NdA : OS assez court, je vous prie de m'excuser ^^.
Disclaimer : Harry Potter et son univers appartiennent à J. K. Rowling. Je ne touche pas d'argent en écrivant ce qui suit.
...
1. Liberté.
...
Il n'avait jamais pensé que cela se produirait vraiment. Il avait été si naïf. Quelque chose d'aussi horrible ne pouvait pas lui arriver, pas vrai ? Il s'était trompé, et cela faisait mal. Très mal. Il était tombé de haut.
Son enfance durant, il l'avait voulu, même cherché. Il ne savait pas encore ce que c'était, ce que cela signifierait, les conséquences que cela aurait. Papa était son modèle chéri.
Adolescent, il ne le voulait plus. Il n'aspirait qu'à être libéré. C'était raté.
Endoctriné par son père, sa famille, il avait fini par être raciste. Il les considérait comme inférieurs et stupides, mais ne souhaitait pas pour autant leur mort. Puis, il s'était mis à les blâmer, à les haïr, tous. Ils étaient la cause de son malheur. A cause d'eux, il était enchaîné. A cause d'eux, il serait l'esclave de Voldemort. S'il le pouvait, il lui aurait craché dessus. Qui était cet homme, cette créature, ce monstre infâme pour lui voler sa vie ? Moldus, Voldemort, tous les mêmes. Qu'il y avait des moldus innocents, il s'en foutait, tout comme les Sang-Mêlés. Ils lui pourrissaient l'existence parce qu'ils vivaient, tout simplement.
Il avait à peine seize ans. C'était l'été. Les oiseaux chantaient, le soleil brillait, aucun nuage à l'horizon, le ciel plus bleu que jamais. Il avait envie de les étriper, ces oiseaux. Foutus pigeons.
Il était là, dans un cimetière. Il ne savait pas lequel ; le Maître des Ténèbres avait placé un charme pour qu'il n'y règne que l'obscurité. Tout était gris. Rectification : tout est gris. Ou noir. Il n'y avait que de blanc les cadavres pourrissant que Nagini dévorait rapidement. Pas beaucoup de blanc, en somme. C'était dépressif.
Il n'y avait que Lui, Severus et Bellatrix. Ces derniers étant considérés comme ses plus fervents serviteurs. Serviteurs. Lui aussi, était condamné à l'être.
Il avait toujours haï la fatalité. Ce jour-là, il avait cru qu'il allait devenir fou. Non. Qu'il était devenu fou. La douleur, lancinante, était insupportable. Beaucoup trop puissante pour un adolescent. Beaucoup trop puissante pour n'importe quelle créature. Pourtant, aucun son ne parvint à sortir de sa bouche. Il était paralysé, incapable de mouvoir le moindre de ses muscles.
Il tendit son bras, plus ou moins fermement, pour ne rien laisser paraître mais au fond, il aurait préféré se trouver à des lieues de là. Il ne pouvait pas le deviner. Il éprouvait une aversion si profonde contre Lui, les Moldus, tous, qu'au point où il en était, il ne pouvait que jouer le jeu. Si l'on pouvait appeler cela un jeu.
Lorsqu'Il prît son pâle avant-bras, il sentit ses doigts glacés l'emprisonner avant tant de force qu'il lui semblait vouloir le transpercer. Il ne pouvait plus reculer. Il n'avait plus le choix. Il ne l'avait jamais eu. Aucune alternative. Putain de fatalité. Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom pointa sa baguette sur ce même avant-bras et d'une voix forte, il jeta le sort qui les lierait à tout jamais.
Il était devenu esclave.
La douleur allait-elle cesser un jour ? C'était interminable et tout ce qu'il pouvait faire était attendre… et donc rien. Il préférait même ses « leçons » avec tata Bellatrix, ce qui n'était pas peu dire. Voire même se tuer, pourquoi pas.
Après ce qui lui avait paru des heures, c'est-à-dire soixante-treize secondes, Il le relâcha. Physiquement, du moins. Drago reprit son souffle, sans pour autant forcer sur sa respiration. S'il tenait à rester en vie, il devait se montrer fortuné de ce… cadeau et que ça lui avait fait du bien. Qu'il était reconnaissant. Dorénavant, il devra faire croire à tous qu'il en était fier, sans aucune exception, car dans son monde, il n'y avait plus d'amis, plus personne à faire confiance, sauf lui-même.
« Merci, Maître, c'est un honneur de vous servir enfin. Ma loyauté ne sera pas à douter. »
Maître.
S'il avait pu, il aurait craché ses paroles avec une ironie sans pareil.
« Puisse-tu mieux faire que ton lamentable père. »
Lamentable père. Il s'efforça de ne rien répondre, ce n'était pas une bonne idée. Et puis, il n'avait plus à le défendre. Il n'y avait aucun public. Inutile de faire semblant d'admirer son géniteur et le défendre. Il était également responsable de ce qui lui arrivait.
« Je n'y manquerai pas, Maître. »
Maître.
Cette appellation l'écoeurait. Il avait légèrement incliné la tête vers le bas. Il n'avait pas pu plus se baisser, c'était déjà trop.
Mais Il ne l'entendait pas de cette façon, et d'un coup de baguette, Il le força à courber l'échine.
Honte.
Humiliation.
Haine.
« Tue cette vermine. »
Il se retourna, pour voir qui Voldemort désignait par sa baguette. Il n'avait pas remarqué cet homme qui s'était recroquevillé derrière lui. Il était visiblement sale et tacheté de sang. Il distingua des ongles noircis et courts, des cheveux gras emmêlés. Son corps maigre était vêtu de haillons. Il ne vit pas son visage.
Il leva sa propre baguette. Il faillit hésiter un instant mais se résolut à obéir à cet ordre. Il n'avait pas le choix. Il devait se montrer déterminé.
« Avada Kedavra. »
Le jet de lumière vert frappa en pleine poitrine ce même homme. Sa tête s'était levée. Ses yeux s'étaient ouverts brusquement. Il n'émit aucun bruit. Il était mort.
Eux aussi, mourraient ainsi.
« Choisis entre la mort de cet illuminé qu'est Dumbledore ou celle de tes parents et toi-même. Mais je pense connaître ta décision. Je suis généreux, je te laisse un an pour accomplir cette mission. »
Impossible à réaliser. C'était tant cruel que sans espoir. Ils le savaient tous. Ils étaient destinés à mourir mais avaient encore un an d'angoisse et d'accablement à subir. C'était la punition de son père. Ce n'était pas sa faute et pourtant, c'était lui qui portait à présent un écrasant fardeau.
« Oui, Maître. Je ne saurai que réussir cette importante mission. Je suis heureux d'en être honoré. »
Mensonge. Il ne savait plus s'il éprouvait de l'inimitié ou du désespoir. Sûrement les deux.
« Tue Dumbledore, ou tu le regretteras amèrement. »
...
Est-ce que quelqu'un pourrait me dire comme faire de grands espaces entre les paragraphes, svp ? Je n'arrive pas à faire plus d'un saut de ligne ¨^^' Merci.
