Hello Hello !

Alors voici ma première fanfic sur Bleach, en espèrant de tout coeur qu'elle saura vous séduire. Le titre est inspiré d'une chanson, Bang Bang de Nancy Sinatra que je vous invite à écouter si vous ne la connaissez pas déjà.

Disclaimer : L'univers et les personnages appartiennent à Tite Kubo en dehors de Isis, Vincent etc...

Sur ce, bonne lecture et merci d'avoir décidé de jeter un oeil sur cette fic.


Dans la nuit froide, une jeune femme marchait dans la rue, le bruit de ses talons rythmant ses pas. Brune aux cheveux longs et bouclés, un visage de poupée et un style vestimentaire raffiné, une chose faisait fausse note sur ce tableau : son regard qui était rempli de haine.

La veille, elle s'était rendue à l'enterrement de sa meilleure amie, s'étant officiellement suicidée, ayant été officieusement assassinée. Elle le savait autant qu'elle connaissait l'identité des coupables. Dans un sens c'était de sa faute si elle avait été tuée. Le but de ce meurtre avait été un moyen de l'atteindre elle, Isis Gabbay, dix sept ans, membre de Modo Imperiti, une des maisons de tueurs à gages les plus élevées de France, connue pour sa spécialisation dans la vengeance et dont elle était à la tête. Et ce soir, c'était sa propre justice qu'elle allait rendre. Ils avaient osé toucher à son entourage, chose que personne ne s'était jamais permit de faire auparavant. Elle allait leur montrer ce qu'il en coûtait. Elle allait leur montrer ce qui faisait d'elle l'un des dirigeants les plus craints et les plus respectés de la pègre internationale.

Elle pénétra dans un bar nommé « Les Mioches ». Elle savait qu'il était affilié au clan Whisper, responsable de la mort de son amie et donc que tous ses clients étaient en réalité les membres de ce clan. Elle pénétra sans attendre dans le bar et tous se tournèrent vers elle. Le barmaid lui sourit en lui disant :

« Alors ce sera quoi pour la demoisel… ? »

Il s'interrompit et écarquilla les yeux en la voyant sortir deux revolvers.

« Pour moi ? Un Bloody Mary. » Répondit-elle en décochant une balle entre les deux yeux du Barmaid. Puis elle se tourna vers le reste de la clientèle présente qui la contemplait d'un regard interloqué, trop choqué pour esquisser le moindre geste.

« Quoi ? Vous ne me reconnaissez pas ? »

Elle leur montra les bagues qu'elle portait aux doigts : Un anneau d'argent au pouce droit pour témoigner de l'appartenance à la pègre, clouté pour témoigner du rang de maison-maître, Une tête de lion pour désigner le rang de chef et un serpent d'argent enroulé autours de son majeur gauche, symbole de Modo Imperiti. La compréhension pu se lire dans leurs visages.

« Ne me dîtes pas que vous avez été assez naïfs pour croire que je laisserais couler ? »

Certains commencèrent à sortir les armes mais il était trop tard, la jeune femme ayant déjà commencé à tirer. Grâce à ses réflexes et à la précision de ses tirs, le bar fut bientôt convertit en morgue. La jeune femme eut un sourire meurtrier. Ce n'était pas finit… Elle les tuera tous jusqu'au dernier et celui-ci sera le chef dont la mort sera d'une cruauté sans pareille. Elle alluma une cigarette et tira dessus en contemplant le carnage face à elle. L'enterrement de la veille lui revint en mémoire, ses larmes de rage qui coulaient le long de ses joues… Elle serra les dents.

« Je les aurais tous… Je te le jure sur le peu qui me reste Mathilde, ils mourront tous et ce par ma main. » Murmura-t-elle.

Le bruit d'un applaudissement résonna derrière elle. La jeune femme se retourna pour constater qu'un homme, suivit par deux autres extrêmement grands et musclés qui l'encadraient comme deux gardes du corps, venait de pénétrer les lieux. Assez grand, les cheveux d'un brun foncé aux reflets cuivrés, le teint pâle et des yeux couleur noisette, il lui souriait d'un air charmeur en s'approchant de la belle brune qui écarquilla ses yeux d'un noir d'encre lorsqu'elle le reconnu.

« Vincent… » Murmura-t-elle.

« Salut mon trésor » lui souffla-t-il à l'oreille.

La jeune femme était décontenancée. L'homme fit glisser ses mains le long de ses avant-bras jusqu'au niveau de ses poignets.

« Qu'est-ce que tu… »

« Chut Isis… » Continua-t-il de lui chuchoter au creux de l'oreille. « Et lâches ça maintenant… C'est fini… »

Il caressa les poignets de la brune qui, presque inconsciemment, relâcha ses armes qui tombèrent au sol. Le regard de la jeune femme était perdu, décontenancé. Vincent sourit et lui replaça une mèche derrière son oreille dans un geste tendre.

« Tu sais mon trésor, j'y tenais quand même un peu à ces hommes… Il va falloir que je les remplace maintenant… »

« Les… remplacer ? »

« Surtout qu'ils n'étaient pas tant que ça mouillé dans cette histoire… Pour une fois que c'est moi qui ai fait tout le boulot… »

« Que dis tu ? »

Il ricana.

« Que veux-tu ma belle… Il faut bien que nous les chefs mettons la main à la pâte de temps à autres… »

Isis eut un mouvement de recul et le contempla avec effroi. Lui… cet homme qui dans la noirceur de son quotidien lui avait offert une lueur d'espoir… Cet homme qui était parvenu à la convaincre de l'importance des sentiments dans une étreinte charnelle… Cet homme qui lui avait fait croire au bonheur même pour les pires d'entre eux…

« C'est toi qui… alors tout ça ce n'était… »

« Qu'illusoire, en effet. Tu n'aurais jamais du te séparer de tes préceptes de base… Comment disais tu déjà ? Ah oui… Pas de paix pour les belligérants, pas de paradis pour les pêcheurs… »

La jeune femme se contentait de le regarder, abasourdie.

« Choquée ? Moi aussi je le suis. Je n'aurais jamais cru que ça aurait pu marcher… Comme quoi on n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise… Ou mauvaise en l'occurrence pour toi. En prime j'ai eu droit à un super bon coup… L'expérience je suppose… »

Remise de sa surprise, le visage de la jeune femme fut déformé par la haine. Très vite elle sortit une machette accrochée à sa taille et la dirigea vers l'homme qui l'avait trahie en plus d'être le meurtrier d'une personne qui comptait pour elle plus que sa propre vie. Son geste fut stoppé par un des hommes de main de Vincent tandis que l'autre l'immobilisait. La jeune femme essaya de se débattre en vain, la prise était trop forte. Le chef du clan Whisper rit, ce rire qui mit la belle brune dans un état de rage intense accentué par un sentiment d'impuissance. Elle le haïssait autant qu'elle se haïssait. Comment avait-elle pu se laisser prendre si facilement ? Tandis qu'il ramassait une de ses armes laissées à terre, elle se maudit autant qu'elle le maudissait en son for intérieur. Elle contempla le canon de son propre revolver pointé sur elle. La mort ne lui avait jamais fait peur. Dans son milieu c'était quelque chose de banal. Pourtant en ce moment même elle aurait donné cher, très cher ne serait-ce que pour qu'il y ait une vie après la mort, ne serait-ce que pour avoir l'occasion de le tuer dans cette vie et dans celle qui suit.

« Adieu… Isis. »

Une détonation. Elle sentit brièvement la balle lui traverser le crâne mais elle fut emportée par les ténèbres avant même d'en sentir la douleur tandis que son corps s'effondrait misérablement à terre. Vincent contempla un instant le charmant cadavre s'agiter des derniers soubresauts de la vie avant de sortir du bar, le sourire aux lèvres, suivit de ses deux hommes.

Elle s'éveilla avec un affreux mal de crâne. Elle se sentait étourdie, son corps entier engourdi et un étrange poids au niveau de la poitrine. Si ce n'était pas douloureux, la sensation n'en demeurait pas moins désagréable. Elle ouvrit les yeux et reconnu aussitôt l'endroit où elle se trouvait. Celui de sa mort. Le bar était par ailleurs toujours jonché de cadavres et parmi eux, le sien. Isis contempla un instant son propre corps dont les yeux grands ouverts semblèrent la fixer à leur tour de leur regard mort. Son regard se dirigea alors vers son front sur lequel se trouvait désormais le trou percé par la balle. Du sang s'écoulait encore de la blessure, répandant une flaque écarlate sur le sol. Sitôt que la jeune femme avait posé les yeux sur l'impact qui avait causé sa mort, une douleur fulgurante la prit à la poitrine, si intense qu'elle en fut pliée en deux elle qui pourtant était formée pour endurer la souffrance. Or jamais elle n'avait ressentit une telle sensation, c'était comme si un trou se creusait à l'endroit où se trouvait son cœur lui même en train d'être arraché. Elle hurla de toutes ses forces ce qui sembla faire diminuer la douleur. Au bout de quelques minutes qui lui semblèrent être des heures, elle put enfin se redresser, la respiration haletante. Elle porta une main à sa poitrine et y senti quelque chose d'étrange, de métallique. Elle baissa la tête et découvrit une chaîne accrochée entre ses seins. Elle la saisit entre ses doigts en fronçant les sourcils et tira doucement dessus avant de grimacer de douleur. Elle décida alors de s'intéresser à son autre extrémité et c'est alors qu'elle découvrit avec effroi qu'elle était désormais littéralement enchaîné à cet endroit. C'était donc ça la mort ? Rester éternellement sur le lieu de son décès ? A moins que ce ne soit l'enfer. Elle qui n'avait toujours cru qu'au néant après la mort elle découvrait son erreur. Seulement au final le résultat était le même. Si au lieu de l'oubli elle avait droit à l'ennui, sa justice n'avait pu être rendue. A la pensée de sa vengeance incomplète, la douleur refit surface plus fulgurante encore la poussant cette fois à se recroqueviller à même le sol et à s'y tortiller, les mains crispées sur sa poitrine. Ses hurlements retentirent bien qu'elle soit sûrement la seule à pouvoir les entendre. Lorsque la douleur se dissipa enfin elle pu constater qu'une parcelle de la chair qui se trouvait à proximité de l'endroit où était accrochée la chaîne commençait à se décoller. Une question lui vint alors à l'esprit : Que se passera-t-il lorsque celle-ci se sera détachée d'elle ? Se trouvait-elle au final que dans une phase intermédiaire de la mort ? Etait-ce cela que l'on nomme donc le purgatoire ? Elle finirait sûrement par le savoir avec le temps.

Les heures s'écoulèrent tandis qu'elle contemplait d'un air absent la scène sanglante qui s'étalait sous ses yeux, assise, les genoux repliés contre sa poitrine et ses bras les entourant. Elle évita de regarder son cadavre, de penser à sa vengeance, à sa trahison. La porte s'ouvrit alors sur ceux qui dans leur domaine étaient communément appelés les nettoyeurs. C'était eux qui étaient chargés de faire le ménage après une guerre de gang ou un meurtre de masse. La découverte de son corps suscita l'étonnement et la stupéfaction aux yeux de tous. Ils avaient reconnu ses bagues et donc reconnu son rang. Que quelqu'un soit parvenu à la tuer après toutes les tentatives qui ont été déjouées aux dépends des précédents meurtriers relevait de l'exploit. Qui avait bien pu y arriver ?

Ils restèrent un certain temps à contempler son cadavre. Outre son décès, une autre chose frappèrent les nettoyeurs c'était l'apparence de ce défunt dirigeant si puissant. Qui aurait cru que le chef de Modo Imperiti était une jeune femme dont le visage relevait plus de la poupée que du meurtrier ? Perplexes et interloqués, ils se décidèrent enfin à emporter ce dernier corps.

Isis n'avait rien manqué de la scène pendant laquelle elle se sentit menacée par cette douleur à la poitrine qui était toujours plus présente. Elle parvint cependant à la contrôler de façon instable avec toutes les difficultés du monde.

Par la suite deux jours s'écoulèrent sans grand événement majeur mis à part que la parcelle s'était décollée de presque la moitié avec ses crises de douleurs qui se faisaient plus fréquentes et plus intenses dévoilant un trou en forme de demi-cercle parfait. Seulement le troisième jour les portes du bar s'ouvrirent pour la première fois depuis le passage des nettoyeurs, pour laisser entrer celui dont elle s'efforçait d'oublier jusqu'à son existence : Vincent. Celui-ci pénétra droit et fier dans le bar. Sa vue déclencha une violente crise chez la jeune femme. Mais lorsqu'elle posa ses yeux sur la main gauche de son meurtrier pour y voir à son pouce la bague cloutée d'argent symbole de la classe d'élite de la pègre, la douleur fut sans pareille au point qu'elle en perdit la raison. D'instinct ses mains s'agrippèrent à la chaîne et elle tira dessus de toutes ses forces en hurlant de rage, de douleur, de haine, de tristesse… Son esprit semblait être pris dans un tourbillon de chimères tandis qu'elle tirait de toutes ses forces sur la chaîne qui finit par se détacher d'elle. Il lui sembla alors que tous ses os, tous ses muscles se broyèrent tandis qu'elle se sentait disparaître. Plongée dans des abîmes noires, elle dut endurer la souffrance de son corps qui se tordait, se brisait, se déformait pour se reformer la faisant hurler plus que jamais. C'était comme si toute sa haine, sa rancœur, sa colère se déchaînaient contre elle même. Soudain elle porta ses mains à sa gorge dans laquelle quelque chose semblait être coincé, l'empêchant de respirer. Sitôt qu'elle en eut prit conscience, la chose en question força le passage de sa trachée, jaillissant de ses lèvres et Isis vit quelque chose de blanc recouvrir son visage. Elle se sentit soudain épuisée et petit à petit sombra à nouveau dans les ténèbres. Etait-ce la sa deuxième mort ?

Non… c'était seulement la fin du purgatoire.

Vincent quant à lui avait ressenti une sensation étrange, l'impression d'un danger imminent en ces lieux qu'il avait pénétré.

« Absurde » s'était-il dit. Il n'allait certainement pas la craindre maintenant qu'elle était morte de sa propre main qui plus est.

Vincent n'était évidemment pas homme à croire aux fantômes ou aux revenants. Personne dans le milieu n'y croyait. Pourtant son instinct le mettait de plus en plus en alerte. Soudain l'atmosphère se fit extrêmement pesante, à tel point qu'il courba l'échine comme si un poids s'était posé sur ses épaules. Il ressentit comme une aura meurtrière, une fureur noire et derrière tout cela, un désespoir et une tristesse sans bornes. L'homme écarquilla les yeux.

« Isis » souffla-t-il.

Il s'efforça de quitter les lieux non sans difficultés. Dès qu'il en fut capable il se hâta de prendre les jambes à son cou, mettant le plus de distance possible entre lui et ce bar, fuyant une mort qui n'était que méritée.


Alors ? Verdict ?