Auteur : Plus haut, Op c'est moi.

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Déclaration : Exergue est un synonyme d'inscription !...Ha ! Je ne savais pas ça ! Merci dictionnaire des synonymes.

C'est un adieu ?

Heero rentra dans l'appartement de fonction que le natté n'avait jamais voulu quitter, même quand son salaire d'adjudant le lui avait permis. Depuis il avait bien gagné un où deux échelons.

Laissant ses clés dans le vide-poche comme à l'accoutumée, il fut troublé par le silence dans lequel elles tintèrent.

« Duo, c'est moi ! »

Parcourant les pièces, il sentit son souffle se couper. Tout avait été vidé, les affaires de Duo avaient disparues, seul le mobilier de fonction était toujours en place. Ne perdant pas son sang froid, il était quand même le lieutenant Yui, il décrocha le téléphone et composa le numéro du bureau.

« Vous avez bien appelé le bureau du lieutenant Maxwell, si le message est prioritaire, contactez directement Lady Une au poste 1, sinon contactez le lieutenant Parker qui entrera en fonction lundi le… »

Raccrochant, il eut l'impression que son cœur avait lâché.

C'est en courant qu'il parcourut les quelques mètres qui le séparaient de la base. À l'entrée, le garde de sécurité le héla, mais il ne fit que lever son badge pour lui prouver qu'il avait le droit d'entrer et fonça vers les ascenseurs il était tellement fébrile que ses mains tremblaient quand il entra le code lui permettant d'accéder au bureau de l'administration. Le bureau de Lady Une était le dernier du couloir, mais il parcourut si vite la distance qu'il n'en eut même pas conscience.

Débouchant comme un diable sortant de sa boîte, il envoya la porte claquer sur le mur, faisant sursauter la femme, qui baissa son revolver quand elle le reconnut.

« Yui ! Nom de Dieu ! Vous m'avez fait une peur de tous les diables ! Qu'est-ce qui vous prend ! »

« Maxwell, où est-il ! »

Lady Une fronça les sourcils, puis un air de compréhension illumina son visage.

« Se pourrait-il qu'il ait oublié de vous aviser de son départ ? »

Heero soupira de soulagement, il avait imaginé le pire.

« J'ignore ce que vous lui voulez, mais quoi que ce soit, vous allez devoir le contacter à nos bureaux en chine : il a été réaffecté à sa demande et je puis vous assurer que le capitaine Chang était plus qu'heureux de l'accueillir et de me rafler l'un de mes meilleurs infiltrateurs. À votre air éberlué, je crois qu'il a oublié de vous en aviser… Quoi qu'il en soit, sortez maintenant, j'étais en pleine conversation avec nos amis de L-4. »

Le congédiant sans plus faire attention à lui, il se sentit forcé de lui obéir.

Refermant machinalement la porte il se dirigea, un peu comme un zombie, jusqu'à la sortie. Quand, l'ascenseur s'ouvrit sur l'adjudant de Duo, enfin son ancien adjudant, il eut à peine un salut. Parker le reconnut, d'abord surpris, il lui sourit.

« Lieutenant Yui, le lieutenant Maxwell m'avait chargé d'une dernière mission avant son départ, il souhaitait que je vous remette ceci. »

Saisissant la lettre, il attendit d'être dans le décor familier de sa voiture pour ouvrir l'enveloppe que lui avait donnée Parker. Si on lui avait demandé, il lui aurait été impossible d'expliquer comment il avait fait le trajet du bureau de Lady Une à sa voiture. Comment Duo avait pu partir sans même lui dire au revoir ?

Ses mains tremblantes déchirèrent le rabat de l'enveloppe bleue où son nom avait été écrit en lettres élégantes de la main de Duo. Les premiers mots emplirent son regard de larmes.

« Si je pouvais, je te dirais reste avec moi, mais mon cœur se déchire, car je n'ai pas le droit de faire ça. Elle t'aime, tu l'aimes, vous avez une famille.

J'ai envie de courir vers toi, de te ramener contre moi, mais cela ne rendrait que les choses plus difficiles. Tu ne peux pas faire ça à votre enfant à naître, tu ne peux pas lui faire ça à elle. Je le vois dans tes yeux, je le vois quand on fait l'amour, quand tu me tiens dans tes bras et que je frémis sous tes doigts. C'est écrit dans tes yeux que c'est elle que tu aimes.

J'ai si longtemps été là, à t'attendre. Je regarde ce calendrier où je faisais des X comme un gamin en attente de Noël. Tu étais mon Noël à l'avance. Un beau Noël que j'attendais en mourant de ton absence, en m'ennuyant de tes yeux, de ta voix, de tout ce qui était toi.

Si tu savais combien de fois j'ai eu envie d'aller tout lui dire. D'aller raconter chaque minute de ces nuits enflammées où tu me faisais l'amour comme si j'étais le seul. Mais la seule pensée de te faire du mal m'en a empêché.

Quand tu m'as annoncé la nouvelle, j'ai cru que mon cœur allait cesser de battre. C'est étrange de se sentir heureux pour toi alors que mon cœur se brise en morceaux. Je te souriais, tu te rappelles, mais j'étais anéantis, je ne pouvais même plus parler.

Je sais qu'on ne s'est jamais rien promis, et je ne te blâme pas, mais mon cœur d'artichaut n'avait pas compris la consigne apparemment. Moi je ne peux plus continuer comme ça, pas alors que je suis si amoureux de toi, pas alors qu'elle attend son homme, le père de ses enfants quand nous sommes ensemble.

Je ne pourrai jamais lutter contre ça, je ne pourrai jamais me le pardonner si je mettais une famille en péril.

Je vais me permettre de te parler en ami ! Je ne suis qu'une seconde dans ton existence, elle est ta vie. Arrête de faire le con, tu vas avoir un fils nom de Dieu ! Alors, retourne auprès de ta femme et restes-y !

Nous deux ce fut pour moi un beau rêve, mais le matin est là, un peu amer, un peu douloureux. Je vais survivre ne t'en fais pas, je ne suis pas en train de faire une lettre de suicide. C'est juste un adieu à un amant, un au revoir pour un ami.

Je te souhaite, sincèrement, tout le bonheur du monde auprès de Réléna et de votre petit. Tu mérites ce bonheur plus que toutes autres personnes en ce monde.

Je t'aime, alors fais bien attention à toi.

Duo. »

Laissant la lettre glisser de ses doigts, il se penchant sur le volant, secoué de sanglots.

Le juge Conscience : Condamné ! Avez-vous quelque chose à dire avant de vous faire lapider par des fans de 1X2 ?

OP : Heu !…Bien en fait, au départ j'avais juste la lettre que mon vieux disque de Lara Fabian que j'écoutais en boucle m'a inspirée…mais je me suis dit c'était p't'être court pour une fic. Alors, j'ai fait un petit contexte… Mea Culpa.

Le juge Conscience : Allez-y, lancez les pierres ! C'est le bouton juste en dessous.