C'est la première histoire que je publie sur le site. Elle met en scène un couple très peu présent sur la plateforme Severus/Ginny.
Rating M scènes de violence physique, viol, séquestration.
Disclaimer : l'univers Harry Potter et les personnages appartiennent à JK Rowling.
Résumé :
Voldemort a trompé le monde magique en masquant sa propre mort. Il revient plus fort que jamais en enlevant la benjamine des Weasley, ex amie du Survivant et rappelle à lui ses anciens mangemorts. Severus Rogue sauvée de justesse et exilé à l'étranger est forcé de retourner au service du Lord. C'est l'histoire de deux âmes en peine qui vont s'apprivoiser et réapprendre à vivre et à aimer.
L'histoire reprend la trame des livres excepté pour la mort de Voldemort et de Rogue.
Chapitre 1 : Descente aux enfers
Elle se réveilla aux aurores avec le goût du sang dans la bouche. Elle avait du encore se mordre la langue dans la nuit. Elle était en sueur et son cœur battait à tout rompre. Des cauchemars. Non si seulement... Ce n'était pas la première fois qu'elle se réveillait dans cet état. C'était son quotidien depuis un peu plus d'un an. Depuis qu'elle avait été enlevé.
Les larmes lui montèrent lorsqu'elle se remémora ce jour qui marqua le début de l'enfer. Elle croyait l'avoir connu quelques années plus tôt mais ce n'était rien à côté de ce qu'elle avait subi ces derniers mois. L'enlèvement, la torture, les nombreux doloris, les pleurs, le...viol et puis son corps qui avait commencé à changer. Son ventre autrefois plat avait grossi, grossi jusqu'à ce qu'il arrive.
Cette grossesse ne ressemblait en rien à ce qu'avait pu lui raconter sa mère par le passé. ''Maman'' Ginny sanglota. Sa mère que devenait-elle ? Ses frères ? Ses amis?Harry son ex petit ami mais qui tenait encore une place importante dans son cœur. Avaient-ils renoncé à la chercher après tout ce temps ? Avaient-ils perdu espoir de la revoir un jour vivante ? Lord Voldemort, son tortionnaire, avait annoncé la naissance de son héritier, le descendant de Serpentard, son fils, leur fils. Elle était désormais liée à vie au mage noir le plus redouté du XX e siècle, le sorcier le plus recherché au monde. Froid, calculateur et sans pitié, il s'était bien joué d'eux lors de la bataille de Poudlard. Ils y avaient tous cru à sa mort.
Ils avaient amené son corps dans une salle pour l'éloigner de la vue des nombreux blessés et autres familles ayant perdu des proches. Sauf que lorsque Minerva McGonagall et Kingsley Shacklebolt, la nouvelle directrice de Poudlard et le nouveau ministre de la magie, s'étaient rendus dans cette salle pour statuer du sort du corps, il n'y avait personne. Le cadavre avait disparu. Ils avaient fouillé tout le château, mené des enquêtes pour savoir si quelqu'un n'était pas allé chercher le corps pour le mettre en lieu sur. Les mangemorts en fuite qui avaient été arrêtés ont été interrogés. L'un d'entre eux aurait pu avoir caché le corps et faire de l'endroit un lieu de pèlerinage pour tous les fidèles de Lord Voldemort. Mais ils avaient tous niés en bloc. L'enquête avait duré des mois et finalement le ministère avait classé l'affaire et ne s'en était plus formalisé.
Mais la rumeur avait enflé au cours de ces cinq années. Certains prétendaient avoir vu le seigneur des ténèbres rodait dans l'Est mais ils étaient tout de suite catalogués comme des charlatans. Sauf que l'avenir prouva le contraire et elle le saurait bien malgré elle des années plus tard.
Les Weasley avaient été tenu à l'écart de tout cela. Les quelques personnes au courant n'avaient pas jugé bon de les prévenir surtout au moment où ils enterraient leur fils Fred. Mais Kingsley avait bien du l'avouer à Harry lorsque ce dernier était venu le voir pour s'enquérir du sort de la dépouille. Elle se rappelait encore sa tête lorsqu'il était rentré au Terrier. Il avait prétendu que tout allait bien, que ce n'était sans importance mais à elle et à Ron et à Hermione ils n'avaient pas pu leur mentir.
- T'inquiète pas vieux ! Dit Ron en lui tapotant le dos. Il est mort, fin de l'histoire. Sûrement un de ses fidèles mangemorts qui est allé voler le cadavre pendant que tout le monde avait le dos tourné. Il ne faut pas s'en faire.
- Je sais que je ne devrais pas m'en faire. Répliqua Harry. Mais...
- Harry tu ne crois tout de même pas qu'il aurait survécu. Lui dit Hermione. Tout le monde a assisté à votre duel. Et puis avec la baguette du Sureau, non non je suis d'accord avec Ronald. Quelqu'un est venu pour récupérer le corps. Personne n'a jugé bon de mettre des gardes devant cette salle. Les barrières de transplanage n'ayant été rétablies qu'une semaine plus tard, quelqu'un a très bien pu transplaner et emporter le corps.
- Oui tu as raison.
Harry souriait à ses deux meilleurs amis mais il était inquiet. Il avait un mauvais pressentiment. Et il se confia à Ginny un peu plus tard. Il s'était faufilé dans sa chambre en pleine nuit. Ron étant avec Hermione, il ne lui en tiendrait pas rigueur. Elle pris Harry dans ses bras. Il tremblait.
- J'ai peur. Et si, et si...il n'était pas mort. Il aurait pu feindre sa mort. On parle d'un des plus grands sorciers que le monde n'ait jamais connu. Il a déjà voulu accéder à l'immortalité en créant les Horcruxes. Personne n'est allé vérifier s'il respirait encore. Et si ce n'était que le début...Moi aussi, j'ai feint d'être mort dans la forêt.
- Chut. Chuchota Ginny en le serrant davantage alors qu'il craquait. Tout va bien. Ne t'inquiète pas. Je comprends que tu t'inquiètes mais ça va aller. Ne cède pas à la paranoïa. Tu l'as tué Harry. C'est fini.
Harry laissa échapper un dernier sanglot et leva les yeux vers elle. Ces yeux émeraudes qui la rendaient folle à l'époque croisèrent les siens. Elle l'embrassa et leur étreinte devait vite fougueuse. Ils s'embrassèrent pendant plusieurs minutes. Elle pouvait sentir son membre se dressait sous son caleçon. Elle enroula ses jambes autour de lui et commença à onduler du bassin. Il commença à haleter et suivit ses mouvements. La température commençait à monter dans la petite chambre. Harry murmura un sortilège de silence pour éviter que des oreilles à rallonge ou pas ne puissent entendre ce qu'ils faisaient et il se débarrassa de son caleçon qui commençait à lui serrer. Ginny retira sa chemise de nuit et il pu admirer avec plaisir ses seins généreux dont les tétons étaient dressés. Harry commença à laisser ses mains courir sur son corps nu. Ses seins, ses fesses et son sexe. Ils échangèrent un regard. A travers ce regard, Harry lui demandait la permission avant d'aller plus loin. Ils avaient déjà fait des préliminaires auparavant mais ils n'avaient jamais franchi la limite. Alors Ginny pris les devants en agrippant son pénis et tout en commençant à faire un mouvement de va-et-vient, elle lui murmura « ce soir je veux te sentir en moi ».
Ils avaient fait l'amour ce soir là. Leur première fois un peu maladroite fut suivi par d'autres étreintes passionnées. Pendant trois ans, il n'y avait qu'eux deux. Et puis la distance a commencé à s'installer. Harry suivait la formation pour devenir Auror et elle avait signé avec le club des Harpies de Holyhead. Les repas qu'ils partageaient au 12 square Grimmauld n'étaient guère joyeux. Ils n'échangeaient que peu de mots, ils ne couchaient plus ensemble. Ils finirent par rompre, Ce fut dur autant pour lui que pour elle. Molly qui considérait Harry comme son fils et qui était enchantée de le voir de le voir sortir avec sa fille eut beaucoup de mal à digérer la nouvelle tout comme Ron qui n'avait plus adressé la parole à Harry pendant 2 mois. Ginny aurait voulu lui dire que la décision était mutuelle mais à ce moment là elle était tombée dans une spirale enchaînait les conquêtes, les histoires sans lendemain qui ne lui procuraient qu'un plaisir passager. La bouteille de whisky pur feu était devenue sa grande amie. Combien d'entraînements avaient-elle manqués car elle décuvait au fin fond de sa chambre ? Des tas. Sa capitaine avait fermée les yeux car c'était une Weasley, membre d'une famille couverte de gloire depuis la fin de la guerre et parce qu'après tout ça restait une bonne joueuse qui leur apportait une certaine notoriété. Mais lorsqu'elle l'avait surprise dans les vestiaires en train de sucer le batteur de l'équipe adverse tout en chevauchant l'attrapeur de la même équipe, elle avait pris la décision de virer Ginny de l'équipe.
Ginny Weasley était une épave et personne ne disait rien. C'était Hermione qui avait mis le holà à cette descente aux enfers dans laquelle tombait la benjamine Weasley. Elle avait débarqué dans l'appartement que Ginny s'était pris au chemin de Traverse pour échapper à sa famille étouffante.
- Ginny tu dois te faire soigner. Tes parents s'inquiètent, Tes frères, Ron, Moi. Harry a envoyé une lettre à Molly et Arthur. Il s'inquiète aussi.
- C'est plus mon copain. Il n'a pas à s'inquiéter. Je contrôle. Dit-elle exaspérée.
Elle avait passé sa nuit à boire et elle souffrait d'une migraine assez intense. Elle souhaitait qu'une chose, qu'Hermione parte.
- Tu contrôles. Dit Hermione exaspérée. Vraiment. On en parle de ses bouteilles vides que tu caches sous ton lit. De ses soirées en boite où tu ramènes n'importe qui. Vraiment tu contrôles Ginny ?
- Mais oui, fiche moi la paix et arrête de crier. Tu me donnes mal à la tête.
- Je ne crie pas. Regarde toi, regarde l'épave que tu es devenue. Ou est passée la fille courageuse qui a fait de la résistance à Poudlard lors de l'occupation. La joueuse de Quidditch talentueuse, la bonne amie toujours là pour nous réconforter. Ou est mon amie ? Celle à qui je me confiais au sujet de son frère et de mon meilleur ami sur qui elle avait des vues.
- Cette personne est morte. Cria Ginny. C'était une perdante qui s'est accrochée à un amour de jeunesse pendant des années.
- Ginny vous vous êtes aimés. Personne ne peut dire le contraire. Vous avez été là l'un pour l'autre lors des moments difficiles. La mort de Fred, l'enterrement de Lupin et Tonks. Tu es comme une seconde maman pour Teddy son filleul. Malheureusement parfois l'amour ne dure pas, il s'effrite et il faut réapprendre à vivre seul. Je sais que tu as peur, je le vois bien. Tu as fait bonne figure en annonçant votre rupture mais je t'ai vu flancher. L'alcool, le sexe. Tes solutions pour gérer le problème. Tu es une fille intelligente avec un gros potentiel. Pourquoi, Pourquoi ?
- Tu peux parler avec ta vie de Miss Parfaite. Ricana Ginny.
Elle s'était levée. Ses cheveux et son haleine empestaient l'alcool. Elle n'avait pas pris de douche depuis 3 jours. Son appartement était une porcherie. Les restes d'un miroir qu'elle avait brisé hier reposaient près de l'entrée. En voyant son reflet, elle ne s'était pas reconnue et ça l'avait mise dans une rage folle. Qu'est-ce qu'Hermione croyait faire en venant aussi avec son tailleur, son chignon bien serré. Miss parfaite qui avait obtenu toutes ses Aspics et avait eu le privilège de choisir un poste parmi les nombreuses offres qui lui avaient faites tous les départements du Ministère. Miss Granger qui était fiancée à son frère Ronald, le mariage de l'année avait annoncé la Gazette du Sorcier. « Les deux meilleurs amis du survivant s'unissent pour le meilleur et pour le pire. »
- Tu crois vraiment que ma vie est si parfaite. Si tu savais. Sanglota Hermione. Mes parents ont décidé de rester à l'autre bout du monde, mon meilleur ami fait une dépression et a du être hospitalisé à plusieurs reprises à Saint Mangouste, ma meilleure amie fait n'importe quoi de sa vie, mes collègues me regardent de haut car ils pensent que j'ai obtenu le poste uniquement parce que je suis la meilleure amie du survivant et...
- Olala Granger veut faire pleurer dans les chaumières. Tes parents se sont exilés en Australie. Moi aussi j'aimerais que Fred soit là bas. Et bien non, il repose dans le jardin de mes parents. Georges et Bill ont été mutilés. Ma famille peine à se relever. Les journaux nous décrivent soit comme des braves soit comme des opportunistes. Ils ne savent rien. Ma mère pleure encore tous les soirs, Georges continue à se retourner vers une présence invisible, Charlie a préféré repartir voir ses dragons, Percy...
- Justement vous devez rester unis. Reviens chez tes parents Ginny. Ta mère me l'a supplié.Tu lui manques beaucoup. Elle veut te voir, elle veut t'aider. Ils le veulent tous.
- Je préfère rester ici. J'ai ma vie maintenant loin du Terrier, j'ai un travail...
- Un travail, Ginny tu t'es faite virer. Tous les journaux en parlent. Comment comptes tu payer ton loyer ?
- Je trouverais un moyen. Maintenant fiche moi la paix, j'ai besoin de me reposer.
- Ron me trompe.
Hermione qui avait tenté de garder la face s'effondra à ses paroles. Ginny était sans voix. Son frère qui trompe Hermione, l'amour de sa vie. Ils formaient le couple parfait à ses yeux. Ils avaient mis tellement de temps à se trouver. Non non ça devait être une erreur.
- Une de ses collègues au bureau des Aurors. C'est Neville qui me l'a dit. Sa copine Hannah lui a rapporté avoir vu Ron réservait une chambre au Chaudron Baveur avec elle. Pas très malin de sa part compte tenu de la notoriété qu'il a désormais mais ça n'a jamais été son fort.
Ginny acquiesça. Son frère pouvait être un boulet parfois. Elle regarda sa meilleure amie qui avait les larmes aux yeux et après quelques secondes d'hésitation, elle la rejoignit et la pris dans ses bras. Elle puait peut être mais elle savait qu'Hermione ne lui en tiendrait pas rigueur. Elle avait besoin d'une épaule sur laquelle se reposer.
Les deux amies se retrouvèrent cette nuit là. Elles parlèrent pendant des heures et le lendemain Ginny pris une longue douche, plia bagage et envoya une lettre à son propriétaire pour rendre l'appartement et rentra chez ses parents. Hermione quitta l'appartement qu'elle partageait avec Ron. Elles s'aidèrent mutuellement. Ginny alla chez un psychomage, se reprit en main. Elle décida de ne pas persévérer dans le Quidditch. A la place, elle suivit une formation pour travailler à Saint Mangouste en tant qu'infirmière dans le service de pathologie des sortilèges. Elle se sentait utile et
surtout elle voyait le bout du tunnel après deux ans. Elle avait même repris contact avec Harry. Ils avaient fait le deuil de leur relation amoureuse et tentaient de construire une relation amicale.
Et puis, ce 10 juillet tout avait changé. Elle n'avait eu qu'un aperçu de l'enfer. Ce qui suivit fut pire. Elle fut brisée physiquement et mentalement. Et elle ne souhaitait qu'une chose, mourir.
Elle avait donné à son tortionnaire ce qu'il voulait, un enfant. Un fils. Il n'avait plus besoin d'elle. Elle n'attendait qu'une chose, qu'il abrège ses souffrances. Mais il ne le faisait pas. Qu'attendait-il ?
- Mam', V'êtes réveillée ?
Ginny revint à la réalité en entendant cette voix si familière. La domestique chargée de s'occuper d'elle depuis quelques mois venait d'entrer dans la chambre pour la réveiller. Une nouvelle journée commençait
Fin du chapitre 1
