que cuite voulait dire.
- Donc... est-ce que c'est un oui ?
Il le fixa, puis secoua lentement la tête.
- D'accord, alors viens la chercher.
James retourna son attention sur le lapin qu'il était en train d'éventrer. Il supposa que le dragon sortirait lorsqu'il serait prêt, et il n'avait pas envie de rester assis là à attendre qu'il le fasse. Mettant le lapin de côté, il saisit quelques-unes des plantes qu'il avait ramassées et, utilisant un rocher, les écrasa contre un autre gros rocher, versant un peu d'eau de sa gourde par-dessus pour faire une pâte épaisse. Il se mordit la lèvre, se concentrant sur sa tâche. Voyons voir... un peu plus de ça, ça devrait faire l'affaire...
Soudain, il eut l'impression distincte qu'il y avait quelque chose derrière lui, et il leva la tête, avant de se retourner lentement pour se retrouver face à face avec le dragon. Il déglutit, mais ne brisa pas le contact visuel. A la place, il tendit la main droite pour ramasser le lapin éventré, et le leva pour que la créature l'inspecte. Elle le renifla, le fixant toujours dans les yeux, avant d'ouvrir lentement la bouche.
- Quoi, tu veux que je te le lance ? D'accord.
Il jeta la viande dans la bouche du dragon, qui se ferma rapidement tandis qu'il avalait tout rond la nourriture. Une expression étrange traversa son visage, comme s'il trouvait le lapin dégoûtant.
- Tu n'aimes pas le lapin ?
Le renfrognement du dragon revint.
- Alors, qu'est-ce que tu aimes ? J'ai un peu de petit gibier, mais c'est probablement la même chose. Est-ce que tu préférerais quelque chose de plus gros, comme un cerf ?
Si subtilement qu'il le manqua presque, le dragon secoua la tête, et James haleta presque de choc, avant de se recomposer. Il eut le sentiment qu'il avait besoin de toute sa concentration pour s'occuper de cette créature.
- Hmm... Qu'est-ce qu'il y a d'autre ? Je doute sincèrement que tu sois végétarien, donc... Est-ce que tu aimes la nourriture humaine ? Comme, notre bétail ?
Il secoua la tête à nouveau, plus fermement.
- Eh bien, tant mieux, parce que je n'en ai pas. Donc tu n'aimes pas la viande rouge en général. Quoi, est-ce que tu aimes le poisson alors ?
Il acquiesça, et James ne put s'empêcher de sourire.
- Alors demain j'irai pêcher. En attendant, tu peux supporter de manger un peu plus de ça ?
Le dragon eut l'air pensif, avant d'acquiescer.
- Bien. Tu as besoin de ta force.
Il donna presque tout le gibier au dragon, gardant un petit lapin pour lui-même. Le soleil se glissa derrière les arbres, laissant la clairière dans les ombres. Une fois qu'il eut finit son propre dîner, il regarda le dragon, qui s'était couché sur son flanc à proximité, le regardant attentivement.
- D'accord. Avant qu'il fasse plus sombre, il faut au moins que je jette un œil à ces blessures, dit James, montrant le flanc du dragon qui se renfrogna en grondant. Ne joue pas à ça avec moi. Allez, je ne t'ai pas empoisonné avec la viande. Pourquoi partagerais-je ma nourriture si je voulais te tuer ? Je ne suis pas si tordu. Tiens, sens ça.
Il ramassa une poignée de pâte sur le rocher, tendant le bras. Lentement, le dragon se leva, le fixant toujours agressivement, s'approchant suffisamment pour pouvoir renifler sa main. James se força à rester immobile, ne voulant pas surprendre la créature. Après tout, il aimait bien pouvoir utiliser tous ses membres.
- Tu vois ? Rien de venimeux ici. Lève ton aile, oui, comme ça - il faut que je voie tous les dégâts.
L'air extrêmement suspicieux, le dragon leva lentement son aile, révélant une série terrible de lésions profondes, et-
- Est-ce que ce sont des flèches ?
James plissa les yeux, ne sachant pas s'il voyait ce qu'il pensait voir.
- Quelqu'un te faisait du mal ?
Le dragon gronda doucement.
- Eh bien, en tout cas j'espère qu'ils ne sont pas près d'ici, parce que ta piste n'était pas vraiment difficile à suivre.
Le dragon se renfrogna, et il haussa les épaules.
- Juste comme ça. Maintenant, garde ton aile levée. Ça ne devrait pas faire mal.
Se rapprochant, il se pencha et toucha gentiment la blessure la plus proche, frottant lentement la pâte par-dessus. Le dragon siffla, mais il n'avait pas l'air énervé. James regarda son visage, le voyant qui le fixait, et acquiesça.
- Tu vois ? Je ne suis pas si méchant.
Allant plus vite, il appliqua tout aussi gentiment la pâte sur le reste de la peau mutilée du dragon, avant de rapprocher sa main des flèches près de sa patte avant.
- D'accord. Il faut que je retire ces choses. Je ne peux pas promettre que ça ne fera pas mal, mais il faut les enlever. S'il te plaît, essaye de ne pas me tuer avant que je les aie enlevées toutes les deux. Ou pas du tout, en fait, si tu te sens généreux.
Il plaça sa main gauche sur la peau du dragon, immobilisant la flèche, puis saisit le bâton de la flèche avec sa main droite.
- Prêt ? Un, deux...
Il la tira d'un coup et la créature gronda brusquement, mais resta remarquablement complètement immobile.
- D'accord, d'accord. Encore une...
James répéta le processus, puis appliqua un peu plus de pâte et fit de son mieux pour sceller les blessures profondes avec. Que dirait sa mère si elle pouvait le voir en ce moment, en train d'utiliser son entraînement sur un dragon en plus du reste ? Alors que c'était un dragon qui la lui avait enlevée lorsqu'il n'était qu'un garçon ?
Il soupira, fermant les yeux. Mieux valait ne pas laisser de vieilles blessures se rouvrir. Donc il se tourna et regarda le dragon, qui le regardait avec ce qui semblait être de la curiosité.
- Quoi ?
Le dragon fit un petit bruit grognant amusé, dont il ignorait totalement la signification.
- Est-ce que tu es en train de me dire quelque chose ? Peu importe, je suppose que ce n'est pas important. Maintenant, si tu me fais suffisamment confiance pour me laisser dormir ici, j'aimerais bien le faire. Demain je peux aller pêcher, la rivière est à moins de dix minutes en bas de la colline. Puis je devrai probablement retourner à mon camp pour prendre mes affaires...
Il se tut, réfléchissant.
- Bref. Tu devrais te reposer aussi, tu as eu une dure journée, on dirait. Si tu ne m'as pas mangé d'ici là, je te vois dans la matinée.
Le dragon roula des yeux, se levant lentement et retournant à sa petite grotte. James, ignorant le froid de la nuit, se coucha sur le dos à côté du feu mourant et regarda les étoiles, souhaitant de tout son cœur pouvoir changer le passé, et sachant qu'il ne le pourrait jamais.
A la semaine prochaine pour le chapitre suivant ! Argent fait huit chapitres, donc pas besoin de chercher un nouveau titre ^^
