Crédits : Le jeu Animal Crossing Wild World et ses personnages sont l'entière propriété de Nintendo. Seule la petite Lulla est à moi.
Note : Bonjour. Je n'ai pas dormi durant les vacances. Au fait ! Ceci n'est pas la petite surprise en cours, je préviens tout de suite. Il s'agit juste d'un écrit léger et simple, parce qu'Animal Crossing Wild World est et restera un de mes jeux favori. Merci à Midori-chan 37 pour sa review sous l'OS de la St Valentin, ça m'a fait très plaisir ! Ya.
Edit du 18/05/2019 : Je continue la refonte de vieux textes, et je crois que cette histoire me manque. J'y retournerai sûrement bientôt. L'OS a été entièrement réécrit et corrigé, il avait beau dater de 2015 j'avais vraiment envie de lui redonner une nouvelle jeunesse. A plus !
Lulla et la Vallée de Lune.
Dans la petite ville d'Amildia, tout était joie et paix.
On trouvait dans cette contrée reculée de grandes plaines arborées sur un chemin de terre, une unique rivière et des collines chargées de fleurs. Quelques vergers inondés de soleil débordaient parfois sur une poignée de maisons érigées ça et là, petits points de couleurs perdus dans l'herbe fraîche. Au nord de la ville, de lourdes portes en pierre faisaient figure de garde-fou. Au sud, une plage immense donnait vue sur la mer. La biodiversité y était riche et l'air sain, les fruits gorgés de sucre. Les jours, délicieusement paisibles, s'y étiraient comme la promesse de siestes interminables.
C'était une oasis où il n'y avait pas de règles et où la mairie seule, érigée au centre de la ville, faisait figure d'autorité. Deux boutiques, chacune ferventes conservatrices de l'artisanat, se disputaient l'économie locale. Un musée pour la culture, une cascade pour les rêves. Amildia prospérait d'elle-même. On s'y sentait bien.
Les habitants, d'étranges animaux anthropomorphes, aimaient profondément leur village. Bien que peu nombreux ils appréciaient leur train-train quotidien, vivaient au jour le jour sans se soucier du reste. Les choses allaient et venaient, simplement. Ils s'en accomodaient.
Il arrivait parfois que, au détour d'une discussion de coutume, l'un deux regrette l'agitation citadine. On attendait alors avec impatience les nouveaux arrivants, nostalgique des rares départs, un verre de citronnade à la main. C'est une journée comme celles-ci, un petit matin pluvieux, que l'on vit arriver par le car une jeune fille peu commune, avec pour seuls compagnons ses bottes et son ciré.
Dès son arrivée, la gamine devint une attraction de foire. On se pressait autour d'elle, on venait la voir, avec ces mimiques de surface adorables qui vous montrent avec réserve que vous n'êtes pas habituelle, une tâche dans ce décor autrefois si bien ordonné.
Peu à peu, les gens se lassèrent. La vie reprit alors son cours léger et monotone. Les jours s'estompaient un à un, tranquilles et doux.
Cloitrée dans un petit coin à l'est du village, la jeune fille faisait sa vie. Elle ne demandait rien à personne, juste le calme et le silence à travers ses airs naïfs, un sourire enjoué passant quelques fois au fond de ses yeux gris. Elle ne parlait pas et bientôt, on n'y pensa plus.
Elle s'appelait Lulla. Toujours elle souriait, les bras ballants, lorsqu'elle venait faire son tour matinal dans les deux seuls magasins de la ville. Elle regardait, touchait, mais la nouveauté ne semblait pas l'attirer plus que ça et elle repartait les mains vides, éternellement vêtue de son tablier vert.
Souvent, elle s'amusait à parcourir de long en large le musé, y passant des après-midis entiers à écouter le bruit de ses pas sur les dalles de marbre. De temps en temps il lui arrivait de s'assoir au milieu de la place, un cosmos blanc dans ses mèches blondes. Elle aimait à se rendre au café.
Que ces journées soient ensoleillées ou pluvieuses, Lulla n'occupait son temps qu'en activités oisives. Chasse aux papillons, pêche en solitaire, entretien des jardins.
Un jour le maire de la ville, une tortue quelque peu anxieuse, quitta son humeur mélancolique pour s'installer près d'elle et, la toisant fermement, lui précisa sans détours qu'elle ne pouvait continuer ainsi. En dépit des apparences, on ne vivait pas ici d'amour et d'eau fraîche. Pour subsister, les petits commerçants avaient besoin d'argent.
« ─ Ma petite, il va falloir rembourser ta dette si tu veux rester ici. »
La fillette le regarda sans le voir. Le maire, satisfait de son autorité, regagna la mairie en trottinant et ne ressortit plus du bâtiment.
Après plusieurs heures passées à contempler les passants, Lulla bailla. Le jour déclinait. Elle décida donc de rentrer chez elle, fatiguée de n'avoir rien fait une journée de plus. Les oiseaux chantaient, le vent sifflait une délicate brise estivale. Elle ne croisa personne en chemin, tout le monde étant sûrement occupé à des activités passionnantes comme prendre le thé devant un épisode de « Ventre-à-pattes : notre Héros » ou feuilleter la chronique de Mme Nintendo, astronome locale.
Lorsque Lulla arriva devant sa maisonnette il faisait déjà nuit, ses pas l'ayant distrait tout au long du chemin. A dire vrai ses chaussures n'en avaient fait qu'à leur tête, la faisant s'arrêter pour contempler la mer, cueillir des fleurs parfumées ou simplement se perdre. Elle soupira, poussa le battant à la force du coude et entra, les mains chargées de boutons de roses à l'odeur légère.
Une fois à l'intérieur, la petite blonde se débarrassa de tout ce qui l'encombrait avant de jeter un regard autour d'elle. Un lit simple, une caisse de bois et une bougie éteinte meublaient son nid-douillet. Creusée à même le mur, une lucarne de la taille d'une armoire diffusait quelques rayons de lune. Au sol, le vieux parquet poussiéreux gondolait comme les rides sur la face d'un grand-père.
Ravie, Lulla alluma sa bougie. La flamme, jaune et luisante, l'hypnotisait souvent jusque tard le soir.
Elle s'endormie toute habillée, heureuse de son bonheur. Pour rien au monde elle n'aurait voulu vivre ailleurs qu'ici.
Une suite est prévue pour approfondir le personnage et justifier le titre, mais je ne sais pas si ça plaira. N'hésitez pas à me partager vos histoires ou anecdotes, ce serait amusant de pouvoir en faire d'autres chapitres. Merci à .s pour votre participation, à bientôt ! Ya.
