Chapitre 1

Jamais je ne regretterais d'avoir acheté les billets pour ce concert, le concert j'avais tant rêvé. Je m'étais coiffée comme elle ce soir là, et je m'étais vêtu de la façon la plus extravagante possible pour lui montrer mon soutien.

Sa prestation était comme une explosion de bonheur, j'aurais tellement aimé qu'elle choisisse une personne au hasard dans le public et que cette personne soit moi, pour pouvoir danser à ses côté comme je l'ai tant rêvé et que j'en rêve encore. Elle avait une confiance en elle incroyable, comme à chacune de ses prestations. Toutes ces petites interventions entre chaque morceau étaient remplies de messages poétique et encourageant.

Arrivé à la fin du concert il me fallait absolument la voir, la rencontrer, lui dire à quel point elle avait changé ma façon de penser, ma façon de rêver. Mais je ne pouvais malheureusement pas rester plus longtemps il fallait rentrer car le lendemain je devais passer un examen important, j'ai juste eu le temps de donner la lettre que je lui avais écrite, à un homme qui était là, à attendre au stand ou ils vendaient les CDs, ce n'est qu'au moment de partir que j'ai remarqué que cet homme était celui qui avait joué juste avant elle, mais je ne le connaissais pas, je n'ai donc porté aucune importance à cette situation.

En marchant dans la rue pour rejoindre la voiture j'étais à la fois très heureuse mais également triste de ne pas avoir pu la rencontrer. Puisque je réfléchissais je n'ai pas tout de suite remarqué l'homme qui nous suivait, se n'est que lorsque je me suis retournée que j'ai pu remarquer sa drôle d'allure, il portait un chapeau haute forme comme l'on en portait il y a cent ans, et une longue veste verte.

Il me regardait sans dire un mot, puisqu'il ne disait rien j'ai continué en direction de la voiture ou mes amis m'attendaient. Sans même comprendre comment, l'homme apparu devant moi en une fraction de seconde alors que je l'avais laissé une dizaine de pas derrière moi.

« Je sais ce que vous voulez. Chuchota l'homme, comme s'il voulait que moi seule entende ses paroles.

- Et d'après vous qu'est ce qui me ferais tellement plaisir qu'un homme que je ne connais même pas pourrait savoir ?

- Vous voulez devenir elle. »

L'homme sorti ces paroles tout en pointant du doigt une jeune femme qui se trouvait derrière moi à une centaine de pas. Elle portait une veste blanche et noir pailletée, ses cheveux formaient une drôle de coiffure que l'on ne voyait pas tous les jours, sur cette coiffure s'ajoutait un gros ruban blanc.

La jeune femme riait à pleine dents et se mis à danser pour faire rire les deux hommes qui l'accompagnaient, elle portait sur les deux épaules deux sacs d'une drôle de formes, on aurait presque dit une fourre pour ranger des raquettes de tennis, dans ses mains elle en portait deux autres comme ceux-ci.

J'aurais tellement voulu courir vers elle et lui dire tout ce que j'avais rêvé de lui dire mais je voyais mes amis s'impatienter dans la voiture, cet instant aurais été la seule occasion d'aller la voir. Je regardais l'homme et sans surprise de sa part je lui répondis.

« Par moment oui mais tout le monde sait que ce genre de rêve est impossible et de toute façon je ne sais même pas jouer du violon.

- Vous n'avez pas besoin de savoir il faut juste me faire confiance.

- Pourquoi je ferais confiance à un homme que je viens de rencontrer.

- Pourquoi pas réaliser vos rêves puisque je peux vous y aider, il vous suffit juste pour cela d'ouvrir ce sac. »

Il me tendit un sac semblable à celui de la jeune femme cent pas plus loin, je pris le sac, je l'ouvris et je vis à l'intérieur un violon, d'un coup sec je fermai la boite et la tendis à l'homme en face de moi tout en lui criant dessus.

« Vous êtes malade, vous le lui avez volé dans sa loge pendant qu'elle jouait ?

- Exactement, content que vous aillez deviné. Une pointe de sarcasme s'ajoutait au ton de sa voix, le sarcasme de trop.

- Vous savez quoi vous avez gagné je vais aller la voir, mais seulement pour aller lui rendre ce que vous lui avez pris.

- Allez-y, mais avant montrer moi si vous ne savez pas en jouer.

- N'importe quoi, puisque vous êtes si convaincu que je peux y arriver je vais essayer, mais c'est seulement pour que vous me fichier la paix ensuite.

Je repris le sac des mains de l'homme, puis je l'ouvrir et en sortit un magnifique violon noir sur lequel était inscrit des initiales « L .S. », voilà comment j'ai su qu'il lui appartenait. Ensuite je sortis l'archet et après avoir bien positionné l'instrument j'ai commencé à joué. Les notes sortaient comme par magie, j'étais surprise par ce que je faisais, comme si cela faisais des années que j'en jouais.

L'instrument jouais tellement fort que la jeune femme stoppa toute discutions avec ses amis pour s'approcher de moi en quelque minutes elle était à deux pas de moi, le morceau que je jouais était bien évidement une de ses compositions, l'une de mes préférées.

Lorsque j'eus fini, elle ne dit pas un mot, l'air de stupéfaction se lisait sur son visage, elle s'approcha de moi avec son traditionnel sourire, elle m'attrapa le bras comme si elle voulait me serrer contre elle, mais cela n'eu pas l'effet espéré. Lorsqu'elle me toucha une violente migraine m'assomma, j'eus juste le temps de voir qu'elle aussi subit la même chose, nous sommes toute les deux tombées dans les pommes en même temps.