Disclaimeur: Rien à moi. Personnages à JK.R (sauf si je ramène d'autres gens) et idée piquée (avec autorisation) à Alia-Karasu; dans sa fic Un nephelim, deux nephelims, trois nephelims.
-Espèce de monstre!
-Dégénéré!
-Traitre à ton sang!
Je baissais la tête en rentrant les épaules, le visage baigné de larmes, tremblant de tout mon être. Devant moi, dans la cave, mon père et mes deux grandes soeurs m'invectivaient.
Pourquoi?
Oh, j'en sais trop rien.
Je sais juste que j'ai faim, que je veux du sucre.
A manger. Depuis combien de temps est-ce que j'ai pas mangé?
Une semaine et demi, me souffle mon estomac vide.
A coté de ça, être enchainé dans ce sous-sol humide et froid, rempli de rats, c'est. du. gateau.
Mon père me gifla, envoyant ma tête cogner contre les pierres, puis partit avec mes soeurs, me laissant de nouveau dans le noir.
Je fermais les yeux, fatigué, et essayait de trouver une position confortable pour dormir, malgré la brulure continuelle de mon ventre et cette étourdissante envie de sucre.
Même pas de viande, non, juste d'un énorme gâteau au chocolat.
Avec des kinders délice dessus. Owaiii...
Et des chokobons partout.
Je me giflais mentalement pour avoir céder à mes fantasmes, puis m'endormait à nouveau.
Encore une semaine à tenir.
Une semaine.
Et après, Poudlard.
La liberté.
-Ecoute, petit monstre, si j'apprends qu'il s'est passé quoi que ce soit d'étrange, tu peux être certain que tu le regretteras.
-Oui papa.
-Et ne m'apelles pas Papa! Pour toi, c'est Sir Nott, et rien d'autre.
-Oui Sir Nott.
-Mieux. Maintenant, disparais de ma vue!
Je me dépechais de partir, en courant, trainant ma valise pas si pleine que ça, et entrait au hasard dans un des wagons du train.
Et tombait nez à nez avec la meilleure chose qui m'était jamais arrivée.
Enfin, à l'époque.
Devant moi, un ange au fumeux affolant.
Blond, visage enfantin arrogant, fier de son nom et des origines.
Enfant choyé, gaté par sa famille.
Je n'avais qu'une envie, tendre le bras pour le toucher...
C'en était même douloureux.
-T'es qui toi?
-Théodore Nott. Et toi?
L'ange me considéra d'un regard gris, que je soutint sans faillir.
-Draco Malfoy. J'ai entendu parler de ta famille.
-Et moi de la tienne.
Le jeune Malfoy me tendit la main, me saluant d'une voix trainante et me proposant un partenariat plein de promesses.
Et moi, rien que pour le plaisir de toucher sa peau, je pactisais avec le diable.
-Théo...
-Dormir.... chocolaaat...
-Bon sang, Théo, debout!
Je finis par émerger, avec quelques difficultés, levant la tête des draps de soie, privilège serpentardesque des cinquièmes années. Le reste de mon corps suivit, alors que je m'étirais devant mes camarades plutôt génés, une nouvelle fois.
Oups.
Note: mettre des sous-vètements pour dormir.
-Bon, circulez, y'a rien à voir.
A part les cinq ou six cicatrices qui me labourait le torse et le dos, la marque des mangemorts sur mon bras gauche et une partie de mon anatomie qui semblait bien éveillée pour un matin.
Bon, c'est qu'il se faisait sucre, tout de même...
Oh.
Merde.
D'un geste de la main, j'invoquais des vètements sur mon corps, avant de descendre en trombe prendre mon petit déjeuner.
Bon, d'accord, je n'ai PAS le droit d'utiliser la magie sans baguette (ordre de Sir Nott, en personne).
Mais là, c'est un cas d'urgence.
Déja, il me faut du sucre.
Ensuite, il faut que je prenne ces foutus médocs (que je sais même pas à quoi ils servent, d'ailleurs), sous peine de violer dans la demi-heure n'importe quelle personne sentant bon.
Du genre, Draco.
Certes, ce serait cool, une bonne partie de jambes en l'air, mais je suis (et c'est malheureux) puceau, risquant de le rester pendant longtemps, et pas vraiment le style de Malfoy fils.
Lui, il préfere les petits bruns ténébreux.
Mais beurk quoi.
Harry Potter. Celui-qui-va-bientôt-crever-ne-serait-ce-que-parce-qu'il-m'a-piquer-Draco.
Et aussi parce que Voldychou en a un peu marre de se faire piquer les gros titres par l'autre boulet aux yeux verts.
Moi aussi, j'ai de belles cicatrices.
Mais bon, moi, personne ne me porte attention.
Enfin, peut-être la moitié des filles de Poudlard.
Mais ça, c'est accessoire, et pas trop pratique (et non, je suis pas narcissique).
Donc. Ce matin, de forte joyeuse humeur, je fuyais les regards lubriques et/ou admirateurs de mes camarades de chambrée, pour aller faire un repas pantagruélique dans la Grande Salle, lorsque je croisais Potter le faible et...
....
Attendez.
Je CONNAIS cette chevelure.
Je bavais déja dessus en première année.
Qu'est ce que Harry fait à MON Draco?
D'un nouveau geste, je me rendis invisible (oui, la classe, je sais), pour les espionner.
Après tout, c'était peut-être une nouvelle mission du Lord pour Malfoy.
Je penchais la tête sur le coté.
Ou pas.
Non, vraiment.
Je ne crois pas que Draco enfouirait sa langue si loin dans la gorge de Potter pour le simple accomplissement d'une mission.
Bon. Calmons nous.
Pourquoi diable Malfoy alias futur-bras-droit-du-Lord aurait-il une si visible attirance et relation avec Potty le saint?
Hypothèse n°1: Ordre de Voldychou
Hypothèse n°2: Draco a perdu l'esprit
Hypothèse n°3: Harry a ensorcelé/empoisonné Draco (et là, je vais mordre)
Hypothèse n°4: Ils sont consentants (et là, je vais pleurer).... (après avoir tué Pottiche).
Un gémissement étouffé brisa ma concentration, et je me retrouvais à fixer ce magnifique couple en plein bécotage, sous l'effet d'une étrange émotion.
Je crois que je tournais un peu pervers, pour apprécier ce moment.
Mais en même temps, Harry regardait droit dans ma direction. Il était en train d'embrasser comme une bête de sexe Draco, en me fixant.
Du genre; «je sais que tu es là et ca me dérange pas».
Certes, ca ne me dérangeait pas. Loin de là.
Mais à la place de...
Draco.
Non!
Pottiche.
Harry.
Euh...
Enfin bref.
Alors que le baiser s'intensifiait, Rouquin famille descendait manger.
Dans exactement trois secondes, ça allait être le choc.
Je ne serais pas faché de voir une ou deux belettes mourir d'un arrêt cardiaque, mais ça allait ruiner la réputation de Draco.
Donc, dans ma grande imbécilité, je m'avançais vers le couple improbable, enlaçait Harry par la taille en étendant mon invisibilité à leurs corps.
Hmmm....
Cette odeur. Par Merlin.
J'en mangerais.
D'ailleurs (et c'est paas ma faute!!), je plongeais sur le cou de Gryffondor pour le déguster, lui arrachant un hoquet de surprise et de plaisir mélé.
-Théo, bordel, qu'est ce que tu fous?!
Ca, c'était Malfoy qui me voyait lui piquer son copain directement sous son nez. Pour le faire taire, une seconde avant que les roux ne passent, je lui roulais donc une pelle mémorable.
Oui, je suis peut-être puceau, mais je sais embrasser.
Non mais.
Je suis un Nott.
Le troupeau de belettes passa alors, bruyamment, suivi de la bande d'irréductibles rouges et or qui n'avaient toujours pas subi le châtiment ultime pour être simplement amis avec Harry.
De petitun: parce que Voldychou n'aimait pas qu'on tourne autour de son ennemi mortel et qu'on l'aime bien.
De petitdeux: parce que le premier qui s'approchait à nouveau de Harry, il irait faire connaissance avec le monstre du lac et ses potes.
(Ah, et la menace s'appliquait toujours pour Draco).
-Il se passe, Draco, que je viens de vous sauver de la fureur d'une bande de cons.
-Hé!
-Quoi, Harry, c'est la vérité.
Le dit-Harry, pour le moment, faisait passablement bien la loque, inhalant avec difficulté, posé contre mon torse. C'est fou ce que son corps me faisait de l'effet, là, d'un coup...
Une idée saugrenue me passa par la tête. Et si?
Non. C'est impossible.
Quoique, alors que le saint potty attirait avec force Draco contre nos deux corps pour l'embrasser avec ardeur, tout en se frottant indécemment contre mon jean (et que je m'apercevais que j'aurais DU mettre un boxer), cette idée s'implanta complètement dans mon cerveau.
Et la seule pensée consciente que j'eu avant de me faire entrainer par Draco et Harry dans une salle vide, fut: Qu'on était dans la merde.
Suite prochainement, si vous pensez que ça en vaut la peine... Allez lire l'original, j'utilise les idées plus que géniales d'Alia Karasu.
