Bonjour ! Je vous présente ma première fiction sur l'univers de Twilight, j'espère qu'elle vous plaira ! N'hésitez pas à dire ce que vous en pensez !
Disclaimer: A part les personnages originaux, rien ne m'appartient.
CHAPITRE 1 : ARRIVEE
J'ai toujours détesté dormir dans les transports en commun. Ou même dans n'importe quel autre moyen de transport. Et pas seulement parce que ce n'était pas confortable. Enfin, si, quand même. Pour dormir, il me fallait être allongée, avec un oreiller douillet et une couette épaisse, et non pas dans une position mi-assise mi-couchée dans laquelle je ne pouvais pas bouger sans mettre la main dans la figure de mon voisin. Bien entendu, je ne m'attendais pas à un tel luxe et ainsi j'évitais de trop me plaindre.
Cependant, ce que je supportais le moins, c'était cette sensation de balancement, de ne pas toucher le sol. J'étais incapable de trouver le sommeil lorsque j'étais en mouvement, et ce depuis toujours, au plus grand désespoir de mes parents. Ainsi me sentais-je bien seule lorsqu'après plusieurs heures d'avion, mes camarades somnolaient durant le trajet en bus, qui devrait encore durer « une heure et demie au moins ! » (comme me l'avait signalé mon professeur d'histoire avec un enthousiasme déroutant). J'étais aussi fatiguée qu'eux, et me tortillais sur mon siège dans l'espoir vain de parvenir à me reposer au moins quelques petites minutes.
Nous étions partis très tôt dans la matinée, aux alentours d'une heure du matin. Après les traditionnels adieux des familles, nous avions enfin embarqué après plusieurs vérifications de routine. De l'aéroport JFK, à celui de William R. Fairchild, à Port Angeles, c'était presque six heures. Nous débordions tous d'enthousiasme durant les deux premières heures du vol, puis petit à petit, chacun a commencé à s'occuper de ses affaires rapidement, les yeux ont commencé à papillonner, les têtes à se balancer et les conversations se sont tues, remplacées par d'occasionnels ronflements.
A huit heures du matin, il n'y avait aucune trace de soleil. Mr Austin, professeur fraîchement diplômé avec des yeux d'un bleu éclatant à en damner un saint (et non, je n'exagère pas, ce n'est pas mon genre), qui avait bien vu que j'étais la seule éveillée, m'avait glissé que Forks était l'une des villes les plus pluvieuses des États-Unis. Il avait ricané en voyant ma grimace et j'ai très bien compris que La Push, la réserve indienne dans laquelle nous allions passer un mois entier, n'était pas plus différente.
En avisant le paysage qui se déroulait sous mes yeux, je me trouvais un peu déroutée de ne voir que du vert, de la mousse et des arbres. Ceci offrait certes la possibilité de se promener, mais je n'ai pas quitté New-York pour passer mon temps à faire de la randonnée. Enfin. J'ai entendu dire qu'il y avait une plage à La Push, alors peut-être que la chance nous sourira-t-elle et que nous pourrons en profiter au moins une après-midi ?
Endormie à mes côtés, Piper émit un petit grognement alors qu'elle essayait de se caler sur son siège. Elle lutta quelques minutes puis se décida à poser sa tête sur mon épaule en espérant retrouver le sommeil. Je ne pipai mot, habituée à lui servir d'oreiller ambulant, et reportai mon attention sur le paysage et toutes ses nuances de vert.
Ma classe et moi étions inscrits à un programme d'échange depuis le début de l'année. Pendant un mois, nous allions vivre « par nous-même », tout en s'intégrant au mieux au sein d'une famille d'accueil et du lycée local. Nous étions une vingtaine de new-yorkais à être partis je supposais que le même nombre d'amérindiens devaient avoir déjà débarqué à New-York City. Tout avait été pris en charge par l'organisation : qu'il s'agisse des familles d'accueil ou de notre entrée au lycée, il n'y avait « aucune raison de s'inquiéter ». C'était la première fois que La Push se prêtait à l'expérience ; de ce que je savais, les habitants faisaient très attention à qui rentrait dans leur réserve. Mrs Harris, professeur de langues qui nous accompagnait dans ce voyage, était elle-même une Quileute et avait joué de ses relations pour rendre ce voyage possible. Si ce mois s'avérait fructueux, alors peut-être que La Push s'inscrirait à nouveau l'année prochaine.
Même si tout avait déjà été réglé, je ressentais malgré tout une certaine appréhension. Ma plus grande source d'inquiétude, c'était la famille d'accueil dans laquelle Piper et moi allions atterrir. Et si ça se passait mal ? Si je ne m'entendais pas avec eux ? Bien sûr, il existait des alternatives mais j'espérais ne pas y avoir recours. Ensuite, il y avait le lycée. J'avais peur de l'accueil que nous réserveraient les élèves, de n'être vus que comme une bande d'étrangers un peu paumés. Cependant, j'évitai de trop y penser : je ne connaissais personne à La Push et penser au pire n'allait pas arranger les choses, loin de là !
- Tu dors pas ? grommela ma voisine.
- Impossible de dormir quand tu baves sur mon épaule, souris-je malicieusement.
Les cheveux ébouriffés de Piper lui cachaient le visage. Piper était une très jolie fille, toujours très soignée, sans qu'un seul de ses cheveux blonds ne soit de travers. Il n'y avait qu'au réveil que ses cheveux se permettaient de partir dans tous les sens. J'avais longtemps admiré son style et j'enviais encore aujourd'hui la facilité avec laquelle elle parvenait à se coiffer ; en effet, quoi que je fasse, mes cheveux résistaient toujours à mes furieuses tentatives de les dompter. La seule issue pour que mes cheveux frisés et moi n'ayons pas l'air de sortir du lit était de les nouer en un chignon serré qui, en toute honnêteté, ne me plaisait pas vraiment et me donnait un air trop sévère pour mon âge.
- Oh, tais toi.
Mon amie n'était pas vraiment du matin. Après la nuit que nous venions de passer, je n'osais imaginer son humeur.
- J'ai hâte qu'on arrive, bougonna-t-elle. J'ai mal aux fesses. Et au dos. Sans parler de ma nuque.
Je haussai les épaules, pas plus que ça concernée. Ce n'était agréable pour personne.
Durant l'heure qui suivit, chacun commença à émerger et à papoter. Chris, qui était derrière moi, racontait des âneries à qui voulait bien l'entendre tandis que son voisin, Thomas, le priait poliment de la fermer. Lorsque nous dépassâmes Forks, il y eut plusieurs exclamations excitées. Le plus gros du chemin était fait.
Le nez collé à la vitre, j'étudiai attentivement les maisons de la petite bourgade. Ne connaissant que New-York et ses buildings, c'était étrange de voir des habitations aussi petites. Même les plus grands bâtiments n'avaient rien d'extraordinaire, et je les trouvai même fades en comparaison. De plus, le ciel orageux ne donnait pas plus de charme à la bourgade la plus pluvieuse des États-Unis. Puis, à nouveau, du vert et encore du vert. Et enfin, quelques minutes plus tard, le panneau qui indiquait l'entrée de la réserve Quileute était en vue.
La Push était aussi verte que le reste. De ce que je voyais, la réserve était bordée par la forêt. Il y avait moins de maisons qu'à Forks et celles-ci me paraissaient charmantes, bien que petites. Cependant celles de La Push avaient une touche de couleur ; certaines avaient une façade d'un rouge légèrement délavé par la pluie.
Le lycée était à l'image du reste, et bien qu'il me parût plutôt minuscule, j'étais curieuse de rentrer à l'intérieur pour voir à quoi il ressemblait.
Sur le parking, se tenait un petit groupe de personnes. Lentement, le bus se dirigeait vers elles, et je devinai qu'il s'agissait des familles d'accueil. Mon estomac se noua tandis que j'étudiai les visages neutres qui étaient rassemblés, cherchant parmi eux celui qui nous prendrait sous son aile pour le mois à venir.
Une fois descendus du bus, Mrs Harris nous pria de récupérer nos bagages et nous gratifia d'un petit discours où elle nous rappela de bien nous conduire et où elle remercia nos hôtes de bien vouloir prendre soin de nous, tout en partageant sa joie d'être ici. Les visages inconnus se fendirent d'un sourire, certains se contentaient de hausser la tête ils me parurent alors beaucoup plus avenants et surtout, beaucoup plus bienveillants.
Ainsi débuta la répartition. Par deux, Mrs Harris nous désigna nos hôtes, échangea quelques mots avec eux et passa aux suivants. Je voyais mes camarades partir les uns après les autres, tout sourires, et me rapprochai de Piper en espérant qu'elle puisse calmer la tension qui me gagnait.
- Sara, Piper, venez ! appela la professeur de langue.
Nous nous approchâmes en faisant rouler nos valises derrière nous. Devant Mrs Harris se tenait une petite femme à la peau hâlée (comme tous ceux qui habitent ici, je crois), ses longs cheveux noirs parfois striés de gris lui descendant jusqu'au bas du dos. C'était une très jolie femme, à la fleur de l'âge, aux yeux foncés et au regard doux. Elle avait des cernes aux coins des yeux et de la bouche ; signes d'années de rires et de sourires. A sa simple vue, le poids dans mon ventre se dissipa et je laissai échapper un soupir soulagé.
- Voilà Mrs Call, nous présenta Mrs Harris. Je vous laisse mon numéro de téléphone et mon adresse mail et si jamais il devait y avoir le moindre soucis, n'hésitez pas à me contacter. Soyez gentilles, les filles, nous nous reverrons bientôt.
Mrs Call nous sourit et nous demanda de la suivre. Comme elle n'habitait pas très loin, elle avait fait le trajet à pied.
- Mon fils, Embry, a pris la voiture, nous dit-elle. Il devait sortir avec des amis.
Elle avait pris un air fâché, mais ses yeux ne mentaient pas : à l'évocation de son fils, ils se teintèrent d'une tendresse qui ne nous était bien évidemment pas destinée.
Mrs Call nous pria ensuite de l'appeler Silvia et entreprit de faire connaissance. Elle nous expliqua qu'à La Push, les étrangers n'étaient pas nombreux et qu'elle même avait eu du mal à s'y installer quelques années plus tôt. Cependant, elle était persuadée que nous allons passer un très bon séjour.
- C'est vrai que La Push n'est pas des plus touristique, mais je n'ai jamais vu d'endroit aussi reposant. Cela va vous changer de la ville, n'est-ce-pas ? nous taquina-t-elle. J'avoue qu'à première vue, la réserve peut paraître ennuyante, mais son histoire est riche et vaut le détour. Vous allez vous plaire ici. Oh, nous y sommes !
En effet, nous venions de nous arrêter devant la maison des Call. A l'instar de celles que j'avais aperçu durant le trajet en bus, la bâtisse était d'un rouge délavé. Sur le porche, Silvia avait posé un bon nombre de plantes qui rendaient l'entrée beaucoup plus accueillante.
- Entrez, entrez ! nous invita-t-elle.
Et c'est ainsi que débuta le premier jour d'échange.
