Nom
:
Sacrifice
Fandom
: Final
Fantasy 7
Disclaimer
:
Final Fantasy 7 et ses personnages appartiennent à Squaresoft.
Genre
:
Réécriture, Deathfic
Rating
:
PG-10
Personnages
:
Sephiroth, Aeris, Cloud
Résumé
& notes :
Le vœu le plus cher de Cloud aurait été de pouvoir sauver Aéris,
à ce moment-là. Et si... ?
Rédaction
:
fin 2007.
Statut
:
fini.
Chapitre
:
Unique
Elle
était là, tout près de lui, elle était contre lui.
Elle était
là, presque couchée par terre. Sublime et magnifique.
Quelques
mèches brunes s'échappaient de sa tresse et tombent sur sa
gracieuse tête, gênant par quelques fins cheveux ses purs yeux au
délicat vert. Des yeux qui en cet instant ont perdus toute leur
profondeur. Des yeux qui n'ont pas plus cet éclat rieur qu'il leur
connaissait. Des yeux dans lesquels il parvient à voir son pâle
reflet au visage déformé par la peur et la souffrance.
« Et
cette douleur que je ressens ? ... »
J'ai
tellement mal ... là, tout près du cœur ...
Ca me brûle, ça
me tiraille ... C'est insupportable ...
Ca fait ... si mal ...
Sa
main, un instant, se perd dans cette chevelure qui tombe en cascade
non autour de sa figure, mais de tout son corps en entier, semblant
l'envelopper d'un doux voile de velours.
Belles boucles soyeuses
trempée de sang ...
Quand a-t-elle perdu son ruban, déjà ?
Elle regarde dans sa direction, les yeux en larmes, un étrange
sourire crispé, pendu aux lèvres. Sur sa poitrine, une large marque
rouge s'étale au fur et à mesure, teintant d'une couleur impure
le rose de ses vêtements, tâchant sa belle robe. Une plaie béante
laisse couler son sang et sa vie sans que la main appuyée sur la
blessure ne puisse rien n'y faire.
Et les larmes du soldat qui
coulent le long de son visage ne peut pas l'en empêcher également.
Il tente de parler, de dire quelque chose, de l'appeler pour
qu'elle reste près de lui. Une angoisse le saisit à la gorge et
bloque les rares mots qu'il essaie de prononcer, des mots hésitants
et craintifs. Il n'arrive plus à sortir un seul son, il a même du
mal à respirer.
Il
pose doucement sa main sur la joue de la belle marchande de fleur.
Elle tremble légèrement, il n'arrive pas à la contrôler
totalement. Il ne le peut pas. Son anxiété était trop grande pour
cela.
La main de la jeune fille vient rejoindre la sienne, dans
un geste plein de tendresse et d'amour. Elle tente de serrer comme
elle le peut celle du mercenaire. Un sourire mélancolique s'est figé
sur ses lèvres tremblotant légèrement comme si elle tentait de
répondre à ses questions muettes tandis que de chaudes larmes ne
finissaient de se déverser, roulant sur ses joues creusées par leur
passage répétée.
« Aé ... Aéris ... »
Il
aurait voulu éclater en sanglots pour évacuer sa peur et sa
douleur. Mais il ne le pouvait.
Il aurait voulu fuir pour ne plus
rien voir. Mais il ne le pouvait.
Il aurait voulu pouvoir lui
éviter de pleurer. Mais il ne le pouvait.
Et il aurait voulu que
tout ceci ne soit qu'un mauvais rêve, que le pire cauchemar qu'il ne
pourrait faire. Mais ça ne l'était ...
Ses yeux commencent le piquer, sa gorge à se serrer et à le brûler de l'intérieur. Sa vision se trouble, les larmes l'empêchent de voir correctement. Il maîtrise un sanglot qui remonte le long de sa gorge. Il n'avait pas le droit de
pleurer.
Pas maintenant. Pas devant elle. Pas avec tout ce qui se passait.
Un
sentiment terrible lui broie l'âme tandis que le rythme de son cœur
ne cesse de s'accélérer, le torturant de manière bien plus brutale
que la triste vision d'Aéris en larmes et en sang.
Le cœur du
jeune homme se met à battre à tout rompre, à le déchirer de
l'intérieur, à cogner contre sa poitrine.
Et le sien ... ?
Arrête-t-il de battre, lentement, lors qu'elle murmure doucement son
nom, lui soufflant inlassablement au creux de l'oreille ?
Ton
corps est tellement froid ...
Je ne ressens plus ta chaleur ...
Ta main dans la mienne ne parvient pas à nous réchauffer ...
Même ce baiser porté au front ne porte plus aucune tiédeur ...
Prends-moi dans tes bras ... Si blanc et si froid ...
Serre-moi
... Accroche-toi à moi ... Ne me quitte pas ...
Elle
a relevé sa tête, la peine déformait ses traits délicats. Elle me
lançant un appel suppliant avec ses yeux, me priant de rester avec
elle, de ne pas l'abandonner.
Comment
aurais-je pu ... ?
Mais
Aéris, n'est-ce pas toi qui t'éloigne de moi ?
Une
étreinte caressante, une mélodie fredonnée à mi-voix, un curieux
balancement qui semble presque bercer. Il la tient précieusement
dans ses bras, contre son torse, entre ses bras refermés sur ses
épaules fragiles, comme si sa vie entière en dépendait.
Mais
il avait beau la serrer aussi fort qu'il le pouvait, sa vie ne
cessait de s'en aller, lui glissant entre les doigts.
Et puis il
y ce dernier sursaut.
Ses yeux s'écarquillent quand tout devient
brutalement clair à son esprit, malgré son envie de ne pas y
croire. Ses lèvres remuent pour former un "Non" aussi
inaudible qu'inutile.
Elle commençait à suffoquer.
Sur
ses mains le sang coulait, tiède et collant.
Ses yeux se
fermaient mais avaient de plus en plus de mal à s'ouvrir, comme si
elle avait peur de regarder la réalité.
Et dans le dos de
l'être aimé lui semblait brusquement se déployer deux ailes
blanches aux plumes immaculées tandis que les larmes coulaient de
plus belle.
Est-ce que ça pleure, un ange ?
Et finalement,
après une ultime phrase silencieuse dont les 3 uniques mots se
lisaient à même le visage, il y eut un sourire. Puis plus rien.
Dans ses bras, cette vie venait d'expirer. Avant de recevoir la
bénédiction de la Rivière de la Vie, après avoir reçu celle de
la Mort.
Dis,
pourquoi je ne ressens plus la force de tes bras ?
Dis ... Le
blanc autour de toi ... C'est la Mort, tu crois ?
Prête-moi tes
ailes, que je puisse m'envoler ...
Et sur toi, veiller ...
Jusqu'à ce que tu me reviennes ...
Et
il était là, lui aussi. Ses grands yeux verts écarquillés sous la
vive surprise que cette scène provoquait en lui. Il avait perdu le
sourire sanguinaire avec lequel il avait souillé sa lame de son
sang. Devant cette violente réaction, il n'était plus aussi fier de
lui, à présent. Même lui, il ne savait pas quoi faire en cet
instant précis, alors que l'autre éclatait en sanglot, hurlant sa
douleur, criant sans cesse ce nom tellement adoré.
Il y a des
choses que l'on ne peut pas prévoir ...
Peu
m'importait le sort de cette Planète que tu chérissais tant, pourvu
que tu sois encore là, toi ...
Peu m'importait ma propre vie,
pourvu que tu gardes la tienne ...
Aéris
...
Si seulement j'avais pu ... y faire quelque chose ...
Que
se serait-il passé si je t'avais sauvé ?
... Mais ...
C'est
peut-être bien ce qui est arrivé ... ?
Essuyant tant bien que mal les flots incessants qui l'empêchaient de voir, Aeris ramena alors sa main sur sa poitrine. Les mains jointes, elle releva finalement les yeux rouges et noyés vers Sephiroth d'un air décidé, brillant de la douce aura du Sacre.
