Bonjour à toutes et à tous!

Voici un petit OS pondu en deux-deux!

Ya des flashbacks, en italique. Désolée pour ceux ou celles qui n'aiment pas ça! :p

C'était un petit défi avec DelfineNotPadfoot: le thème étant "Drago et Hermione se retrouvent dans un train, l'un(e) a pris du polynectar."

Son OS à elle s'intitule "Sur les rails", n'hésitez pas à aller faire un tour!

Les reviews anonymes gagnent leur réponse à la fin du texte, comme d'hab!

Bonne lecture!


Aller simple vers le passé

Hermione Granger n'a jamais aimé les gares. Déjà, à cause du bruit. Le brouhaha continu des gens qui vont et qui viennent, qui se bousculent, s'insultent, se cherchent, s'interpellent, rient, gueulent, les téléphones portables qui sonnent, les « allô ? » bruyants, les « je t'entends mal » assourdissants, les déballages de vie intempestifs, les cris d'un bébé dans une poussette isolée, les braillements d'enfants en bas âge qui cherchent leurs parents, le raclement des roulettes des valises, le vendeur de journaux qui crie le montant dû, la boulangère qui s'époumone « au suivant »… Sans compter ce jingle épouvantable qui retentit toutes les cinq minutes. Et cette voix, cette voix. Cette voix inhumaine et robotique qui retentit dans les haut-parleurs aux quatre coins de la gare et qui annonce avec un plaisir malsain et évident que votre train sera en retard, sans donner d'autres explications que des excuses évasives. Une voix de femme, généralement. Evidemment. Connasse.


Hermione soupira bruyamment. Elle referma le gros volume qu'elle s'était emportée pour se détendre et commanda un nouveau café. Avec le retard « indéterminé » annoncé, elle avait le temps. Quelle utopie d'avoir pensé qu'elle aurait pu trouver un peu de calme dans ce bistrot de gare. Elle pianota nerveusement en attendant sa commande, jetant des regards agacés aux passants qui s'affairaient. Vraiment. Elle détestait les gares. Mais si elle les aimait aussi peu, c'était surtout à cause des trains. De ce qu'ils signifiaient pour elle. Parce qu'ils marquaient à chaque fois une séparation. Rupture dans sa vie.

La première grosse séparation fut son départ pour Poudlard. Elle était seule, ne connaissait personne, n'était pas de parents sorciers. Un monde inconnu. La deuxième, c'était la deuxième année de Poudlard : alors qu'elle croyait avoir de nouveaux amis, Ron et Harry, elle s'était retrouvée seule encore à les chercher désespérément dans les wagons en sachant pertinemment qu'ils n'étaient pas là. La troisième fois, elle avait suivi en catimini ses parents rendus amnésiques par ses bons soins. La quatrième fois, c'était la pire. Il devait rentrer en train. Pour le travail. Et elle l'avait attendu. Toute la nuit. Il n'était pas revenu. Il ne s'était plus jamais montré. L'homme qui devait faire sa vie avec elle et qui avait décidé de partir loin. Loin d'elle et de leurs beaux projets. Pour de bon.

Elle sourit avec tristesse. Le mystère de Drago Malefoy. Cet homme qui l'avait fustigée tout au long de sa jeunesse pour l'unique et bonne raison qu'il ne trouvait d'autre moyen de lui montrer son amour.

Et puis, un beau jour, elle l'avait surpris dans les toilettes du sixième étage. En larmes.

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- Qu'est-ce que tu fais là, Granger ?

- Rien. Je… Je suis désolée…

- Qu'est-ce que tu as vu ? Un mot de ça à quiconque et je te jure que…

- Je sais tenir ma langue. Je suis peut-être tout ce que tu penses, mais je sais garder un secret.

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A partir de ce moment, ils avaient commencé à discuter, à devenir presque amis. Puis la guerre ayant éclaté, et Dumbledore étant mort, Harry avait émis l'idée de partir de Poudlard. A ce moment, Hermione décida de suivre son devoir plutôt que son cœur.

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- Reste. Qu'est-ce que Potter t'apporte que je ne peux ?

- Ce n'est pas la question, Drago. Il a besoin de moi.

- Tu aimes Potter ? Plus que moi ?

- Ne sois pas stupide, Drago. Harry est un frère pour moi. Mais cette guerre est plus importante. Plus que tout le reste. Même plus que nous. Tu dois me comprendre. Quand tout sera fini, je reviendrai dans tes bras et on pourra être heureux. Mais pas avant. Comprends-moi.

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Ils n'avaient rien dit de plus. Ils s'étaient revus, durant cette année. Dans les deux camps opposés. Elle avait vu son regard lourd de chagrin de ne rien pouvoir faire quand Bellatrix Lestrange l'avait torturée. Il avait souffert de devoir la laisser subir sans qu'il ne pût s'interposer. Leurs couvertures devaient être sauvegardées. Pour que leur secret ne se dévoile pas. Qu'il ne cause pas plus de problèmes. Et puis, la fin d'une ère. La guerre terminée, ils s'étaient retrouvés et ils s'étaient aimés, le plus naturellement du monde.

Hermione sourit, caressant l'anneau d'or à son doigt. Elle aurait voulu pouvoir dire « fin de l'histoire, ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants ». Hélas. Si toutes les histoires se terminaient bien… Son monde s'était écroulé en moins de temps qu'elle ne put le dire.

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- Tu ne devineras jamais ce que je viens d'apprendre, Ginny…

Elle tapota son ventre. Les deux jeunes femmes rirent. On frappa à la porte. La brunette se hâta d'ouvrir.

- Hermione Granger ?

- Bientôt Malefoy, mais oui, je vous écoute ?

- Drago Malefoy est décédé aujourd'hui pour une mission importante classée secrète. Je suis désolé.

Son sourire s'effaça. Les mots commencèrent à prendre forme autour d'elle et la réalité l'enveloppa froidement. Elle s'affala par terre.

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Hermione touilla sa cuiller dans le café noir qu'on venait de lui servir. Elle soupira, le cœur lourd. Même après quinze ans, le malaise ne passait pas. Café. Elle huma l'odeur chocolatée de la boisson, apprécia le goût légèrement corsé du grain moulu. Elle reposa la cuiller et regarda le mélange qui tournoyait encore. Noir. Noir comme cette nuit où Ron était revenu tout transpirant, mais l'air heureux, en tenant très haut un papier du ministère dans la main. Harry était à ses côtés, aussi rayonnant que lui.

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- Non, Harry, tu ne comprends pas ? Je ne veux plus ! Ces missions sont stupides ! Vous vous faîtes tuer pour rien !

- Hermione, enfin, c'est l'occasion rêvée pour Ron de pouvoir faire carrière ! Tu ne peux pas la lui refuser !

- J'ai déjà perdu mon fiancé. Tu crois que je devrais perdre mon mari en plus, Harry ?

- Malefoy est mort en héros, Hermione.

- Est-ce que ça l'a ramené ici ? Est-ce que ça l'a sauvé ?

Le silence s'abattit entre eux.

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Ils n'avaient plus jamais reparlé de ça, mais Ron était quand même devenu Auror. Peu importe ce qu'avait à dire Hermione. Ça, c'était quelque chose qu'elle ne lui avait jamais pardonné. Il le savait. Et Ron souffrait. En silence.


Assis quelques tables plus loin, l'homme esquissa un sourire en coin. Il finit son café, simulant un intérêt rare pour ce journal moldu dont les photos statiques étaient des plus déprimantes. Mais il ne lisait pas l'article sur lequel il était depuis bientôt vingt-cinq minutes. En effet, il était loin d'être en pamoison devant la croissance de cette nouvelle entreprise de cookies sans farine. Non. Il était en plein travail, et son travail consistait à scruter la salle du coin de l'œil, notamment à surveiller un jeune homme qui serrait avec nervosité une mallette en cuir, assis sur un banc en bois.

Il connaissait sa mission. Il n'était pas là pour flâner : il était là pour le ministère. Sous couverture. Pour l'occasion, il avait pris double-ration de polynectar. « Soyez le plus passe-partout possible » avait été le mot d'ordre. Il avait donc pris l'apparence de quelqu'un de très banal, à sa différence. Il était évident que ses cheveux d'un blond presque blanc, ses yeux gris et sa haute stature étaient bien trop voyants s'il souhaitait être discret. Et puis, même sans ces caractéristiques, il était aussi facilement repérable : après tout, Drago Malefoy ne passait jamais inaperçu.

Aussi, ayant usurpé l'identité d'un illustre inconnu, il avait choisi un profil plus que banal : à présent, il était donc de taille moyenne avec des cheveux bruns et des yeux marrons. Le plus classique qu'il pouvait trouver.

Il reposa la tasse qui émit un léger tintement de porcelaine. Machinalement, il se rappela mentalement sa mission. Il la connaissait par cœur. Mot pour mot.

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- La prophétie numéro quatre mille trois cent vingt-huit a été dérobée. Il semblerait qu'Owen Cauldwell soit l'usurpateur. D'après nos sources, il doit normalement remettre son bien à la gare du Nord, à Paris dans la nuit. Etant d'origine moldue, il choisira le train comme moyen de transport pour ne pas se faire repérer. Il sera certainement en gare de Saint-Pancras. Tâchez de le suivre pour être sûr qu'il possède bien la prophétie, puis, une fois que vous aurez déterminé la personne qu'il attend, neutralisez-les. Tous les deux.

- Vous les voulez morts ou vifs ?

- Peu importe. Ce qui se passe au Département des Mystères reste au Département des Mystères.

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Owen Cauldwell. Poufsouffle. Parents moldus. Une mère kleptomane et un père violent. De trois ans son cadet. Blond, les yeux verts. Un peu enrobé. Il aimait les gaufres et avait la phobie du vomi. Drago avait étudié son cas. C'était un apprenti Auror, pas un mauvais bougre en soi, peut-être un peu trop faible d'esprit et trop facile à manipuler. On choisit ses amis, pourtant. Pour quelles raisons s'était-il acoquiné avec des personnes qui lui avaient demandé de trahir son pays de la sorte ? Que lui avaient-ils dit ? L'avaient-ils menacé ou lui avaient-ils simplement promis une récompense au-delà de ses espérances ? Drago haussa les épaules. De toute façon, ça ne le concernait pas. Il n'était là que pour exécuter les ordres. Il regarda à nouveau le jeune homme qui suait à grosses gouttes et leva les yeux au ciel. Stupide Cauldwell. Stupide Poufsouffle. Sans s'en rendre compte, son regard dériva.

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- J'ai une proposition à vous faire, Drago Malefoy. Que pensez-vous de faire partie de l'élite de l'ombre ?

- Je vous demande pardon ?

- Vous êtes sans conteste l'un des meilleurs Aurors de votre génération. Mais vous avez des compétences en magie noire et bien des talents qui ne sont pas exploités à leur juste valeur en tant que simple Auror.

Il resta silencieux.

- Je vous propose un poste au Département des Mystères.

- Vous voulez dire…

- Oui. Est-ce que ça vous tenterait de devenir Langue-de-Plomb ?

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Brusquement, il hoqueta de surprise. A quelques tables de là, une jeune femme semblait plongée dans ses rêveries. Cela faisait bien quinze ans qu'il ne l'avait pas revue, mais elle était reconnaissable entre mille. Ses longs cheveux bruns et touffus, sa façon de se mordiller la lèvre inférieure, cet air à la fois ingénu et indécent qu'elle avait les yeux baissés sur son livre, ses pommettes rosées et ses doigts qui caressaient d'un geste presque érotique la reliure de l'ouvrage. Il retint son souffle. Hermione Granger. Hermione Granger était ici. Qu'est-ce qu'elle faisait là ?

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- Si j'accepte…

- Vous serez bien payé et aurez des avantages auxquels seuls les membres spéciaux du ministère ont droit.

- Quelle est la contrepartie ?

- Vous disparaîtrez totalement de la planète. Vous n'existerez plus, soyez-en conscient.

- Mais je vais me marier…

- Nous annoncerons votre mort et changerons votre nom.

Il ne répondit rien, mais serra les poings.

- Je sais que votre nom pose beaucoup de problèmes. Cette proposition n'est pas anodine. Nous connaissons votre gêne avec les autres. Le nom de Malefoy a connu des jours meilleurs. Nous savons votre envie de préserver votre famille. Mais Hermione Granger est forte. Et il s'agit de la sécurité du monde sorcier. Nous avons besoin de gens comme vous, Mr Malefoy. Vous serez porté en héros, votre dernière mission connue du public vous portera aux nues.

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Quinze ans. Il soupira. Elle était toujours aussi jolie. La manière dont elle balançait sa jambe inconsciemment, la façon dont elle tournait les pages. Merlin qu'elle lui manquait. Il avisa son annulaire et son regard s'assombrit. Elle était mariée à présent. Certainement avec Weasley. Il savait qu'il en était la cause, mais il ne pouvait s'empêcher de bouillir intérieurement.

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- Qu'est-ce que tu fous là, Malefoy ?

- Je vais certainement devoir la quitter.

Le rouquin blêmit.

- La quitter ? Hermione ? Tu veux que je te tue ?

- Laisse-moi parler. Il faut que tu veilles sur elle.

Il ricana.

- Evidemment que je vais veiller sur elle. Mais ce n'est pas plutôt à moi de te dire ça ?

- Je vais devenir Langue-de-Plomb.

Ils se toisèrent.

- Mais pourquoi ? Elle t'aime, abruti !

- C'est mon devoir. Mon nom est souillé, Weasley ! J'ai l'unique chance de redorer le blason de ma famille !

- Tu es prêt à sacrifier Hermione pour une réputation ? Tu me dégoûtes.

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La voix désagréable annonçant leur train pour Paris le fit émerger de ses pensées. Un regard vers le banc où Owen Cauldwell était assis. Vide.

- Et merde.

Il plia le journal et se leva prestement. A trop ressasser ses souvenirs, il en avait oublié de surveiller sa cible. Fichue Granger. Il sortit du bistrot à grands pas et jeta des regards rapides dans l'espoir de le retrouver. Il scruta le panneau d'affichage. Le train était annoncé. Direction Paris. Voie numéro sept. Il pressa l'allure. Enfin, il le vit rentrer dans le wagon numéro deux. Il ralentit, et sortit son billet pour le composter. Encore une invention moldue débile, songea-t-il en maugréant et en s'énervant sur le composteur.

Il s'engouffra dans le wagon. La place qu'il occupait était à trois rangées de celle d'Owen. Parfait. Il pourrait l'observer à sa guise. Il commença à sortir un minuscule rond qui faisait office de loupe, accroché à un fil qui le reliait à un miroir un peu plus gros, entouré de tissu afin de dissimuler l'angle de vue aux yeux des personnes mal intentionnées. Une autre des inventions géniales Weasley. Weasley. Décidément, Merlin voulait qu'il soit redevable aux rouquins. Il laissa le rond rouler jusqu'à la cible et plaça le miroir sur sa tablette. De cette façon, on pouvait penser à un écran de tablette tactile, comme les avaient à présent inventées les moldus. Parfait. Tout était en place. Il attendit. Pour l'instant, Cauldwell était en train de s'empiffrer de chocolats. Son regard hagard en disait long sur sa nervosité. Il compensait. Non, vraiment. Cauldwell était tout sauf un agent double.

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- Excusez-moi… Je peux ?

La voix le tira de ses rêveries. Une voix douce, un peu timide. L'homme tourna la tête, un peu agacé d'être interrompu dans ses observations. Une femme se tenait debout et pointant le siège voisin du sien. L'effroi se lut sur le visage de Drago. Ce n'était pas n'importe quelle femme. C'était même la dernière qu'il aurait voulu voir s'approcher de lui. Et pourtant, Merlin savait qu'il aimait les femmes ! Mais pourquoi diantre, avait-il fallut que ça tombe sur Hermione Granger ? Oui, car c'était bien Hermione Granger qui était en face de lui et attendait sa réponse.

- Il n'y a plus aucune place…

En effet, le compartiment était plein à craquer, à présent. Et merde. Hermione se mordait la lèvre inférieure, inquiète de son refus. Drago réfléchit à toute vitesse : il était sous polynectar. Elle ne pouvait le reconnaître. Mais est-ce qu'il était prudent de voyager avec la sorcière la plus observatrice et analyste de son temps ? Et surtout, qu'est-ce qu'elle faisait dans ce wagon en direction de Paris ? Elle allait à Paris en train ? Comme une vraie moldue ? Ne pouvait-elle pas transplaner ? La mélancolie frappa à sa porte. Depuis combien de temps ne s'était-il pas tenu près d'elle ? A sentir son parfum de mimosa et à compter le nombre de boucles emmêlées qu'elle avait dans les cheveux ? Il secoua la tête. Avec un sourire de convenance, il lui présenta le siège vide de la main.

- Je vous en prie.

Hermione lui rendit son sourire et déposa sa petite valise beige dans le filet à bagages au-dessus d'eux. Elle prit place à côté de lui, non sans avoir mis son gros volume sur ses genoux : une étude complexe mais pertinente sur la prolifération des botrucs en Andalousie.

Drago essaya de se concentrer tant bien que mal sur sa cible qui venait à présent d'ouvrir son deuxième sachet de cacahuètes salées. Il fronça les sourcils. La mallette était sous ses pieds. Il serra les poings. Si seulement il n'avait pas à attendre le destinataire…

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- Vous en voulez ?

Drago tourna la tête vers sa voisine qui lui tendait un paquet de pastilles à la menthe. Il rencontra son regard noisette. Ce regard si doux. Si tendre. Il secoua la tête, refusant poliment de la main.

- Merci.

Il retourna à sa surveillance : Owen Cauldwell était en train d'aligner des dragées en quinconce.

D'habitude, Hermione Granger n'était pas le genre de femmes à s'épancher sur ses problèmes. D'habitude, elle préférait se faire oublier. Rester dans son coin et être la plus discrète possible. Oui. D'habitude. Seulement, ce trajet était tout sauf un trajet commun. Et elle avait besoin de parler. Les botrucs d'Andalousie ne pourraient certainement pas l'aider, à eux tout seuls.

- Vous allez souvent à Paris ?

Drago tiqua. Il essaya de se calmer. Si Granger n'arrêtait pas de lui parler sans cesse, il ne pourrait jamais mener à bien sa mission. Mais en même temps, depuis combien de temps rêvait-il de cette voix ?

- Oui, fit-il. Pour le travail.

Elle émit un rire amusé.

- Vous devez parler très bien français, dans ce cas.

Drago pesa le pour et le contre : il était en pleine mission. La cible était là, en train de s'empiffrer. La mallette contenant la prophétie aussi. Il avait deux heures de trajet. Deux heures durant lesquelles il savait pertinemment que Cauldwell n'irait pas batifoler ailleurs. Et elle était là, elle aussi. Et apparemment, elle avait envie de parler. Il essaya de déterminer ce qui était juste de faire ? Mais le choix s'avéra trop douloureux. Il ne pouvait endurcir encore son corps et son cœur. Il l'avait blessée une fois déjà, il ne pouvait l'ignorer cette fois-ci. Il lui devait bien ça. Avec un demi-sourire, il acquiesça.

- Je me débrouille.

Elle lui offrit un regard admiratif.

- C'est un de mes plus grands rêves, vous savez ? J'ai des origines françaises, mais je suis incapable de parler cette langue. C'est assez complexe, cette grammaire…

- Vous avez l'air d'une femme intelligente et ambitieuse, la complimenta-t-il. Vous ne devriez pas avoir de mal à l'apprendre.

Ses joues rosirent légèrement. Elle baissa humblement les yeux.

- Vous êtes très aimable. Merci.

- Je vous en prie.

Il jeta un coup d'œil au miroir devant lui : Cauldwell était en train de lire une bande-dessinée. La mallette était toujours à ses pieds. Il regarda à nouveau Hermione qui était en train de caresser distraitement la couverture de son livre.

- Et vous, vous allez souvent à Paris ? demanda-t-il avec courtoisie.

Elle sursauta, surprise qu'il enchaîne la conversation.

- Une fois par an, s'empressa-t-elle de répondre, visiblement ravie d'avoir quelqu'un à qui parler.

Il fit mine de s'étonner.

- Vous avez de la famille en France ?

Une lueur de nostalgie passa furtivement sur son visage.

- Oh, non, nia-t-elle. Plus depuis longtemps. Mais j'aimais beaucoup la France, quand j'étais plus jeune.

Oui. Elle aimait la France. Elle l'avait toujours aimée. Jusqu'à ce que survienne le drame. Drago la considéra. Si elle ne savait pas parler français, et si elle n'avait aucune famille là-bas, alors qu'allait-elle faire à Paris une fois par an ? Et pourquoi en train ? Il fronça les sourcils. Le jour où il avait disparu de la circulation, il était supposé être à Paris. Et il était supposé rentrer en train. Se pouvait-il que…

- Au fait, je m'appelle Hermione, dit-elle brusquement en lui tendant la main.

Il papillonna quelques secondes des paupières, interloqué, avant de lui serrer la main, un sourire sur les lèvres.

- Daniel. Enchanté.

Il avait hésité. Salut, Hermione, c'est Drago, tu te souviens ? Mais il avait préféré abandonner cette solution. Son nouveau nom de code, c'était Daniel Martins. Et il était en pleine mission.

- De même.

Elle inclina la tête, élargit son sourire. Merlin qu'elle avait gagné en charme. Quinze ans loin de lui et elle était plus radieuse que jamais. Il déglutit amèrement. Weasley avait bien fait son travail : il l'avait rendue heureuse.

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- Rends-la heureuse, Weasley.

- Je ne suis pas à tes ordres, Malefoy.

- Non, en effet. Mais tu aimes Hermione. Et tu as une dette envers moi.

- Une dette ?

- Oui. Je sais que ton rêve est de faire partie des Aurors, mais que tu n'as pas eu les notes suffisantes pour y parvenir. J'ai parlé de toi au directeur. Tu intègreras le ministère un an après ma disparition. Jour pour jour. Tu prendras ma place. Potter est au courant. Tu as besoin d'un entraînement pour la protéger. D'ici là, tu seras resté à ses côtés et tu l'auras rendue heureuse. Marché conclu ?

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- Contrôle des billets, s'il vous plaît.

Le contrôleur barbu et bedonnant passa entre les rangées avec une expression peu affable sur le visage. Il prenait sans ménagement les billets, les regardait avec suspicion, avant de les poinçonner et de les rendre avec amertume, déçu de n'avoir pas à verbaliser les passagers présents.

Hermione ouvrit son portemonnaie. Aussitôt, la tête d'une poupée brune aux yeux clairs apparut dans la doublure transparente.

- Joli brin de fille, commenta Drago en essayant de paraître dégagé.

Hermione tressaillit, puis comprenant de qui parlait son interlocuteur, elle sourit. Ses yeux luisaient d'une tendresse maternelle.

- N'est-ce pas ? C'est ma fille. Elle s'appelle Rose. Elle aura bientôt quatorze ans. C'est fou ce que le temps passe vite…

Il hocha la tête, alors que le contrôleur empoignait son billet sans courtoisie.

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- Tiens, Malefoy.

- Qu'est-ce que c'est ?

- Une photo de ta fille.

- Ma f… ? Tu déconnes, Weasley ?

- Non. Le jour où tu as disparu, elle devait t'annoncer qu'elle était enceinte.

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- Elle n'est pas avec vous ?

- Non, son père la garde. Bien qu'elle sache se garder toute seule.

Elle rit. Il déglutit. Son père. Mais n'était-ce pas lui, son père ? Ah, elle devait certainement parler de Weasley.

- Quatorze ans, ce doit être l'âge difficile, non ?

- En effet, approuva-t-elle. Elle nous a donné du fil à retordre, mais c'est une enfant merveilleuse.

Un léger sourire passa sur ses lèvres. Alors, sa fille était une enfant merveilleuse ? Evidemment, c'était l'enfant de l'amour. Elle ne pouvait qu'être merveilleuse. L'apogée de l'amour de deux personnes elles-mêmes merveilleuses.

- Vous avez des enfants ? s'enquit Hermione sur le ton de la conversation.

Il hésita.

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- C'est une blague ?

- Non. C'est désormais la mienne, sur le papier. Mais elle te ressemble.

Il l'interrogea du regard. Le rouquin soupira.

- Elle nous cause beaucoup de soucis. Elle est à Serpentard…

Drago ricana.

- C'est un souci, en effet.

- … et elle est absolument anti-règlement.

Un silence.

- Mais surtout, elle a tes yeux.

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Non. Il ne pouvait décemment pas avouer que la réponse était oui, mais qu'il n'avait jamais eu le bonheur de la connaître véritablement, d'être présenté à elle. Il l'apercevait, au loin, en cachette. La photo que Weasley lui avait donnée était tout ce qu'il lui restait, à présent. Une photo dont les couleurs étaient délavées, à force d'être trop regardée. Cette même photo qu'il gardait dans son portefeuille, au creux de sa veste.

- Non, malheureusement, dit-il avec un sourire empli de regret.

Elle partagea sa mélancolie. Il jeta machinalement un regard au miroir devant lui : Owen Cauldwell était en train de dévorer son septième paquet de marshmallows. Un autre coup d'œil en bas de son siège : la mallette ne semblait pas avoir bougé de place.

Il inspira longuement. Et s'il avait choisi différemment ? S'il était resté auprès d'Hermione Granger et qu'il avait élevé leur fille avec elle ? S'il avait renoncé au devoir et choisi le cœur ? Non. Ils le savaient tous les deux. Leur amour n'était pas fait pour être comme tous les autres. La passion destructrice qui les avait soutenus, qui les avait rapprochés n'était pas faite pour durer sur le long terme, dans une vie rangée, dans un cottage charming avec des petites fleurs en pot et un salon aux couleurs pastels. Elle avait fait son choix, cette année-là : partir avec Potter pour défendre leur monde, combattre le mal. Il avait fait son choix, ce soir-là : renoncer à sa vie paisible pour se mettre au service du ministère et éradiquer toute magie noire. Entre le devoir et l'amour, le choix était fait. Ils étaient de la même trempe, celle de ceux qui réfléchissent avec leur raison. Et ils avaient beau s'aimer plus que tout, quand le devoir les avait appelés, plus rien d'autre n'avait compté.

Et peut-être que le pire, dans cette histoire, c'était qu'ils recommenceraient. Très certainement. Si c'était à refaire, ils le referaient. Sans aucune arrière-pensée. Et ils le savaient, tous les deux. Parce que l'honneur était la seule chose qui les faisait avancer. A la différence de Weasley.

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- Et tu as pu l'aimer ?

- C'est la fille d'Hermione, aussi. Je ne compte pas les laisser seules. Elles n'ont pas besoin d'un autre abandon dans leur vie, tu ne penses pas, Malefoy ?

L'interpelé sentit les larmes poindre au bord des paupières.

- Merci.

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Drago coula un regard vers Hermione qui fixait d'un air vague le billet qu'elle tenait dans les mains. Paris. Paris, ville de lumière et ville des amoureux. La ville qui lui a gardé l'amour de sa vie. Cette ville dont elle rêvait et qu'elle aurait voulu découvrir avec lui. Cette ville qu'elle n'avait jamais autant haïe. Cette ville qu'à présent elle détestait.

- Vous restez longtemps à Paris ? demanda-t-il aimablement.

Elle sortit de ses rêveries.

- Oh, non, juste pour le weekend. Je vais juste rendre visite à quelqu'un, sourit-elle.

Sourire triste. Il se figea. Rendre visite à quelqu'un ? Ou commémorer ? Il ne chercha pas à aller plus loin. Ça ne le concernait pas. Ça ne le concernait plus. Pas lui, un modeste passager dans un train. Il ne pouvait plus exiger d'elle qu'elle ne lui raconte ce qui a certainement dû être le plus gros drame de sa vie. Ou du moins, c'est ce qu'il espérait. Ainsi, elle ne l'oublierait pas. Aime-moi ou déteste-moi, Hermione, mais surtout, ne m'oublie pas. Il avait disparu aux yeux de tous, qu'il ne s'efface pas non plus de sa mémoire. Celle de la femme qu'il aimait plus que tout.

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- Tu as choisi l'honneur, Malefoy. Que ça ne soit pas en vain.

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Drago jeta un regard au miroir et leva les yeux au ciel : Cauldwell s'était assoupi. Son voisin semblait visiblement très irrité par la place qu'il prenait et ses ronflements intempestifs. Non, décidément, Cauldwell n'était pas un agent-double. Ou s'il l'était, alors il était très fort en duperie, ce qui était, pour un Poufsouffle, une chose totalement impossible, à la limite de l'aberration.

- C'est un joli miroir, commenta Hermione en jetant un regard à la tablette de Drago.

Ce dernier détourna les yeux vers elle, un sourire aux lèvres. Elle était intelligente, il ne fallait surtout pas qu'elle découvre que c'était un sorcier. Il baissa le regard, machinalement.

- C'est un gros livre, remarqua-t-il en voyant l'ouvrage en cuir.

Elle sourit à son tour, pianotant doucement sur la couverture. Il avait détourné la conversation. Alors, c'était réellement ce qu'elle pensait que c'était. Ron avait raison : le ministère utilisait donc vraiment les inventions des jumeaux Weasley dans leurs missions.

- Ça me détend.

Drago savait à quel point Hermione aimait les livres. Surtout les plus ennuyeux et les plus volumineux qu'elle pouvait trouver.

- Je n'en doute pas.

Le ton était courtois, un sourire en coin accroché à ses lèvres. Elle se figea. Depuis quand n'avait-elle pas vu ce sourire-là sur quelqu'un ? Elle cligna des yeux. Non, c'était impossible.

- C'est drôle…, dit-elle, songeuse. Vous me rappelez quelqu'un. Vous avez la même prestance, j'ai l'impression. La même façon de rire…

Drago détourna le regard. Owen Cauldwell était toujours en train de dormir. Le train n'allait pas tarder à arriver en gare.

- Ah ? J'espère que c'est une personne que vous appréciez.

Elle planta son regard dans le sien.

- Oh oui. C'était mon fiancé.

Drago frémit, essaya de paraître le plus impassible possible. Elle ne pouvait avoir deviné. C'était impossible. Il battit des paupières.

- Le train va entrer en gare. Je répète, nous entrons en gare, fit la voix du conducteur dans le haut-parleur.

Ce fut un hasard chanceux pour Drago qui recouvra une attitude appropriée. Hermione baissa les yeux. Elle avait cru… Mais c'était impossible. Les morts ne peuvent revenir.

- Pardon, je vous importune.

Drago surprit l'attitude blessée de la jeune femme et une expression désolée apparut sur son propre visage.

- Non, non, pas du tout. Votre fiancé ? demanda-t-il avec un ton encourageant.

Hermione pâlit. Ses lèvres tremblotèrent.

- Oui. Il est mort. Je viens lui rendre visite tous les ans au cimetière du père Lachaise.

Alors c'était donc ça. Il avait vu juste. Une ombre de sourire faillit jaillir sur son visage, mais il se retint à temps. Il ne manquerait plus qu'Hermione interprète mal ce geste. Cependant, la joie l'inondait intérieurement. Elle ne l'avait pas oublié. Elle pensait encore à lui. Dans cette nuit froide dans laquelle il plongeait un peu plus chaque jour, il n'avançait pas seul. Elle pensait à lui, elle était là.

- Mais vous semblez mariée à présent, objecta-t-il pour se redonner une contenance.

- En effet, dit-elle en caressant son alliance. Et c'est un mari et un père remarquables.

Drago grimaça. Weasley. Il l'avait jetée dans les bras de Weasley et il s'en mordrait les doigts jusqu'à sa mort. Mais sans lui, qu'aurait-elle fait ? C'était son pilier, l'homme qui avait besoin d'elle pour avancer. Un homme un peu maladroit mais qui ne s'en irait pas, qui serait là pour elle et qui l'attendrait. Weasley était tout ce qu'il n'était pas, et elle avait besoin d'un gars comme lui.

- Je n'en doute pas, répondit-il avec courtoisie.

Hermione lui offrit un sourire mélancolique.

- Vous êtes marié ? demanda-t-elle, plus par politesse que par réelle intention de savoir.

- J'ai été fiancé, soupira-t-il. Mais finalement… ça ne s'est pas fait.

- Oh, je suis désolée.

Il sourit, plongeant son regard dans le sien. Elle semblait perturbée. Ses lèvres rosies s'entrouvrirent. Merlin qu'il aimait cette bouche. A présent, il ne la toucherait plus jamais.

- Ce n'est pas grave. Ça fait très longtemps, maintenant. Quinze ans, deux mois et vingt-trois jours.

Il détourna le regard. Le train venait d'arriver. Les portes s'ouvrirent. Il s'activa, rangea le miroir, ramena la boule près de lui et remit le tout dans la poche de son pardessus. Cauldwell s'était réveillé et s'essuyait le front d'un mouchoir crasseux. Il récupérait sa mallette et s'apprêtait à sortir du wagon. Hermione se levait à son tour, comme dans un rêve. Elle n'arrivait pas à comprendre ce qui était en train de se passer. Cet homme, il ne ressemblait pas du tout à Drago. Pourtant, il avait vécu la même chose qu'eux. Et il avait des attitudes qui lui rappelaient étrangement l'homme qu'elle avait aimé et qu'elle aimait encore, malgré tout. Elle secoua la tête. C'était juste impossible. Ça remettrait des années de deuil en question. Elle le fixa, abasourdie.

- C'est drôle… Votre histoire s'est passée en même temps que la mienne. Au jour près.

Il tressaillit, tandis qu'elle reprenait sa valise dans le filet à bagages. Merde. Il avait donné la durée de son célibat sans y réfléchir. Et évidemment, elle avait fait un rapprochement. Fichue Granger. Quelle idée d'être aussi intelligente. Et Cauldwell qui s'éloignait. Putain.

- En effet… C'est une jolie coïncidence, n'est-ce pas ? lâcha-t-il en s'éclaircissant la gorge.

Elle le regardait avec un air interloqué. Machinalement, il lui caressa la joue. Cette caresse si tendre et si pleine de promesses. Cette caresse, un peu comme sa signature. Avant de partir travailler, il avait pris l'habitude de lui caresser la joue ainsi. Il n'y avait que lui pour faire ça. Elle retint son souffle.

- Maintenant, si vous voulez bien m'excuser, je dois partir.

Son regard se fit glace et il la dépassa dans l'allée. Cauldwell devait déjà se trouver dans la gare. Et merde. Il pressa le pas. Si ça se trouve, le destinataire n'était pas encore arrivé. Il chercha des yeux sa cible, tout en longeant les quais. Et merde. Il s'était fait avoir comme un débutant. Une erreur de bleu. Pourtant, ça faisait maintenant quinze ans qu'il bossait en tant que Langue-de-Plomb. Tout ça à cause de cette Granger. Elle l'embobinait encore, même quinze ans après ! Il ronchonna à voix basse. Il se figea. Il l'aperçut enfin. Cauldwell n'était pas seul. Ah. Tant mieux. Il était entouré de plusieurs autres. Merde. Ils n'étaient pas deux. Ils étaient au moins cinq. Il s'arrêta à distance respectable, et les suivit sans bruit. Morts ou vifs, qu'on lui avait dit. Tant mieux. Ça faciliterait la tâche.

.

Hermione restait immobile, le souffle court, le regard encore perdu là où son interlocuteur venait de disparaître. Elle reprit peu à peu ses esprits. Non, c'était impossible. Elle baissa les yeux vers la place qu'il occupait. Dans sa précipitation, il avait fait tomber son portefeuille. Elle hésita légèrement, puis le récupéra : deux cartes bleues, des billets d'argent moldu, quelques gallions… Et puis cette photo. Cette photo délavée qui semblait trop usée à force d'être regardée. Cette photo d'elle et de sa fille, qui agitait les mains vers le photographe. Cette photo qu'elle avait faite pour son premier anniversaire et qu'elle avait crue perdue. Ron lui avait dit qu'il l'avait jetée malencontreusement. Elle déglutit. Apparemment non, elle n'avait pas été perdue pour tout le monde. Son cerveau ne semblait pas vouloir connecter toutes ces informations. Elle ne comprenait pas. Alors il n'était pas mort. Il s'était joué d'elle tout ce temps. Avec Ron. Peut-être avec Harry ? Et il venait d'avoir une conversation des plus banales et le plus tranquillement possible avec elle à l'instant. Après toutes ces années. La colère l'envahit. Elle bouillonna sur place.

- Drago Malefoy, je te jure : je vais te retrouver. Et je vais te tuer…


Merci de votre lecture! J'espère sincèrement qu'il vous a plu... ^^"

N'hésitez pas à me donner votre avis, c'est toujours un plaisir de vous lire et vos commentaires illuminent ma journée!

Merci à Christelle: Merci de ta review! Vu l'engouement de toutes mes lectrices, je pense qu'il y aura une suite d'ici une quinzaine de jours! Au plaisir!

Merci à Capichef: Merci de ta review! Ravie que cet OS t'ait plu! Comme je l'ai dit à Christelle plus haut, je pense écrire une petite suite pour vous satisfaire! ^^ En tout cas, merci de ton engouement!

Merci à Juls: Merci de ta review et de ta fidélité pour lire un autre de mes écrits! Je suis ravie que ça t'ait plu, oui il y aura une suite, mais pas avant un petit moment ^^ A bientôt!

Merci à la 'tite mouette: Merci de ta review, ravie que tu aies aimé! Je suis bien contente que tu aies trouvé ça peu dramatique, c'était le but!

Merci à Fanny: Merci de ta review! Ravie que ça t'ait plu et que ça t'ait touché au point que tu mettes une review! Peut-être à bientôt pour la suite? :D

Merci à Capuche: Wow merci de ta review et merci de voir que tu lis d'autres de mes écrits! Ca me flatte beaucoup, je t'en remercie! Ravie que cet écrit t'ait plu! :p

Merci à Anabetha: Merci de ta review, ça me fait super plaisir que tu aies aimé, et ton engouement recharge mes batteries à bloc ^^

Merci à Rose: Merci de ta review et de ton compliment! Oui, la suite arrive! ^^

Merci à Inès: Merci de ta longue review et ravie que cet OS t'ait plu! La suite est en cours, merci de ton engouement de ton enthousiasme! Ca me touche beaucoup!

Merci à Lorelyn: Merci de ta review et tous ces jolis commentaires! Il y a une suite, c'est en cours! (au fait, j'aime beaucoup ton pseudo ^^)

Au plaisir!

Kumi