Disclaimer : Les lieux, les personnages, les termes magiques et l'histoire d'Harry Potter appartiennent à J. K. Rowling et je ne fais que les emprunter en ajoutant quelques détails de mon cru pour, je l'espère, pouvoir divertir les lecteurs. Qui plus est, je ne tire aucun profit de cet emprunt.

Résumé : Qu'arriverait-il si un vampire perdait le contrôle? Et qu'arriverait-il si le prédateur en question n'était nul autre que Severus Rogue et sa proie une simple Moldue? Venez le découvrir!

Note de l'auteure : Il s'agit de ma première fic (c'est pourquoi j'ai d'abord mis un personnage fictif pour tenir un des rôles principaux… je n'étais pas sûre de pouvoir recréer la personnalité de tous les personnages créés par J. K. Rowling)…. n'hésitez pas à me laisser des commentaires.. qu'ils soient positifs, négatifs ou constructifs:) Ça m'aidera à m'adapter pour mes prochaines fics!

Bonne lecture!


Chapitre 1 : La rencontre

Èva Jenkins était étendue sur une chaise longue au bord d'une plage artificielle de sable blanc. La jeune femme paressait sous un énorme parasol, des plus bénéfiques d'ailleurs, pour la brunette à la peau pâle qui ne bronzait jamais, à son plus grand malheur.

Vêtue d'une robe légère aux couleurs pastel et de sandales assorties, Èva profitait de son après-midi de congé, chose plutôt rare pour la jeune femme étant donné qu'elle menait de front des études en psychologie et un emploi d'assistante à la bibliothèque de son quartier.

Tout à coup, Èva sentit quelqu'un la secouer. Elle ouvrit ses grands yeux bleus pour découvrir Michael, son frère aîné.

Ce dernier ne put s'empêcher de penser à quel point sa sœur cadette était mignonne. Certes, elle n'était pas d'une beauté à faire tourner toutes les têtes, mais, si on prenait le temps de s'attarder, on pouvait découvrir un charme discret sous ce visage fin, ses yeux qui amadoueraient même le plus froid des hommes et cette silhouette féminine, que sa sœur savait mettre en valeur quand elle le désirait.

Èva papillonna des yeux en souriant à son frère. Tout à coup, elle fronça les sourcils en réalisant que le soleil était couchant.

- Je crois que je me suis endormie! dit-elle en s'étirant d'une manière que Michael trouva plutôt féline.

- On dirait bien, ricana-t-il. Heureusement que ton grand frère est là pour veiller sur toi!

Il lui fit un clin d'œil avant de lui tendre la main pour l'aider à se relever.

La jeune femme frissonna en sentant le sable froid sous ses pieds et se dépêcha de remettre ses sandales, bien maigre protection contre la fraîcheur du sol.

- Tiens, je t'ai apporté une veste, je ne voudrais pas que tu attrapes froid! lui dit Michael avec un sourire bienveillant.

- En effet, qu'est-ce que je ferais sans toi? ironisa Èva, qui trouvait que son frère la maternait beaucoup.

Mais elle devait avouer qu'elle appréciait son geste. Après tout, on avait beau être seulement à la mi-août, l'automne manifestait sa venue imminente par un froid glacial le soir venu.

Èva enfila donc sa longue veste de laine noire en remerciant son grand frère.

- Bien, maintenant, rentre vite. Je dois aller travailler. On se voit demain matin! dit Michael en enlaçant sa sœur.

- Essaie de ne pas te faire frapper cette fois-ci, je te veux en un seul morceau! intervint Èva en serrant plus fort son frère contre elle.

Michael travaillait comme barman dans un club reconnu pour être assez mouvementé.

Comme il était sa seule famille, Èva était très proche de lui. Son frère était de quatre ans son aîné et, d'aussi loin qu'elle pouvait se rappeler, il avait toujours pris soin d'elle, comme il l'avait fait il y avait un an lorsqu'il était venu habiter avec elle après la mort de leurs parents et comme il le faisait encore aujourd'hui. En un mot, il était très protecteur envers elle, et ce, même si la jeune femme avait maintenant vingt-quatre ans.

- Promis, ma belle. Maintenant, ouste, il fait déjà noir!

Après un dernier regard, la jeune femme consentit à laisser son frère partir et prit le chemin de leur appartement.

Malgré tout, Èva ne put s'empêcher de flâner un peu dans les rues, en profitant de l'air frais pour se revigorer un peu.

Cependant, elle regretta de ne pas avoir écouté son frère et de ne pas être directement rentrée à leur appartement lorsqu'elle sentit un picotement dans la nuque, signe que son instinct l'avertissait qu'elle était observée.

La jeune femme jeta rapidement un regard derrière elle et accéléra le pas lorsqu'elle vit une haute silhouette à forte carrure qui ne pouvait être qu'un homme… vêtu d'une longue cape noire. Un capuchon cachait le visage de l'homme, l'empêchant ainsi de savoir si elle le connaissait ou non.

Èva sentait la panique s'emparer d'elle. Elle avait l'impression que l'homme se rapprochait.

Ne sachant que faire, elle tourna au coin d'une rue, dans l'espoir de semer cet inconnu.

Son effort fut vain, car un second coup d'œil lui permit de constater que l'homme était toujours derrière elle. Elle était donc bel et bien poursuivie.

Que devait-elle faire? S'arrêter et carrément lui demander ce qu'il lui voulait? Non, cette solution n'avait aucun bon sens : si l'homme désirait l'agresser, c'était pratiquement une invitation! À cette idée, le cœur d'Èva s'emballa.

C'est à ce moment qu'elle remarqua une tension dans l'air, comme si l'homme qui la poursuivait sentait son affolement.

Comme mue par une force hors de son contrôle, Èva se retourna pour fixer le trou où se cachait le visage de cet inconnu.

En réponse à sa requête muette, l'homme saisit les rebords de sa capuche et l'abaissa pour ainsi découvrir son visage.

Èva sentit un flot de papillons se déverser dans son estomac.

L'homme en face d'elle avait un visage mince, de longs cheveux noirs à l'aspect graisseux, des yeux troublants aussi noirs que du charbon, un nez aquilin et des lèvres pincées, comme s'il se retenait de dire… ou de faire quelque chose.

La brunette était tiraillée entre deux émotions : d'un côté, elle trouvait cet homme terriblement séduisant et attirant, elle avait envie de poser sa main sur sa joue ou de passer ses doigts dans ses cheveux, mais, en même temps, elle avait peur de cet homme, qui semblait des plus menaçants avec son air sévère et ses yeux sans émotion.

Sans prévenir, l'homme avança à grandes enjambées vers elle.

Ce geste fit revenir Èva à la réalité et elle jeta un regard circulaire autour d'elle. Elle se gifla mentalement de s'être mise dans un tel pétrin. En effet, la jeune femme avait tourné dans une ruelle qui se finissait en cul-de-sac.

L'homme s'avançait toujours dangereusement et Èva reporta son attention sur lui, cherchant toujours une solution pour pouvoir s'échapper. Mais lorsqu'elle croisa le regard de cet étranger qui fonçait sur elle tel un rapace sur sa proie, un cri mourut sur les lèvres d'Èva : les yeux de l'homme étaient devenus rouge sang!

La seule réaction qu'Èva eut, fut de reculer. Elle ne pouvait quitter les yeux menaçants de cet inconnu, comme si elle était hypnotisée.

Après quelques pas, Èva se frappa à un mur. Elle posa une main sur la pierre froide, comme pour se convaincre qu'elle avait été assez stupide pour s'acculer elle-même au pied du mur et ainsi s'offrir en pâture à cet inconnu.

L'homme fondit finalement sur elle.

En dernier signe de protestation, la jeune femme posa la main sur le torse de l'inconnu, essayant ainsi de lui faire comprendre de ne pas aller plus loin, voire même de reculer.

La jeune femme s'étonna lorsque son geste eut l'effet escompté : l'homme se figea. Le regard de l'inconnu se baissa vers cette main frêle et légèrement tremblante qui le touchait. Lui, que personne n'osait approcher depuis tant d'années.

Èva ne pouvait détacher son regard du visage maintenant tiraillé entre plusieurs émotions. Elle crut voir passer de la surprise, d'abord, puis de l'hésitation et finalement l'homme leva ses yeux rouge sang vers elle et Èva reconnu la lueur caractéristique de la détermination dans ses prunelles.

Un lien presque palpable s'était établi entre ces deux personnes, pourtant totalement étrangères l'une à l'autre.

L'homme se pencha vers Èva et cette dernière crut qu'il allait l'embrasser. Mais, au dernier moment, l'étranger bifurqua et alla déposer un baiser dans son cou.

À ce contact, Èva inspira brusquement, comme si elle avait oublié de le faire depuis de nombreuses minutes. Le rythme de son cœur s'accéléra et la jeune femme se surprit à vouloir que l'homme recommence.

Mais, avant qu'elle n'ait pu se dire que ses pensées étaient totalement insensées, Èva sentit une fulgurante douleur au niveau de son cou. Sa main se crispa sur la robe de l'inconnu. La robe? Elle n'avait pas le temps d'y penser, car cet inconnu qui l'avait poursuivie, l'avait terrorisée et qui l'avait même attirée était en ce moment même en train de la mordre!

Èva porta sa main libre à la tête de l'homme dans le but de lui tirer les cheveux pour le forcer à la libérer. Mais, au lieu de cela, elle ne fit qu'entremêler ses doigts dans les cheveux… soyeux? Cela étonna la jeune femme : de prime abord, ils avaient l'air graisseux, mais il n'en était rien.

Èva fut stupéfaite de constater qu'elle était agréablement surprise par cette constatation. Mais qu'est-ce qui lui prenait? Pourquoi avait-elle de telles pensées? Pourquoi cet homme s'en était-il pris à elle? Mais, surtout, pourquoi était-il en train de la mordre, tel un vampire se nourrissant?!

Les pensées de la jeune femme, qui défilaient à toute allure, furent interrompues par un cri. Èva réalisa alors que c'était elle qui avait crié.

Son instinct lui hurlait de se séparer de l'homme, car il était en train de la vider de son sang. La seule réaction que son cerveau avait trouvée pour arrêter l'étranger dans son geste fut de crier sa détresse.

Èva n'eut pas le temps de savoir si son geste avait porté fruit, car elle sombra dans l'inconscience.

Sa dernière pensée fut de se dire, qu'à l'avenir, elle devrait contrôler les battements de son cœur…


Si tout va bien, je devrais mettre un nouveau chapitre à tous les vendredis! Une petite review pour me dire si vous appréciez:))