Coucou tout le monde !

Petit temps de dépression qui m'a inspiré ce one-shot qui étant un peu long est coupé en deux. Donc voici pour vous en exclusivité le premier acte ! tatatatatatadam roulement de tambour.

J'espère qu'il va vous plaire. Il est classé R pour la seconde partie qui est assez glauque et car il y a un lemon. Mon premier ouhou

Disclamer : oh reine de Poudlard, gardienne des clés de ce temple, J. , je t'offre cette fanfiction en offrande. Accepte-la et si tu la lis ENVOIE-MOI UNE REVIEW ! Et bien sûr je ne touche pas un sou pour ce travail.

Résumé : [°°l'action se déroule durant le tome 6, ne tient pas compte du tome 7°°] Une nuit de lune noire, Severus Rogue le maître des cachots va sentir une odeur très familière qui date de son enfance. Mais qui peut bien fumer à Poudlard ? SS/HG, R pour cause de bin-c'est-triste et surtout de lemon.

Et petite précision : Fumer c'est mauvais pour la Santé. Ce texte peut causer une dépendance, vous êtes prévenu.


Le temps d'une cigarette

C'était une nuit de lune noire.

Tranquille, sereine, comme d'habitude pour le maître des cachots Severus Rogue.

Tout était calme, trop calme.

Severus soupira et regarda sa montre en espérant presque croiser Peeves pour lui courir après et aller chercher le baron sanglant.

Il sonnait à présent deux heures du matin, sa ronde se terminerait bientôt. Après cela il pourrait retourner à ses potions ; en effet le directeur des Serpentards était insomniaque.

Soudain une odeur le sortit de ses pensées, une odeur familière pleine de souvenirs, des souvenirs heureux, des souvenirs douloureux ; qui pouvait bien fumer à Poudlard ?

Il suivit l'odeur jusqu'au haut de la tour d'astronomie. Sur le chemin tout un flot de sentiments l'envahit, son père sur son fauteuil la cigarette à la main, les brûlures.. les vertiges.

Arrivé en haut il se jura de faire payer très cher l'élève incriminé pour ce qu'il venait de ressentir. Fumer, une habitude de moldu…

La forme noire encadrait la fenêtre.

Elle ne l'avait pas entendu. Rogue mit plusieurs secondes avant de reconnaître le fumeur ou plutôt la fumeuse. Elle se tenait là, au bord de l'unique fenêtre grande ouverte les pieds dans le vide. La fumée enveloppait son visage régulièrement, comme un pouls battant la mesure avant de s'évanouir dans la noirceur de la nuit. Parfois un souffle glacial laissait le gris persister dans la pièce. C'était Miss Granger.

Rogue hésita à se faire connaître, peut-être voulait-elle se suicider, peut-être devait-il l'en empêcher.

Il inhala profondément l'air de la pièce. Puis il toussota. Non pas à cause de la fumée mais pour marquer sa présence.

La Griffondor ne ralentit même pas le chemin de la cigarette jusqu'à sa bouche.

« Miss Granger ! » cria-t-il en y mettant tout son cœur « Puis-je savoir ce que vous faites ? »

La mesure toujours battue la jeune fille répondit d'une voix vide qu'il ne lui connaissait pas :

« Je fume »

« Je vois ça ! » répliqua-t-il avec colère.

Il se rapprocha d'elle avec la ferme intention de lui agripper le bras et de l'envoyer chez le directeur.

Ses yeux. Mon dieu, que lui était-il arrivé ? Severus arrêta net son geste à l'instant où son regard plongea dans le sien. Ses yeux étaient vides, sans lueur ni expression ; elle semblait morte.

Elle redirigea sa tête vers le néant avant de remettre sa cigarette au bec.

Bien que tout le monde le croie, Rogue n'était pas sans cœur. Il serait criminel de laisser cette jeune fille là dans son désespoir ; de plus une autre raison le poussa à s'asseoir à coté d'elle les jambes dans la nuit. Il s'était souvenu de ses propres années à Poudlard où lui-même venait fumer à cette fenêtre.

« Quelque chose ne va pas ? » Demanda-t-il avec une voix qu'il voulait compatissante mais qu'il savait sonner faux.

Rien. Le silence.

« Miss Granger, si vous ne me dites rien je ne vois pas comment je pourrais vous aider ! Je sais que je ne suis pas un modèle d'avenance mais tout de même… » dit-il énervé « au moins vous savez que je ne suis pas du genre à confier mes secrets et encore moins ceux des autres ! »

La Griffondor ne semblait même pas l'entendre. Rogue examina son profil. Elle avait toujours eu l'air plus âgée que les autres élèves. Et même s'il ne l'aurait jamais reconnu, même pour un million de points à Serpentard, c'était de loin l'élève la plus brillante qu'il ait jamais vu à Poudlard. La voir dans cet état, tout ce gâchis, le peinait ; il ne laissa rien paraître.

Il repensa à ces dernières semaines en cours de potions, il n'avait pas vraiment fait attention à elle. Avait-elle eu l'air préoccupée ? Si c'était le cas il n'avait rien remarqué. Elle levait toujours autant sa main, autant qu'elle fumait à présent sa cigarette.

« Quelqu'un vous a fait quelque chose ? » Se hasarda le maître de potions.

« Vous voulez une cigarette ? »

Elle lui tendit le paquet avec un léger sourire qu'il définit comme gentil et avec des yeux toujours aussi vide et froid.

« Je n'ai pas fumé depuis vingt ans. »

Elle gardait sa main étirée vers lui comme si elle n'avait pas entendu.

Et puis finalement pourquoi pas ? De toute façon qui a déjà vu un sorcier mourir du cancer ?

Il prit une cigarette du paquet à moitié vide et le briquet sur le rebord dallé.

C'était étrange de retrouver si vite des habitudes qui dataient de tant d'années. Il tint la cigarette de sa main droite entre son index et son majeur et le briquet dans sa main gauche. Il observa la flamme sortir de l'objet et se souvint en avoir étudié le fonctionnement puis il brûla le bout du cylindre qu'il dirigea jusqu'à ses lèvres.

La première bouffée… Sentir la fumée s'insinuer dans la bouche, râper la gorge puis remplir les poumons, puis expirer le doux poison et ressentir de nouveau cette sensation de vide. Dès la deuxième bouffée l'impression que la fumée ne descend plus seulement mais monte, elle monte au cerveau, agitant chaque neurone, berce les yeux, sa bouche. Elle flotte autour de son corps et soigne ses courbatures. Et cette odeur, il pouvait distinguer une dizaine d'ingrédients différents qui séparément l'aurait tué à forte dose.

Il tapota d'un geste la cigarette contre le bord de la fenêtre et vit les cendres flotter dans l'air glacé. Il vit aussi une jambe frêle à côté de la sienne et se souvint de Miss Granger.

Ah oui, il voulait lui parler. Enfin non au départ il voulait l'éviscérer, lui retirer mille points et la jeter à Dumbledore. Mais plus maintenant. Sans le savoir, en lui offrant cette cigarette, elle avait gagné en tranquillité.

Il reprit deux bouffées tout en observant le rite de la Griffondor avant de reprendre la parole. Il choisit de détourner la conversation pour gagner sa confiance.

« Vous fumez depuis longtemps ? »

Pas un cillement, rien. Soit elle se foutait complètement de lui, soit elle avait perdu la raison. Lui qui se vantait d'être un excellent Legimens, d'arriver à comprendre chaque personne par ses gestes il trouvait devant lui un cas exceptionnel. La seule personne qui lui faisait PARFOIS cet effet était Dumbledore. Il s'énerva.

« Miss Granger ! Je vous ai posé une question ! Est-ce que pour une fois dans votre vie vous n'avez pas la réponse à une simple question ? »

Non mais elle se foutait vraiment de sa gueule, pas un frisson de peur, pas même un ralentissement du geste ou un changement quelconque.

Il écrasa sa cigarette hargneusement contre la pierre puis s'en alla en criant « Vingt points de moins pour Griffondor ! »

ooOoo

Cela faisait maintenant dix minutes qu'il écrasait ces herbes. Il fallait qu'il se ressaisisse. Il rechercha dans son armoire et trouva une vieille bouteille de whisky pur feu. Deux verres plus tard il réussit à s'endormir.

La journée suivante fut affreuse autant pour lui que pour ces idiots d'élèves qui durent supporter ses sarcasmes et insultes. On était vendredi et il ne verrait les sixièmes années Griffondor-Serpentard pas avant lundi, quel dommage… Finalement le soleil se coucha et il put enfin commencer sa garde.

Cela faisait la cinquième fois qu'il passait du côté de la plus haute tour du château et enfin venait la délivrance, la merveilleuse odeur du tabac. Il monta le plus rapidement qu'il put les marches tout en faisant bien attention à ne faire aucun bruit.

Elle était à son poste, telle une gargouille crachant sa fumée.

Cette vision apaisa le maître de potions, il ne sut en expliquer la raison. Lentement il s'avança vers elle et alla s'asseoir à ses côtés. Cette proximité l'étonnait. Vraiment ça ne lui ressemblait pas ; il s'en voulut d'être aussi passif et pensa à partir mais, au moment où il allait associer son geste à ses pensées, une main vint lui tendre une cigarette. Il s'arrêta et fuma. Immédiatement une sensation d'apaisement l'envahit.

Tout en fumant il se rappela. Son père lui soufflant sa fumée au visage après que sa mère lui ait dit que c'était mauvais pour la santé, il rit. Sa première cigarette dans le garage de ses parents, juste pour essayer, il a neuf ans ; sa mère lui jettera un sort de brûlure pour cela et son père une gifle. Étrangement il se souvient mieux de la gifle, elle lui laisse un goût de ferraille dans la bouche. Un autre souvenir. Non, pas celui-là. Il inhale doucement pour calmer son cœur qui s'est accéléré.

Granger est toujours là, pareille à elle-même, ou d'où du moins à la Granger d'hier soir. Elle ne ferait pas plus de bruit si elle était un fantôme. D'ailleurs la fumée la fait paraître translucide, il a envie de la toucher pour vérifier si elle est réelle mais se ravise. De quoi aurait-il l'air, lui son professeur ?

Le paquet se vide comme le temps qui passe.

Severus s'en veut de ce silence, pourtant c'est son élément. Il cherche que lui dire pour l'obliger à parler. En fait un simple Legimens ferait son petit effet, il sourit intérieurement, Dumbledore ne le lui pardonnerait jamais.

« Miss Granger, où vous fournissez-vous en cigarettes ? »

LaGgriffondor inhale, elle inspire et expire. Une mesure plus tard vient dans un souffle la réponse attendue religieusement.

« A Pré-au-Lard. »

« Je doute qu'un magasin là-bas vende ce genre d'articles, vous avez plus de chance d'y trouver du sang de licorne. »

Elle lui sourit. C'est une attitude qu'il n'a pas l'habitude de voir devant sa personne.

« Chez Honey Duke », une autre bouffée, « un jeune sorcier d'origine moldu me les vend. »

Severus se félicita de sa question, elle n'avait jamais autant parlé.

Par Merlin, je suis en train de me féliciter de faire parler Miss-je-lève-la-main-toutes-les-cinq-secondes, c'est le monde à l'envers...

Après cela Miss Granger mit sa cigarette éteinte et les mégots autour dans le paquet, le rétrécit et mit celui-ci dans sa poche ; elle fit un petit mouvement de main à Rogue pour le prier de se pousser un peu, il s'exécuta étonné par son manège. Elle passa une jambe au-dessus du bord et la posa sur la terre ferme puis fit de même avec l'autre jambe ; Rogue continuait de l'observer comme si c'était la chose la plus incroyable qu'il n'ait jamais vu. Elle se leva, tapota sur ses cuisses pour faire tomber les résidus de cigarettes et sur ses fesses pour retirer la craie des pierres, et sortit.

ooOoo

« Mais ce n'est pas votre garde ce soir Severus. »

« Minerva, je crois que vous avez bien mieux à faire un samedi soir que de traîner dans les couloirs à retirer des points à des imbéciles. »

Minerva le perça de son regard griffondien à la recherche d'une ruse serpentarde puis elle retroussa son nez et baissa ses épaules.

« Très bien. Si cela vous amuse. Mais je vous préviens que je vérifierai soigneusement les retraits de points de cette nuit et qu'il vous faudra justifier de chacun d'eux ! Croyez-moi, la coupe des quatre maisons restera dans mes quartiers ! »

« Bien évidemment chère Minerva » répondit-il de sa voix la plus mielleuse.

Le regard toujours aussi perçant la vieille chouette finit par s'en aller.

Severus était en manque, il s'en rendait bien compte et ce fait l'agaçait au plus haut point, lui qui avait arrêté sans problème du jour au lendemain se retrouvait dépendant en moins de deux jours. Mais le pire n'était pas son manque de cigarettes mais son manque de savoir. Pourquoi Granger fumait-elle ? Pourquoi était-elle si détachée là-haut ? Aux heures des repas il l'avait discrètement observée : ses joues étaient roses et ses mains gesticulaient dans tous les sens, elle était l'exemple même de la fille de seize ans pleine de joie, de vitalité, de passions et de petits tracas. Mais là-haut, entre deux heures et trois heures du matin elle incarnait la déesse éternelle, gardienne du temps qu'elle battait inlassablement, figure immortelle et morte au sourire vide.

Le soleil se coucha.

Bien évidemment elle était là. Dehors un filet de lune apparaissait et les étoiles illuminaient la forêt interdite. Elle lui tendit le paquet, il prit une cigarette. Quelque chose avait changé mais il ne parvenait pas encore à discerner quoi.

« Je croyais que vous étiez un rêve »

Il la regarda suspicieux, c'était la première fois qu'elle prenait la parole en premier. Il se reprit.

« Si vous ne discernez plus la réalité de la fiction, Granger, alors il faudrait sérieusement penser à arrêter de fumer. »

Elle sourit. Il fume. Elle bat la mesure.

« Ai-je l'air si irréel ? »

Elle fume. Ses sourcils se baissent, elle réfléchit. Premier signe de vie.

« Oui »

Elle entoure ses lèvres contre le filtre et inspire avec délice, ce qu'il aimerait être ce filtre.

« Oui, avec de la poudre de fée, des feuilles de hêtres et un peu d'ecstasy vous avez tout d'un rêve »

Cette fois-ci, ce fut Severus qui sourit et Hermione qui fut étonnée.

« Je me demande comment je n'ai pas pu y penser avant. Votre air lunatique c'est car vous vous droguez. »

« Oh, si peu »

Les sorciers ne se droguent pas, généralement. Ils boivent, alcool, absinthe, potion d'allégresse... mais les cachets ils ne connaissent pas.

« Je n'en ai pas pris ce soir, je voulais vérifier si vous n'étiez pas une hallucination. »

« Déçue ? »

Elle aspira profondément puis expira avec délice. Sa voix était suave et joueuse.

« Au contraire »

Elle le regarda avec plus d'insistance mais à ce jeu-là personne n'égalait Severus Rogue. Elle baissa les yeux.

« Sinon je m'en serais voulue de fumer autant » répondit-elle sarcastiquement.

Plusieurs fumées se passèrent avant qu'il ne reprenne la parole.

« Pourquoi fumez-vous et vous droguez-vous Miss Granger ? »

Elle bat la mesure, indécise, puis trouve une parade.

« Je vous propose un jeu. Chacun pose une question à l'autre qui est obligé de répondre, et ainsi de suite jusqu'à ce que toutes les cigarettes du paquet soient finies. »

« Toujours aussi curieuse Miss-je-sais-tout, cependant je vous rappelle qu'ici c'est moi qui suis en position de force ; imaginez la punition que vous aurez si notre très cher directeur apprenait vos activités nocturnes. »

« Dites-le »

Elle fume.

« ...et vous ne saurez jamais mes motivations et je sais que vous êtes au moins aussi curieux que moi. De plus vous aurez à justifier ces deux nuits à avoir fumé auprès de moi. »

Rogue n'était pas coincé, il le savait. Il aurait pu par exemple la menacer de manière mangemort ou même utiliser le Legimens puis une Oubliette, néanmoins il devait avouer que le jeu était tentant. Il se mordit fortement la joue à cette pensée.

« Les femmes d'abord. »

Son sourire griffondor le dégoûta.

« Professeur Rogue, quand avez-vous commencé à fumer ? »

« J'ai fumé ma première cigarette à neuf ans, c'est devenu une habitude à l'âge de treize. »

Il l'observa. Elle semblait légèrement surprise. Il hésitait à lui poser directement sa question, une nouvelle bouffée le détendit.

« Est-ce que quelqu'un ici sait que vous fumez ? »

« A part vous professeur, non. »

« C'est bien ce que je pensais. »

La certitude de Rogue blessa Hermione. Un sourire diabolique déforma le visage de la jeune femme contente de sa question.

« Pourquoi détestez-vous autant Potter ? »

« Le père ou le fils ? »

« Ne faites pas semblant de ne pas comprendre »

« La réponse est la même pour les deux. Ils sont arrogants, sûrs d'eux au point de risquer leur vie et celle des autres, présomptueux, et toujours surprotégés. »

Hermione avait arrêté de fumer.

« Vous ne dites pas toute la vérité. Je l'ai bien vu dans vos yeux, il y a une autre raison pour laquelle vous détestez autant Harry »

« Et bien Miss Granger, puisque je suis mis à jour, dites-moi donc ma raison secrète de détester St Potter, je suis curieux de l'apprendre. »

La cigarette battit sa mesure attendant la sentence. Elle lui répondit comme une évidence :

« L'amour. »

Rogue faillit avaler sa cigarette et toussa. Il reprit ensuite rapidement contenance et s'empêcha de mourir de rire.

« Je crois Miss Granger que vous vous méprenez sur mes penchants sexuels. »

« Je ne pensais pas à cela. »

« Vous me rassurez »

« Je vous expose ma théorie professeur. Vous détestiez James Potter et ses amis, mais il y a une Griffondor que vous aimiez, Lili Evans. Néanmoins un Serpentard digne de ce nom ne peut tomber amoureux d'une Griffondor, sang-de-bourbe de surcroît. Vous la traitiez avec mépris pour être certain de ne laisser entrevoir aucun sentiment. Je pense que vous l'avez aimé secrètement ou peut-être même que cela a été réciproque un temps. Puis Lili est sortie avec James et est devenue LiliPpotter. Ce fut le coup de grâce et vous lui en avez toujours voulu pour cela. Harry est la preuve vivante de cet amour, comment accepter la présence de cet enfant fruit de l'amour de votre aimée et de votre rival. Je pense aussi que lorsque vous avez donné l'information de la prophétie à Voldemort vous ignoriez la grossesse de Lili. Quand vous avez su que cette information condamnait la femme que vous n'avez jamais cessé d'aimer vous êtes allé trouver Dumbledore pour la sauver et êtes devenu un espion. Mais voilà, Lili est bien morte et lorsque vous voyez Harry vous ne voyez que les yeux de sa mère qui est morte par votre faute. »

Clap clap clap.

Severus applaudit la cigarette à la bouche puis il la retira et s'exclama :

« Fantastique ! Magnifique histoire Miss Granger. Très romantique. Un amour perdu, un enfant... vous avez tous les ingrédients pour écrire un fabuleux roman à l'eau de rose. Bien évidemment tout ceci n'est que pure fiction, néanmoins c'est très distrayant je vous l'accorde. »

« Si j'ai tort alors dites-moi la vérité. »

« Je vous l'ai déjà dite et c'est mon tour pour les questions. Regardez-moi comme ce paquet se vide rapidement, dépêchons. »

Miss Granger accéléra la mesure de toute évidence vexée. Ces pieds battaient rageusement les pierres du mur.

« Miss Granger, que voulez-vous faire plus tard ? »

« Je vous demande pardon ? »

« Quel métier ? Obsédée comme vous l'êtes par le travail je suis curieux de savoir quel imbécile aura à vous supporter comme apprentie. »

Elle répondit la voix lasse : « Je n'y ai pas encore songé. »

Cette réponse le chiffonna, il avait espéré pouvoir faire preuve de cynisme et écraser chacun des rêves de la Miss-je-sais-tout mais ses yeux tristes l'en dissuadèrent.

Tous deux avaient fumé une cigarette avant que Granger ne daigne reparler, ce n'était certainement pas lui qui allait l'en prier.

« Quel est votre plus horrible souvenir d'enfance ? »

La tournure des évènements ne lui plaisait pas du tout, il détestait parler de lui. Personne ne connaissait la réponse à part lui, Dumbledore et Voldemort.

« Vous êtes trop curieuse pour votre bien-être Miss Granger »

A sa mine elle ne s'attendait pas sérieusement à ce qu'il lui réponde. Ce fait le poussa à parler.

« Mon plus horrible souvenir d'enfance ? Je crois pouvoir dire sans me tromper que c'est la mort de mon père »

La peau blanche de la jeune fille frémit et, comme il s'y attendait, elle ne demanda aucun détail. A mesure que la fumée s'insinuait dans ses poumons les souvenirs de cette nuit-là s'insinuait dans sa tête. De l'extérieur il paraissait calme. Il se remercia de ses années d'entraînement et des cigarettes qui lui permettaient de rester impassible.

Il regarda le paquet posé sur le rebord de la fenêtre ; il était vide. Les cigarettes dans leurs bouches étaient à moitié consumées.

« Pourquoi fumez-vous et vous droguez-vous Miss Granger ? »

Elle tourna sa tête et ses yeux n'étaient plus vides. Elle semblait si fatiguée. Sa bouche s'ouvrit puis se referma sur la cigarette, elle battit la mesure, une fois, deux fois, un ange.

Sa bouche s'ouvrit et en sortit une voix neutre : « Je vais mourir. »

Les yeux de Severus s'écarquillèrent. Qu'est-ce qu'elle voulait dire ? Mais alors qu'il voulait des précisions la jeune fille refit son rituel et sortit de scène.

Fin de l'acte.

ooOoo

A suivre…

Comme d'habitude j'ai fini à minuit et je ne peux m'empêcher de mettre mon texte sur fanfiction… je suis trop faible, trop généreuse ! Allez, une petite review… ;-) Vous n'allez quand même pas laisser le mystère de cette phrase 'je vais mourir' rester entier (enfin en même temps c'est clair), et surtout (oui oui je te vois toi là ! obsédé va !) laisser passer un lemon.

REVIEW REVIEW REVIEW