Ce chapitre a déjà été publié pour une autre fanfic sous un autre nom, mais je l'ai supprimé pour le modifier, le corriger et rajouter quelques trucs...Bien à vous.
Les Origines du détective de Baker Street
Chapitre 1 : Chemises
La nuit sur la ville de Londres tombait doucement. En ce soir d'hiver du mois de décembre tout semblait paisible. Les transports en communs circulaient librement dans le centre de la ville qui brillait de ses décorations de fin d'année.
Boudant dans la voiture de son frère, les genoux repliés sur lui-même, sur le fauteuil arrière, Sherlock Holmes évita de parler à son ainé qui se trouvait à ses cotés, Mycroft. Habillé d'un blouson en cuir noir, d'une écharpe rouge, d'un pantalon taché de boue et de bottes de cuir brun, Sherlock apparaissait comme un jeune délinquant bien que c'était loin d'être le cas. Ses cheveux bouclés étaient beaucoup trop long pour lui et lui arrivaient aux milieux du cou. Cela faisait très longtemps qu'il avait "oublié" de se les couper. Agé à peine de 22 ans, il avait l'air d'en avoir que 18 ans avec son look si dégagé contrairement à son frère aîné, qui lui, semblait faire attention à sa tenue vestimentaire. Plus élégant, plus raffiné que le cadet, Mycroft portait des vêtements dignes d'hommes politiques : la cravate, la veste et la luxure.
Les deux Holmes n'échangèrent aucun mot jusqu'à que la voiture s'arrête devant une boutique réputée de vêtements masculins. Mycroft ouvrit sa portière et lança à Sherlock qu'il pouvait sortir. Jetant un regard froid à son ainé qui l'ignora, il se décida à obéir à contrecœur.
La boutique était l'une des plus réputées et des plus chères de Londres, elle avait d'ailleurs un lien avec Harrod's. Sherlock grimaça, il ne voulait guère porter du luxe comme son imbécile de frère. Mains dans les poches, il passa la porte du magasin en grimaçant devant un choix de vêtements si abondant et cruellement divers.
"- Tu ne vas pas quand même m'obliger à...Commença-t-il en se mettant à la hauteur de Mycroft qui était déjà en train de parcourir quelques chemises. Il haussa les sourcils pour toutes réponses, finissant par un léger sourire.
"- Regarde ce que tu veux et je t'achète, lui lança-t-il quand il remarqua que Sherlock était prêt à mordre.
En fait, Mycroft voulait seulement que son cadet puisse lâcher ses "guenilles" et se comportait comme un homme et non un gamin qui courrait les rues pour s'amuser.
Sherlock partit à l'opposé de lui. Certes, il détestait le shopping mais n'avait pas vraiment le choix. Il n'avait pratiquement plus rien de convenables à se mettre et consentit à, pour une fois, écouter les conseils de son ainé. Il survola les rayons de chemises...Trop blanches, trop bleus, trop roses c'est pour les dames ? trop rayés, trop de carreaux.
Il se mordit la lèvre. Décidément, rien ne lui plaisait. Il continua sa visite. Les chaussures ne le plaisaient pas non plus : Trop pointues, trop brillantes, trop grosses...Fâche, il maudit son frère de l'obliger à cette torture des gens ordinaires. Il ne comprenait guère pourquoi ils prenaient tant d'importances à leurs tenues. Ne supportant plus la chaleur de la boutique, il se permit un bol d'air dehors en vérifiant que Mycroft ne le remarque pas.
Il commençait à neiger. Il souffla sur les flocons, laissant échapper un nuage discret de sa bouche lui rappelant qu'il n'avait plus envie de fumer depuis très longtemps. Il enfonça ses mains dans les poches de son blouson et soupira. Il aurait aimé être dans son appartement d'étudiant. Tranquille, au chaud, seul...Depuis sa majorité, il avait pu faire tous ce qu'il voulait, ce qui lui avait causé certes des ennuis avec la police. Mais quand même, il était libre de faire ce qu'il lui plaisait même avec un frère, un homme de loi, pourrait-on dire.
"-Sherlock ? Que fais-tu ?" La voix son frère interrompit son seul et unique moment de tranquillité de la journée. Il se retourna pour appercevoir son frère muni, à l'habitude, de son parapluie. Il espérait sincèrement que Mycroft n'allait pas lui imposer son style de vestimentaire de l'ancienne époque, qu'il trouvait ringard et démodé.
"- Quoi, lança le plus jeune, on peut plus rester seul un instant ?
- Pour le moment, nous devons nous dépêcher, ce ne sera pas tous les jours que l'on puisse te fournir de vêtements correctes, répliqua Mycroft avec une légère grimace.
Le jeune homme grogna et le suivit dans le magasin. Cette fois-ci, son frère ne le lâcha pas. Ils parcoururent les rayons des "manteaux et blousons". Sherlock remarqua que tous les produits coûtaient une fortune, il se garda bien de savoir comment son ainé pouvait-il avoir autant d'argents pour lui offrir n'importe quoi. En passant devant une vitrine intérieure, son regard fut attiré par un long manteau. Un manteau d'un gris étrangement foncé qui se détachait du style des autres produits. Bien coupé. Avec de minuscules petits carrés blancs qui semblait mettre en valeur la couleur grise. De plus, il y avait très peu de boutons ; Sherlock n'aimait guère les nombreuses boutons ou les fermetures éclairs; Cela lui faisait perdre du temps, disait-il. Le col de ce vêtement ne ressemblait à aucun col qu'il avait pu voir jusqu'à maintenant. Il était tellement absorbé par son design qu'il avait oublié que son ainé l'accompagnait.
"- Sherlock, tu le veux ? Demanda ce dernier.
Le jeune homme rougit puis se reprit.
"- Non...je n'en veux, il n'est pas à mon gout, marmonna-t-il en maudissant sa langue arrogante.
- Vraiment ? s'étonna Mycroft les sourcils levés.
- Oui, vraiment, et je pense pas qu'il m'aidera à bien courir ou à autre chose dans mes fonctions, répondit-il nerveux.
Son orgueil était son plus grand défaut. Il détestait montrer autant de sentiments, d'émotions ou de faiblesses à son frère qui gardait tout le temps son sang-froid même quand leur mère les réprimait.
Pourtant, Mycroft n'insista pas et ils continuèrent. Pendant que Sherlock regardait une nouvelle fois, les chemises de toutes les couleurs, l'ainé se permit d'en prendre d'autres dans un autre rayon qu'il les tendit ensuite à son frère, bouche bée par le "grand effort-secourisme" de celui-ci.
"- Tu veux que j'essaie, c'est ça ? Grommela-t-il un peu gêné.
- Oui, si tu le souhaites. Je veux être sur que cela est de ta taille."
Sherlock observa les vêtements, d'un air suspicieux.
"- Quoi, la couleur violette et blanche ne te plaisent pas ?
- Non..je...enfin, c'est..., non ça me va, finit-il par dire avec un soupir.
Il alla à une cabine d'essayage et enfila donc les deux chemises, blanche et violette. En se voyant dans le miroir de la cabine, il fut surpris de constater que ses cheveux bouclés lui rendaient un air féminin. Il se tira la langue, et fit quelques grimaces pour s'amuser. Il rit doucement comme un enfant. Puis il finit par s'avouer qu'il aimait bien ses chemises. Surtout la violette. Il était rare de voir un homme avec une chemise de cette couleur. Finalement son frère avait l'âme d'un styliste l'ayant bien vu porter ce genre de choses. Quand il sortit enfin de la cabine d'essayage, Mycroft avait à la main une écharpe bleue.
"- Alors, tu aimes ? Demanda-t-il en désignant les chemises.
- Oui, ça va, avoua Sherlock malgré lui, je les prends."
L'homme du gouvernement adressa un sourire à son petit frère et lui tendit l'écharpe. C'était une sorte de grand cache-nez bleuté.
"- Pourquoi ? Je n'en ai pas besoins, rétorqua le cadet.
- Je sais, mais j'ai trouvé que cela allait bien avec tes yeux..."
La réponse étonna le plus jeune. Est-ce un compliment sur son physique ? Sherlock déglutit. Personne ne lui avait dit ce genre de chose. Même pas ses parents. Et voilà que son maudit et énervant frère lui jette ça à la figure comme si cela allait tout résoudre. Pourtant, il refusa l'écharpe après un essayage. Même si au fond de lui, il le trouvait très saillant.
Pour terminer en beauté ce premier "shopping" entre frères, Mycroft se permit de lui acheter deux chemises de nuit ( violet et bleu de soie ) et quelques pantalons avec un ensemble de vestes, tout en noir. Sherlock ne protesta pas. Il appréciait plutôt ces nouveaux vêtements plus classiques, plus virils. Du moment qu'il était à l'aise dans ses vêtements, cela ne le gênait pas.
Puis ils quittèrent enfin la boutique pour s'engouffrer immédiatement dans la voiture privée de son frère qui avaient du les attendre depuis un bon bout de temps. Installé sur les sièges du véhicule qui démarrait, Sherlock demanda une dernière faveur à son ainé.
"- Mycroft, je veux que l'on me coupe les cheveux.
- Très bien, je demanderai à un coiffeur de...
- Non, je veux pas d'un coiffeur, je veux me les couper seul, interrompit-il froidement.
- Toi ? répéta Mycroft incrédule.
- Oui, moi !"
Sherlock tourna sa tête vers la vitre ne voulant guère que la conversation continue. Il était en fait vexé que son frère ne puisse pas croire une seule seconde qu'il pouvait se débrouiller seul avec ses cheveux.
