Titre: Tout le Monde Veut Devenir un Cat.
Fandom: Once Upon a Time.
Disclaimer: Les personnages utilisés pour écrire cette Fanfiction ne m'appartiennent pas. Ils appartiennent à ABC. Je ne suis donc pas rémunérée pour cette production écrite.
Personnages: Emma Swan; Henry, Regina et Zelena Mills; Robin Hood Junior.
Pairings: Emma Swan et Regina Mills.
Rating: K+ (+9).
Nombre de Mots: 3515.
Résumé: Lorsqu'un chat de gouttière se présente au 108 Mifflin Street, Emma Swan et Henry Mills font des pieds et des mains pour le garder.
Le soleil commençait doucement mais sûrement à se coucher sur la commune. Avec un ciel aux tons délicieusement rosés, Storybrooke prenait presque des allures de ville enchantée.
Avançant tous phares allumés à travers les rues encore pleine de vie, Regina Mills ne pouvait pas s'empêcher de sourire. Le bonheur se lisait nettement sur ses lèvres pulpeuses maintenant qu'elle avait enfin obtenu la fin heureuse qu'elle convoitait depuis si longtemps. Rien ne la comblait plus que la simple pensée de retrouver ses proches au 108 Mifflin Street après une journée aussi intense qu'interminable de travail. Ses fonctions de maire soigneusement réhabilitées, elle prenait un malin plaisir, malgré tout, à mener d'une main de maître le fruit le plus mûr de ses créations mystiques. Sous ses traits de femme accomplie, du point de vue strictement professionnel, elle n'en restait pas moins amante et mère: elle préférait, de ce fait, passer le plus clair de son temps libre auprès de sa compagne et de leur fils prodigue, le tout sans le moindre artifice.
Ne tenant plus en place à la simple pensée de pouvoir s'emmitoufler auprès des siens, non loin du feu de cheminée, sous un plaid en fausse fourrure de vison, la jeune femme gara sans attendre son automobile en bordure de trottoir, juste derrière la détestable coccinelle jaune de sa partenaire de vie. Elle grimaça un court instant, toujours aussi mécontente de la trouver en ces lieux qui demeuraient presque consacrés à ses yeux. À peine eut-elle le temps de reprendre ses esprits qu'elle coupa le moteur, serra le frein à main et sortit soudainement de son véhicule fétiche.
Faisant claquer ses talons hauts avec sensualité jusque sous le porche de la maison, elle ouvrit la porte en deux temps trois mouvements et se précipita à l'intérieur. Elle espérait ainsi échapper au plus vite au froid glacial qui lui collait aux basques à l'instar d'une vulgaire sangsue depuis qu'elle avait quitté les murs imposants et sérieux de la mairie. Comme par réflexe, sans doute guidé par l'instinct de survie si propre au règne animal, Regina se frotta les mains avec avidité, se mit à souffler dessus, bien consciente que cela ne servait pas à grand-chose, et trépigna sur place, telle une enfant en bas âge.
Après s'être débarrassée de ses bottines et de son manteau éthique dans le hall d'entrée, Regina gagna la cuisine. Elle jeta, en passant, un rapide coup d'œil dans le salon, persuadée d'y retrouver un Henry hypnotisé comme jamais devant son écran de télévision, maintenant qu'il avait eu la merveilleuse idée de s'abonner à Netflix, avec son argent de poche, renonçant ainsi à toute forme de vie sociale. Elle fronça les sourcils en constatant que la maison était terriblement silencieuse, à une heure pourtant bien avancée de la soirée. Elle choisit de faire comme si de rien n'était et se prépara un thé au citron pour minimiser le mal de gorge qui la guettait depuis plusieurs jours maintenant.
Son inquiétude naturelle finit, malgré tout, par prendre le dessus.
– Emma?, appela-t-elle avec nervosité, sans obtenir la moindre réponse. Henry?
Mais lui non plus ne prit pas le temps de lui répondre. Elle se mit aussitôt à imaginer le pire, entre deux gorgées de thé, son esprit encore trop plein des émissions de télévision traitant de dossiers criminels visionnés pas plus tard que la veille au soir. Elle fut toutefois soulagée lorsque des rires cristallins éclatèrent depuis le fond du jardin. Cette seule manifestation lui arracha un sourire sincère.
Elle s'assit à table, le cœur en paix de savoir sa petite famille en sécurité à l'extérieur, malgré la haute présence de l'hiver dans les températures toujours plus basses au fil des jours.
Ses yeux noisettes se posèrent soudain sur la silhouette farouche d'un chat de gouttière. Son poil, à la fois hérissé et sale, n'aspirait pas vraiment à la confiance. Tout en lui dégoûta amplement Regina.
La jeune femme poussa un cri de fureur, plus que jamais irritée par la seule présence de l'animal.
Emma et Henry, aussi excités que deux enfants en bas âge le matin de Noël, firent à leur tour une entrée théâtrale dans la cuisine. L'adolescent glissa sur le carrelage lorsqu'il se rendit compte que sa mère, connue pour son avis tranché sur le sujet, n'était plus sur son lieu de travail. Leur joie pourtant presque contagieuse à leur arrivée s'envola comme par magie lorsqu'ils croisèrent tous deux le regard noir de Regina. Seul le chat, allongé sur le dos dans la corbeille à fruit, daignait encore montrer son contentement en se roulant tout naturellement au milieu des poires et pommes biologiques.
Le silence, pesant, ne pouvait pourtant pas poursuivre son chemin. Jouant avec ses boucles blondes comme pour attendrir une bonne fois pour toute sa chère et tendre vis-à-vis de la détresse évidente de l'innocente boule de poil, Emma supplia Regina de réfléchir à une éventuelle adoption.
– S'il-te-plaît, Regina…, implora-t-elle avec finesse. Nous ne pouvons définitivement pas nous permettre de le renvoyer à l'extérieur par ce froid. Il ne tiendrait même pas une seule nuit.
Regina leva les yeux au ciel, campant sur ses positions. Elle avait pourtant été claire lorsque, lors de leur première nuit en amoureuses, beurrée comme personne, elle lui avait confié sur l'oreiller qu'en dehors des chevaux, elle ne se projetait pas avec le moindre animal de compagnie, surtout si cela concernait les chats et les chiens, pourtant sollicités par la plupart des autres individus sur Terre.
Ce n'était toutefois pas évident pour elle de s'opposer aux rares requêtes des amours de sa vie.
– Non, répondit-elle, restant alors sur ses positions initiales. Ce chat appartient à l'extérieur.
– Mais il n'est pas sauvage..., rebondit brusquement Henry, silencieux jusqu'alors.
Regina fit les gros yeux, signe qu'elle commençait à en avoir plus que marre de ne jamais être respectée dans ses moindres décisions depuis qu'ils s'étaient installés tous les trois sous le même toit. Elle ne fut toutefois pas plus étonnée que cela de l'implication plutôt soudaine de son jeune prince en faveur de leur mystérieux invité. Ce n'était malheureusement pas la première ni la dernière fois qu'Emma et Henry, toujours fiers de leur filiation généalogique, se liguaient aussi aisément contre sa personne.
Indifférent au débat qui était mené avec ferveur autour de sa seule entité, le chat, qui avait bondi jusqu'à à élément de cuisine, se mit à lustrer le poil de son ventre, déjà blanc comme neige. Il arrêta un court instant ses pupilles rondes sur Regina avant de reprendre sa toilette de plus belle.
Le temps s'arrêta, comme suspendu sous ses yeux marrons. Le chat avait quelque chose de fascinant, de particulier. Il était hypnotisant. Emma profita de l'occasion pour exposer ses divers arguments.
– Cela fait un petit moment maintenant que nous le voyons, Henry et moi, traîner dans le vieux port, déclara-t-elle, d'une voix fluette, espérant ainsi convaincre sa compagne. Il n'a pas de famille. Il passe ses nuits à l'extérieur, sous la neige et le vent. Je ne peux pas me résoudre à l'abandonner.
Recouvrant ses esprits comme par magie, Regina déglutit, à son grand malheur. Elle était tout bonnement écœurée de découvrir que le chat passait le plus clair de son temps à l'extérieur. Elle était à présent tout-à-fait sûre qu'il jouait les dom Juan avec un nombre incalculable de femelles et récoltait tout autant de parasites divers et variés, puces comprises, qu'il semait un peu partout à l'heure actuelle. La jeune femme songea alors à lancer une boule de feu en direction de tous les meubles contaminés. Elle se rétracta au dernier moment, lorsque le chat eut la merveilleuse idée de faire ses griffes sur l'ilot central de la cuisine. Elle ne voulait en aucun cas prendre le risque de l'effrayer en faisant usage de la magie de peur de sacrifier inutilement son mobilier, fort luxueux pour la plupart.
– Je ne veux pas d'animaux ici, trancha-t-elle. Fin de la discussion.
Déçu, Henry courut dans le hall d'entrée et monta les escaliers quatre à quatre. Il s'enferma dans sa chambre à coucher. Sa compagne, quant à elle, se résolut, à regret, à mettre l'animal dehors.
Le cœur lourd, Emma le prit dans ses bras avec une tendresse mesurée. Elle embrassa son petit museau noir et avança vers la sortie en sifflant, d'un air tragique, les premières notes de la Marche Funèbre.
À l'extérieur, l'hiver attendait l'animal de pied ferme…
Regina soupira de contentement. D'un geste furtif, elle donna à bon nombre de produits et ustensiles ménagers l'ordre de débuter leur programme de désinfection, comme si le jeune chat, un mâle au poil blanc sur le ventre et roux sur le reste du corps, portait sur lui les plus horribles maladies.
– Tu es un monstre, grogna Emma, à son retour.
La concernée ne releva pas l'attaque de sa belle. Malgré son profond mépris pour la réaction plus qu'excessive de son amie, Emma tenta de déposer un tendre baiser sur ses lèvres rosées. À son grand malheur, Regina la repoussa avec violence, refusant tout contact charnel avec sa bien-aimée.
– Tu pourras éventuellement m'embrasser tant que tu le souhaiteras une fois que tu auras fait un tour dans la salle de bain, déclara-t-elle, comme pour justifier son brusque rejet.
Emma sourit, d'humeur coquine. Tenir tête à Regina avait le don de la rendre toute chose.
– Seulement si vous m'accompagnez, Majesty…, murmura-t-elle à son oreille avant de la lui mordre.
Regina émit un hoquet de surprise, peu habituée de voir une Emma aussi entreprenante. Oubliant jusqu'à leur conflit récent, elle la suivit jusque sous la douche, où elles firent l'amour avec passion.
Et voilà un nouveau One Shot, histoire de vous expliquer, pour ainsi dire, l'insertion soudaine d'O'malley, le chat mâle de la Fanfiction en trois chapitres Ultime Bataille. J'espère de tout cœur que ce texte, court et en deux chapitres, vous plaira. Si vous aimez les animaux, les chats en particulier et les enfants, il n'y a pas de raison que vous ne soyez pas sensibles à cette nouvelle publication. Une montagne de bisous pour vous.
